Un Mécanisme de stabilité punitif
Les taux très élevés associés aux prêts consentis à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal font penser que les instances dirigeantes de la zone euro ignorent qu’un taux d’intérêt associé à un prêt comprend trois composantes :
1) le coût du financement pour le prêteur ;
2) sa marge de profit ;
3) la prime de risque de crédit, qui reflète de manière inversée une évaluation de la valeur du collatéral ainsi que la qualité de l’emprunteur.
Les principes du futur Mécanisme européen de stabilité, qui sera mis en place en 2013 pour aider les Etats de la zone euro en difficulté, viennent malheureusement renforcer l’hypothèse d’une ignorance de ces règles de base.
Le coût du financement d’un prêt est le taux auquel le prêteur lui-même emprunte les sommes qu’il reprêtera à une échéance (maturité) similaire. A cela s’ajoute une marge de profit. La troisième composante est la prime de risque, calculée sur une base statistique – « actuarielle » – pour compenser le risque d’un non-remboursement par l’emprunteur.
Par exemple, dans le cas d’un crédit hypothécaire sur un logement, la prime de risque tiendra compte du pourcentage d’apport personnel, du montant brut du prêt et du passé de l’emprunteur en matière de crédit. Soit, sur un exemple : coût du financement : 2%, marge de profit : 1%, prime de risque : 1,5%. Total exigé de l’emprunteur : 4,5%.
Ces principes très simples ne sont apparemment pas compris par les instances dirigeantes de la zone euro. Les prêts qui ont été consentis à la Grèce (110 milliards d’euros en mai 2010) l’ont été à un taux à peine inférieur à celui que le marché exigeait alors. Or, ce taux du marché était déterminé par le montant de la prime des credit default swaps (CDS) sur la dette grecque.
UN INSTRUMENT DE MESURE DU RISQUE DE CREDIT
Un CDS garantit le paiement des sommes contractuellement promises sur un produit de dette au cas où celles-ci ne seraient pas versées. La prime du CDS constitue un instrument de mesure du risque de crédit, même si cette mesure est spéculative du fait que le marché des CDS est ouvert à des intervenants qui ne sont pas réellement exposés au risque.
Comme les autres Etats de la zone euro se portaient garants de la dette grecque, le risque de défaut était en réalité nul, et la composante « prime de risque » du taux exigé de la Grèce aurait donc dû être, elle aussi, nulle ! Le taux élevé exigé signifiait donc que la composante « profit » du taux avait été gonflée de manière extravagante par les Etats prêteurs.
Quelle en était la justification ? La seule imaginable – à l’exception d’un opportunisme cynique – est l’ignorance par les instances européennes des composantes d’un taux d’intérêt.
L’hypothèse de l’incompréhension semble être confirmée par l’annonce, en novembre 2010, de la mise en place du Mécanisme européen de stabilité, dont les contours restent encore à préciser.
A partir de 2013, nous dit-on, les prêteurs des Etats – les acheteurs de la dette que ceux-ci émettent – seront exposés à un risque de restructuration de celle-ci, c’est-à-dire à un risque partiel de non-remboursement.
Les acheteurs éventuels se sont aussitôt écrié que, s’il en était ainsi, les taux exigés ne manqueraient pas d’être plus élevés qu’ils ne le sont aujourd’hui. A quoi pouvait donc servir, demandera-t-on alors, la composante « prime de risque » comprise dans le taux et calquée, comme chacun l’a observé au printemps dernier, sur la prime du CDS ?
A moins qu’il ne faille admettre qu’il s’agissait alors de gonfler, sans justification particulière, la composante profit du taux ? Bien sûr, d’autres explications sont toujours possibles : une « anticipation du taux d’inflation », par exemple. Rieurs, s’abstenir !
219 réponses à “LE MONDE-ECONOMIE, « Les autorités de la zone euro ne savent pas ce qu’est un taux d’intérêt ! », lundi 7 – mardi 8 mars 2011”
Super meeting anti-capitaliste le 5 mars, dans le Wisconsin, avec M. Moore
A sleeping giant: the working people!
Video: http://www.michaelmoore.com/words/mike-friends-blog/america-is-not-broke.
Et en français, le contexte du reveil du mouvement ouvrier aux USA:
http://www.npa2009.org/content/usa-wisconsin-%C2%AB%E2%80%89union-power%E2%80%89%E2%80%89%C2%BB
Pourrais-t-on avoir une sorte de réglèment quant à la modération?
Je n’arrive pas à comprendre en quoi mon lien pour une pétition au sujet d’une bévue de l’europe n’arrive pas à passer….
Ce n’est pourtant pas un hoax, ce n’est ni injurieux, ni complotiste…
Y-a-til d’autres raisons de modérer ce message…
Dans ce cas merci de m’expliquer pourquoi.
Votre pétition n’a strictement rien à voir avec le sujet du billet, et la nature polémique de son objet est susceptible de tirer les commentaires vers une direction non souhaitée. Merci pour votre compréhension.
En tout cas, si le sujet n’avait possiblement pas de rapport avec le sujet du billet, il avait bien un rapport avec le titre :
« les autorités de la zone euros « .
Et si le but du jeu est de « tirer » les commentaires vers une direction donnée , il serait plus simple de dire quelle direction . Celà ferait gagner du temps
D’accord, là, chui trop pénible , cha va pas paché la chenchure , chè chure.
🙂
Allons béber. Alors si je vous prends au mot, on pourrais aussi bien discuter des problèmes de direction assistée sur les Opel Corsa millésime 97, puisqu’il y a le mot « direction » dans mon commentaire, et ainsi de suite…
Faire dévier le sujet vers un débat sur la place des religions en Europe, non merci. On a un gouvernement français qui s’en charge déjà très bien.
J’comprend pas cette manie de mettre une majuscule à béber , mais votre réponse a totalement satisfait ma curiosité . Merci .
Et courage surtout ! La critique est aisée mais l’art de la modération est difficile .
Le hasard faisant bien les choses, lundi dernier, j’ai été à Londres pour rencontrer Michel Madelain. Ce Français de 55 ans est président, depuis novembre 2010, de « Moody’s Investors service », une agence américaine qui note les produits financiers et les dettes publiques, l’une des deux branches, avec « Moody’s Analytics », de la holding « Moody’s corporation ». Elle pèse à elle seule 40 % des parts du marché mondial de la notation. Ses principaux concurrents sont Standard & Poor’s et Fitch. Michel Madelain m’a reçu dans ses locaux londoniens situés dans le quartier de Canary Wharf pour un entretien exclusif. Car l’évènement est rare, les agences s’exprimant rarement en public. Voici la version longue de cette interview publiée ce matin dans Libération.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/03/les-agences-de-notation-sont-accus%C3%A9es-d%C3%AAtre-lun-des-acteurs-des-march%C3%A9s-financiers-%C3%A0-lorigine-de-la-crise-financ.html#more
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/03/lue-lass%C3%A9e-des-notes-sal%C3%A9es.html#more
J’ai déjà entendu ça quelque part…
« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ. À sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des états, des systèmes politiques et économiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation et du développement »
Alors comme ça, le Mur de l’Argent tomberait lui aussi ? Et bien ! Qui l’eut cru…c’est Francis Fukuyama qui va en perdre son lapin…Et dire que nous vivions déjà la théologie de la libération et que nous ne le savions même pas !
A propos de la zone euro :
Lundi 7 mars 2011 :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,893 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,382 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,558 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,416 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,331 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Salut mes zinfins. J’suis c’est line. Celle qui chinte avec mon méri René just dérière.
Yparé kia u’ne crise en’s’momaint…
Et j’ai intaindu ça qui m’vibrionne ‘l’troufionnon :
http://www.marianne2.fr/Aux-Etats-Unis-pouvoir-et-finance-toujours-main-dans-la-main_a203430.html
Fo savoar qu’mon méri René est près d’ses sous..
Et si vous pouviez me consolé de la perte de la fortune de min René, j’vou’remercierais bôcoup…
extraits de l’article « Aux Etats Unis pouvoirs et finance … » (+ sa suite) dans « Le pouvoir de wall Street-La vie des idées »
http://www.laviedesidees.fr/Le-pouvoir-de-Wall-Street.html
« ……
En septembre 2008, Simon Johnson assiste à la chute de Lehman Brothers alors qu’il vient d’achever son mandat en tant qu’économiste en chef du Fonds Monétaire International. Ce professeur à la Business School du Massachusetts Institute of Technology décide alors de créer un blog pour commenter l’actualité financière et contribuer au débat sur la politique économique et la régulation bancaire. Il s’associe pour cela à James Kwak, fin connaisseur des nouvelles technologies ayant un talent pour déchiffrer et vulgariser les concepts financiers qui sont alors au cœur du débat [1]. The Baseline Scenario se veut un blog simple, sans images tape-à-l’œil, avec des articles argumentés, documentés, et accessibles à tous. En suivant ainsi l’actualité économique au quotidien, ils se rendent compte que les débats sont démesurément influencés par l’opinion des grandes banques (et de leurs présidents, « treize banquiers » puissants) et ils dénoncent ce fait dans leur blog. Ils appellent en particulier à limiter la taille des banques. Johnson est alors contacté pour réaliser des entretiens télévisés et il publie dans le magazine The Atlantic un long article intitulé « Le coup d’état silencieux » (The Quiet Coup) [2], dans lequel il critique la manière dont une « oligarchie financière » a littéralement pris le pouvoir au sein du Congrès et du gouvernement. Le retentissement est tel que Johnson et Kwak sont ensuite invités à écrire un livre pour étayer davantage leur thèse : c’est ainsi qu’est né 13 Bankers, The Wall Street Takeover and the Next Financial Meltdown,
………. ………..
Régulation bancaire et conflit d’intérêts
La crise financière a beaucoup coûté aux pays qu’elle a touchés. Dans une récente étude du Fonds Monétaire International [8], les économistes Luc Laeven et Fabian Valencia estiment qu’en France et aux États-Unis, le PIB est 25% plus faible, et la dette publique 25% plus élevée, qu’ils n’auraient été sans la crise. Pour d’autres pays le choc négatif a été bien plus fort encore : ainsi l’Irlande et l’Islande ont été entraînées dans la chute de leurs banques en tentant de les sauver. Aujourd’hui le contraste est fort dans les pays occidentaux entre l’économie réelle, dont la reprise tarde à s’amorcer, et les banques d’investissement que les gouvernements ont sauvées, et qui ont presque retrouvé leurs niveaux de profits (et de bonus [9]) d’avant-crise. Cela appelle à se poser la question : pourquoi les réformes n’ont-elles pas eu plus d’ampleur ? Par exemple, pourquoi n’a-t-on pas imposé aux banques des ratios de fonds propres plus contraignants ?
À cause du conflit d’intérêts extrêmement fort existant entre les technocrates de Washington et (treize) grandes banques d’investissement américaines, répondent Simon Johnson et James Kwak dans leur livre. L’importance systémique de ces banques fait qu’elles disposent désormais d’une garantie explicite de l’État contre la faillite, leur permettant de se financer à des taux d’intérêt injustement faibles et de prendre des risques inconsidérés. Ce faisant, elles peuvent dès aujourd’hui engendrer de larges profits que se partageront les banquiers et leurs actionnaires jusqu’à la prochaine crise, lorsque le gouvernement sera à nouveau obligé de venir au secours de la finance – s’il en a encore les moyens. Il faut donc intervenir pour mettre fin à cette situation inacceptable en limitant la taille des banques, et par là leur importance systémique ainsi que leur influence politique, nous disent Johnson et Kwak.
Pour les auteurs de 13 Bankers, les conflits d’intérêts entre la finance et le pouvoir politique se retrouvent à trois niveaux. D’abord, les banques contribuent au financement des campagnes politiques : ainsi en 2006, les partis politiques ont reçu 260 millions de dollars du secteur financier, bien plus que n’importe quel autre secteur (p. 90). Et les contributions les plus généreuses sont apportées aux élus en charge de la régulation financière, comme Christopher Dodd et Barney Frank. Ensuite, Washington a tendance à placer aux positions clés des anciens de certaines grandes banques de Wall Street, officiellement parce que la finance est devenue si complexe que seuls des initiés peuvent la comprendre. Les exemples les plus connus sont ceux des anciens directeurs de Goldman Sachs, Robert Rubin et Hank Paulson. Le premier a notamment eu une importance capitale dans la décision du Congrès, en 2000, de ne pas réguler les marchés de produits dérivés, ce qui aurait contraint les activités de Wall Street (p. 9). Le second était aux commandes pendant toute la crise financière et a notamment décidé de recapitaliser les banques en des termes très avantageux pour elles (p. 154). 13 Bankers cite encore bien d’autres exemples de va-et-vient de personnel entre Wall Street et Washington (p. 95). Enfin, ce qui est plus diffus et peut-être plus dangereux, le gouvernement a progressivement adopté l’idéologie de Wall Street, selon laquelle l’innovation financière est forcément une bonne chose, et selon laquelle ce qui est dans l’intérêt des banques est aussi dans l’intérêt du peuple américain. En bref, comme le soulignent les auteurs, le régulateur a été « capturé » (captured) par l’industrie qu’il régule, comme le prévoit la théorie de la régulation développée par George Stigler [10].
…………………
À partir des années 1980, les règles limitant les activités des banques ont commencé à tomber. La nouvelle idéologie de la dérégulation, prônée par Milton Friedman et Eugene Fama, visait à limiter le rôle de l’État dans tous les secteurs de l’économie. Leur analyse de cette période, si elle n’est pas nouvelle, est très pédagogique et détaillée, expliquant les innovations financières de l’époque et mettant en lumière le rôle de facteurs économiques comme l’inflation des années 1970 (p. 66) et celui de personnalités politiques comme Donald Regan, l’ancien PDG de Merrill Lynch choisi par Ronald Reagan comme secrétaire au Trésor. La part des profits des entreprises attribuables au secteur financier a crû fortement entre le début des années 1980 et les années 2000, où elle a atteint 40% [12]. Ceci a eu deux conséquences importantes : la finance a pu accroître son pouvoir politique en finançant les campagnes et en embauchant des lobbyistes, et elle a pu attirer une part croissante de diplômés des grandes universités, séduits par les perspectives de salaires et de bonus élevés et par la culture dynamique et méritocratique de Wall Street (p. 113-118). Par ailleurs, les anciens de Wall Street se sont retrouvés progressivement aux commandes à Washington. Un point culminant pendant cette période a été l’annulation officielle de la loi Glass-Steagal en 1999, qui était indispensable pour valider la fusion de Citicorp avec Travelers en 1998. Cette annulation a été notamment défendue par Robert Rubin, qui plus tard est devenu membre du directoire de Citigroup, ainsi que par Phil Gramm, qui est ensuite entré chez UBS.
Démanteler les banques
S’étant libérées des contraintes réglementaires, les nouvelles méga-banques ont pu grandir librement, et elles ont financé leur croissance en s’endettant. Cette stratégie leur a permis d’accroitre leur levier, c’est à dire d’augmenter les rendements du capital de leurs actionnaires. Des rendements élevés, supérieurs à 15% par an, sont rapidement devenus la norme – et ne pouvaient être conservés qu’en maintenant de forts niveaux de dette : celle-ci représentait entre 30 et 40 fois le capital pour de nombreuses banques à la veille de la crise [13]. Mais plus d’endettement voulait aussi dire plus de risques : une chute de moins de 3% de la valeur de leurs actifs suffisait désormais pour mettre ces banques en faillite.
Aujourd’hui, les réformes de Bale III ne changent pas fondamentalement la donne, comme le soulignent les auteurs dans leur blog [14] : au contraire, la garantie de l’État devenue explicite ne fait qu’encourager les banques à s’endetter davantage, en maintenant de faibles taux d’emprunt et en leur assurant un sauvetage en cas de faillite. De nombreux économistes pensent qu’on devrait interdire aux banques de s’endetter autant. Cela fait même l’objet, depuis peu, d’un fort consensus dans la communauté académique réunie autour d’Anat Admati de l’Université de Stanford [15]. ………….
………….. «
Si je comprend bien,
ils veulent la Grèce et l’argent de la Grèce!
Pourquoi cuisiner à la graisse quant on peut le faire au beurre?
Nous sommes dirigés par une clique d’usuriers.
Et puisqu’il faut faire attention aux mots qu’on emploie ces derniers temps, je donne la définition selon Wikipedia:
L’usure désigne l’intérêt d’un prêt au taux abusif.
Tres bon lien qui nous apprend qu’en l’an 33, une grave crise financière entraîna la création par l’État d’un fonds hypothécaire de 100 millions de sesterces. Comme quoi…
Le prêt à intérêt a pendant des siècles, été considéré immoral, contraire à la charité, injuste, déshonorant et contre-nature. C’etait avant l’innovation financière
Et puis :
Il y aurait ici quelques recherches à effectuer sur l’histoire de la Reforme et le développement de la finance moderne, mais pas ce soir…
Enfin:
Vous connaitrez la vérité , et la vérité vous rendra libre…(ca c est pas sur)…
http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-100-plus-gros-contribuables%C2%A0se-partagent-3-milliards-d-euros-par-an-_a203343.html
extrait de l’article sur les 100 plus gros contribuables
« Ca plane pour ces bienheureux à mille kilomètres au dessus de la tête des Français de base. En 2008, le revenu fiscal de référence moyen de l’ensemble des contribuables plafonnait à 22 202 €. Chacun de ces 100 très riches gagnait donc en un an ce qu’un Français gagnerait en presque en 1,3 millénaire, ou 30 vies de labeur à raison de la nouvelle durée légale de 42 ans de travail…
Mais la note détaille également la nature de ces revenus. Et si le contribuable moyen doit boulonner pour gagner son pain quotidien, 85 % de ses revenus sont constitués de salaires, pensions et autres retraites (certes différés, mais des revenus du travail aussi), ces très très riches tirent eux l’essentiel de leur 28,7 millions d’euros en moyenne de leur capital: 94 % de leur ressource annuelle. «
je me souviens, trichet voulait pas trop baisser les taux d’intérets, à l’époque j’étais plutot d’accord avec lui mais ché plus pourquoi. de toute manière quand ils sont au plus bas, ils ne peuvent que allez vers le haut non ?
Pour résumer, si je ne m’abuse,
Un taux bas signifie que l’accès à l’argent est facilité. La planche à billet tourne, assurée par les hypothèques et les promesses de remboursement. Bilan : Bon pour l’emprunteur, beaucoup moins pour l’environnement (la planète).
Si le taux est bas dans un système capitaliste, c’est qu’en générale il manque de liquidité et que l’accès au crédit devient compliqué. C’est pour cela que bien souvent l’accès aux ressources, lorsque le taux est au plus bas, devient élitiste, parce-que la manne reste au sommet des relations interbancaire.
Un taux d’intérêt haut signifie qu’il ne manque pas de liquidités en circulation, et qu’il y a pas mal de billets à récupérer. En fonction du niveau de vie moyen, et de la conjoncture, le banquier choisit le prix raisonnable à appliquer. Tout cela n’est autre que de jouer avec le prix de la monnaie.
HS: »Si je voulais acheter 1€ à la BCE, il me le facturerais 1,001 € ( faudrait que j’en prenne 100…) »
Plus le taux est haut, plus la capitalisation est puissante. Avec quelques millions d’euros, une famille peut vivre sans travail, si ce n’est celui de l’argent, ou devrais-je dire celui des pauvres Cornichons d’emprunteurs, et autres pauvres gens qui crèvent la dalle ailleurs dans le monde.
Faut bien comprendre qu’une rémunération par intérêts est le fruit d’une demande de quelqu’un qui à besoin d’argent. Il faut donc qu’il y ai des gardes fous.
Voilà ou sont les problèmes :
Un système bancaire connecté à l’échelle planétaire, alors que les niveaux de vie, les lois, l’éthique est différente.(Trop de failles)
Pas de limite de richesses.
Une planche à billet qui tourne sans prendre en compte les ressources acceptablement puisables de la planète.
La bourse.(spéculation)
Les taux d’intérêt.
Les garanties des prêts, autres que ceux concernant l’accès à la propriété, doivent être constitués uniquement de valeurs financières existantes. Sinon il n’y a pas de limite.
La limite.http://fr.wiktionary.org/wiki/limite
Je partirais du principe que puisse que les banques sont en droit d’accepter ou de refuser de prèter, selon qu’il leur convient
alors le taux d’intérêt, qui constitue le revenu des banques,
n’a d’autre raison de son estimation qui vaillent la peine d’être retenues que celles de permettre à la banque de rentrer dans leur frais,
soit ceux qui correspondent un pourcentage dont elle puisse justifier comme par exemple d’ assurer sa comptabilité, entretenir ses agences, rémunérer ses salariés ….
xelà d’autant vu que nous en sommes, à l’exception des enfants, obligés de posséder d’un compte bancaire, ….
bref, je ne vois pas tant que les banques accordent des prêts, telles qu’elles en sont, soit à leur convenance, …
Les ministres européens de l’Emploi voudraient relever l’âge de la retraite.
Les ministres européens de l’Emploi voudraient relever l’âge de la retraite
Les ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales (Conseil EPSCO) préconisent de relever l’âge effectif de départ à la retraite. Cet avis figure dans des conclusions adoptées en préparation des prochains sommets européens.
http://www.lanouvellegazette.be/actualite/economie/2011-03-07/les-ministres-europeens-de-l-emploi-voudraient-relever-l-age-de-la-retraite-855274.shtml
Y a t-il une raison, dans un système de retraite par répartition, pour que ceux qui sont retraités bénéficient des conditions « d’avant » (plein emploi et salaires élevés) et ceux qui ne le sont pas encore en subissent directement, et seuls, les conséquences?
Il ne me semble pas.
Ha si, la droite au pouvoir est élue surtout par les retraités et ceux qui vont l’être bientôt.
Les retraités anglais ont déjà manifesté tout nus, pour dire de quoi qu’ils pensaient de leurs fonds de pension, cela il y a déjà pas mal d’années …
Je poste parfois sur des sujets un peu lointains … pour renouveler le débat. Je découvre ce soir Barrès tout simplement parce qu’il est pas mal cité, je sais qu’il est très connu mais aussi très décrié pour cause de nationalisme. Et pourtant il a séduit toute une époque, ce qui n’est pas rien… En fait il alimenterait le débat sur l’identité nationale, et au delà sur un certain type de devoir, et rien qu’à lire quelques phrases de lui, tout un siècle remonte en mémoire, du Claudel et du Debussy par exemple… Debussy était un sacré chauviniste, et Ravel également.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Barr%C3%A8s
Dans Sous l’œil des barbares (1888), premier roman de ce triptyque, Maurice Barrès s’attache à démontrer que notre moi n’est pas immuable, il faut constamment le défendre et le créer. Le culte du moi est d’abord une éthique qui réclame des efforts réguliers. Notre premier devoir est de défendre notre moi contre les Barbares, c’est-à-dire contre tout ce qui risque de l’affaiblir dans l’épanouissement de sa propre sensibilité.
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Ca me semble quand-même intéressant de considérer que notre moi n’est pas immuable, et comme diraient les philosophes, il n’est pas constitué mais institué, et il faut ou il faudrait avoir la présence d’esprit de l’instituer chaque matin. Parois le matin, je mets du temps à me rappeler comment je m’appelle, enfin le problème est me disait un psy, de se faire naitre chaque matin, à défaut chaque jour… La scarabée est l’emblème égyptien de la vie éternelle, chaque jour est une naissance.
Le ton de Barrès me parait un peu martial, avec l’expression défendre notre moi contre les barbares, ça ressemble au clash des civilisations, mais cette défense du moi pourrait s’appliquer aussi au programme du CNR par exemple.
Mais qu’il y ait une spécificité française à défendre pour qu’elle puisse s’épanouir, que nous devons défendre notre moi pour qu’il puisse s’épanouir, ça me semble une excellente idée. Je reprends la musique, Debussy et Ravel ont toujours voulu continuer une tradition française de la musique, même si Ravel aurait voulu écrire également de la musique arabe, orientale encore plus orientale que les orientaux….Avec son magnifique Shéérazade de toute façon et ses influences de Travinsky et l’on peut aussi trouver du Wagner dans Pélléas et mélisande, mais ces oeuvres sont aussi bien insérés, situés dans l’esprit français.
Si l’on ne défend pas ce qu’on est, on n’est rien, ou pas grand chose… pas grand chose est parfois mieux que rien, mais tout de même. Il y a un devoir vis à vis de soi-même, par respect, par amour finalement de soi, d’être ce qu’on est. Mais, l’on risque aussi de figer les choses…
Sujets complexes… au niveau national, on ne va pas reconstruire des tours Eiffel, ce qui a été n’est plus, de même que le french Cancan est au musée. La tradition, c’est un bouquet de fleurs coupés disait Nebenzahl… Un certain nationalisme fin de siècle est certainement et heureusement dépassé pour toujours, et peut-être l’idée nationale est également morte, il n’y a plus ni d’envie, ni de raison, de motivation, de sens ! Et c’est tant mieux, on est libéré de ça.
Tout ceci est aussi ancré dans une idéologie du progrès ou téléologie.
Faut il se cabrer pour être à tout prix quelque chose, pas sûr ….
http://www.frmusique.ru/texts/e/enzo_enzo/houhou.htm
Enzo Enzo
HOUHOU
Moi sans mon houhou
Je ne suis qu’une pas grand-chose
Un morceau de caoutchouc
Rien qu’une bête à névrose
Moi avec mon houhou
C’est comme un bouquet de roses
Quand il me prend par le cou
Ça me fait de drôles de choses
Et des houhou
Moi et mon houhou
On se fait des trucs on ose
Toute sorte de machins fous
Que je tairai because
Je me méfie des miaous
Des filles à dermatoses
Si elles touchent à mon houhou
Il y aura des ecchymoses
Et des houhou
Car moi sans mon houhou
Je ne serais qu’une pas grand chose
Une pauvre pousse caillou
Un petit poucet morose
S’il m’envoie dans les choux
S’il m’envoie sur les roses
Je me jetterai dans un trou
Là où les morts reposent
Et je pleurerai…
Houhou
CENSURE: journalistes menacés et frappés en Chine, alors qu’ils souhaitaient couvrir des manifestations. Entendu le témoignages du journaliste de la BBC sur la BBC world radio, mais zéro sur le site et à l’évidence une grande discrétion des médias européens.
http://www.abc.net.au/news/stories/2011/03/04/3154895.htm
http://article.wn.com/view/2011/03/07/Chinas_fear_of_Middle_Eaststyle_unrest_bbc_reporters_attacke/
http://www.scoop.co.nz/stories/WO1103/S00156/china-journalists-threatened-with-visa-cancellation.htm
« Many journalists from non-mainland media outlets including Bloomberg TV, BBC, CNN, Sanli TV, Deutsche Presse-Agentur, German state broadcaster ARD, Hong Kong-based broadcasters including ATV, TVB, Cable TV, RTHK and Taiwan-based broadcaster iSet TV were harassed, assaulted and detained by police and other unidentified people during the protests. »
L’agonie de l’empire se déroule sur de nouveaux terrains.
Et qu’on ne me dise pas que c’est hors-sujet avec le post ci-dessus !
« Et qu’on ne me dise pas que c’est hors-sujet avec le post ci-dessus ! »
Avec mon post sur Barrès ?
En tout cas Barrès n’est pas hégélien, car défendre une forme c’est renoncer à l’évolution…Sans doute la pensée hégélienne réalise une synthèse entre le soi et l’autre beaucoup plus puissante que Barrès qui est un conservateur.
La Chine a sans doute épuisée elle aussi les ressorts de son conservatisme impérial. Un peu comme le PCF français à la chute du mur…
Si on évoquait de l’Arabie Saoudite, ??,…
(sur la question du droit de manifester ou ne pas manifester ??,… )
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 16,116 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,728 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Faites vos jeux.
Rien ne va plus.
Vous dites:
Ces principes très simples ne sont apparemment pas compris par les instances dirigeantes de la zone euro. Les prêts qui ont été consentis à la Grèce (110 milliards d’euros en mai 2010) l’ont été à un taux à peine inférieur à celui que le marché exigeait alors. Or, ce taux du marché était déterminé par le montant de la prime des credit default swaps (CDS) sur la dette grecque.
Pourtant non: les prêteurs ne proposaient pas du 4,5 %, mais plutot du 7 ou 8 %.
Je me demande si votre article n’est pas basé sur une erreur de source.
Dans la phrase suivante de l’article de Paul Jorion :
le mot exemple vous a semble-t-il échappé.
Non, bien sur, mais l’UE a prêté à 5,2 %. PAs à 7 ou 8 % comme demandé à ce moment là par les marchés.
C’est bien de donner des exemples, mais si ils sont faux, je vois pas l’interêt.
Si en plus le fond est erroné, super…
@ Manucosto
Je cite Paul :
5,2 %, c’est pourtant inférieur à 7 % non ? Et ce n’est pas « beaucoup moins » que 7 % si ? L’exemple donné par Paul que je rappelais ci-dessus concernait, je cite de nouveau :
et non pas le taux des prêts consentis à la Grèce.
CQFD
Entre 5 et 7 %, on peut considérer que le cout du risque (hors inflation, évaluée à 2 % environ) est divisé par 2.
Donc, je confirme, cet article est basé sur des faits erronés.
Et pour compléter: je vois pas le rapport entre un crédit hypothécaire et un prêt à un Etat.
Les justifications en mélangeant les torchons et les serviettes ne peuvent cacher l’erreur majeure de fonds de cet article.
sauf que les marchés ne demandaient pas 7%, mais 12,5%.
Le taux consenti à 5,2% était donc très inférieur au taux du marché.
Une fois que le prêt a été consenti, bien évidemment, le taux du marché est tombé immédiatement à 7% pour refléter le fait que le risque de défaut des obligations en cours était désormais bien inférieur puisque la Grèce venait d’obtenir un prêt à 5,2%.
Pour être plus précis:
1. le vendredi 7 Mai, les GGB10YR clôturent à 12,449%
2. le Lundi 10 Mai, les GGB10YR ouvrent à 12,384%
3. l’annonce du prêt concédé par l’UE est faite
4. les GGB10YR tombent au plus bas à 6,302% ce même Lundi, pour clôturer à 7,766%
Donc dire que le prêt concédé à 5,2% était « a peine inférieur » au taux qe le marché exigeait alors est tendancieux.
@ Chris06
Le 25 janvier 2010, le pays empruntait 8 milliards (maturité 5 ans) à 6,2 %. Le 4 mars, il empruntait 5 milliards (maturité 10 ans) à 6,38 %. Le 29 mars, il empruntait 5 milliards (maturité 5 ans) à 6%.
Ces adjudications vous semblent-elles outrageusement éloignées du taux de 5,2 % consenti par les Européens ?
@Julien,
oui mais entre mars 2010 et mai 2010 le taux est passé de 6% à 12,5%.
« Le taux que le marché exigeait alors » était donc bien de 12,5% : c’est le prix que la Grèce aurait dû payer si elle avait emprunté sur les marchés à ce moment là.
Si elle n’avait pas obtenu le prêt de l’UE, elle aurait eu trois options :
1. émettre de nouvelles obligations au taux du marché (12,5% ou même sans doute supérieur à ce taux si elle avait attendu encore un peu plus longtemps)
2. trouver un autre prêteur disposé à lui prêter à un taux nettement inférieur au taux du marché. Qui?
3. faire défaut
Le fait que l’UE a concédé à la Grèce un prêt à un taux nettement inférieur au taux du marché (qui est un fait indiscutable) a eu pour effet:
1. d’éviter à la Grèce de devoir se financer sur les marchés à un taux exorbitant ou faire défaut
2. de faire baisser le taux du marché des obligations existantes puisque le risque de défaut de la Grèce est diminué, c’est à dire revaloriser les créances qui étaient dans les portefeuilles des banques privées, des assurances vie, des fonds de pension privés, …etc
Résultat, les fonds publics des Etats Européens servent, encore une fois, à revaloriser les créances détenues par des entreprises privées et des individus à haut patrimoine.
Il s’agit, ni plus ni moins, d’un transfert de richesse des contribuables Européens vers ceux qui ont les plus haut patrimoines.
Et on parle de « solidarité »!
@ Manucosto
Paul rappelle simplement les composantes du taux d’intérêt. A ce titre, il peut prendre n’importe quel exemple pour illustrer ces composantes, et celui du prêt hypothécaire ,qui concerne de nombreuses personnes, est un bon véhicule réflexif.
Maintenant si vous pensez que l’Europe a bien fait de prêter à 5,2 % à la Grèce en signe d’allégeance aux agences de notations et aux spéculateurs, plutôt que d’aligner le taux sur le coût des ressources pour les États, libre à vous.
Mea culpa sur l’exemple, mais Paul aurait pu illustrer sur la constitution du taux d’intérêt d’un Etat, c’était pas plus compliqué.
Sur l’opportunité de prêter à ce taux:
Oui, je pense que les Etats ont bien fait, sinon la Grèce était en défaut.
Bien entendu, ces prêts ne règlent pas forcément le problème de fonds, mais permettent de gagner du temps (et d’alimenter le fond européen par la même occasion).
Ce temps est précieux car un défaut non organisé aurait été une catastrophe: personne n’aurait ensuite prêté puisque la Grèce n’aurait pas eu l’occasion de faire quelques réformes.
aujourd’hui, les grecs sont obligés de payer (un peu) d’impots, ce qui (je caricature à peine) n’était pas le cas il y a un an.
Après, on aurait pu prêter sans intérêt, mais l’aléa moral aurait été aggravé. Et les prêteurs (les citoyens europées) lésés.
La solution retenue est donc AMHA certainement la moins pire, pour une fois.
@Julien,
Ah mais les « spéculateurs » (c’est à dire ceux qui avaient acheté des obligations grecques dans l’espoir de les revendre avant leur maturité en dégageant un profit) auraient été encore plus ravis si l’UE avait concédé à la Grèce un prêt à 3% (coût approximatif des ressources) : cela aurait revalorisé leurs obligations à un niveau encore plus élevé ce qui leur aurait permit de les revendre en dégageant encore plus de profit.
Plus le taux concédé par l’UE est bas, plus le transfert de richesse des citoyens Européens vers les individus à haut patrimoine et les spéculateurs est élevé.
Mais évidemment, comme presque tout le monde, vous n’y voyez que du feu
@chris
Euh, pardon, mais sauf erreur les spéculateurs dont on parle là n’étaient pas les dindons dont vous parlez, qui peuvent résolument s’assoir sur des profits qu’ils ne pouvaient guère « espérer » de toute manière, mais bien plutôt les rapaces et charognards qui jouèrent contre la dette grecque au printemps 2010. Le taux de 5.2%, s’il a effectivement ménagé les intérêts des détenteurs de dette grecque, et tel était l’objectif – indirectement en tout cas – du sauvetage européen, il a aussi marqué – oh un zeste ! mais de fait – une certaine bienveillance, une relative collusion, convergence de vue, avec les purs spéculateurs et leurs officines de notation. Surement pas manifesté, en tout cas, une indéfectible, solidarité politique comme financière. Convenez en.
À vouloir ménager la chèvre, le chou et le loup en prime, ben on file vite les clefs d’la bergerie au dernier nommé. Quant au chou, n’en parlons pas, ou plus…
@vigneron,
ben oui, ce sont les spéculateurs qui ont fait monter les taux des obligations grecques (donc baisser la valeur de ces obligations) pour que l’UE aille tout droit dans leur jeu, c’est à dire accorde un prêt à la Grèce à un taux nettement inférieur, ce qui a eu pour effet de revaloriser les obligations détenues par les spéculateurs, qu’ils ont ensuite revendues, dégageant un profit formidable, et tout cela au frais de la princesse, c’est à dire, les contribuables Européens.
Génial, ne trouvez vous pas? Et en attendant les gens disent « ah mais les Européens ne montrent pas assez de solidarité, ils auraient dû accorder un prêt à un taux encore plus bas! ». Ben les spéculateurs s’en seraient mis encore plus dans les poches. Et tout le monde aurait continué à n’y voir du feu.
En fait tous ces « bailouts » fonctionnent tous sur le même principe : il s’agit d’une conversion de dettes privées en dettes publiques. Ces « bailouts » ne produisent aucune richesse mais transfèrent, de manière accélérée, de la richesse depuis le secteur public vers le secteur privé.
Ceci n’aurait pas d’importance si la richesse dans le secteur privé était distribuée parmi les ménages de la même manière que les sources de revenus du secteur public (les prélèvements obligatoires) sont prélevées parmi les ménages.
Mais comme en fait, la richesse du secteur privé est distribuée de façon beaucoup plus concentrationnaire, chaque « bailout » est en fait un transfert accéléré de richesse depuis les ménages les moins riches vers les plus riches.
Plus le bailout est effectué en des termes avantageux pour le secteur privé (par exemple dans le cas de la Grèce en concédant un taux le plus bas possible par rapport au taux du marché), plus le transfert de richesse des moins riches vers les plus riches est grand.
@ Chris06
C’est exactement cela ! Ce qui revient à dire que les inégalités de distribution de la richesse, à l’origine de la crise (puisque générant une énorme bulle d’endettement privé), vont être encore accentuées au lieu d’être résorbées. Sans que l’endettement des particuliers puisse dorénavant autant le compenser dans les pays occidentaux.
Il va en résulter une très substantielle mise en cause du statut et du niveau de vie de ceux qui vont se trouver du mauvais côté. D’autant plus que l’Etat va restreindre sa couverture sociale, faute de moyens, devant les consacrer à éponger sa dette crée par le renflouement de la dette privée.
La crise est entrée dans sa dimension sociale et politique, on commence à en percevoir les effets, s’agissant de cette dernière.
Le système financier va continuer de se déployer dans les économies et sociétés des pays émergents, avec globalement les mêmes recettes. Les grandes entreprises transnationales vont continuer de prospérer. Dans les pays occidentaux, la croissance sera limitée et sans emplois, il suffit de voir quels sont les composantes de la croissance pour en comprendre les raisons structurelles, c’est à dire installées.
Le moment est venu où jamais pour qu’émerge un modèle alternatif au capitalisme financier, dont les nuisances vont se poursuivre selon un nouveau mode dans le cadre d’une crise qui va elle aussi s’installer. Une longue agonie a commencée, qu’il convient d’écourter.
Le modèle social démocrate continue à vivre de sa belle mort, par défaut. D’autres ressorts doivent être utilisés.
Manucosto a raison : quand je dis que le taux exigé de la Grèce est proche du taux du marché au plus fort de la crise, c’est une erreur flagrante puisque le 3 ans grec atteint le 7 mai 2010 un sommet de 17,46 %, avant de retomber à 7,52 %, le 12 mai. C’est de ce taux-là : celui du 12 mai, que le taux exigé de la Grèce par l’Europe, 5,2%, est proche.
J’aurais beaucoup mieux fait, pour soutenir ma thèse que l’Europe inclut une marge de profit extravagante dans le prêt qu’elle accorde à la Grèce, de souligner que le taux de la dette allemande à 3 ans le 7 mai n’est que de 0,80 %. Puisque le prêt à la Grèce est sans risque, vu la garantie AAA de l’Europe, rien ne justifie l’écart de 4,4 % que représente la différence entre 5,2 % et 0,8 %, et ces 4,4 % représentent donc effectivement pour les prêteurs européens une marge de profit extravagante et injustifiable.
@Paul Jorion,
pourquoi dites vous « puisque le prêt à la Grèce est sans risque »?
Le prêt à la Grèce n’est pas sans risque, en fait il y a même une forte probabilité pour que la Grèce fasse défaut.
De plus, si l’UE/FMI avait concédé un prêt à la Grèce à 0,8% au lieu de 5,2%, ceci aurait eu pour effet de faire baisser encore plus les taux des obligations grecques existantes et donc de bénéficier enconre plus aux spéculateurs qui en dispose dans leurs portefeuilles.
Vous êtes en train de cautionner encore plus de transfert de richesse des contribuables Européens vers les spéculateurs et ceux qui ont les plus hauts patrimoines, pourquoi?
Ca doit peut-être avoir à voir avec les CDS
(???…. )
puisque sinon, que faire de cette interrogation » « A quoi pouvait donc servir, demandera-t-on alors, la composante « prime de risque » comprise dans le taux et calquée, comme chacun l’a observé au printemps dernier, sur la prime du CDS ? »
donc de cette hypothèse-là, soit si finalement les instances européennes ne comprennent pas plus que moi, c-a-d rien ou pas grand chose aux CDS-s, – car il y a le CDS nu et le CDS pas nu, sans ….
en bref, de qui se moque-t-on … )
car logiquement, il n’y a désormais pas ou plus de risque grec :
« Comme les autres Etats de la zone euro se portaient garant de la dette grecque, le risque de défaut était en réalité nul, et la composante « prime de risque » du taux exigé de la Grèce aurait donc dû être, elle aussi, nulle ! »
(soit les états de la zone euros sont garants, soit ils ne sont pas garants …
de fait, là aussi, de qui donc les banques, dont parmi elles, certaines de nos banques, se moquent ???? …)
Petite chansonnette chantée par Miou-Miou, Film : Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000, il faut voir les films d’Alain Tanner
http://www.youtube.com/watch?v=oqa6kWLZxNU
Super marrante merci 🙂
recension : 13 bankers…
Livre: 13 banquiers, l’OPA de wall street et le prochain effondrement financier par Simon Johnson
.
Comment comprendre la timidité des réformes du système bancaire et financier malgré l’ampleur de la crise ? Simon Johnson et James Kwak répondent dans leur livre qu’il faut regarder du côté des conflits d’intérêts entre les technocrates de Washington et les grandes banques d’investissement.
En septembre 2008, Simon Johnson assiste à la chute de Lehman Brothers alors qu’il vient d’achever son mandat en tant qu’économiste en chef du Fonds Monétaire International.
* Recensé : Simon Johnson et James Kwak, 13 Bankers. The Wall Street Takeover and the Next Financial Meltdown, New-York, Pantheon, 2010, 304 p., 21 euros (en version poche, Vintage Books Edition, 2011, 316 p., avec un nouvel épilogue traitant en particulier de la loi Dodd-Frank)
citons notamment ce point d’histoire, que Paul Jorion a parfaitement identifié il y a quelques lunes :
« Un de ses thèmes récurrents est ainsi la confrontation entre Thomas Jefferson, le troisième président des États-Unis, très méfiant envers les banquiers, et Alexander Hamilton, favorable au développement financier de son pays. »
http://minuit-1.blogspot.com/2011/03/livre-13-banquiers-lopa-de-wall-street.html
– Emprunt à 6 mois :
Quand l’Allemagne lance un emprunt à 6 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,870 %.
Quand la France lance un emprunt à 6 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,837 %.
Et la Grèce ?
Mardi 8 mars 2011 :
En Grèce, l’agence de gestion de la dette publique (PDMA) a vendu pour 1,625 milliard d’euros d’emprunt à six mois, avec un rendement supérieur de 11 points de base à celui de l’émission précédente le 8 février.
Le rendement a été de 4,75 %, contre 4,64 % en février.
(Source : dépêche Reuters)
– Emprunt à 2 ans :
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 16,317 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
– Emprunt à 10 ans :
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 12,822 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Aucun papier sur le 8 mars ?
Collègues.
Et bise en particulier aux dames du blog car c’est le seul jour de la Femme. Soit, 364 pour les gars.
Jetez un oeil et gardez l’autre pour voir que la presse main-street commence à nous sortir quelques vérités :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/08/la-crise-c-est-la-faute-des-autres_1490064_3232.html
« Les banquiers emportés par la crise de 2008-2009 sont donc de retour, comme si de rien n’était, et par la grande porte. Et la liste est longue, très longue, à lire quotidiennement les pages de la presse financière. Le cas le plus scandaleux demeure celui d’Antigone Loudiadis, la banquière de Goldman Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour lui permettre d’entrer dans l’euro. Ce forfait lui a valu d’être promue à la tête de la compagnie d’assurances maison de GS ! »
« La déroute financière a vu des millions de ménages perdre logement, emploi, retraite. A quelques exceptions près, on retrouve aujourd’hui les mêmes patrons à la tête des grandes institutions financières. Aucun dirigeant de banque n’a été sanctionné, même dans les cas de fraude avérée sur les crédits hypothécaires. Dans ce genre d’affaires complexes, les preuves sont difficiles à réunir, et l’incompétence n’est pas un crime : telle est l’antienne officielle pour justifier ce laxisme judiciaire. »
« La profession bancaire ne voit pas en quoi elle aurait failli à l’honneur ou à la morale,… »
ça, coté morale, on est déjà fixé…
« Toutefois, il faut en convenir, les banques, dont personne ne peut se passer, ne sont pas toutes à mettre dans le même sac, et certaines remplissent les fonctions normales de financement de l’économie. »
Non. Car quand il est impossible de séparer le bon grain de la lie de l’ivraie de la choucroute de la main du zouave dans la culotte de ma soeur, on flingue d’abord puis on réfléchie ensuite.
Hhmm..
Mais ne comptez pas que je fasse une bise en général aux mecs. Néanmoins.
« A l’heure où le PS en appelle à la morale et réclame pour lui-même, pour la majorité actuelle et pour la République dans son ensemble la transparence, cette rétention d’informations est non seulement regrettable mais aussi une faute politique. « Justice, respect, vérité », écrit Martine Aubry en préface de son livre, Pour changer de civilisation (éd. Odile Jacob, 442p., 16,50 €). Le PS commence quand ? »
Ouch …
Cruelle mais salutaire citation Zébu !
C’est clair, Martine Aubry fait une erreur grossière. Pour protéger quelques uns, elle risque de tout perdre.
L’aveuglement de Martine Aubry est à la situation du PS ce que la cécité des gouvernants est à la crise financière, à la différence près qu’au PS une opération « mains propres » ne coûterait pas grand chose, si ce n’est un peu de volonté politique !
Au contraire, ce coût est exorbitant … pour le PS.
Je voulais dire ne couterait pas grand chose face au risque de tout perdre.
Les apparatchiks peuvent être remplacés, pas les militants de base, ni les électeurs.
Mais, il est vrai, le risque est que cette affaire ne devienne un vague écho médiatique parmi tant
d’autres ….. sauf rebondissements … sauf entêtement de Montebourg et de quelques autres, dont vous-même. 🙂
et toujours aucune mention du fait de ce que Véolia est dans les dessous de cette histoire Guérini
Sachez, que le le CDS est une arnaque fondamentale. Ces assureurs n’ont aucune fiabilité.
En bref, quand le défaut de paiement est marginal ils assurent pour le couillon…Mais quand il dépasse un ceratain taux, , ils mettent la clef sous la porte!
En clair, il n’assurent rien du tout en cas de crise!
L’arnaque est totale et le taux demandé est TOTALEMENT injustifié!
Ce je me tue a dire sur ce blog:
LE CDS EST UNE ARNAQUE!
Ce devrait etre TOTALEMENT interdit!
C’est du vol! Du Bernie Madoff!
Pas de risque de défaut pour la GRECE…..
« Faire défaut » = ne pas pouvoir rembourser un TOTAL ( = Capital nominal ou « PRINCIPAL » + intérêts consentis sur ce principal) emprunté…….
Or PERSONNE ne demande à la GRECE de rembourser , disons , « DEMAIN » , le TOTAL des MILLIERS d’émissions de « Bons du trésor » qui sont soit en circulation sur Lémarchéz , soit stockés dans les coffres de la plupart des banques de la planète.
« DEMAIN » la GRECE devra SEULEMENT rembourser , disons ,
……………a…. le total de l’INFIME partie des « PRINCIPAL »(*) venus « à maturité » , c’est à dire à échéance CE JOUR-LA…….
…… + …..b….le total de tous les INTÉRETS liés à des « PRINCIPALS »(*) émis à la même date en des années antérieures MAIS non encore exigibles ( non encore à maturité , car pas encore arrivés au terme convenu lors de leur souscription).
Appelons TTT ce total à rembourser « DEMAIN » par la GRECE.
La GRECE consacrera une partie du budget national prévue à cet effet à rembourser « cash » LE morceau « »en « PRINCIPAL » « » de ce fardeau TTT ( donc…PAS de « défaut » de la GRECE….) ……puis EMPRUNTERA le solde sur « Lémarchéz » pour abonder les petits morceaux respectifs du total des INTÉRETS.
En gros , donc , on peut , si on joue bien , NE JAMAIS faire défaut et rien n’empêche de se financer sur « Lémarchéz » ( et donc uniquement pour payer des intérêts…) à la seule condition que ce « Monsieur » veuille bien continuer à jouer ce jeu « à la POZZI » ad vitam aeternam…..jusqu’à ce que l’homme se détruise lui-même ou la planète…ce qui ne saurait tarder….!
(*)….je ne peux me résoudre à terminer par « …AUX »…désolé.
Bravo Paul, j’aime bien le suggéré, on voit que tu commences à comprendre. Tu oublies quand même tjrs la géopolitique. Tout est lié, il faut voir le conflit opposant la Grèce à la Turquie pour mieux saisir. Et le rôle de la Turquie sur l’échiquier du NWO, il ne t’aura pas échappé que la
carte du monde se redessine vite en ce moment. L’Union pour la Méditerrannée de Mr Guigou, le mari, haut fonctionnaire qui fréquentait bien les abominables tunisiens à une époque récente, a eu le tort d’être refusée par tous ces monarques et autres dictateurs qui ne font pas ce qu’on leur demande. Leur CDI arrive à expiration il me semble. Il y a peu on cédait notre avion présidentiel pas cher à ces abominables tortionnaires qui avaient quand même le sens de la reconnaissance en accueillant notre » président » sous des pétales de jasmin. La crise s’accélérant, le lachâge des amis aussi. Depuis qu’on s’est associé militairement aux anglais, on peut faire du zèle et proposer des frappes sur la Lybie. Tu as raison Paul d’envisager le cynisme, c’est une belle équivalence linguistique du complot mais sans lâcher le mot que tu redoutes tant sur ton blog. A+.
Thierry ! Un de nos trolls historiques ! Mais je sais que tu as été au plus mal, alors ça fait plaisir de te revoir ! Mais, rescapé ou non, tu connais la règle : les horreurs vont à la poubelle !
Mais oui Paul, pour te connaître, je te connais. J’ai toujours été un rentre-dedans et je le revendique, une sorte de pamphlétaire. Je ferai du très light, juste pour relever un peu
la mièvrerie ambiante politiquement très correcte. Je représenterai le mode de pensée de George Corm, Michel Drac, Noam Chomsky, Michel Chaussudovski et William Engdahl ou encore Howard Zinn.Je m’excuse de ne pas en citer plus pour l’instant, ce blog n’est pas le lieu d’une liste exhaustive des grands auteurs d’une autre histoire du monde . J’espère que tu ne prendras pas ombrage de ne pas y figurer. L’intérêt public de ton blog, tu en conviendras, étant
bien moindre. Je ferai du très light en ayant le même souci que toi d’informer tes lecteurs de l’actualité mondiale, certain que tu n’oserais pas les priver d’informations complémentaires utiles à leur compréhension de manière trop arbitraire. Disons que je sollicite ta petite notoriété. En toute amitié, malgré des divergences certaines . Thierry.
Pas de problème Thierry, on jugera au cas par cas de ces « informations complémentaires utiles à leur compréhension ».