Une discussion à ce sujet aura lieu ici le lundi 26 mai 2014, de 16h à 18h.
Une analyse des chiffres par Emmanuel Charles-Dominique.
Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Sur la page « Les débats du blog de Paul Jorion », le vendredi 3 janvier 2014 de 17h à 18h puis de 21h à 22h.
Lorsque je jette un regard en arrière sur les sept années d’existence du blog, ce qui me frappe en premier, c’est la montée en puissance de l’abattement.
La raison en est simple : la crise semblait porteuse d’un espoir qui ne s’est pas matérialisé. Un monde s’écroulait, un autre se présenterait nécessairement pensions-nous pour prendre sa place, monde nouveau qui, porté par notre enthousiasme, pouvait difficilement être pire que celui en liquidation. Or nos dirigeants nous ont fait comprendre qu’ils n’étaient pas partant pour autre chose que ce que nous avions déjà : nous aurions droit à une lamentable tentative de reconstitution à l’identique du modèle moribond, ce serait cela ou rien.
Alors, ils ont verrouillé. C’est ce qu’ils avaient le pouvoir de faire et c’est ce qu’ils ont effectivement fait. Qu’ils se proclament conservateurs ou progressistes durant les campagnes électorales n’a fait aucune différence. Le résultat, c’est que nous avons droit au même qu’avant, mais en pire.
Notre réponse ? Essentiellement rien. Si : des blogs (aujourd’hui en déconfiture) et la hausse de la rouspétance, une rouspétance sans projet, sans autre contenu que le ressentiment.
Les utopies ont parfois dérapé tragiquement (c’est le moins qu’on puisse dire) mais elles ont aussi galvanisé les énergies : elles ont produit de manière tendancielle en tout cas un monde où la qualité de la vie s’est améliorée au fil des âges.
Notre indignation (pour les plus faibles), notre rébellion (pour les plus forts), voient se dresser devant elles les thuriféraires satisfaits du système en effondrement qui ricanent et nous disent : « Mais que mettriez-vous donc à la place ? », sachant la vulnérabilité des anciennes utopies dues à leurs échecs sanglants. Ce qu’ils veulent provoquer chez nous par leur défi, c’est davantage encore d’abattement.
Une rébellion plus ferme encore est la seule réponse possible à cette provocation (le pic de ma popularité sur Google – merci Pierre Haski !), mais l’absence d’un projet mobilisateur des énergies n’en est pas moins aveuglante pour autant.
J’ai évoqué dans Misère de la pensée économique (2012), « Notre mortalité et ce que nous en avons fait » (pp. 26-31), où je rappelle que notre espèce ne s’est jamais remise du choc de la découverte de notre mortalité individuelle. Notre réponse spontanée a été de l’ordre du déni : nous avons inventé des religions qui nous ont proposé le mythe d’une immortalité garantie après la mort. Malgré de beaux restes, et quelques derniers rougeoiements des brandons, ces religions sont elles aussi en voie de liquidation.
Au rêve d’une immortalité qui advient une fois constatée empiriquement la faillite du corps qui se dégrade finalement par la pourriture, s’est substitué l’or, ou si l’on veut, l’argent, s’imposant comme substitut unique et universel à l’immortalité par l’ébriété et l’anesthésie des sens qu’il peut procurer.
Force est de constater aujourd’hui sur quelle navrante voie de garage l’or et l’argent nous ont conduits : s’ils ont pu distraire de leur fin prochaine les individus les plus fortunés, ils ont inexorablement creusé la tombe de l’espèce en tant que telle.
La seule alternative à l’or et à l’argent, ersatz pathétiques de l’immortalité individuelle, c’est le produit d’origine, à savoir l’immortalité biologique proprement dite : le « Stop-crève » prôné à la fois naïvement et merveilleusement par François Cavanna dans les années 70.
Certains affirment que cet objectif est à notre portée sur le plan scientifique. Mais faut-il vraiment le viser ? Faut-il tenter de se mobiliser en vue d’un tel objectif ? Constitue-t-il l’utopie ultime dont toutes celles qui l’ont précédé ne seraient que de pâles reflets ?
L’immortalité individuelle est-elle le seul projet susceptible de nous sortir de notre abattement (abattement qui nous conduira sûrement à l’abattoir, et peut-être même pas lentement) ? Ma tendance naturelle serait de me ranger parmi les sceptiques, mais j’ai peut-être tort et je voudrais vous entendre à ce sujet. Demain vendredi 3 janvier, de 17h à 18h, puis de 21h à 22h, je lancerai une discussion sur « L’immortalité comme utopie ultime ? » sur « Les débats du blog de PJ ».
Cela se passera ici. Qu’en pensez-vous ?
C’EST TERMINÉ !
Billet invité. En débat ici aujourd’hui mercredi 18 décembre, de 11 à 14 heures
La situation des pays ayant bénéficié de soutiens financiers conditionnels à divers titres n’étant pas spécialement exemplaire et réjouissante, les dirigeants européens ne vont pas s’appesantir à ce propos et passer directement au chapitre suivant. En ces temps de préparation des élections européennes et afin de dégager leur vision de l’Europe (soulignant que leur regard porte loin), ils travaillent à un nouvel accord portant sur des « engagements contractuels », présentés comme la réalisation d’une nouvelle étape de son intégration. Le gouvernement de coalition allemand constitué, le prochain Conseil européen de ce week-end en sera la rampe de lancement, bouclant un raisonnement qui était en suspens : si l’insuffisance de cette intégration a été la cause de tous nos malheurs, la renforcer est la solution toute trouvée. Mais pas n’importe comment…
Le levier choisi repose sur un super plan de sauvetage de la zone euro, dont les modalités seront négociées pays par pays. Rien ou presque ne leur échappant, ces contrats bilatéraux avec la Commission couvriront pratiquement tout le champ de la politique économique, depuis l’organisation du marché du travail jusqu’aux performances du secteur public, de la recherche et l’innovation ainsi que de l’éducation… Sans qu’il soit question de créer un gouvernement économique européen, comme le gouvernement français l’a longtemps proposé.
C’EST FINI !
Dans Au secours Monsieur Paul Jorion !!!!, Didius écrit ceci :
N.B. : les élections approchent, et le théâtre politique devient de plus en plus désespérant, ne voulez-vous pas créer un parti politique ? Pour avoir enfin un espoir !!!
Cet après-midi de 16h à 18h (pour commencer ?)
Pour faciliter la discussion, j’ai mis en piqûre de rappel :
1) Mon appel à une « Constitution pour l’économie » de février 2008
2) Ma déposition devant le Parlement européen, en novembre 2009, sur Les causes de la crise
3) Mes réformes à mettre immédiatement en œuvre, dans Misère de la pensée économique en 2012
C’EST TERMINÉ !
Merci aux participants : 78 réflexions sur le sens de la vie. Je reviendrai sur le sujet s’il me vient de nouvelles idées (ce qui me paraît probable !).
Ah ! cela vous donne du grain à moudre, le sens de la vie ? (si j’en juge aux mails que vous m’envoyez déjà !)
Comme on est au milieu du mois d’août et que certains préfèrent l’après-midi d’une journée de loisir, d’autres la soirée d’un jour de travail, j’envisage deux sessions : le dimanche 11 août à 16h et le lundi 12 août à 20h.
Je prévois à chaque fois une session d’une heure, mais on verra, si le sens de la vie ça vous intéresse vraiment (on ne sait jamais !), j’agrandirai la fenêtre d’une heure à deux heures.
C’EST TERMINÉ !
Un projet est né au sein du Blog de Paul Jorion, celui d’une Encyclopédie, au sens de celle de Diderot et d’Alembert, mais pour nos temps à nous.
L’idée est la même : décrire les contours du monde de demain, et ceci de deux façons :
1° en prenant toute question aussi haut en amont que possible,
2° en définissant chaque concept au sein du nouveau paradigme que constitue le monde de demain.
Exemple de question prise en amont :
« Réformes structurelles de compétitivité » ? Protectionnisme ? Libre circulation des capitaux spéculatifs ? Transnationales situées dans des paradis fiscaux, voire même nulle part ?
Réponse en amont : Chambre de compensation multilatérale internationale au sens de Keynes – bancor.
Taxe Tobin ? Glass-Steagall Act ? Bonus des traders ? Salaires extravagants des dirigeants d’entreprise ?
Réponse en amont : interdiction de la spéculation.
High Frequency trading ? Dark pools ? Volatilité des marchés financiers ?
Réponse en amont : fixing quotidien
Revenu universel ? Retraites ? Disparition du travail ?
Réponse en amont : gratuité
Exemple de concept défini au sein du nouveau paradigme :
Gratuité : mode de circulation normal des biens et des services (antonyme : marchandisation)
Capital : dans un cadre de marchandisation, ressources manquant là où elles sont nécessaires pour la production ou la consommation…
Prix : dans un cadre de marchandisation, expression en argent du rapport de force entre l’acheteur et la vendeur…
« Réformes structurelles de compétitivité » : dans un cadre de marchandisation, alignement des salaires sur ceux des Bangladesh
Le projet est ouvert à tous : une nouvelle page du blog sera réservée exclusivement à l’Encyclopédie, au XXIème siècle. Vos contributions sous forme d’articles – de même que vos remarques – seront reçues au cours de sessions sur la page Les débats du blog de Paul Jorion, la première ayant lieu ici le mercredi 12 juin de 15h à 17h.
Aucune restriction n’existe quand au contenu des articles – si ce n’est bien entendu l’exclusion du plagiat, les billets présents sur le blog constituent le matériau dans lequel on peut bien entendu piocher à sa guise, ainsi que le contenu de mes livres.
Le mot d’ordre de l’Encyclopédie, au XXIème siècle est emprunté à John Maynard Keynes : « Personnellement, je n’attends de résultats probants que d’une seule méthode : assener la vérité sans merci – cette méthode là marche, en dépit de sa lenteur ».
Qu’est-ce que cela donne ?
Difficile à dire, mais cela vaut la peine de voir.
Cela ne peut pas être pire de toute manière que ce que nous offrent nos dirigeants !
C’EST TERMINÉ !
Cela a commencé sur le mode « À quoi bon ? », pour terminer sur les chapeaux de roue et sur le mode « Allons-y, y a rien à perdre ! ».
Formidable !
Mardi 4 juin, de 15h à 17h, ici-même !