Billet invité. Ouvert aux commentaires.
Il n’est parfois pas facile de comprendre à qui bénéficie telle ou telle aide de l’État. Souvent, pour ne pas dire la plupart du temps, le bénéficiaire désigné n’en est que le prétexte. Comme l’on dit, quelqu’un montre la lune et l’imbécile regarde le doigt.
Dans notre système, un « pauvre », un « démuni » ou un autre… (un agriculteur…), doit répondre à certaines conditions pour bénéficier d’une aide. Mais il en existe de plusieurs types. L’aide accordée à un handicapé est constituée d’argent, assez peu, mais il en dispose quand même à sa guise. Il existe économiquement une différence énorme entre cela et la situation où les aides sont fournies non pas au bénéfice de l’aidé mais ne constituent que le prétexte à une aubaine ou à une rente versée à quelqu’un d’autre.
Prenons le cas des A.P.L. (Aide Personnalisée au Logement) : il s’agit de sommes allant en définitive aux bailleurs et non pas aux locataires, à tel point que celles-ci pourraient tout aussi bien être versées directement aux bailleurs. Les A.P.L. permettent de soutenir artificiellement un marché surévalué, de petites surfaces en particulier, en entretenant un système de rentes directement versées par l’État.
La méconnaissance de notre système économique et une vision naïve de celui-ci par une partie de la Gauche fait qu’elle s’illusionne le plus souvent en parlant du « bénéficiaire de telle ou telle aide », là où celui-ci n’est que le prétexte au versement de rentes à un réel bénéficiaire. De telles « aides » vont totalement à l’encontre des principes de la Gauche sans même que celle-ci ne s’en rende compte du fait de sa vision enfantine de ce qu’est l’économie aujourd’hui. Être de Gauche ne veut certainement pas dire créer de nouvelles aubaines pour des rentiers récompensés non pas pour un travail effectué mais bien comme un loyer perçu sur une richesse accumulée, le tout étant financé par les impôts acquittés par tous.
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