Poème invité.
En 2016, en France, j’ai vu ceci
En 2016, en France, au cœur de l’arc alpin,
J’ai vu comme en été, l’herbe aux pieds des sapins.
Aucun flocon ne danse, car la pluie se maintient,
Ce mois de février, la chaleur nous étreint.
En 2016, en France, à la veillée pascale,
J’ai vu des gars postés, dans des gilets pare-balles.
Après tant de violence, d’une issue amicale,
Entre communautés, l’espoir paraît bien pâle.
En 2016, en France, au bassin parisien,
J’ai vu de l’eau monter, sans qu’on n’y puisse rien.
Nous les trouvons intenses, mais il se pourrait bien,
Que ces pluies désormais, soient notre quotidien.
En 2016, en France, la fête nationale,
J’ai vu sonner l’alarme, en plein feu de Bengale,
Le fanatique en transe, a propagé le mal,
Sans répandre une larme, misérable animal.
En 2016, en France, la nuit un peu partout,
J’ai vu des gens ensemble, réfléchir debout,
Bravant l’état d’urgence, les rires et leur dégoût,
De voir à quoi ressemble, leur patrie à genoux.
En 2016, en France, en une du journal,
J’ai vu un grand bateau, dans un chantier naval.
Croisières en opulence, à l’international,
Le plus grand paquebot, traverse le chenal.
En 2016, en France, le long des nationales,
J’ai vu des sacs à dos, c’est devenu banal.
Eux n’ont pas eu de chance, dans leur pays natal,
De leur frêle radeau, la dérive est fatale.
En 2016, en France, aux portes de Calais,
J’ai vu des cars partir, en horaire décalé.
Alors qu’ici on pense, qu’ils cherchent un palais,
De leurs frères martyrs, ils fuient la destinée.
En 2016, en France, dans les rues, les allées,
J’ai vu l’air s’assombrir, m’empêchant d’inhaler.
Et le Mont Blanc immense, dominant la vallée,
Ne semble pas souffrir, en nous voyant râler.
« Biden vient de soulever un peu la planche de son côté. » « L’élargir hors de l’Ukraine. Zelensky s’y est employé » Ah…