Jeudi 16, François Leclerc a publié sur le Blog de PJ, Au nom des meilleures intentions, un appel à « Une candidature commune patronnée par Hamon et Mélenchon » ; hier, samedi 18, il a relancé la discussion sur le même sujet dans Faire de la politique ou pas ?
La proposition de François Leclerc est ouverte au débat. À l’heure où j’écris, 441 commentaires lui ont été consacrés. A-t-on progressé dans la discussion ? Pas d’un pouce ! Pourquoi ?
L’analyse des remarques faites ici par ceux qui refusent le rapprochement (« Que votre candidat se rallie au nôtre ! » est la formulation préférée de leur refus) révèle ce qu’on qualifie volontiers de « comportement suicidaire ». Je ne pense pas pour autant que la volonté de perdre qui se manifeste chez eux s’assimile à un comportement suicidaire. La volonté de perdre amène en effet avec elle son propre bénéfice : l’apitoiement sur soi-même qui accompagne le statut de perdant, le confort de qualité médiocre mais qui n’en est pas moins une forme de consolation de la « cure d’opposition ».
Mais alors que le bénéfice de la volonté morose de perdre est de nature purement individuelle, celui de la volonté de gagner est l’enthousiasme, et l’enthousiasme est collectif. Si on perd, on est triste tout seul, mais si on gagne, on est joyeux tous ensemble.
Que faudrait-il alors pour que le rapprochement au sein de la gauche ait lieu : que la perspective de la joie collective de gagner l’emporte dans les esprits sur le confort de l’apitoiement sur soi-même qui viendra avec le fait d’avoir perdu. Et pour cela, il faut qu’un « Nous, la Gauche ! » émerge à nouveau, ce qui n’est possible que si l’on a d’abord échappé au repli sur soi-même, que si l’on a abandonné son addiction pour la consolation, et que l’on a retrouvé l’enthousiasme qui accompagne la volonté de gagner. Il faut que l’on ait été prêt à quitter les charentaises de la volonté de perdre pour chausser les bottes de cinq lieues de la volonté de gagner.
J’ai trouvé le point où Jorion et Thom divergent concernant PSI. C’est tout à la fin du chapitre XI :…