Certaines données obligent à mettre en perspective les affirmations péremptoires du type « Le capitalisme nous a tous enrichis » ou « Le capitalisme fait que nous vivons plus longtemps ». Le Financial Times, rassemblant des statistiques américaines, montre sur un graphique que si l’espérance de vie des plus riches s’est allongée aux États-Unis au cours des trente dernières années, elle a diminué pour les plus pauvres.
Les chiffres confortent notre sentiment d’un monde chaque jour davantage à deux vitesses, où la concentration des richesses sépare de plus en plus clairement les gagnants des perdants. Plus consternant encore, des études récentes montrent que les gagnants se distinguent des perdants par leur malhonnêteté, et qu’un banquier est honnête à l’égal de tout un chacun aussi longtemps qu’il oublie quel est son métier, et se met à mentir dès qu’on le lui rappelle.
De là à penser qu’être honnête fait de vous automatiquement un loser, il n’y a qu’un pas que nous nous refusons formellement de faire ici sur le Blog de PJ – ce qui signale immédiatement dans quel camp nous nous situons : des gagnants ou des perdants.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…