Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Parfois, comme ici, je me mets à écrire un petit commentaire personnel et ça devient trop long. Alors j’en fait un billet.
Je réponds spécifiquement à un commentaire d’Étienne Chouard.
Quand « La crise » (Fayard) sera en librairie, le 3 novembre, les curieux pourront lire avec mes trois volumes sur la crise, environ 900 pages d’explications sur comment on passe de prêts immobiliers à des emprunteurs américains à risque à l’écroulement du système financier mondial. Je ne crois pas m’être perdu dans les détails mais je suis d’accord, c’est long. En fait, si on n’a pas beaucoup de temps, on peut se contenter de lire les 250 pages de « Vers la crise du capitalisme américain ? » (La Découverte) puisque j’y explique de manière anticipée le « scénario catastrophe », celui qui s’est réalisé. Le processus qui conduit du boum sur les subprimes à maintenant prend quand même trois ans ou plus.
Si vous n’avez pas suivi l’actualité financière durant ces trois années et que vous vous réveillez ce matin en sursaut en vous disant « Quoi, comment est-ce Dieu possible que le monde s’écroule parce qu’un gars ne peut pas payer ses traites dans le Nebraska ? », vous trouverez toujours quelqu’un qui soit prêt à vous vendre une explication simple qui tienne en une page ou deux : c’est la norme comptable XY ou le plan diabolique du Dr. Paulson.
Mais la crise des subprimes, c’est comme la guerre du Péloponnèse : pas la peine de se perdre en supputations, il y avait des témoins, et il y a eu des historiens qui vous ont raconté ça au jour le jour, et leurs livres sont en librairie.
Un mot maintenant, vite fait, sur les normes comptables. Les normes comptables vous obligent à écrire un chiffre aujourd’hui correspondant à un gain que vous ferez demain. Plus demain est incertain, plus le chiffre que vous écrivez aujourd’hui est incertain. C’est en général une bonne affaire quand tout va bien et une mauvaise quand tout va mal, comme TL vient d’ailleurs de très bien l’expliquer.
Dernière chose, la confiance, ce n’est pas comme de la soupe ou du fromage, c’est une petite théorie du complot à soi toute seule : « Les marchés s’effondrent, c’est la faute à la confiance ! » Ah oui, qu’est-ce que ça veut dire ? J’ ai essayé d’en démonter le mécanisme dans La crise des subprimes et la « confiance des marchés ». En gros, la confiance, c’est comme l’honneur, on en parle surtout quand elle est perdue, et elle est perdue quand on essaie de vous vendre quelque chose pour plus cher que cela ne vaut.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
17 réponses à “Les explications rapides des choses compliquées”
Paul
Je le répète, c’est un point de repère exceptionnel de te lire, car cela vient de l’intérieur du système qui, pour y avoir exercé un dizaine d’années, rend tes témoignages et tes explications irréfutables. Et lorsque un écrit se trouve authentifié par la suite des événements, c’est une réponse de la Vérité à la Vérité. La Vérité n’est jamais contre la Vérité.
Quand tu écrit ceci:
« »Un mot maintenant, vite fait, sur les normes comptables. Les normes comptables vous obligent à écrire un chiffre aujourd’hui correspondant à un gain que vous ferez demain. Plus demain est incertain, plus le chiffre que vous écrivez aujourd’hui est incertain. C’est en général une bonne affaire quand tout va bien et une mauvaise quand tout va mal, comme » »
Tu es bien d’accord qu’il faut qu’il y ait une « rigidification » des rapports entre les biens produits et la monnaie qui y correspond? Que la comptabilité, si elle est comme un système métrique, doit être le garant des « rigidités » entre toutes les contreparties, aujourd’hui, comme demain? Et plus comme hier?
Enfin que les bilans des banques et de tout établissement financier ne puissent plus désormais, en aucune façon, trouver leur avantage – contre – la société. Autrement dit, qu’il y ait eu jusqu’à présent de « bons », et même très bons bilans bancaires au détriment de la société, les exemples surabondent, est un fait contre nature (1) que des forfaitures et leurs méfaits développèrent jusqu’à la présente crise. Voilà qui devrait permettre de ne plus se reproduire.
La création monétaire est un acte social par excellence. La création monétaire ne doit, en AUCUNE façon, être le lot d’ entreprises privées à actionnaires tel que les banques commerciales, NON PLUS que par des banques Centrales chapeautées par des cartels de banques commerciales, tel que c’est la cas à présent, jusqu’à plus ample informé, depuis le début de la crise, car c’est le risque actuel. (par exemple la FED est privée).
La fausseté essentielle vient de là. La création monétaire pourrait parfaitement s’effectuer sur compétences et expertise bancaire, mais ayant un cahier des charges – social -. Les banques commerciales, désormais, ne prêtant, exclusivement, que l’argent de leurs déposants.
Il va y avoir, sans doute, une assez longue période où les réunions, toutes plus « importantes » et « décisives » les unes que les autres, vont se succéder sur l’échiquier bancaire, financier et monétaire. Je vois avec préoccupation que c’est toujours le « même personnel »… (certes les élections politiques de l’exécutif américain sont imminentes, mais cela n’est pas une garantie que le dit personnel financier change vraiment de cap)
(1) dénoncé par certains depuis de nombreuses et longues décennies
Cher Paul,
Merci pour cette réponse circonstanciée 😉
Mais vous me laissez un peu sur ma faim… Certes, je vais lire, petit à petit, vos livres et certains autres de ceux qui ont décrit la crise par le menu, mais pour l’heure, quand vous me dites : « Si vous n’avez pas suivi l’actualité financière durant ces trois années et que vous vous réveillez ce matin en sursaut (…), vous trouverez toujours quelqu’un qui soit prêt à vous vendre une explication simple qui tienne en une page ou deux : c’est la norme comptable XY ou le plan diabolique du Dr. Paulson », je trouve ça un peu léger (mais je peux comprendre que vous manquiez de temps).
Léger, un peu comme ceux qui évacuent une démonstration complète de complot (voir les épais – et passionnants – ouvrages d’Annie Lacroix-Riz sur les complots avérés des industriels et des banquiers européens contre les institutions républicaines entre les deux guerres) par une simple phrase se contentant de suggérer un amalgame avec la maladie paranoïaque des pires conspirationnistes…C’est la réfutation, dans ce cas, qui, prétendant pourtant être particulièrement sérieuse, ne l’est pas assez, non ?
Je ne vous ferai certes pas un reproche aussi accentué, mais celui qui dit (ce n’est pas moi qui le dit, c’est lui) que « les normes comptables ont été LA VRAIE RAISON de l’amplification et de la propagation de la crise », c’est « Didier Marteau, professeur à l’ESCP-EAP et chargé de cours en 3è cycle à l’Université Paris I Sorbonne et à Paris Dauphine, membre de la Société d’économie politique, auteur de Monnaie, Banque et Marchés Financiers paru en mars 2008 aux éditions Economica »… Donc, j’imagine qu’il connaît un peu la question et je trouve que ce serait bien de ne pas l’évacuer sans le moindre argument, non ?
Pour préciser mon questionnement, Paul, cette analyse de Didier Marteau me rappelle un article du Diplo que j’avais signalé en 2005 (sur ma page ‘Liens et documents utiles’) (en fait, je ne dors plus depuis trois ans 😉 ) : « L’Union européenne mise aux normes américaines : une comptabilité sur mesure pour les actionnaires » par Jacques Richard, professeur à l’université Paris-Dauphine : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/11/RICHARD/12911.
Vous semblez dire dans votre réponse qu’il faut bien donner une valeur aux actifs et que, simplement, la comptabilité sert à ça, voilà tout (circulez, y a rien à voir). Mais il me semble bien que la comptabilité, autrefois, était plus prudente qu’aujourd’hui, et je ne trouve pas farfelu d’imputer (au moins en bonne part) la responsabilité de l’épouvantable crise de confiance actuelle à la destruction préalable de tous les outils sérieux d’évaluation de la valeur des actifs. Alors j’insiste, pardonnez-moi.
Voici l’article (passionnant) de Jacques Richard (en nov. 2005 dans le Monde diplomatique) :
Cher Paul, laissez-moi insister un peu et gratter ce palimpeste 😉
N’y a-t-il pas dans une réforme comptable draconienne une vraie piste pour nettoyer ces écuries d’Augias ?
Quant à William Engdhal, jusqu’à plus ample informé, c’est lui qui accumule (pour l’instant) le plus d’arguments et de rapprochements plausibles pour soutenir la thèse de la crise préméditée. D’ailleurs, je ne trouve pas de contradiction entre vos propres explications de la crise et ses hypothèses d’intrigues en sous-main : vous pourriez tout à fait avoir raison tous les deux. Mais il reste à voir ses thèses résister à une contradiction frontale et argumentée : on verra si cette contradiction a lieu.
Amicalement.
Étienne.
Les banquiers ont peur de voir les salariés recommencer à se défendre : bonne année !
M. Jorion,
Peut-on faire un lien entre le résultat de l’enchère du 10 octobre sur les CDS Lehman (payout de 91,375 cents par dollar), l’échéance du 21 octobre pour le règlements de CDS de Lehman, l’urgence du plan européen et les rumeurs de pertes sur produits structurés de la Société Générale qui nécessiterait l’intervention de l’Etat ? Rumeur démentie avec force par le DG de la SG, je dirais même une force excessive, de celle qu’on emploie quand on a mis la main dans la confiture …
Doit-on croire la DTCC qui indique des pertes limités à 6 milliards ?
En ce qui concerne le débouclage des CDS de Lehman Brothers (mardi 21 octobre), les loups semblent commencer à sortir du bois « Ethias doit trouver 1,5 milliards d’euros pour mardi 21 octobre à 10h ». Etrange coïncidence …
Peut-être ING également … A mon avis, « Le groupe ING devrait faire appel à l’Etat néerlandais la semaine prochaine pour une injection de capital pour lutter contre la crise financière », ce n’est pas pour les pertes de 500 Millions en Q3, d’ailleurs, le 21 octobre, si je ne me trompe, ca sera du Q4 …
Réponse mardi !!!
« Les explications rapides des choses compliquées » ou « Quand il faut absolument qu’il y est un « Plus-que-méchant » (le Méchant, c’est toujours l’Autre, nécessairement) »
@ Clémence DAERDENNE
Merci pour votre point de vue rafraichissant… (hier, sur : « médiapart »)
Parfois je suis las, et pas seulement sur ce Blog malheureusement, des accusations contre des ennemis (réels ou imaginaires). Ce qui m’effraie, c’est de voir la conviction de ceux qui croient qu’il y a un ennemi « extérieur » (extérieur à leur personne, à leur groupe, à leur caste, à leur ethnie ou à leur nation…) Déja, certains mordent pour affirmer leur conviction (on commence à mordre avec les mots, n’est-ce pas ?) et font du prosélytisme. La colère leur tient lieu de dignité. Oui parfois, je crains de voir le fatal processus des boucs émissaires revenir faire ses ravages parmi l’humanité. J’en frémis. Si ce malheur arrivait, je crois que je me terrerai au fin fond d’une rizière avec ma petite famille thaie. Et je pleurerai des larmes de miel.
…Puissiez-vous intervenir plus souvent ! 😉 (Tiens, l’accès à votre site ne fonctionne pas…)
Respectueusement. « Khoop-khoun… »
@benoit
Pour comprendre vos propos pleins de sagesse, je crois qu’il faut dire aux lecteurs de ce ce blog et ceci sans faire de prosélytisme 😉
Que les lectures relatives au bouddhisme et a ses grands principes sont indispensables …
J’en viens à vous faire partager une de mes réflexions de ces derniers jours:
si tous les maux de notre société viennent de son fonctionnement économique (de son système monétaire) qui tend à un enrichissement personnel.
il suffit de baser un système monétaire basé sur son contraire c’est à dire un enrichissement communautaire.
Pour le bien de tous et non pour le bien d’un seul.
ouch pas une mince affaire ^^
c’est là que l’on voit l’inter-dépendance et la pluridisciplinarité de toutes réflexions, ici on passe d’une réflexion économique vers une réflexion philosophique et l’on pourrait ainsi continuer ver une réflexion anthropologique etc
Cela nous démontre pourquoi les réflexions de Paul sont si intéressantes, il évolue dans un système -ouvert- et n’est donc pas enfermé comme nombre d’économiste aveuglé par leur seul discipline !
amicalement galapiat
En ce qui concerne FW. Engdahl et son approche de la question pétrolière, vous pouvez lire « Pétrole, une guerre d’un siècle : l’ordre mondial anglo-américain ».
Caractérisez FW. Engdahl comme un croyant de la théorie abiotique est vraiment réducteur par rapport au contenu de son livre qui raconte l’histoire de la conquête du pétrole au 20ième siècle et le rôle qu’y ont joué les banques anglo-saxonnes.
Il a aussi écrit toute une série d’articles (6 pour le moment) commencée en nov. 2007 où il annonce que le subprime n’est que la partie immergée de l’iceberg. C’est la série sur le « Financial Tsunami ».
http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/Financial_Tsunami/financial_tsunami.html
En particulier, vous pouvez trouver l’histoire qui a conduit à la mort du Glass-Steagall act, rempart entre les banques d’investissements et les banques de dépôt : « Greenspan’s Grand Design »
@ Rumbo
Et la monnaie de la banque centrale peut-être, non ? D’ailleurs, si l’on suit M. Allais, les banques commerciales ne devraient prêter QUE de la monnaie préalablement empruntée auprès de l’institut d’émission central.
@ Etienne C
Je ne pensais pas que j’en arriverais un jour à défendre les normes de Bâle II (ou la directive CAD III de Bruxelles), mais là ce serait presque le cas.
L’article de M. Richard est passionnant en effet : comme un roman de Jules Verne. C’est trop mis en scène. Il rapporte des éléments vrais, mais dans quel but ? Il me donne l’impression de se plaindre du fait d’avoir à réécrire ses cours, parce que les règles qu’il est censé enseigner ont changé, ou qu’il était sentimentalement attaché à ces règles. Ses propos sont chauvins (ces normes sont mauvaises car venant des USA), il fait l’apologie d’une période (fin XIX° / début XX°) où les inégalités étaient hallucinantes, et les pays européens complètement arc-boutés sur leur conception aurifère de la monnaie.
Mais revenons au contexte dont nous sommes partis (la crise actuelle). Il faudrait quand même remarquer que la différence entre la juste valeur (nouveau paradigme comptable) et le coût historique doublé du principe de prudence (ancien) n’est sensible qu’en période de hausse des prix des actifs. Lorsqu’au contraire les actifs chutent, IL N’Y AUCUNE DIFFERENCE ENTRE LES DEUX REGLES.
La débâcle bancaire actuelle, si l’on admet qu’elle est considérablement aggravée par l’existence de ratios de solvabilité basés sur la prise en compte en temps réel des moins-values enregistrées, n’en aurait pas moins eu lieu dans l’ancien cadre !!!
Comme le dit M. Richard (en d’autres termes), la nouveauté des règles IASB est d’instaurer une procyclicité totale, alors qu’auparavant seuls les mouvements de baisse étaient auto-entretenus.
Et l’histoire du complot des actionnaires, pardon mais c’est du pipeau. Pour moi, le véritable motif est l’idéologie gratuite, abstraite et empreinte de ferveur, des génies qui ont façonné ces règles idiotes.
Paul rapportait une fois l’histoire de deux personnes qui s’achètent et se revendent un diamant, chaque fois plus cher, et l’un d’eux peste en apprenant que l’autre l’a revendu à un tiers, en disant : « quel dommage ! c’était une si bonne affaire ». Les deux personnages faisaient artificiellement des plus-values en SE REVENDANT le diamant.
Vous pouvez demander de ne pas prendre en compte les plus-values potentielles, qu’à cela ne tienne : les fonds se scinderont en deux parts égales et s’échangeront périodiquement la totalité de leurs actifs respectifs, ainsi les plus-values seront REALISEES, en vase clos mais réalisées.
@ Philippe
Ethias : étrange coïncidence en effet…
S’il vous plait PAUL n’effacez pas mes messages, surtout quand l’enjeu et l’importance est capitale. Je le reposte ici.
Merci de le laisser… Vous comprendez si vous n’avez pas compris encore quand on publiera la traduction. Si l’Argent Dette vous a interessé, s’il vous plait laissez ce message.
Paul Grignon, l’auteur de Money as Debt (L’Argent Dette FR) que nous diffuson sur Vimeo nous a transmis une proposition, une réforme du système monétaire…
“Beyond Money” / “Au dela de l’argent…”
Il devait tout d’abord faire MAD2 (Money As Debt 2) qu’il a d’ailleurs presque fini et qui parle en grande partie de “solution”. Pendant son travail, il a été contacté par une firme technologique qui avait vu MAD1 et lui a présenté sa découverte. C’est une société informatique, elle prétend (et ca semble plausible au vue des premiers retours) pouvoir créer ce qu’on appelle des données perpetuelles.
C’est à dire des données qui une fois crées, ne peuvent pas etre modifiée ou éffacée ni meme dupliqué.
Cette société serait prete (on attend de voir) a donner cette technologie en open source, accès libre, afin que tout le monde puisse s’en servir et l’étudier.
Partant de cette découverte, Paul a repris le travail de Silvio Gessel, Major Douglas, Usury Free mouvement, ceux qui défendent la monnaie émises par le gouvernement (nous), libérales, les monnaies alternatives et meme les defenseurs de l’OR. Il propose la une vision incroyable de ce pourrait etre de l’argent ‘Intelligent’ et au service du peuple.
La monnaie de demain, on ne pense plus avec nos acquis, on prend ce qui a de mieux et on se sert de la technologie.
Ce systeme peut se developper a taille mondiale aussi vite qu’on télécharge une vidéo.
A l’époque de l’OR, on avait pas l’informatique.
Aujourd’hui, on s’échange des promesses de payer (dettes sur emprunt avec INTERETS aux banksters ce qui assèche la masse monétaire en cas de NON renouvellement par le crédit) a la vitesse de la lumière (informatique) parce qu’au départ on s’est échangé des promesses de payer l’or parce qu’il était difficile a transporter. Maintenant il faut donc s’échanger de la VALEUR REEL à la vitesse de la lumière parce qu’on a plus besoin de déplacer l’or (la valeur reelle, merci l’informatique !)
vous voyez ? Les billets ont tous un numéro unique, et si on s’échangeait cela informatiquement, on échangerait de la réalité … et non pas une promesse de rembourser de l’argent que je n’ai pas et que je vais extorquer au peuple (et aux enfants des enfants via la dette nationale frauduleuse) quand je fais faillite pour que l’esclavage continue.
> SECURE DIGITAL MONEY
On pourrait réduire nos impots en laissant notre « secure digital money » a disposition de l’etat pour qu’IL le prete aux banques privées et non pas l’inverse !
ON A PLUS BESOIN DE LEUR PROMESSE DE NOUS DONNER QUELQUE CHOSE QU’ILS N’ONT PAS.
La traduction francaise arrive (pour vous lecteurs qui lisez ceci), une copie a été donné a André Jacques qu’il peut diffuser autour de lui. Merci de nous transmettre vos commentaires qu’on fera suivre a Paul.
Ca parait incroyable, tout aussi incroyable pour moi que mon premier visonnage de MAD1.
Et pourtant, tous ensemble, NOUS POUVONS LE FAIRE.
Bankster.tv
Restez aussi libre que vous pouvez
PS: Pour l’article du banquier suisse, Gomez, chacun est autorisé a le reproduire en complet, cependant la société qui édite le journal souhaite que ses coordonnées apparaissent ‘et c’est normal, on les remercie d’etre allé faire un vrai travail de journaliste’. A noter que ce sont les seuls a l’avoir fait jusqu’a présent. Vous pouvez les contacter si vous souhaitez vous procurer l’original (surtout pour tous ceux qui ont fait de cette cause, leur combat et leur vie.)
Monde&Vie
14 rue Edmond Valentin
75007 Paris
site@monde-vie.com
T : 01 47 05 10 42
F : 01 40 56 98 19
Une petite présentation interessante sur le site de la Banque de France par Sylvie Matherat : »Implications de la crise financière sur la réglementation »
@ Etienne Chouard
Si je passe rapidement sur un sujet, il peut y avoir deux raisons à cela : la première, c’est effectivement que je m’en désintéresse, la deuxième, c’est parce que je l’ai déjà longuement analysé. Les règles comptables appartiennent à la seconde catégorie. Un tiers de mon ouvrage intitulé « Investing in a Post-Enron World » (McGraw-Hill 2003) est consacré à ces questions de comptabilité. Je recopie ci-dessous le chapitre 15 de ce livre, celui que couvre le sujet traité dans l’article de Jacques Richard de 2005, que tu reproduis.
@ bankster.tv
Je n’efface pas vos messages.
@Etienne Chouard
Il y a un x.delcourt qui a fait des efforts. N’aviez vous pas promis une réponse ce weekend ? :p
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/09/les-eurosceptiq/comments/page/9/#comments
« LA CAUSE-RACINE DE LA CRISE »
…Attention !
Beaucoup de nos commentateurs favoris ne vont probablement pas aimer cette explication, voire purement l’ignorer (trop simple, trop humaine, pas assez de « méchants », d’idéologie, de théorie, de concepts, d’hermétisme…) , mais moi, j’aime beaucoup.
Pourquoi ?
Parce qu’elle est pétri de bon sens.
Tout simplement.
La suite se trouve sur http://tropicalbear.over-blog.com
Et c’est signé par le jeune et talentueux Loic Abadie.
Allez, un premier commentaire, je me lance :
1 – Pour ma part, je ne vois aucune contradiction entre la vision très haute et historique (qui survole les siècles) de notre ami Loic… et le dépecage Culturel minutieux opéré à raz des paquerettes financières par notre anthropologue préféré. (Alors…, père et fils ?)
2 – Oui, oui, oui… les considérations (à mille lieues des théories du Complot) sur la non-liberté des acteurs (PDG ou Président) sont à intégrer impérativement aux analyses de la Crise si elles veulent avoir une pertinence.
Loic dit des choses simples et vraies : il évoque cet homme-là, à ce poste-là, qui se veut courageux, ou simplement lucide et responsable, et qui sera remplacé par un autre qui , lui , suivra le courant général.
Personne n’aime reconnaitre ce fait banal, déterminant et tragique de notre société, qui empêche les « gens bien » d’émerger et de conduire les affaires de la cité. Et pourtant…, tout le monde la « sait », cette vérité-là, dans son for intérieur (ne serait-ce qu’intuitivement), entre soi et soi, dans le lieu ou se mentir n’a pas d’effet.
…Et il n’y a aucune nécessité à ce qu’il existe un groupe de « Plus-machiavéliques-que-les-autres » pour expliquer ce phénomene, voyons soyons honnêtes reconnaissons-le !
3 – Je suis curieux : Quelle blague va nous faire notre ami Karluss ?
Benoit.
Cher Grégory,
Je sais que je suis en retard, pardon, mais j’y travaille.
C’est un gros travail car il y a plusieurs longs messages (de Wombat et de Xavier) à contredire (avec calme et force, autant que possible).
Je ne l’oublie pas et je le fais en grande partie pour vous, cher Gregory ;o)
J’espère publier mes premières réponses dans la journée.
Amitiés.
Étienne.
… Suite (2)
—————- (desole, je ne sais pas reproduire le graphique) —————————–
La suite sur http://tropicalbear.over-blog.com
Benoit.
Benoit @
Je viens de mettre sur – Tout notre bébat sur la monnaie – un extrait d’un entretien-radio en janvier de cette année avec le professeur et économiste Daniel Cohen qui fait exactement écho à Loïc Abadie. Les « longues » périodes de « ramollissement » toute nature font que les signaux de l’erreur s’effacent progressivement en passant dans l’inconscient et les expériences passés ne servent plus à rien étant, alors, inconnues. L’erreur, quand ce n’est pas la fraude, se banalisant au plus haut degré…
LA CAUSE-RACINE DE LA CRISE – 3eme partie de l’article de Loic
Loic dit des choses simples et vraies : il évoque cet homme-là, à ce poste-là, qui se veut courageux, ou simplement lucide et responsable, et qui sera remplacé par un autre qui , lui , suivra le courant général.
Personne n’aime reconnaitre ce fait banal, déterminant et tragique de notre société, qui empêche les “gens bien” d’émerger et de conduire les affaires de la Cité. Et pourtant tout le monde le sait, de soi a soi, dans le lieu interieur ou se mentir n’a pas d’effet…
L’article complet sur http://tropicalbear.over-blog.com
Benoit.