Je suis l’invité de Walter Traversy sur cette radio de Toronto consacrée exclusivement à l’information, de 14 h à 14:30 h. Ce sera en anglais bien sûr.
Le podcast est disponible ici. Je parle dans la seconde partie de l’émission : de 14:05 à 14:30 h … juste après la météo, mais on parle de moi longuement tout au début.
5 réponses à “Friday Market Monitor (AM 580 CFRA), vendredi 17 à 14 heures (heure de New York)”
Attention , la météo de cette station est sponsorisée par SuperBeta Prostate.Il risque de pleuvoir de droles de cordes à Toronto.C’est à p…… de rire.
» Alors qu’on vient de trouver en un mois 4 000 milliards de dollars pour les banques, il n’a jamais été possible d’en dégager seulement 20 pour lutter contre la faim dans le monde ! » ( Jacques Attali, sur son blog, le 14 octobre 2008 )
http://blogs.lexpress.fr/attali/
On peut voir aussi ceci:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/10/15/01016-20081015ARTFIG00550-autant-d-argent-pour-la-famine-que-pour-la-crise-.php
Walter, L’animateur de l’émission, commence celle ci en semblant très optimiste sur l’évolution des marchés, il trouve que les actions sont bon marché.
Suivent diverses interventions au sujet d’indicateurs économiques, des nouvelles de la bourse, des infos générales dont l’arrivée de la délégation européenne au Canada pour un nouveau partenariat historique Europe-Canada.
Tout ceci rythmé par des publicités pour acheter une voiture Nissan, Toyota, des fenêtres, chacune rivalisant de propositions de crédit alléchantes : pas de dépôt de garantie, petites mensualités, plans de financement…
On explique que Warren Buffet est acheteur sur les actions en ce moment.
L’émission se termine par l’interview de Paul, qui est présenté essentiellement comme spécialiste du pricing (fixation du prix de produits financiers). Le journaliste demande a Paul si il n’y aurait pas d’autres mauvaises nouvelles dans les tuyaux. Paul explique qu il va y avoir des problèmes avec les hedge funds qui vont se délester de leurs machins a tour de bras, que la volatilité est très élevée et que l’évolution des marches ressemble a un mouvement aléatoire, genre bruit de fond brownien. Il explique que malgre les mesures prises, la recirculation des prêts interbancaires se fait trop lentement (baisse modérée du Ted?), que d’ici a retrouver les valeurs avant la crise (valeurs déjà pathologiques), l’économie réelle serait déjà asphixiee. Paul explique que tout vient de la baisse insuffisante des prix immobiliers aux US, une baisse supplementaire du prix est attendue de façon a être soutenable pour tout plan de sauvetage, qui de toutes façons sera laissé a la prochaine administration. Le problème est que cela va prendre 4 mois, que d’ ici la les saisies entraînent la baisse du prix par l’afflux de nouvelles ventes. Il faut fixer en premier ce problème qui est le foyer de l’ incendie.
L’apport de liquidité ne va pas régler ce problème ce sera le boulot du nouveau president.
Quel conseil donneriez vous a M. Paulson ?
Paul félicite son travail mais trouve que ca ne va pas assez vite, il faut faire vite, pour geler le marcher des cds, car ils vont rendre les choses bien pires.
En ce qui concerne Mr Buffett, il a peut être une bonne connaissance des marches et essaie aussi d’ utiliser sa renomee pour insuffler de la confiance, mais comme Paul l’a déjà dit, le comportement des marches diffère peu du pile ou face (mouvement aléatoire brownien)
Voici de mémoire ce que j’ ai compris de l’interview.
Il était amusant d’ écouter le journaliste Walter clamer son optimisme au debut de l’ émission (les actions ne sont pas chères, il faut investir sûr le long terme, il faut rester dans le marche, accepter de jouer, Warren Buffett, etc…)
Puis en fin d’ émission, il semble être moins sûr de lui et rappelle a plusieurs reprises l’adresse du site de Paul.
Cette émission avait ceci de surréaliste, que les nombreuses publicités qui ponctuaient l’entretien, proposaient du crédit facile (pour achat de voitures japonaises). Or c’est ce crédit facile qui est a l’ origine de ce séisme du capitalisme, Le journaliste se raccrochant a ses croyances d’investisseur prudent, et a son prophète Warren Buffett.
Il faut espérer que Paul sera entendu en haut lieu, pour réussir a limiter la casse pour le bien de tous.
En attendant, faisons tous une offrande a nôtre grand kawabonga Jorion, afin qu’il puisse continuer a panser les plaies de l’animal, évitant ainsi sa convulsion destructrice.
ce que j’ essaie de montrer, c est que cette émission est une condensation de ce » tout » si compliqué.
Il suffît de considérer cette émission comme un objet que l’ on tiendrait dans la main, le faire tourner pour changer l’ angle de vue, prendre de la hauteur, pour le voir dans son ensemble, le rapprocher pour en voir les détails.
Walter le journaliste parlait d’ un ton très détendu, assez lentement, les autres commentateurs étaient aussi très détendus, a l’ évidence la crise est un phénomène naturel périodique, qui ne les inquiète pas outre mesure.
La vie continue, les pubs proposent les mêmes produits importés (grosses voitures japonaises gros moteurs…) les mêmes crédits faciles
Celui qui parle de l’ ouragan (paul) est un européen, c est un intellectuel, il ne fait pas partie des vrais gens avec lesquels Walter plaisantait gentiement tout au long de l’ émission.
Dans cette émission , on apprend que nôtre président de l’ europe (et de la France) négocie des accords historiques UE-Canada.
Au total on a l’ impression étrange de vivre un rêve , on ne sait pas si c’est nous qui rêvons (l’ imminence d’une crise systémique) ou si ce sont eux (nos amis nords americains si détendus ) qui rêvent (crise banale dont ont peut profiter en investissant).
La présence de notre président signant des accords historiques de libre echange , a l’ occasion de cette crise opportune est peut être le symptôme de ce que : c est nous qui rêvons .
Il faut peut être relire Naomie Klein…