Je viens de terminer la lecture du Dernier qui s’en va éteint la lumière. Je l’ai acheté vendredi dernier 25 mars chez Gibert à Paris et je l’ai commencé dans le RER. Bon je sais, la vie des animaux, ça a peu d’intérêt… Mais si je signale ce contexte c’est à titre de témoignage perso.
Ce livre est exceptionnel. Une fois commencé, il est difficile d’interrompre le fil de la lecture. Et c’est un point important : on ne peut pas le lire par bribes, il faut le lire par chapitres et sous-chapitres. Paul Jorion dit ce qui est écrit à bâtons rompus certes, mais ses enchaînements sont extraordinaires. Les lecteurs des livres et du blog sont normalement familiers avec les idées et les analyses, mais ce livre les réunit en une sorte de manifeste incontournable. Je ne vais pas refaire ici le remarquable compte-rendu de lecture de Roberto Boulant et je vous y renvoie.
Une métaphore qui vaut ce qu’elle vaut : les livres précédents ont été autant de pierres taillées pour former une voûte. Il y a des pierres plus grosses et plus imposantes en soubassements : en particulier (selon moi) Comment la vérité et la réalité furent inventées (2009), Principes des systèmes intelligents (1990), celui sur Keynes : Penser tout haut l’économie avec Keynes (2015). Ce livre-ci est la clé de voûte : on peut enlever la charpente et tout tient magnifiquement.
Un dernier point : il serait vraiment dommageable que dans les débats à venir, on ne prenne pas la peine de s’y référer. Non qu’il y ait là une vérité dogmatique, ce qui serait absolument contraire à la démarche de Paul Jorion, mais simplement, tous ces éclaircissements faits sur tant de points théoriques, humains et autres, fruits d’une pensée synthétique, est-il toujours besoin d’y revenir, de réinventer l’eau chaude ?
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…