Billet invité.
Pavé dans la mare, l’enregistrement des débats du comité fédéral du PSOE qui s’est tenu ce week-end à portes fermées s’est retrouvé ce matin dans la presse espagnole. Cela a confirmé, s’il en était besoin, que les barons du PSOE sont à l’offensive contre Pedro Sanchez, le secrétaire général, coupable de vouloir trouver un accord avec Podemos. Pour mémoire, lui qui a déjà répliqué à cette offensive en annonçant vouloir prioritairement consulter les membres du parti à propos d’une éventuelle alliance gouvernementale, avant ses caciques, a été le premier secrétaire général élu directement par les militants.
Qu’a-t-on au juste appris ? Que les intervenants à l’offensive analysaient comme un échec les résultats des dernières élections, et annonçaient un désastre si de nouvelles élections intervenaient, tout en refusant catégoriquement toute alliance avec Podemos. « Ce n’est pas un gouvernement socialiste dont notre pays a besoin » a déclaré l’un, tandis qu’un autre dénonçait le danger que représentait Podemos, dont les responsables « annoncent clairement qu’ils veulent occuper notre espace politique ».
Mais l’axe principal justifiant leur rejet était ailleurs : si un accord était trouvé avec les séparatistes catalans, « cela aboutirait à une scission en Espagne et nous ferions scission au sein du PSOE », car « Pedro Sanchez ne peut pas devenir le premier ministre de l’Espagne grâce au mouvement pro-indépendance ».
Cette opposition serait plus forte si elle était en mesure d’affirmer un projet d’alliance avec le Partido Popular (PP) et Ciuadanos, que Mariano Rajoy bloque par son maintien à la tête du PP. Faute de cette alternative concrète, cela revient à préconiser une cure d’opposition et à prendre le risque de la tenue de nouvelles élections…
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