Billet invité.
Que peut-il résulter des décisions de la Fed et de la BCE qui s’engagent sur des chemins opposés ? Cela fait partie des incertitudes du moment qui s’accumulent. Il subsiste toutefois une certitude : aucune politique commune n’ayant été adoptée par les autorités politiques des deux côtés de l’Atlantique pour y faire face, il reviendra aux marchés d’en tirer seuls les consclusions, et c’est bien là le problème, car ils ne nous ont pas habitué à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Il est acquis que les entreprises des pays émergents endettées en dollar subissent un effet ciseau, leur revenus étant libellés dans une monnaie dépréciée par rapport à celui-ci. Un rebondissement de la « guerre des monnaies » qui se poursuit sous cape est ensuite craint, si le dollar progresse trop fortement par rapport aux autres monnaies, pénalisant les exportateurs américains. Enfin, il pourrait en résulter un accroissement de la volatilité, prélude possible à cette crise de liquidité si redoutée.
On assiste à l’échelle internationale à la même cacophonie qu’au sein de l’Union européenne, aucune réponse commune n’étant apportée à des problèmes partagés. Ce à quoi la crise de l’euro n’est pas pas parvenue en Europe, le maillon le plus faible, celle des réfugiés est en train d’y aboutir et le chacun pour soi prévaut plus ou moins ouvertement.
Après tout, les banques centrales ne font que suivre la ligne de plus grande pente…
Cet extrait des « Fleurs du mal » figure dans « Topologie et signification », juste avant que Thom expose les grandes lignes de…