Billet invité.
La chute en cours des bourses mesure la destruction du capital induite par la dette disproportionnée à la réalité économique. La dévaluation en 2015 de l’euro puis du yuan en dollar, témoigne de la résignation du politique à ne pas susciter la régulation de la finance par des réalités économiques objectivement mesurables. La vision libérale insufflée par le dollar dans l’économie mondiale unifiée pose l’impossibilité de finalités humaines au-delà de ce qu’expriment les prix quantifiés mais non qualifiables en réalité sensible. La religion libérale est féroce parce qu’elle n’a pas besoin d’être comprise ni acceptée. Elle ne demande aucun travail ni physique, ni intellectuel, ni électif pour s’appliquer. Elle s’impose de toute façon. Celui qui doute, pour quelque raison que ce soit, est mécaniquement sorti du jeu.
Défaillance cognitive structurelle
Le problème financier de l’économisme actuel n’est pas qu’il ruine intentionnellement le travail pour stimuler le rendement comptable du capital mais qu’il ne pose pas le travail comme moteur et mobile de la production réelle. Le vrai travail est à la fois un facteur de production et la raison de la consommation par la distribution du revenu qu’il entraîne. Le salaire gagné identifie les facteurs de production et le salaire dépensé désigne les objets de consommation. On ne travaille pas seulement pour produire mais pour se donner le pouvoir d’acheter ce qu’on consomme en motivation de ce qu’on produit.
Dans le système actuel d’économie libérale mécanique, on suppose toujours que l’offre crée sa propre demande. Le travail est juste un facteur de production qui n’a rien à dire de ce qu’il faut produire en réponse à l’expression d’une demande. On suppose que tout le passif des États et des entreprises est par définition la demande intégrale adressée à la production. L’évaluation du prix de tous les actifs en exploitation est décalée et en retrait par rapport aux besoins solvables. Le raisonnement exclusivement quantitatif en unité de compte monétaire abstraite élude l’analyse qualitative des passifs sociaux. Le passif est justement la représentation du « pour qui » et du « pour quoi » on travaille activement.
Au passif d’une entreprise, il y a deux types de propriétaire : ceux du capital et ceux des créances. Les propriétaires du capital cherchent des objets à produire dans la finalité du prix de vente en monnaie supérieur au prix de production en monnaie. Les propriétaires actifs du capital s’attachent à la rémunération de leur seul travail de calcul des prix possibles dans le futur. Les propriétaires des créances attendent qu’on leur livre leur quote-part des productions objectives réelles de l’entreprise qui leur doit. Derrière le prix exact promis de la société engagée, le créancier attend la réalité objective correspondante. Parmi ces créanciers, il y a toutes les personnes physiques vendeuses de travail. L’agrégation sociale de toutes les sortes de travail est à l’origine du chiffre d’affaires par quoi le prix du travail sera réglé au prix convenu entre la personne physique qui travaille et la personne morale qui contient le calcul.
La financiarisation de l’économie découle de la libéralisation de la finance. Le calcul économique est exonéré des lois politiques de l’économie réelle par quoi le travail ordonne la production. La libéralisation financière induit la dissimulation du « pour qui » et du « pour quoi » dans le « combien », résumé au capital à terme en plus ou en moins. Le raisonnement financier abstrait de la loi des personnes, tourne ainsi sur sa matière monétaire à l’abri de toute justification par la réalité objectivement demandée. L’économie financiarisée sans travail est trivialement simple. Les propriétaires du capital décident du prix de ce qu’ils vont vendre, y compris des titres de capital qui sont l’actualisation des bénéfices attendus. Pour assurer quantitativement les bénéfices dans le capital nominal, le niveau d’endettement est calculé pour procurer en même temps : le levier de la rentabilité financière par la dette ; le prix de vente actualisé de la valeur ajoutée anticipée à l’actif ; et par différence, le prix nominal du capital émis.
Depuis la libéralisation financière des années quatre-vingts, les banques et les marchés financiers supra-nationaux sont libres d’accorder du crédit aux objets dissociés des personnes. Les objets sont donc rentables par le seul fait que le « marché » leur accorde du crédit dépendamment de toute politique et de toute loi des personnes. Comme les prix des marchés financiers déterminés par le crédit bancaire supra-national sont la seule référence de l’équilibre général des prix dus au passif avec les prix anticipés à l’actif, les banques centrales n’ont plus d’autre option que de faire gonfler leur propre bilan pour combler le besoin de liquidité comptable. La monnaie centrale rachète sans limite les passifs financiers au prix dicté par la finance absolue.
Le capitalisme décérébré
La libéralisation a réduit les États de droit à des virtualités financières. Les sociétés politiques constituées de personnes physiques délibérant de leurs droits et de leurs obligations ne sont plus concrètement actionnaires des banques centrales. En finance libérale, les banques centrales n’ont pas pour fonction de gager la monnaie par l’inscription des contrats de dette en monnaie dans la loi des sociétés politiques. Seul compte l’égalité quantitative des passifs bancaires aux actifs bancaires par quoi les déposants et épargnants sont rassurés sur leur pouvoir d’achat nominal hors de leur travail et de leurs revenus réels. La politique de la distribution des revenus aux personnes n’est plus la trame de la politique du crédit. La rémunération du travail répondant aux besoins des personnes n’est plus le critère de capitalisation de la masse monétaire.
L’explosion de l’endettement par rapport à l’économie réelle du travail effectivement productif est mécanique dans un régime de non-politique du crédit et de la monnaie. La rentabilité du capital financier se simule facilement sans travail. Il faut et il suffit que la dette croisse plus vite que le prix du travail effectivement réalisé dans la consommation réelle. Mais pour que les gens réels ne se rendent pas compte de la sous-évaluation de leur travail dans ce qu’ils consomment, l’unification du marché financier au-dessus des États divisés et concurrents empêche la consolidation mondiale de tous les passifs financiers par les actifs réels objectifs. La banque « off shore » logée dans les paradis fiscaux sert à « inventer » des actifs dans les « prêts » que les banques comptabilisent sur le non-Droit. Contre-garanties par les États officiels pour leurs emprunts à de vrais déposants, les banques prêtent à des entités virtuelles exonérées d’obligation réelle. La banque libérale comptabilise virtuellement le capital en adossant de vrais dépôts à des dettes qui n’engagent personne en réalité.
Le résultat de la financiarisation libérale du capital est la multiplication des pays, des entreprises et des personnes physiques explicitement et massivement insolvables. Le krach des primes de crédit réel négatives, les « subprimes » à prix artificiellement positif, a mis à nu la fiction de la finance sans état de droit. Les personnes continuent de travailler pour consommer mais sans possibilité d’obtenir de leur travail présent et futur le prix de ce que la mécanique libérale de l’endettement leur permet de demander. Comme la liquidation des entreprises n’est pas suffisante pour recrédibiliser le solde des dettes déclarées remboursables, le système fait pression sur les sociétés politiques pour qu’elles renient leurs obligations juridiques assurantielles à l’égard des personnes économiquement faibles. Les capacités personnelles individuelles et collectives de travail n’augmentent plus ou se détruisent.
La source du capital et de l’accumulation du capital s’est tarie dans l’usure libérale du travail. Le revenu réel par personne est actuellement en moyenne décroissant à l’échelle du monde. Avec un taux de croissance global nominal à 3%, le niveau et la qualité de vie sont désormais en régression nette pour la majorité des humains. L’impotence des institutions politiques les rend illégitimes. La destruction financière cognitive du capital se démultiplie dans l’inexorable extension des zones de guerre civile. La propagande marchande médiatique ne suffit plus à masquer la déréliction des personnes. Dans la concurrence libre entre les forts et les faibles, aucun individu ne croit plus vraiment à son invulnérabilité. Le pouvoir politique est vacant.
La monnaie qui mesure la responsabilité politique
Les consciences politiques lucides comprennent bien que la primauté de la justice passe par le retour du pouvoir monétaire à l’Etat de droit au-dessus du calcul financier. Mais si les bénéfices de la mondialisation doivent être conservés, il faut que la pluralité des lois et des gouvernements s’intègre au calcul financier du capital et du crédit. La bonne gouvernance jugée telle par une société de citoyens consommateurs, doit pouvoir éviter de se vendre à la cupidité du capital financier virtuel. Il faut une pluralité monétaire pour exprimer la responsabilité politique plurielle et des changes variables pour comparer les résultats économiques de politiques différentes. Le problème éludé depuis l’avènement du dollar étatsunien comme monnaie mondiale, est l’affectation du prix du risque de change au gouvernement et à la politique qui en est responsable.
La zone euro est une monstruosité économique et politique en supprimant la comparabilité économique entre États différents et en laissant l’émission du crédit aux seuls intérêts financiers. La loi du plus fort, en l’occurrence celle de l’Allemagne et de l’oligarchie de la République Française, s’applique mécaniquement à toutes les souverainetés. Les gouvernements ne sont plus responsables de rien sauf d’écrire les lois dictées par les seuls intérêts de la production industrielle allemande et des banquiers français. Le risque de change n’est pas supprimé par l’unicité monétaire virtuelle entre des souverainetés ontologiquement distinctes. Bien au contraire, il prolifère dans une dette souveraine et bancaire d’autant plus incontrôlable que seuls les contribuables captifs des États résiduels sont appelés au remboursement des pertes dont ils n’ont pas même tiré bénéfice.
Le seul système de crédit international ajustable à l’économie réelle qui contienne la cohérence du calcul économique à la responsabilité politique objective est celui de la chambre de compensation internationale publique des changes. Ce système a été refusé au sortir de la deuxième guerre mondiale par l’oligarchie militaro-industrielle étatsunienne afin de maintenir un pouvoir impérial sur le monde. Depuis le krach des subprimes, l’emprise impériale de l’oligarchie financière mondialisée n’a plus d’autre assise que l’idéologie ultra-libérale adossée aux gesticulations militaires contre le terrorisme jihadiste anti-libéral. Le système monétaire de l’échange pacifique est celui qu’a proposé keynes : des changes fixes et ajustables arbitré par la société des États au-dessus du pouvoir économique et financier.
La zone euro ne peut revenir à la rationalité économique et politique que par un gouvernement financier commun de parités monétaires contractuelles ajustables entre des États membres pleinement souverains et responsables. Les « parités fixes ajustables » sont un système de différenciation économique des États par la monnaie, tel que les prix des mêmes choses puissent être différents d’un État à l’autre en fonction d’une norme d’équilibre de la balance des paiements. Pour que l’endettement entre États et banques soit effectivement contraint, l’écart entre les entrées et sorties d’argent d’un État doit être régulé par un prix du change ajustable selon une règle fixe publique. Un « État » est une société vivant sur un territoire défini avec des lois communes mises en œuvres et arbitrées par un même gouvernement dans une politique unique.
De ces notions de « parité de change » et « d’État », il résulte que la zone euro serait mutée en espace de change monétaire unique où la politique de chaque État aurait un prix économique commun. Le prix de la politique s’exprimerait par exemple entre France et Allemagne, par le fait que tous les Français paieraient plus chers qu’aujourd’hui leurs voitures importées d’Allemagne et tous les Allemands paieraient moins cher qu’aujourd’hui les fromages français. Cette dévaluation de l’euro français par rapport à l’euro allemand serait provisoire et consensuelle au sein d’un système qui incite les Français à se désendetter vis-à-vis des Allemands en travaillant et vendant plus aux Allemands.
Un gouvernement confédéral de l’euro aurait pour mission de superviser la mise en œuvre d’une politique de changes fixes et ajustables qui reposerait sur des autorisations en euro confédéral de déficit budgétaire, de déficit des paiements courants, d’endettement public et domestique global en pourcentage du PIB. Le franchissement des limites provoquerait automatiquement un ajustement des parités intra-zone en euro confédéral. Trois questions se posent alors :
- quels sont les pouvoirs politiques attribués au « chancelier » de l’euro pour forcer les États à tenir les engagements qu’ils auront négociés et adoptés par leurs lois et leurs institutions propres ?
- comment se définissent les instruments spécifiques du chancelier de l’euro qui ne peuvent plus être ceux des États et les instruments spécifiques des États que le chancelier ne peut pas toucher ?
- quelles sont les limites du système monétaire de l’euro qui rétablissent l’autonomie de la politique financière et monétaire de la zone et qui permettent de maximiser ses échanges avec son extérieur sans excès de dette, ni dans un sens ni dans l’autre ?
Stabilité financière par le marché public inter-étatique des changes
En pratique, on imagine que le chancelier devrait avoir une vue propre, indépendante des États et des banques, sur les flux financiers entre les États et entre l’extérieur et l’intérieur de la zone. Comme il faudrait que cette vue soit réaliste, le chancelier serait en prise directe sur tout le Système Européen des Banques Centrales et sur la compensation interbancaire en euro mise en œuvre par la BCE. Pour que toute la réalité économique et juridique soit accessible au chancelier, il faudrait que l’euro soit la seule monnaie utilisable entre ressortissants de la gouvernance monétaire commune, donc que la conversion de l’euro dans une autre monnaie soit impossible sans passer par le SEBC et par la compensation BCE. Est-il concevable qu’un chancelier de l’euro ne soit pas maître du marché des changes de l’euro par une loi qui accorde au chancelier de l’euro le monopole de la liquidité des prêts et emprunts en euro à des non-résidents ?
Remarquons que le monopole public fédéral des changes est le régime monétaire du yuan chinois par quoi l’État chinois a une politique de change et de crédit international qui agit sur l’équilibre de la croissance et de l’endettement intérieur et extérieur de la Chine. A l’exemple de la Chine, faudrait-il que la zone euro se transforme en empire sans garantie de liberté individuelle et sociale pour que le chancelier de l’euro joue son rôle de stabilisation financière et monétaire, intérieur et extérieur ? Le chancelier de l’euro ne peut-il se penser que comme parrain du parti européen de la finance dictant une politique commune à des institutions démocratiques nationales ontologiquement irresponsables des équilibres financiers ? L’équilibre intérieur et extérieur des dettes en euro est-il incompatible avec les principes européens de consentement à l’impôt ; d’égalité d’obligation de contribution ; et de surveillance de la légalité des dépenses publiques par l’ensemble du corps électoral ?
Le chancelier aurait-il un pouvoir monétaire et financier efficient sans un budget propre et des ressources propres lui permettant d’assurer contre des chocs exogènes les États qui tiennent leurs engagements financiers ? Est-il possible de penser une coordination des politiques monétaires et financières dans la zone euro sans penser à un État des Européens de l’euro ? Un État qui rende possible l’action commune sur des intérêts financiers communs par une loi commune ; une vraie loi discutable et contrôlable par une communauté politique qui serait plus que la juxtaposition des États-nations déjà existant ?
Si le marché des changes de l’euro devient un service financier public commun d’un État de droit financier commun, alors la société multinationale de l’euro dispose d’un instrument collectif efficient de régulation de l’endettement inter-étatique et interbancaire. Techniquement, il suffit que les primes de change et les primes de crédit, les « Credit Default Swaps » négociés par les banques pour garantir les crédits internationaux entre États et banques, soient mutées en taxes financières versées au Trésor Public Européen (TPE). La fonction financière du TPE est d’assurer le crédit des États et des banques de l’Eurozone.
Le Trésor de l’Euro présidé par le chancelier de l’euro serait une caisse mutuelle d’assurance confédérale. Le seul risque couvert par le TPE serait le surendettement des États et des banques résultant de l’application des lois politiques nationales et confédérales. La fiction d’une monnaie sans organisation politique fondatrice cesserait. Les primes de change retrouveraient leur finalité logique d’assurance du risque systémique. Les banques de crédit ne seraient plus les gestionnaires auto-rémunérés des fonds d’assurance du risque qu’elles produisent. La fiscalisation des primes de change financerait la régulation du crédit et de la monnaie par une autorité financière indépendante des intérêts particuliers économiques et politiques.
La seule dépense possible imputable au budget du TPE serait l’indemnisation des créanciers et déposants d’un emprunteur public ou bancaire en euro mis en défaut par le chancelier européen. Le motif de la mise en défaut politique d’un État ou d’une banque serait une infraction à la législation financière commune. La conséquence du défaut ne serait pas l’anéantissement de la société débitrice mais la dévaluation de son capital et la fin du mandat de ses dirigeants. La réglementation mise en oeuvre par la chancellerie de l’euro serait celle dite de « Bâle III » mais au bénéfice de toutes les personnes publiques et privées créancières en euro des banques et des États qui les supervisent.
Liquidité financière en droit des personnes réelles
Il ne s’agirait plus de protéger des déposants anonymes mais tous les citoyens créanciers de la société européenne solidaire dans toutes ses obligations juridiques. Garant des droits de toute personne européenne, le chancelier de l’euro est élu au suffrage universel des citoyens de la zone. Le programme politique d’un candidat à la chancellerie de l’euro est un système de parités étatiques de change intérieur et extérieur dont la finalité est le remboursement intégral de toute dette compensée en euro par le marché commun public des changes. Le chancelier propose une politique de change par laquelle chaque paiement est taxé à proportion du risque de crédit de l’État garant par sa juridiction des crédits déposés sous sa souveraineté.
Par la compensation en euro, tout paiement se rattache à un État de droit garant en dernier ressort de tous les débiteurs en euro domiciliés sous sa souveraineté. Les États membres de l’euro sont domiciliés dans la souveraineté confédérale. Chaque État de droit est affecté d’un taux de taxation confédéral de tous les paiements crédités dans sa juridiction. Le produit fiscal d’un paiement intra-national va au trésor national. Le produit fiscal d’un paiement inter-étatique va au TPE. Pour résorber les faillites étatiques à l’intérieur de l’euro actuel, il suffit d’une taxation confédérale faible pour les paiements effectués à partir de l’Allemagne, plus forte à partir de la France et maximale pour la Grèce ou Chypre.
Les ressources fiscales capitalisées par le TPE sont affectées à la garantie financière de programmes d’investissement communautaire dans la croissance et la convergence sociale et juridique des économies de la Zone. La modération de l’endettement par l’économie réelle publique confédérale est un système objectif de contrôle des flux de capitaux et des parités de change entre zones monétaires distinctes. Les États de l’euro partageant la même unité de compte sont solidaires de leur dette extérieure commune comme de la solvabilité de tous les débiteurs internes selon la législation politique commune des personnes.
Lois délibérables de l’économie de la liberté
Techniquement, la raison d’être des parités de change et des primes de change est l’équilibrage des dettes internationales en fonction du développement économique réel humain des zones monétaires différentes. L’intérêt à la croissance économique dans la stabilité des prix et du crédit est-il particulier, privé et nationaliste comme le suppose l’économisme libéral ou bien général, public et universel ? Les lois de l’économie des prix, de la production, du crédit et du capital constituent-elles une mécanique ou sont-elles convenues par des sociétés politiques ?
Si l’euro n’est pas juste une machine financière mais une société politique d’intérêts communs, un chancelier de l’euro et un Trésor Public de l’Euro permettent assurément de stabiliser un vrai système financier. Quelles lois par quelle politique le chancelier doit-il appliquer pour diriger le système de l’euro vers sa finalité politique ? Qu’est-ce que la liberté politique en économie et la liberté économique en politique ? Si les gouvernements nationaux de la zone euro s’obstinent à ne pas poser la question de l’économie politique de la liberté, ils sont sûrs de ramener la guerre civile qui fera disparaître la monnaie unique.
Si par contre, un parlement de l’euro est institué pour formuler les lois communes du crédit de la citoyenneté européenne, et pour apprécier par le différentiel de taux de fiscalité financière confédérale, la contribution de chaque souveraineté au crédit commun, alors un débat scientifique, juridique et moral peut se construire sur le financement politique multinational concret de l’économie dans la monnaie qui mesure le travail humain véritable.
J’ai trouvé le point où Jorion et Thom divergent concernant PSI. C’est tout à la fin du chapitre XI :…