Billet invité.
Cela faisait longtemps que l’on avait pas entendu parler d’elles. Les unes après les autres, les mégabanques sont condamnés à des amendes par les régulateurs britannique et suisse ou sont reconnues coupables dans le cadre d’actions de groupe (class actions) aux États-Unis. Et cela ne fait que commencer.
L’objet du délit : des manipulations systématiques sur le marché des changes – le Forex – qui ont commencé en 2003 dans certains cas, et ne se sont arrêtées qu’en 2013 quand le scandale a éclaté, affectant des dizaines de paires de devises, dont les sept faisant le plus grand nombre de transactions. Tous les marchés du Forex ont été touchés, à commencer par le plus important, celui de Londres qui totalise 40% des transactions, ainsi que par celui de New-York, le second par ordre d’importance. Mais les marchés asiatiques de Singapour ou de Hong Kong n’y ont pas échappé.
La liste des accusés montre comment les manipulations étaient – si l’on peut dire – monnaie courante, et l’ampleur des manipulations que les banques avaient pris leurs aises au détriment de leurs clients sous la forme de discrètes ponctions à répétition sur ce colossal marché ! (Car il faut bien des perdants, s’il y a des gagnants). Barclays, Goldman Sachs, HSBC, Royal Bank of Scotland, Bank of America, Citi, BNP Paribas, JPMorgan, UBS… Personne ou presque ne manque à l’appel, si l’on ajoute à cette liste de banques prises la main dans le sac Deutsche Bank, Morgan Stanley et Standard Chartered, et quelques autres pour lesquelles l’enquête se poursuit à la suite de plaintes d’investisseurs américains.
A Londres, on s’attend également à un grand nombre d’actions collectives de la part des investisseurs européens et asiatiques. Et les milliards, qu’ils soient de dollars ou de livres sterling, vont continuer à voler au fil des condamnations. Les analystes s’attendent à ce que les actions en justice s’y multiplient en raison de la taille du marché – des milliers de milliards de dollars de transactions quotidiennes s’y opèrent – du nombre des intervenants et de la sévérité des tribunaux londoniens quand ils s’y mettent.
La morale de l’histoire est qu’il n’y en a pas.
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…