Billet invité.
Un accord « à quelques détails près », selon un négociateur grec, a été trouvé dans la nuit, les créanciers annonçant pour leur part un communiqué pour la mi-journée. Les modalités n’en sont pas encore connues, mais des enseignements peuvent déjà être tirés de ce que l’on en sait. Il devra être acté par l’Eurogroupe, un examen de passage dont le statut n’est plus clairement défini.
1. Afin de tenir compte de la détérioration de la situation économique – une baisse de 2,1% à 2,3% du PIB est attendue cette année – les prévisions d’excédent budgétaire de ce plan de trois ans ont été revues à la baisse, même s’il a été sacrifié à un pêché mignon : elles sont restées identiques aux précédentes en troisième année (3,5%), et à cet égard peu crédibles.
2. Le gouvernement grec se serait engagé à faire adopter par le Parlement une liste hétéroclite de 35 mesures prioritaires avant toute libération de fonds : ce nouvel accord continue de concevoir l’encadrement financier du pays comme sa mise sous régime de tutelle, posant d’indéniables questions de fond à propos de l’exercice de la démocratie au sein de la zone euro.
3. Le montant du plan reste affiché à un minimum de 82 milliards d’euros mais son financement n’est pas bouclé, à moins que le MES n’augmente sa mise initiale de 50 milliards d’euros, le FMI ne pouvant combler à lui seul la différence une fois un accord sur la dette intervenu. L’impasse financière finale pourra-t-elle être résolue par le seul programme de privatisation ? Si c’est présenté ainsi, ce sera sur le papier !
4. Le tribut que les Grecs vont devoir payer pour rembourser la BCE et le FMI ne pourra être apprécié qu’une fois connu l’intégralité de l’accord.
5. L’offensive de Wolfgang Schäuble visant à couper une première branche morte au sein de la zone euro a provisoirement échoué.
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…