Si le chiffre de 60% d’électeurs ayant voté « Non » au référendum se confirme, les Grecs nous auront une fois de plus donné une leçon de démocratie. Ils ne se seront pas laissé impressionner en effet par la propagande brutale fondée sur la peur concoctée et martelée par tout ce que le monde compte de réactionnaires, d’adeptes de la « science » économique », de fidèles moutonniers du Veau d’Or et de prêtres de cette religion féroce.
Non, les gens ne sont pas aussi stupides qu’on l’affirme, non « le peuple » n’est pas simplement « la racaille » abrutie par « le pain et les jeux » dont on le gave pourtant cyniquement : tous sont à même de manifester leur courage quand les circonstances l’exigent.
À aucun moment depuis le 25 janvier il n’a été évident comme ce l’est ce soir qu’il serait possible de tenir tête à une machine à décerveler disposant de moyens disproportionnés pour le faire : milieux financiers en mode sabotage, et politiques et presse largement aux ordres.
Si l’euro devait s’effondrer devant l’expression démocratique, c’est qu’il n’aurait jamais été rien de plus que ce que ses maîtres ont voulu qu’il soit : un outil à l’usage exclusif des « marchés », et il mériterait le sort qu’il subirait alors.
Trés codifié ? Celà supposerait que celà soit ouvertement envisagé.