Avant-hier, un article dans le Wall Street Journal s’intitulait Greece Turns Triumph into Tragedy : la Grèce transforme un triomphe en tragédie. Le triomphe en question, c’est l’état dans lequel se trouve la Grèce en ce moment (je ne plaisante pas), et la tragédie qui la menace, c’est une éventuelle victoire du parti Syriza en Grèce aux prochaines élections (je ne plaisante pas non plus).
Les marchés ne sont pas vite gênés. Les marchés, nous le savons ont beaucoup de sympathie pour le fascisme en col blanc, encore appelé « néo-libéralisme », de MM. von Mises, von Hayek, Friedman et consorts. M. von Hayek qui, comme on s’en souvient – ou comme on devrait s’en souvenir, c’est important – du haut de son prix Nobel d’économie 1974 – déclarait à la presse chilienne, lors d’une de ses visites de courtoisie au général Augusto Pinochet, qu’il préférait une dictature libérale non-démocratique (description excellente du régime de son ami très cher) à un pays démocratique non-libéral (le Chili de Salvador Allende, qui n’était malheureusement plus là pour commenter). Croyez-vous que le comité de la Banque de Suède lui ait retiré son prix Nobel pour autant ? Poser la question, c’est malheureusement y répondre.
La perspective d’élections démocratiques en Grèce pouvant déboucher sur la victoire d’un parti socialiste – un vrai, pas les ersatz qui circulent sous ce nom dans des pays tout près de chez nous – a fait dégringoler les marchés aujourd’hui (-12,8 % à la Bourse d’Athènes).
C’est qui qui a récemment fait une conférence sur un bateau, intitulée « La finance est-elle compatible avec la démocratie ? »
Ah ! Oui vous avez raison : c’est moi !
Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…