Dans Français, si vous pensez qu’il existe toujours une alternative à gauche (la retranscription s’en trouve ici et la discussion qui y avait lieu se transporte désormais ici-même), je mentionnais le contraste qui existe dans la manière dont sont reçues en Belgique et en France les propositions faites par Bruno Colmant et moi dans Penser l’économie autrement (Fayard 2014). En Belgique, les propositions sont présentées et évoquées comme méritant débat, alors qu’en France, il est dit d’elles seulement qu’on les trouvera dans le livre qui justifie que je sois invité, mais qu’on me demandera en fait de parler de tout autre chose (l’invitation à Blois le 11 octobre dans le cadre de L’économie aux Rendez-vous de l’histoire constitue de ce point de vue une exception ; on peut toujours l’entendre ici).
L’explication que je donnais pour ce contraste est que le sentiment existe toujours en Belgique qu’il y a des politiques distinctes de droite ou de gauche, alors que la France ayant connu depuis des dizaines d’années maintenant des gouvernements dits « de gauche » et « de droite » faisant exactement la même politique, le sentiment s’est installé d’un TINA (There is no alternative) : il n’y a qu’une seule politique possible, celle des gens raisonnables que vous voyez au gouvernement, et que tout le reste n’est qu’élucubrations qui ne méritent pas même d’être évoquées.
J’ajoutais que je me proposais du coup, pour sortir de cette torpeur et de cette résignation des esprits en France, de reprendre ici sur le blog les propositions de ce livre, telles qu’elles y sont discutées dans une perspective de droite par Bruno Colmant et de gauche par moi-même. C’est ce que vais entreprendre de faire en feuilleton.
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