La peau de chagrin

Alors que l’on attend de connaître la composition du gouvernement Valls II, on constate qu’un Président ayant déjà perdu ses électeurs (les électeurs du PS se chiffrent désormais en pourcentage au même niveau que la popularité du Président), le soutien d’une partie de ses parlementaires et trois de ses ministres, et non des moindres : de l’économie, de l’éducation nationale et de la culture, en autant de jours, peine à trouver même des candidats aux postes ministériels : EELV n’en veut pas, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, n’en veut pas non plus, et pas même Robert Hue, pourtant marginalisé des marginalisés.

Tiens, pendant qu’on attend, une citation :

Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien et – si Dieu nous prend alors en pitié – suivi enfin d’un nouveau Conseil National de la Résistance, au moment où il faudra, par-delà les divergences conçues aujourd’hui comme irréductiblement inconciliables, lancer une ultime tentative de sauver ce qui peut encore l’être.

Cela se trouve dans ma chronique intitulée Le fil rouge, dans Le Monde en date du 5 avril 2010.

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