Billet invité.
« Pour les renforcer, je propose donc de ramener leur nombre de 22 à 14. »
Ou même à 10.
Voire, pourquoi pas, à 9,5 si cela devait rendre la carte moins imaginative encore ?
Et appelons les de noms aussi colorés que la nouvelle carte elle-même : « L’Île au trésor de France », « La Normandie p’têt bin qu’oui p’têt bin qu’non » ou « Voyage au Centre de la France ».
Car on n’en est plus à une bouffonnerie près dans une pièce dont les premiers actes ont été indigestes, hués par des spectateurs excédés, du moins ceux, peu nombreux, qui ont eu la patience de rester.
Ils étaient venus assister, M. le Président, à un spectacle qui promettait de dénoncer l’hypocrisie du pouvoir financier et qui tourne petit à petit en sommet de la tartuferie politique. La question que l’on se pose aujourd’hui, c’est si les rares spectateurs qui sont encore là exigeront que, faute d’être remboursés, l’on interrompe au moins la représentation.
Après une réforme fiscale sur le mode du deux pas en avant, trois pas en arrière, une loi bancaire qui touche une fraction de l’activité des banques de la taille d’un ciron, un Pacte de responsabilité qui a consisté pour le gouvernement à coucher sa signature au bas d’un pamphlet du Medef, avions-nous besoin M. le Président, d’une autre réforme authentiquement indispensable accouchant une fois encore d’un avorton ?
Pure invention, ça n’est pas dans la doctrine d’emploi du nucléaire où la décision d’emploi ne peut être que faite…