Pensée du matin, par Jeanne Favret-Saada

Billet invité.

En 1961, dans un discours à la California Medical School de San Francisco, Aldous Huxley annonçait : « Il y aura dès la prochaine génération une méthode pharmaceutique pour faire aimer aux gens leur propre servitude, et créer une dictature sans larmes, pour ainsi dire, en réalisant des camps de concentration sans douleur pour des sociétés entières, de sorte que les gens se verront privés de leurs libertés, mais en ressentiront plutôt du plaisir. »

Comme toutes les prophéties, celle-ci est à la fois fausse — un médicament n’y a pas suffi, des techniques d’organisation politique de la démocratie ont été requises, les peuples ne ressentent pas que du plaisir –, et vraie — il existe bien une dictature sans larmes et une privation des libertés sans douleur.

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