GERARD MORTIER (1943 – 2014), par Michel Leis

Billet invité

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Un directeur d’opéra a-t-il sa place ici pour un hommage ? L’Opéra, art ambigu s’il en est, entre l’art total revendiqué par Wagner et une audience bourgeoise qui s’est appropriée l’Opéra comme un code de reconnaissance et une marque d’appartenance, laissant de côté la beauté de la musique et la force de certains livrets.

Gerard Mortier a dynamité les conventions. Il a provoqué le public habituel de l’opéra, leur renvoyant parfois une image dont le moins que l’on puisse dire et qu’elle n’est pas très flatteuse. Il a donné l’opportunité à quelques trublions de donner une vision parfois révolutionnaire de grands classiques.

La flûte enchantée par la Fura del Baus et surtout le Don Giovanni de Haneke, splendide transcription dans l’univers d’une grande entreprise, vision glaçante et combien d’actualité sur le pouvoir, l’argent et le sexe, restera à jamais comme l’un des plus grands spectacles jamais vus sur une scène d’opéra.

 

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