Extrait de mon article paru dans le numéro 692 (février 2014) de la revue de la communauté polytechnicienne.
Dans la zone euro, les quatorze pays encore capables d’emprunter sur le marché international déclarent pouvoir soutenir financièrement les trois pays ayant perdu cette capacité. Il reste à savoir si les constructions mises en place à cette fin seront efficaces et si, pour assurer une stabilité pérenne, il ne faudra pas se résoudre à un défaut généralisé de la zone euro concomitant à son unification bancaire et fiscale dans un cadre fédéraliste.
L’excès d’optimisme des pères de l’euro
L’originalité de la zone euro réside dans le fait qu’à la zone économique dont l’euro est la devise ne correspond pas une zone unifiée d’un point de vue bancaire et fiscal et que, du coup, les dettes souveraines libellées en euros des différents pays de la zone se voient associer des primes de crédit et de convertibilité propres, reflétant la santé économique et financière spécifique de chacun des pays.
Cet aspect de la question, qui est aujourd’hui la source de tensions susceptibles de faire exploser la zone, a été ignoré par les architectes de l’euro qui ont imaginé que l’unité bancaire et fiscale se ferait d’elle-même et que l’on tendrait pour les pays de la zone à un taux d’intérêt unique par maturité, les primes de crédit et de convertibilité étant de facto de valeur zéro pour l’ensemble des pays constitutifs de l’Union.
À l’origine d’une telle candeur se trouvait l’optimisme qui a présidé à la création de la monnaie commune.
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On doit pas connaitre les mêmes ( écologistes )