L’actualité de demain : LA MAIN DU MARCHÉ ET LES GRANDES OREILLES DES BANQUES, par François Leclerc

Billet invité

Après le scandale de la manipulation du Libor, serait-ce le tour du marché des changes – le Forex – d’être atteint ? Dans les deux cas, on n’y joue pas petit ! La valeur de 350.000 milliards de dollars de produits est indexée sur le premier, et l’équivalent de 3.981 milliards de dollars de monnaies étaient quotidiennement échangés en 2011, selon la Banque des règlements internationaux, sur le second. En coordination avec les autorités régulatrices d’autres pays, non identifiées, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers suisse (FINMA) a engagé une enquête préliminaire, nous apprend un communiqué émanant de celle-ci.

L’existence d’un cartel de banques est suspectée, au premier rang duquel UBS se trouverait. Le Financial Times, qui a cherché à en savoir plus, s’est heurté au refus de tout commentaire des principaux intervenants sur ce marché, qui pourraient faire l’objet de l’enquête : UBS, Deutsche Bank, Citigroup, Barclays, ainsi que Crédit Suisse, Standard Chartered et JPMorgan.

Les régulateurs s’intéressent plus particulièrement aux conditions de fonctionnement d’un index intitulé WM/Reuters FX rates, qui pourrait être le siège de manipulations des cours des monnaies. Celui-ci, qui est calculé toutes les demi-heures ou toutes les heures suivant les monnaies, résulte de l’analyse de données réelles fournies par l’agence d’information financière pendant des fenêtre de temps limitées de 60 secondes, où pourraient être concentrés des ordres sur des monnaies ne faisant pas l’objet de volumes de transaction importants sur les 159 de l’index, de sorte à influer sur leurs cours réciproques. Une autre technique consisterait à analyser les ordres de transactions en attente d’exécution afin de prévisionnellement déterminer leur influence sur les cours.

On n’ose croire que les croupiers dont il faut récompenser le talent disposeraient d’une sorte de martingale afin de faire gagner la banque à tous les coups !

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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