Dans Le temps qu’il fait le 23 août 2013, j’ai relancé un appel en faveur de l’interdiction de la spéculation ou si l’on préfère, en faveur d’un retour à la période où elle était interdite.
J’ai consacré à cette question une trentaine de pages dans Le capitalisme à l’agonie (2011 : 187-224). Ces 30 pages synthétisaient le débat qui avait eu lieu sur le blog. Si vous en gardez le souvenir, vous vous rappelez qu’il s’agit d’un sujet qui fâche les « amis de la spéculation », dont les arguments consistaient à prétendre au début du débat que
1° « Personne ne sait exactement ce qu’est la spéculation ! »
Preuve : « spéculation » vient du latin speculare, se regarder dans un miroir, spéculer veut aussi dire réfléchir, penser à l’avenir de ses petits enfants, et par extension, de ses petites économies, etc. etc.
Réponse : Non, la loi définissait la spéculation comme « paris sur les variations de prix », c’est clair, c’est net.
2° « De toute façon, la spéculation a toujours existé ! »
Preuve : Les gens ont toujours aimé se regarder dans un miroir, penser à l’avenir de leurs petits enfants, etc. etc.
Réponse : La spéculation, dont l’interdiction est très ancienne (décret de François Ier sur l’« exception de jeu ») n’a été autorisée qu’en 1860 en Suisse, en 1867 en Belgique, en 1885 en France. Une poignée d’articles de lois seulement ont dû être abrogés.
La spéculation détourne 80% des ressources économiques.
Une interdiction des paris sur les fluctuations de prix remplace d’un coup des tas de demi-mesures : Taxe Tobin, séparation des banques commerciales et d’investissement, interdiction des ventes à découvert, restrictions à la circulation des capitaux, etc.
LES PARENTS SPÉCULENT, LES ENFANTS TRINQUENT !
LA SPÉCULATION TUE !
Tu as raison Ruiz, aucune considération morale ne devrait être le principe moteur de toute relation humaine. Ainsi, chaque parent…