Billet invité.
Francis Arness, vous traitez le texte violent de AncestraL comme une prise de position dans un débat d’idées, et vous lui reprochez de n’avoir pas lu que vous faisiez leur part aux horreurs qu’il évoque. Mais voilà, lui, il paraît frontalement confronté à cette horreur, et votre façon d’en tenir compte (raisonnable, brève, genre « on n’oublie pas que… ») l’exaspère. Il ne dit pas qu’il veut le totalitarisme, mais qu’il faut rompre avec ce ton raisonneur de la démocratie actuelle. Et quand il dit qu’il faut couper un bras, vous voyez bien que c’est une métaphore : si on lui donnait un bistouri et qu’on le défiait d’opérer, il serait bien embêté pour s’en servir concrètement sur un vrai corps.
Bref, il a une autre façon que vous de participer à la politique : vous, c’est en raisonnant ; lui, c’est en se tenant au plus près de sa colère et de sa révolte. Cela ne dit rien de la qualité ou non de votre réflexion, sinon qu’elle ne l’aide pas. Vous-même, vous n’avez pas grand chose à dire de sa colère, sinon qu’exprimée ainsi, en éclats et non en propositions, elle vous empêche de penser. Prenons acte de ce que vous représentez, chacun, deux extrêmes, bien que vous vouliez au total le même genre de société.
Si je me permets de vous le dire, c’est que je suis moi-même partagée entre ces deux pôles.
J’ai lu que son job sera de fermer le ministère de l’éducation ; et de renvoyer ces compétences aux niveaux…