J’étais l’invité de Didier Adès et Dominique Dambert.
Mon souvenir des sommes payées en impôts par Goldman Sachs en 2008 et le bonus de son patron Lloyd Blankfein, était très mauvais : ce n’était pas respectivement 1 million de dollars et 17 millions de dollars, mais 14 et 42,9 millions de dollars.
28 réponses à “France Inter, « Rue des Entrepreneurs », samedi 5 décembre de 9h10 à 10h”
Mon commentaire etait justement sur ce point,donc finalement une multinationale c’est surtout une entreprise d’evasion fiscale ou bien?
Aux USA 83 des 100 premières sociétés américaines disposent de filiales dans les paradis fiscaux.
Sur les 700 premières entreprises britaniques, 220 n’ont pas payé d’impôts entre 2006 et 2007.
D’après l’étude Alternatives économiques 11mars 09 le secteur fiancier est le plus implanté dans les paradis fiscaux.
BNP, CA, SG, Banque populaire, Dexia et la banque postale disposent, à elles six, de 467 entités off-shore des Bermudes à la suisse en passant par le Luxembourg. LVMH possède 146 filiales dans les paradis fiscaux, Pinault Printemps La Redoute 97, France Télécom 63, Lagardère 55, EADS 46, Bouygues 18, L’Oréal 22 et EDF 8. Cette liste n’est pas exhaustive.
Comme l’avait dit Paul « Nous essayerons de parler de la reprise »
La reprise a déjà eu lieu avec les transactions à haute fréquence et le flash order 🙂
Le lien du podcast est disponible même si le thème de l’émission n’est pas encore référencé sur leur site:
http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_14958.xml
Très instructif article dans le FT. On parle de chevaux, mais cela donne une idée. On nous explique que si le prince de Dubai se retire du business, les prix vont chuter de 50 pour cent. Est-ce que cela marcherait pour le marché de l’immobilier parisien ? La liste noire des acheteurs « trop riches » sera beaucoup plus longue ! Les débats sur l’économie font l’impasse sur le problème du logement, alors que sans logement, il n’y a plus aucune motivation pour travailler.
Voici le lien
http://www.ft.com/cms/s/0/0becd00a-e0f8-11de-af7a-00144feab49a.html
@ l’admin du site ,
seesmic demande d’accepter un certficat de securité périmé …
@paul jorion ,
l’emission « rue des entrepreneurs » m’a un peu déçu ,iles présentateurs décrivent la crise avec des idées dépassées et des solutions forcement vouées à l’échec puisque reprenant les anciens paradigmes comme antienne .
Un expert des paradis fiscaux, Chavagneux :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2009/11/30/paradis-fiscaux-les-batailles-politiques-en-cours/
M. Sornette y dit en substance que le phénomène de bulle était in fine globalement une bonne chose… ai-je bien entendu? De plus amples développements s’imposeraient.
Vous vous rappelez que nous avons en France un prix Nobel (eh oui) …..d’économie !!!!!
Maurice Allais , prix Nobel 1988 d’économie , spécialiste des crises , avait depuis longtemps prévu la crise actuelle …
Comme il l’explique dans Marianne de cette semaine il n’a jamais été invité à quelque émission que ce soit (et il se pose des questions sur la mainmise des grands groupes sur les médias)
En effet il est libéral, mais prone aussi la régulation …
Il fait sienne la maxime de Lacordaire : » entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime et la règle qui libère »
Avec de telles réferences on comprend que ce prix Nobel iconoclaste et baillonné doive se contenter d’etre télespectateur !
@ Lucky
Vous êtes soit trop méchant soit trop gentil pour les médias
Des prix nobel critiques du libéralisme sont assez fréquents sur nos antennes et reconnaissons le on leur donne plus fréquemment la parole qu’à leur tour. Stiglitz est un habitué, par exemple ( c’est même une technique pour se faire une place aux soleil ldans l’univers académique américain, s’appuyer sur la reconnaissance des Européens).
Le problème avec M Allais c’est qu’il est français. Aux yeux des journalistes cela suffit à vous faire considérer comme « pas dans le vent » ‘c’est pas leur faute, ils ont une culture très faible et ne savent pas reconnaître les enjeux des débats)
Enfin de certains journalistes . M Allais est fréquemment interviewé dans le Figaro !
amicalement
Je suis comme » auditeur sachant …. » un peu frustré par ce que j’ai perçu d’une confrontation sans fil de cohérence entre l’ensemble des interventions ( chacune étant par ailleurs très riche et claire) et qui se conclut par » on vit de plus en plus dans une économie à risque sauf que les risques, il y a ceux qui les prennent et ceux, beaucoup plus nombreux qui les subissent. »
Doit on se résoudre à résumer l’économie à la notion de risque à prendre et/ou à assumer ? Le principe de précaution est il alors un bon outil de régulation ? ça se discute mais à mon goût , si le risque était les seules vrais raison et moyen de vivre , la bonne politique voudrait que le risqueur soit aussi le payeur , et que le risque pris ( par le capital ou par une puissance publique ) soit connu et accepté par » la cité « .
A écouter monsieur Sornette , il n’y aurait que le grand capital pour prendre le risque ( quitte à en faire des bulles) ; non seulement ça me paraît idéologique mais c’est historiquement faux . L’exemple des plans » ardentes obligations » du Général est là pour le rappeler .
Globalement , cette » rue des entrepreneurs » m’a paru ne pas mériter son nom : elle était surtout la rue du capital , avec quelques numéros de la rue des entrepreneurs , et strictement rien de la » rue des salariés « .Ce qui est le plus paradoxal quand on évoque les possibles désordres de la rue .
Je m’explique la difficulté des syndicats ( sans bien comprendre l’attitude de la CFDT ) pour mobiliser par deux causes principales :
– la perte numérique des effectifs salariés » au ras des paquerettes » qui savent mettre en corrélation leurs corps et leurs motivations à manifester ,
– le fait que le crédit se substituant abusivement comme un drogue douce aux augmentations de salaires , il n’y a comme disait Bergeron plus de » grain à moudre » pour justifier de l’importance des syndicats , et plus ( moins ) de carburant revendicatif pour assurer la » feuille de paie » ( comme aurait dit Krasucki).
Le capital n’étant plus du tout partenaire ( l’a-t-il jamais été ?) , le personnel politique, l’ entreprise et les salariés ( syndicats) ont sans doute nécessité de redevenir de vrais » partenaires sociaux » pour retrouver un jeu qui s’impose au capital , ne serait ce que lui faire réellement payer les risques qu’il prend et trouver la bonne parade à » privatiser les profits et nationaliser les pertes ».
On va suivre ce que la CES , où le numéro 2 de la CGT vient de prendre des fonctions importantes , est capable d’imaginer pour sortir les salariés du débat unique ( donc piège à cons) de la flexibilité du travail .
Quelques chiffres sur Goldman Sachs 2008:
– « gagne » 38 millions par jour soit 1,58 million par heure soit 439 US$ par seconde:-) tandis que+/- 500 000 américains perdent leur boulot chaque mois 🙁
– En fin d’année répartition en salaires et bonus 23,4 milliards US$ pour un effectif de 22 000 employés, les bonus représentent fin 2008 10 milliards US$ pour un profit de 2 milliards obtenu grâce aux contribuables.
– Niveau d’imposition 14 millions US$ soit 1% possible grâce à ses filiales dans les paradis fiscaux. Le Crédit Agricole a 115 filiales, BNP-Parisbas 189 et EDF que 8 filiales…
– Tout celà a été possible grâce à Henry Paulson, ministre des finances de l’époque et qui n’est autre que l’ancien Président de la boutique ci-dessus.
Pour conclure le président Obama est entouré pour les affaires économiques de Tim Geithner et de Lawrence Summers(consultant dans la boutique ci-dessus). Mais rassurez-vous les deux hommes sont partenaires au tennis:-)
« Rue de Entrepreneurs » est un émission très « comme il faut », dans le sens de ceux qui dominent. C’est déjà bien qu’ils aient accepter vos propos. En revanche, il n’y a pas de vrai débat, on recolle différents morceaux de différents interlocuteurs, un peu frustrant… Et ce nigaud qui trouve du bon dans les bulles car elles génèrent du « progrès » comme pour les chemins de fer britanniques dans les années 1840. Allez dire ça aux chômeurs et aux laissez pour compte du système. En revanche pour les dominants, même s’il y a des pertes, il a sans doute raison ; des fortunes immenses peuvent se bâtir avec le travail et le talent de tous.
Intéressant, le fil de l’émission….
En ouverture vous, Paul, avec vos gros nuages noirs, puis à chaque intervenant le ciel se dégageait progressivement, et dans l’émission de 10mn qui suit, le soleil perça timidement…
(aah…le « alors, la fin du monde pour 2012 ? »…l’aviez-vous vue venir celle-là ?…)
Je partage l’avis de certains sur « Rue des entrepreneurs », émission que je n’avais pas écoutée depuis plus d’un an, après en avoir été fan : elle a pris un coup de vieux. Le mérite de la crise est d’avoir fait émerger, depuis la chute de Lehman Brothers, des commentateurs pointus beaucoup plus critiques comme Nouriel Roubini, Frédéric Lordon ou Paul Jorion. Nourri de leurs analyses, je n’ai même pas été étonné par la crise de Dubaï, c’est dire !
@maître dong
Je partage votre avis sur ce point, mais il n’y a pas que la rue des entrepreneurs. C’est toute une génération d’analyses et/ou de « penseurs autorisés » qui se voit en quelque sorte déclassée.
Maintenant il faut bien mesurer le rapport de force : les analyses traditionnels s’appuient sur des réseaux souvent académiques, parfois de copinage, ou même simplement sur les habitudes et pourraient bien faire leur come back. D’autant que les gens nouveaux ne s’appuient souvent que sur des blogs ;;
amicalement
Toutes ces bulles des crédits subprime , de l’immobilier commercial américain ne sont que des épiphénomènes d’une réalité que l’on nous dissimule encore : La Fed est en faillite, les banques centrales de tous les pays occidentaux sont en faillite et ne pourront plus continuer de créer de la monnaie ex-nihilo bien longtemps pour renflouer les établissements financiers .
Matthias Chang est convaincu que le tsunami financier, loin d’être maîtrisé, se renforce à chaque petite crise comme la faillite de Dubai, momentanément évitée par l’intervention d’un émirat voisin, et qu’il éclatera dans toute sa puissance DANS TROIS OU QUATRE MOIS.
Matthias Chang est persuadé que, contrairement à l’Islande, les USA entreront en guerre plutôt que d’accepter l’inévitable aveu de leur banqueroute .
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=16218
Tous les articles de Matthias Chang sont intéressants et remettent les pendules à l’heure .
Conclusion : le tsunami se prépare .
1- Numérotons nos abattis et préparons-nous à résister pour survivre si nous avons peu de chances de retenir la déferlante guerrière de l’OTAN . Il faut quand même tout tenter pour la contrer . Que faire sur le plan pratique et de façon solidaire pour résister et survivre ? Toutes les suggestions sont les bienvenues .
2- D’autre part, il faut continuer à réfléchir aux bases viables d’un nouveau système économico-financier qui permette à tous les humains de se nourrir correctement et qui mette fin au gaspillage des ressources de la planète pour l’accumulation de fortunes tant colossales qu’inutiles, pour des gadgets et du bling-bling .
1- envoyer Mianne au casse pipe .
2- on réfléchit .
Merci Mianne pour l’article de Mathias Chang. Très intéressant. Il va beaucoup plus loin que PJ dans les prévisions catastrophiques.
Une guerre est elle probable? contre qui? Je n’y crois pas. Les USA et la Chine se tiennent par la barbichette et devront supporter leur sort au mieux de leurs survie. Nous subirons le séisme en revanche. Les Américains sont fatigués des guerres pour le pétrole, des extravagances de leur banques. Accepteraient-ils de partir en guerre, Une bonne propagande suffirait elle? Les médias seraient ils partie prenante? Peu probable à mon avis. Les Chinois auront à contenir leurs citoyens qui ont rêver d’une vie meilleure et en particulier à la vie européenne.
Décevante, le mot est bien faible.
Son intérêt était à mon sens purement archéologique, celui d’un débat cosmologique entre disciples de Ptolémée se demandant comment on pourrait bien trouver des remèdes du modèle géocentrique pour expliquer les « crises » apparaissant dans diverses régions du ciel économique.
Vous, Paul, avez expliqué qu’il faut « en refaire la carte » car il y a une liste de facteurs « non visibles » dont on ne s’est pas préoccupé, et dont on peut les imaginer (peut-être de nouveaux épicycles de second ou troisième ordre, des équants nouveaux???, on ne sait pas lesquels….
et qui profère des énormités choquantes mais logiques dans la construction aristotélicienne que vous avez adoptée: les ménages américains seront heureux d’apprendre qu’ils ont été conceptualisés comme de « mauvais risques » (carton rouge)!!!
Or dans cette hypothèse, il y a deux attitudes possibles:
– votre attitude, celle de l’establishment, celle de la papauté, qui dit, circulez, y a rien à voir, même pas le déséquilibre structurel que les dernières décennies ont rendu irréversible tant tous les efforts tendent simultanément à favoriser l’inflation monétaire et neutraliser sa correction sociale par l’interdiction de l’inflation des salaires immédiatement punie de délocalisation
– Celle de Kepler et Galilée, et ils existent déjà dans le domaine économique, qui remettent en cause tout le système géocentrique et ont compris qu’il fait lui donner une dimension, non pas héliocentrique, mais démocraticocentrique, dans lequel les gens qui pèsent sur l’avenir, ceux que l’on appelle investisseurs, ne sont pas uniquement ceux qui ont du « surplus monétaire », dont on ne voit pas pourquoi il échapperait au même risque de dégradation entropique que celui qui affecte le monde réel, et doivent assumer cette responsabilité, en priorité sur l’aire politique à laquelle ils appartiennent.
En raisonnant, non pas de la façon casuistique théocratique dont vous ne vous êtes pas départi, mais en s’appuyant sur la réalité matérielle, et en redéfinissant précisément les concepts de l’économie.
Je démarre une ébauche de réflexion au site:
http://newcac40.wordpress.com
L’humanité vous sera reconnaissante. Enfin je vous le souhaite.
Cher Juan Nessy, ce n’est pas ma petite personne, envoyée au casse-pipe, qui suffira à retenir les ardeurs guerrières des USA et de ses alliés si leurs intérêts financiers sont en jeu . On les a vus à l’oeuvre en Irak et en Afghanistan . Quelle campagne d’information pouvons nous organiser à l’avance pour réduire à néant la propagande guerrière le moment venu, apparemment bien proche ?
Ce site est un lieu de réflexion, c’est appréciable .
Avec vous je hisse déjà le drapeau blanc !
Vous avez opportunément apprécié ce site .
Je vous confirme qu’il ne suffira pas à réduire à néant les USA et leurs alliés .
Je ne sais quel site vous conseiller pour trouver une réponse à votre voeu .
Peut être qu’en lançant un No- Obama -Day comme les italiens viennent de le faire avec Berlusconi …
Etions nous ensemble sans le savoir dans la rue lors des défilés contre la guerre en Irak ?
Il y a quelques semaines l’émission « Rue des entrepreneurs » avait pour thème les autoentrepreneurs.
Après quelques témoignages sur le vif, la parole fut donnée au Représentant du gouvernement très satisfait de cette « innovation » qui déclara que le premier bilan indiquait un revenu trimestriel de plus de 4500€, certes modeste mais comparable au smic.
Etonné de cette affirmation qui confondait allègrement revenu et chiffre d’affaire ou recettes, je consultai le site de l’autoentrepreneur qui indiquait bien qu’il s’agissait de la moyenne des recettes trimestrielles.
Tout au long de l’émission ,personne ne releva l’incongruité de cette affirmation.
J’envoyai un courriel à destination des auteurs de l’émission qui resta sans réponse.
Vous avez tout à fait raison.
Certains journalistes ne font pas leur travail ; tout d’abord, on n’interroge pas le nombre d’auto-entrepreneurs (300000 environ en 2009) – or, combien ont réalisé un CA? Ensuite, les titres des papiers étaient : « Auto-entrepreneur : 4000€ de CA / trim. » Le lecteur lambda se dit : « tiens c’est pas mal ». Or, il va sans dire qu’un CA n’est pas un revenu et qu’un trimestre n’est pas un mois – cela fait grossièrement 1,5 RMI. Enfin, on ne mentionne pas non plus qu’un chômeur qui devient auto-entrepreneur disparaît des statistiques des demandeurs d’emploi, même s’il ne gagne rien. La façon de présenter les choses se rapproche de la propagande, les différents médias se contentant de publier les dépêches AFP dictés par les communicants du gouvernement.
Juan , j’étais déjà dans la rue en 1991, au moment de la première guerre des Bush contre l’Irak, celle de Bush Senior, avec pour prétexte de voler au secours des Koweitiens , mais déjà pour s’accaparer ce fichu pétrole irakien . J’étais aussi dans la rue, dans les années 60, pour l’indépendance de l’Algérie puis ensuite pour le retrait des troupes US du Vietnam . Les peuples n’ont pas de mémoire : les fils vont s’enliser deux fois en Irak, la fleur au fusil, après que les pères se soient enlisés au Vietnam . Désespérant !!! On a intérêt à commencer dès maintenant une campagne pédagogique contre toutes les guerres pour contrer le bourrage de crâne qui se produira sans doute avant l’été .