Billet invité.
PIRE QUE DES SANGSUES
La politique monétaire pratiquée par le monde occidental depuis l’amorce de la crise bancaire en 2007 ne mène à rien. À peu près tout le monde sur ce blog l’admet. Les interventions de Paul Jorion et de François Leclerc sur ce sujet nous le démontrent. Les esquisses de solutions proposées sont souvent pleines de bon sens et généralement faciles à instaurer. À se demander pourquoi personne parmi les responsables ne s’y attèle.
S’il ne fait aucun doute que de nouvelles bulles spéculatives sont en gestation actuellement, alimentées par l’argent facile et abondant distribué par les banques centrales occidentales, il y a un danger bien plus grand qui pointe lentement à l’horizon. Car s’il est vrai que rien de ce qui a été entrepris jusqu’à présent ne résout la crise et ne consolide le système bancaire, force est de constater que ce système s’en accommode parfaitement, voire le préconise. Il y trouve, en effet, tout bénéfice. Considérons quelques faits.
Dès l’avènement de la crise en juillet 2007, les banques centrales ont rapidement compris l’ampleur du désastre et ont ouvert leurs divers robinets de liquidités. La plupart d’entre elles, pour ne pas dire toutes les banques centrales, avaient parfaitement conscience du danger. Depuis plusieurs années, peut-être même avant la publication du livre prémonitoire de Jorion, la BRI, la Banque des Règlements Internationaux, s’alarmait de la propension incontrôlée du crédit et des produits dérivés dans le monde (occidental). Elle a récemment réitéré ses craintes après avoir constaté que le volume des produits dérivés négociés de gré à gré était de nouveau en progression, alors que les contrats antérieurs posent encore toujours problème. Il est donc évident que la crise n’a dû surprendre personne en haut lieu.
Après l’intervention directe des banques centrales, c’était au tour des gouvernements à injecter des dizaines de milliards dans leur système bancaire. Tout cet argent, tout comme celui des banques centrales, est issu de nulle part et gonfle l’endettement général. Pour obtenir les deniers de l’État, les banques ont dû promettre de relancer le crédit destiné aux sociétés et aux ménages. Toutes se sont pliées à cette exigence. Certes, elles se sont toutes empressées d’en durcir les conditions, de sorte à ne rien à avoir à débourser. Bernant magistralement tous ces gouvernements.
Au début, les banques ont utilisé cet argent facile et quasiment gratuit pour renflouer tant soit peu leurs comptes. Comme cela ne suffisait pas, les instances compétentes leur ont facilité la tâche en adaptant les règles comptables. Dans le monde anglo-saxon, une perte ne devra dorénavant être enregistrée que si elle est réellement subie. Dans tous les autres cas de figure, la perte est ignorée et l’actif, même s’il n’a plus aucune valeur marchande, restera répertorié à sa valeur d’acquisition initiale. Les bilans bancaires ont depuis lors embelli comme par miracle.
Toutes ces mesures et tous ces programmes ne visaient qu’une seule chose : maintenir le système à flot. Les banques, surtout les ex-banques d’affaires, ont tout mis en œuvre pour nous persuader que ces remèdes portaient les fruits escomptés, que tout rentrait dans l’ordre. La performance boursière de ces derniers mois et les résultats plus que satisfaisants des banques et de certaines entreprises devaient nous en persuader. En y regardant de plus près, on se rend compte que la plus grosse part de ces embellissements n’est que du vent. Sauf pour les banques.
Il y a deux mois environ, la Banque d’Angleterre s’émouvait de constater que la masse monétaire au sens large, le M4, qui comprend toutes les formes de crédits, n’avait quasiment pas bronché depuis que la crise sévissait. Comme si tous ces milliards de livres sterling que la Banque avait injectés dans le système avaient disparu, comme si les innombrables émissions d’emprunts d’état et industriels n’avaient aucune incidence sur cette masse. À l’évidence, il y avait autant d’argent qui disparaissait en même temps qu’on en créait. Il ne fallait pas chercher bien loin pour trouver cet annihilateur : les crédits bancaires.
En fait, depuis que les banques ont stabilisé leurs comptes, elles se sont toutes adonnées à leur sport favori : augmenter leurs profits tout en réduisant les risques. Mais contrairement à ce qu’elles pratiquaient précédemment, à savoir octroyer des crédits pour attiser la spéculation opérée tant par elles que par des tiers, elles font aujourd’hui fonction d’intermédiaires incontournables aux industriels pour leur suppléer l’argent dont ils ont besoin. Non plus par la voie ordinaire du crédit bancaire, mais par celui des emprunts obligataires.
Les industries ayant pignon sur rue sur les places financières n’ont d’ailleurs plus d’alternative. Le crédit bancaire traditionnel étant inaccessible suite aux conditions draconiennes qu’imposent les banques, il leur fallait bien recourir aux emprunts obligataires. Et seules les banques sont en mesure de les élaborer. Chose qu’elles font très bien d’ailleurs et pour laquelle, on s’en doute, elles encaissent de juteuses commissions. Ces mêmes banques se chargent ensuite du placement de ces emprunts. Assortis de coupons particulièrement attrayants, ils trouvent rapidement preneurs auprès des petits épargnants. Si bien même que ces derniers en redemandent.
Ces mêmes banques font aussi office de teneurs de marché. C’est donc auprès d’elles qu’il faut s’adresser pour obtenir les emprunts. C’est aussi auprès d’elles qu’on négocie les actions. Et comme le monde occidental a adopté le système de cotation anglo-saxon, les banques fixent le prix à la tête du client. Aujourd’hui, ce prix ne fait qu’augmenter, tant pour les actions que pour les obligations. Chose impossible avant : quand la Bourse grimpait, cela se faisait presque toujours aux dépens des obligations, et vice versa. Aujourd’hui, tout monte de concert.
Par ce stratagème, les banques font d’une pierre trois coups. Tout d’abord, elles encaissent les commissions sur chaque emprunt émis et négocié par leur entremise par après, confortant par conséquent le résultat de leurs bilans. Ensuite, en soutenant volontairement le cours tant des actions que des obligations, elles renforcent non seulement la valeur de certains actifs qu’elles possèdent encore et confortent davantage leur bilan, mais elles convainquent investisseurs et entrepreneurs de l’utilité, voire l’opportunité, de ces emprunts. Leur valeur ne faisant qu’augmenter, la charge des émissions futures fléchira proportionnellement, incitant de plus en plus d’entreprises à opter pour cette forme de financement. Au mois d’août de cette année, le volume des nouvelles émissions industrielles dépassait déjà celui de toute l’année précédente et avoisinait les 1,000 milliards de dollars.
Les investisseurs, pour leur part, y gagnent actuellement, réalisant de substantielles plus-values. Certains emprunts affichent des plus-values de l’ordre de 30% en quelques mois, ce qui, sur base annuelle donne des retours atteignant des 200% ou plus. Le produit est devenu tellement irrésistible que les nouvelles émissions s’écoulent en quelques heures et que bon nombre d’émetteurs sont en mesure d’en relever le montant initial parfois de plusieurs multiples (la firme pharmaceutique belge UCB lançait il y a quinze jours pour 150 millions d’euros pour, en moins d’un jour, récolter cinq fois plus !)
Enfin, agissant de la sorte, les banques évitent le risque créditeur assorti à chaque emprunt. Aujourd’hui, ce sont les porteurs obligataires qui l’assument intégralement. Les banques, qui d’ordinaire octroient un crédit approprié aux industries, en partageaient le risque. Cela faisait – et fait toujours – partie de leurs prérogatives économiques. Si l’entreprise rencontrait quelques difficultés de trésorerie, elle était toujours en mesure de reconsidérer avec son banquier les conditions des crédits obtenus, lui permettant d’enjamber plus facilement cette mauvaise passe. La chose est quasiment impossible lorsqu’on a affaire à un emprunt obligataire.
Dans un tel cas, dès que les porteurs percevront le danger, ils se débarrasseront de l’emprunt. Des rétrogradations de la note de l’émetteur attiseront le problème. Sa solvabilité en sera affectée, compliquant derechef le problème. En clair, un cercle vicieux s’installera à l’encontre de l’entreprise en question, tout en dupant les porteurs d’obligations qui resteront la plupart du temps impuissants face à ce type de problème. Et pendant tout ce temps, les banques n’assumeront aucun risque, mieux : elles continueront de soutirer de l’argent en poursuivant le négoce de ces obligations dépréciées. Sans reprise effective, il est fort probable que dans ces conditions le déclin conjoncturel s’accentuera. L’endettement outrancier n’est pas une panacée !
Et nos dirigeants, très avisés et responsables, laissent faire sans broncher.
44 réponses à “Pires que des sangsues, par Jean-Pierre”
C’est un peu hors sujet, mais après tout, où est donc le sujet?
Alors voilà, pour ceux qui n’auraient pas compris les sub-primes et qui ont quelques minutesallez donc faire un petit tour sur le site suivant:
http://www.youtube.com/watch?v=CmGTnveyG7E&feature=player_embedded
Bref et instructif… et surtout amusant (!?)
Délicieux…
« Et nos dirigeants, très avisés et responsables, laissent faire sans broncher »
Et nous nous laissons nos dirigeants faire sans broncher en manifestant notre dégout sur ce blog.
Bonjour, que doivent en déduire ceux qui ont prudemment quitté le marché action en 2007 pour se rabattre sur des obligations à court terme?
Bonjour
Merci pour cette analyse, très intéressante, si intéressante qu’on voudrait toujours plus.
Par exemple un exemple de bilan bancaire reconstitué ..
Vous me direz que c’est facile à dire en tant que lecteur (toujours plus pour le même prix !) et vous auriez raison. mais c’est une manière de souligner une certaine insatisfaction notamment sur votre conclusion
« Et nos dirigeants, très avisés et responsables, laissent faire sans broncher ».
Je crains que ce genre de conclusion ne nous entraîne dans une simple attitude protestataire ( ô combien facile et inefficace ) . Cela valait la peine au début. Mais aujourd’hui beaucoup sont convaincus (sur ce blog il y a une masse critique d’accord avec votre critique si je peux me permettre un mauvais jeu de mots).
Mais cela ne justifie pas votre attaque des hommes et femmes politiques
Car ce qui est beaucoup plus flou, dans nos têtes est la manière de s’en sortir : beaucoup d’entre nous sommes d’accord avec l’idée d’interdire la spéculation. Mais on n’est ici qu’aux principes. Comment la mettre en oeuvre : en Europe ? en France ? aux US ? Et quelles conséquences à court terme ? Croyez-vous que tout le monde soit prêt à en payer le prix ( par exemple des tensions transatlantiques, un conflit avec l’Angleterre ? ) et aussi en chômage à minima à court terme ) ? Sans avoir vraiment d’idée des résultats ?
Face à l’alternative réelle, si nous étions bombardés demain à la place de Sarko, je me demande si nous ferions des merveilles ! Je crois plutôt que nous ferions pareil
Tout ceci pour dire qu’aujourd’hui il n’existe aucun consensus en Europe pour que les gouvernants fassent autre chose que ce qu’ils font. Je parle d’un vrai consensus, nous pas celui des mass média ( tous pourris et je m’en lave les mains, celui-là il existe :! ). Mais un consensus politique : conscient des implications que cela représente , prêt à faire les choix que cela signifie (par exemple, je ne vois pas la position de Paul avoir un once de sérieux si elle ne prend pas l’Europe pour horizon ce qui veut dire assumer la rupture avec l’Angleterre ! ) .
Dans ces conditions l’esprit des Institutions veut que nos gouvernants continuent à gouverner dans la ligne droite de ce pourquoi ils ont été élus .
La situation serait par contre différente s’il existait un large et vrai consensus pour un changement important.
Mais c’est à nous de le construire, et il arrive un moment où la protestation ne servira plus à rien
Avec mes amitiés et mes remerciements pour votre papier
« La situation serait par contre différente s’il existait un large et vrai consensus pour un changement important. »
C’est certain, si le problème était résolu, le problème serait résolu.
Si faire la politique c’est attendre le consensus… On a le temps de voir venir et il y a tout de même quelque urgence.
Si faire la politique c’est faire ce pourquoi on a été élu… bonjour les dégâts. En dehors du fait que ce serait pratiquement prendre en otage l’autre partie qui ne vous a pas élu, il faut aussi remarquer que depuis la dernière élection le monde a pas mal changé. Les électeurs aussi d’ailleurs et sur pas mal de sujets. On est donc obligé de changer avec un monde qui change tout en ayant une longueur d’avance sur ce qui se dessine comme changement et là Sarkosy navigue dans le brouillard, il n’a pas de vista. Sa sureté est idéologiquement bornée, un émule de Bush si vous préférez. Peut-il encore changer? non, je ne crois pas.
On peut tout de même reprocher aux hommes politiques pas mal de choses. Et à certains plus qu’à d’autres.
Le carrièrisme par exemple. Comment expliquer que certains citoyens ordinaires aient eu une vision claire et prémonitoire et si peu d’hommes politiques dont c’est tout de même la fonction de prévoir et anticiper avec l’aide de leurs experts?
@hervey
La pensée politique américaine a tendance à pointer les hommes . La pensée politique européenne incrimine les partis , et les idées c’est à dire les programmes. Et je vais vous dire ce que je crains : à force de critiquer les hommes politiques à tout va, on est en train de glisser vers une vision américaine des choses!
On peut certes reprocher leur faiblesse aux partis Mais tant qu’il n’existe pas de programme alternatif « sur le marché » , je ne vois pas beaucoup quoi reprocher aux individus ..
Ou plutôt si : plutôt que s’en prendre aux hommes politiques , prenons nous en à nous mêmes : qu’est-ce que nous attendons pour commencer à le construire ce programme
amicalement
Ma
@Claude Roche
La première exigeance demandée à un électeur c’est d’exprimer son sens critique et donner son avis sur les idées et les personnes qui se présentent à une élection. On vote donc pour un homme (ou une femme) qui porte un programme et des convictions dites politiques. Impossible de ne pas juger, jauger, exercer son esprit critique sur l’individu qui se présente, sur ses idées, son programme.
J’ajoute que plus le citoyen est attentif, mieux se porte la démocratie.
Remarquez que même l’ex-président Chirac trouve normal d’être jugé par un tribunal en correctionnelle. Si c’est excessif ce n’est pas pour autant une dérive.
L’esprit critique est à la démocratie ce que la liquidité est à l’économie.
Ce qui fait problème aujourd’hui, c’est le consensus général. Si nos élites n’avaient pas été autant contaminées par les idées néo-libérales, une autre politique de substitution aurait été possible.
Ce blog est un lieu d’information, de débat et de réflexion. ECCE-HOME un chantier de construction.
Bonjour Claude,
L’attaque contre nos politiques est parfaitement justifiée, au contraire. Je ne prétends pas que toutes ces gens soient au courant du problème et capables de l’analyser, mais elles doivent l’aborder et prendre les mesures qui s’imposent. Cette crise-ci a démarré en juillet 2007 quand deux fonds spéculatifs liés à Bear Stearns ont rencontré des difficultés de trésorerie suite à l’effondrement des collatéraux (subprimes) dans lesquels ils investissaient. C’est l’amorce de cette crise. Il va de soi qu’on peut remonter le temps pour trouver d’autres arguments générant ce déraillement. Je vous renvoie aux différents exposés de Jorion.
Seules les banques centrales occidentales ont immédiatement mesuré l’importance du danger et ont agi afin de gagner du temps. On a affirmé dès le départ qu’il s’agissait d’une crise de liquidités. Or, il n’y a jamais eu autant de liquidités en circulation à l’époque, certes, la majorité sous forme de crédits. Nos politiques n’ont strictement rien entrepris à ce stade. L’administration américaine a été la plus prompte à réagir, mais d’une façon tellement idiote que cela n’a servi à rien. Le contenu du fameux plan Paulson a été remanié plusieurs fois, sans que personne ne sache finalement à quoi il allait servir.
En Europe, il a fallu que quelques de nos banques capotent un an plus tard pour que nos politiques s’activent à leur tour. Ils ont donc tergiversé pendant un an. Ensuite, ils ont pris des mesures qui n’ont fait que renforcer cette crise, la métamorphosant d’une simple crise bancaire en une crise économico-sociale mondiale. La raison de cette bêtise réside dans le fait que nos politiques, ne pigeant probablement rien à la « haute » finance, ont récolté les avis des fauteurs eux-mêmes et des économistes dépassés par les évènements. Les recettes d’antan n’étaient plus d’application pour ce qui se passait aujourd’hui. Les critiques ont fusé et, pourtant, aucune mesure adéquate n’a été prise.
Je veux bien admettre que n’importe quelle société tentera en premier lieu de conserver son système. Mais quand celui-ci fuit de toutes parts, cela n’a plus aucun sens. Or nos politiques persévèrent partout ! Ils vont même permettre les malversations comptables. Vous estimez que seul un consensus serait l’amorce d’une solution. Mais un consensus sur quoi ?
Le problème actuel est, somme tout, simple. Pardon, était, somme toute simple, tant qu’il restait confiné au secteur bancaire et aux fonds spéculatifs en dépendant. Ces dettes astronomiques (près de 40 fois le PIB des USA, 5 fois environ celui du monde entier, ne l’oublions pas) pouvaient facilement être résorbées à l’amiable. Seule une autorité gouvernementale, voire internationale, pouvait imposer cette solution. Il ne fallait aucun consensus à ce niveau. Malheureusement, ces politiques n’ont pas compris et ont stupidement laissé filer Lehman Brothers, un affairiste-pivot de ce système. Lui disparu, les solutions à l’amiable devenaient impossibles. C’est donc à cause d’une bévue incompréhensible des politiques que la crise a empiré !
Quant à la spéculation, le problème de fond effectivement, il ne tenait qu’aux politiques d’interdire, par exemple, qu’on puisse la financer par le crédit. Aucune mesure dans ce sens n’a été prise à ce jour. Et aujourd’hui, les banques renouent avec ce genre de crédit qui, soulignons-le, leur rapporte énormément sans qu’elles courent des risques exorbitants (à condition qu’elles ne s’octroient pas ce genre de crédit à des fins personnelles, comme avec leur SIV [Struture Investment Vehicle]).
Alors, vous comprendrez maintenant, que la responsabilité des politiques est particulièrement décisive dans ce contexte. Et, pour ce qui me concerne, il ne s’agit pas d’une simple attitude protestataire. J’ai écrit plusieurs articles, donné des conférences et avancé plusieurs solutions pour aborder le problème. C’est mon métier et je ne vois vraiment pas comment m’y prendre autrement.
@ Jean-Pierre
J’applaudis!
@jean-pierre
Bonjour,
Merci mille fois : c’est la réponse que j’espérais. Certes je ne suis pas d’accord avec vous sur tout. Mais l’essentiel est dans votre attitude Bravo. Et si je peux me permettre : on se sent moins seul !. Permettez-moi alors de rêver un peu : je suis convaincu que la seule attitude possible est de peser sur l’opinion éclairée en Europe. Mais comment faire ?
Même nous sur ce blog semblons totalement dépendants de ce qui se passe aux Etats Unis ?
PS : comment avoir le texte de vos conférences ?
Claude ROCHE écrit : « Dans ces conditions l’esprit des Institutions veut que nos gouvernants continuent à gouverner dans la ligne droite de ce pourquoi ils ont été élus. »
Heu… c’est de l’humour ?
« La situation serait par contre différente s’il existait un large et vrai consensus pour un changement important.
Mais c’est à nous de le construire… »
Oui, sans doute que la 1ère phrase est de l’humour, puisque « c’est à nous de le construire » Nous, càd les citoyens et non nos prétendus représentants qui, tous partis « démocratiques » confondus, ont imposé leur politique économique néolibérale du traité de Lisbonne alors que la population avait rejeté son clone, le Traité Constitutif Européen. Ce n’était pas contre l’UE en bloc, mais contre leur pensée unique néolibérale. En France et aux Pays-Bas du moins ils ont fait semblant de demander l’avis de la population, car en Belgique on ne demande même pas l’avis de la population et en Irlande on a laissé le choix entre « oui » et « revoter ». Idem pour le traité de Maastricht. Alors, démocratie ou tyranie de la pensée unique néolibérale ? Après, on s’étonne que le citoyen soit « irrité » ou désinterressé alors qu’on se fiche de son avis, qu’on n’aborde pas les enjeux profonds de société, qu’on noie le poisson avec des mesurettes ou qu’on écarte du débat citoyen les enjeux profonds de société…
C’est trop facile de disculper les politiciens. En dernier ressort, qui décide? Qui sera tenu pour responsable, étant incapable de maintenir un minimum de cohésion sociale, et de juguler un tant soit peu la finance folle ?
Faut-il attendre un consenus pour faire quoi que ce soit ?
En Belgique, on connait ça par coeur : le consensus « mou » à la belge qui n’est que compromis voire compromission. S’aligner sur la position du moins-disant ou du plus puissant.
Ce n’est plus une bulle, c’est une ébullition.
Bel exposé très clair. Jean-Pierre TB
Mais dans la nature quoi de pire que la sangsue ?
L’homme semble à l’évidence supérieur à l’animal
… le virus ebola ?
L’Europe est parfaitement inutile.
Les solutions sont à sérier à d’autres niveaux geographiques :
USA, UK+Brussels+Francfort-Lux, Bâle, G20, Paris.
Pour ce qui nous concerne, nous français(e)s à 90% tout est là.
Pour €$, €€, swaps avec l’euro, hégémonie folle BRI
la solution dépend d’abord de la pression populaire mondiale
pour dissoudre fednewyork ce noeud-clef qui contribue grandement avec BRI et Euroclear à infecter tous les réseaux financiers de la planète et, commencer à restreindre un peu la position hégémonique JP Morgan Chase dans tous les réseaux opaques notamment ceux des Banques Ventrales.
Logigiquement cela devrait avoir des répercussions
sur le topOpérateur d’Euroclear et
sur les 4 topCréanciers de BRI, autre organisation à dissoudre
Ce n’est que plus tard que l’equarrissage des banqueassurances (actuellement à-tout-faire)
permettra d’éliminer cette horreur qu’est la BCE
venons en à
l’euro domestique en vigueur en France
Il est urgent de séparer les métiers en sept (environ)
Application à toutes les banques implantées en France
pour isoler le plus possible les activités qui ne sont pas mêlées aux eurodevises, au sein de l’Economie Réelle non cotée au CAC40.
Il serait également urgent de préparer l’équarrissage en deux
des monstres que sont devenus les Utilités
EdF, GdFSuez, Lyonnaise des Eaux, Vivendi Environnement, LaPoste, Orange
Séparer l’international du national
en deux entités juridiques distinctes … toute première étape.
Nous, Françaises et Français,
(topVoleurs mis à part)
avons nul besoin d’un consensus en Europe
pour commencer à disjoindre les forces amalgamées qui nous conduisent droit à l’abime.
Priorité n°1 : Isoler les affaires civiles, notamment toutes celles qui sont fort peu mêlées aux affaires internationales et eurodevises. Elles sont très nombreuses.
Rétablir, sous une forme très spéciale que le préciserai ultérieurement, les banques locales indépendantes qui existaient dans les départements dans la seconde moitié du XIXe siècle
Priorité n°2 : Equarrir les « banques universelles »
La confusion indéfendable des genres (métier) était absolument INTERDITE par la loi avant Reagan-Thatcher. Qu’est-ce qu’on attend ?
Et pas en deux morceaux !!! Avec tous ces dérivés et montages pourris « innovants!! » nous ne sommes plus dans la décennie 70. Le Temps s’est accéléré comme l’usage des ordinaires
En 1975 Euroclear n’était qu’une mission de BO @ Brussels (Brussels Office JP Morgan)
– – – – – – – – – – – – – –
cf le 2 novembre de Charybde en Scylla, contribution à 12:14 (Auguste sur Louis XVI)
et suivantes
LeClownBlanc
J’approuve…
Où est-ce qu’on rejoint votre mouvement ?
Le Clown Blanc,
Pour vous les choses semblent claires comme de l’eau de roche mais pour le commun des mortels que je suis
les rôles effectifs et respectifs de Fedofnework, Euroclear et autres BRI dans le système financier mondial et la crise actuelle ne coulent pas sous le sens. Je vois bien que leur rôle est forcément important, mais encore faudrait-il que je sache en quoi et comment.
Pourriez-vous, pour une fois, nous faire un petit topo ? Un peu comme si vous deviez écrire un article Wikipédia sur la question.
Allez, prenez le pour un exercice 😉 Plus de gens vous comprendront plus votre message portera.
sincèrement.
Le Clown Blanc.
Je reprends votre idée de base. Celle qui consiste à virer l’Europe économique et remplacer l’Euro par des monnaies locales.
Légers soucis. Et ils ne sont pas de moi. Je ne vois, par ma part, que ce que je constate de FAITS et non de discours dont je me méfie comme de la peste.
Il se trouve que les Chinois ont émis l’idée que la planète pourrait commercer avec, non pas UNE devise, mais un panier. Comprenant l’or, d’ailleurs, aussi.
Une idée communiste de plus..??? je ne pense pas.
De là à penser qu’ils ont, comme moi, une irritation, voire une « usure » de devoir se méfier des variations de change imprévisibles et qui m’oblige à inclure des clauses de révision dans chaque contrat international, je ne serai pas vraiment surpris.
Je porte aussi à votre attention que les Pays du Golfe vont créer leur monnaie commune, en principe début 2010, avec un fonctionnement identique à celui de l’Europe.
Soit, BCE bis : une banque centrale qui reçoit des directives générales et ne doit plus se faire influencer par aucun politique.
Alors, certes. La monnaie va se dévaluer partout. L’hyperinflation est systématiquement la porte de sortie des crises financières. Trop de dette tue la dette.
Et donc, le troc va revenir à la mode. Tout comme lors de toute période de guerre. Nul besoin de créer des monnaies locales, dans ce cas.
C’est pour cela que j’aime regarder l’histoire sans vouloir la modifier : on apprend toujours beaucoup de l’expérience des autres.
Je complète un peu mon commentaire, cela ne lui fera pas de mal.
Vous aurez pu remarquer que je suis assez attaché au réel. Ce n’est rien de l’écrire.
Hors, ce réel fait que je vais certainement devoir me reconvertir dans la plantation de légumes dont certains devront se débrouiller pour pousser en serres pendant l’hiver car…
Car, de plus en plus de mes interlocuteurs n’osent plus s’engager sur des formules de révision et je ne peux leur en porter grieffe, moi-même n’étant plus certains qu’un plafond ne sera plus crevé.
Et on fait quoi, là, maintenant..?????
à Yvan [15:28]
Oh Oh Merci de relire
Je préconise nullement de remplacer l’Euro par des monnaies locales.
L’un de mes axes d’ingénierie générale est tout différent : désagglomérer des métiers Bankassur qui n’ont absolument rien à faire ensemble
J’adore les 300 AMAP qui se sont créées en certains terroirs de notre beau pays
Elles méritent en effet un environnement finacier qui ne soit pas perverti par le Crédit Agricole
Ce n’est pas pour autant qu’un nouveau paragdigme monétaire pour les activités non impliquées dans les flux transnationaux toxiques et parasitaires se subsituerait à l’euro.
C’est tout bonnement impossible.
Etes-vous sûr que la crise a ses origines depuis seleument 2007…???
Revoyez vos cours de crise depuis la crise de l’oignon de tulipe en Hollande.
Je ne sais pas si cette info est passée sur le site, alors à tout hasard…
Lecture très instructive…
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=49177
Une question cependant ! cela fait plusieurs mois que vous nous annoncez que tout va s’écrouler et vous n’êtes pas le seul. Je pense moi-même que vous avez raison. Alors comment se fait-il que la Bourse continue de grimper, que les banques fassent des bénéfices, que l’on nous annonce partout que l’économie repart… Comment peut-on maintenir de tels mensonges aussi longtemps et aussi facilement ?
Ils sont bien gentils chez natixis avec leurs graphiques, mais concernant les années 2010 et 2011 ils ne représentent que leurs espoirs … aucun rapport avec la réalité !
Eux aussi devraient faire preuve de courage et avoir que leur métier ne sert à rien et qu’ils vont faire partie des chômeurs définitifs ! lol
en proposant la monnaie anticrise, tous ces phénomènes rentreraient rapidementdans l’ordre!
Car ni l’argent ni le crédit ne pourront plus se retirer de la circulation monétaire efficace dès lors que l’on supprime la possibilité de thésauriser la monnaie liquide!
A propos, le livre de paul jorion: « l’argent, mode d’emploi », sorti dernièrement che Fayard est excellenet et éclairant!
Cependant, je lui ai envoyé la remarque suivante:
Cher Paul,
Evidemment, j’ai couru acheter votre livre, et, je dois dire qu’il m’apprends beaucoup de choses!
Vous consacrez à Silvio Gesell et aussi à Helmut Creutz une certaine place, d’accord!
Cependant, je trouve « réducteur » de trouver sa solution seulement « proudhonnienne »!
Précisément, et vous le savez mieux que beaucoup, en appliquant la fonte à la monnaie, nous sortons du cadre de ce que nous connaissons!
D’autre part, on pourrait dire davantage sur les expériences historiques de monnaie fondante, je vous conseille aussi l’ouvrage de Liétar, car ce qui avait, plus que tout empêche la réussite de ces expériences, c’était l’interdiction et l’absence de « caution » légale! Car sur le plan technique, cela fonctionnait toujours plutôt bien!
Sauf, évidemment, certains « stamp scrips » américains (cf Fisher), où le taux de fonte était de 104% annuels! Cela était évidemment n’importe quoi!
Je vous en dirai volontiers des choses plus précises si vous acceptez le débat!
Mais quand vous dites, comme principale « critique » que la monnaie fondante conduirait à un « consumérisme » forcené, cela me paraît spécialement faible!
Pourquoi donc? En fait, ce qui est prévisible, bien au contraire, ce sont bien des biens durables qui deviendraient les principaux objets attractifs en régime de monnaie dite fondante, car le principal objet « durable », la monnaie, ne remplirait plus ce rôle (qu’il remplit actuellement tout à fait abusivement!).
Je ne vois pas pourquoi « on » se jetterait à acheter n’importe quoi simplement parce que la monnaie (liquide) ne serait plus thésaurisable! La logique de la monnaie fondante est précisément, dans un cadre de prix strictement stable, de toujours circuler. Et celui qui ne veut plus acheter pourraait alor « prêter » à la banque qui, à son tour, prêterait aux investisseurs, tout cela avec un taux d’intérêt proche de zéro! Tout simplement parce que la monnaie cesserait d’être ce capital originel qui impose à tout l’économie sa contrainte et qui fait que le détenteur de monnaie serait toujours le maître du temps!
Car l’intérêt de la monnaie est bien une fonction stricte du temps, et l’intérêt est donc bien la rente du temps encaissé par les détenteurs de monnaie et payé par ceux qui ont besoin de cette monnaie dans l’économie!
(time is money!)
L’épargne, en régime de monnaie fondante, ne seait nullement entravé, simplement, le fait de s’enrichir en exerçant en permanence un chantage comme le font les investisseurs, spéculateurs et boursicoteurs actuels deviendra impossible techniquement! je vous expliquerai cela mieux quand vous voulez! je l’ai déjà exposé mille fois sur votre blog et aussi le mien!
Malgré toutes mes sollicitations et malgré le fait que je vous ai offert ce livre, il me semble que votre lecture, notamment la partie V, qui traite de sa théorie de l’intérêt, est absolument insuffisante!
C’est bien dommage, car la « solution » et la sortie du dilemme capitaliste serait bien dans ces analyses-là!
En espérant que nous pourrons dialoguer davantage autour de ces points, à plus, jf
Et la monnaie non spéculative, à TBB=0 (pour risque nul) et non fondante ?
L’épargne saine variant avec les décennies d’un individu ou d’un foyer,
notamment pour mûrir un projet, parer aux coups durs, aider un enfant en difficulté, etc
tout ce que vous connaissez également fort bien
Je ne suis pas certain qu’une bulle se soit formée sur les marchés actions. C’est un fait : la croissance est réellement de retour aux usa. Les plans de relance y contribue évidemment mais enfin ce n’est pas du jour au lendemain que les gens vont arrêter de consommer – et les banques de spéculer ! Pour combien de temps ça c’est une autre histoire mais enfin les chiffres sont là. C’est un fait, le pib us 2009 ne sera pas si éloigné que ça des pib des années précédentes, c’est à dire qu’il restera assez élevé. Le chomage et les saisies immobilières ont été indirectement dictées par wall street, pour réduire les coûts des entreprises et permettre aux banques de remettre en vente les biens immos récupérés.
La prochaine véritable récession, mondiale et à priori très violente, viendra de la baisse programmée de la production de pétrole. Ca peut être en 2015, ou avant ou après, mais d’ici là à mon humble avis les affaires continueront. Les futures années de croissance économique mondiale ne se comptent plus qu’avec les deux mains, et la probabilité pour que le système change d’ici là me paraissent bien minces !
@Walt
« Comment peut-on maintenir de tels mensonges aussi longtemps et aussi facilement ? »
J’ose vous répondre ceci: tant que la soumission payera.
Par la suite, les plans tronqués sur la comète de Natixis nous paraîtront bien accessoires.
Un point de vue à prendre en compte, peut-être :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/fabrique-de-lhumain/
Un article fleuve qui apporte très peu d’eau au moulin. Les banques se replient sur les obligations en attendant que les entreprises se restructurent : bon, rien de nouveau sous le soleil. Elles profitent de leur rôle d’intermédiaire et sont très privilégiées par rapport aux autres acteurs économiques, là encore rien de neuf. Leur nouveau système ressemble à une pyramide de Ponzi ? Mais la spéculation a toujours reposé sur cette pyramide : celui qui entend parler le premier d’une bonne affaire est riche, celui qui moutonne derrière se fait tondre. Ca a toujours été comme ça et on a mis deux siècles pour trouver le parfait bouc-émissaire.
Ou plutôt: le parfait bouc-émetteur ! ahahahahaha
Introduction : « À se demander pourquoi personne parmi les responsables ne s’y attèle. »
Développement : « Il est donc évident que la crise n’a dû surprendre personne en haut lieu. »
Conclusion : « Et nos dirigeants, très avisés et responsables, laissent faire sans broncher. »
Ca baigne, tout y est. Je ne me mouillerai pas sur le fait que l’économie soit une science ou pas. Mais le joujou fonctionne de 7 à 77 ans, au moins.
À propos de sangsues:
« Pourquoi la SEC a laissé Madoff dériver (1 et 2)
http://www.bakchich.info/Pourquoi-la-SEC-a-laisse-Madoff,09158.html
http://www.bakchich.info/Pourquoi-la-SEC-a-laisse-Madoff,09185.html
Dans le prolongement de LeClownBlanc, le 5 nov à 18:21
à Lucie [ le 4 nov à 18:59]
comme à Catherine, Coucou et autres intéressé(e)s
Pour Pierre-Yves D. autre message suit.
L’oligarchie bancaro-médiatique, via ses réseaux dédiés à la communication dont celle par flux d’images,
a le talent de reprendre un message à son compte et de le vider de la dynamique qu’il pourrait susciter
|_| Dans la chaîne des flux se trouve Paul Jorion par exemple; ses interventions (journaux, radio, télé)
courrent le risque de subir la récupération avec possible dénaturation dans le paquetage de diffusion des messages.
ses livres combien de téléspectateurs (des millions) vont les lire ? 0.01% ? … 99.99% attendent l’émission suivante qui va les distraire.
|_| En bout de chaîne c’est le « Connais-toi toi-même » que les slogans de marques de sport assènent aux intoxiqué(e)s qui regardent la télévision.
Je compte nullement délivrer un « message ».
Je préconise un « urbanisme numérique ouvert » où la télévision sera pour l’essentiel à l’écart et non recherchée.
Pendant longtemps les chaînes décideront d’ignorer la novation, jusqu’au jour où elles devront par elles-mêmes, par leurs seuls journalistes,
l’exposer à leur public, habituel … vaguement captif, au fond d’un canapé, faisant peu l’usage d’un clavier et d’une souris à une table.
Parfois, il arrive que le déni ne peut pas (ou plus) se prolonger indéfiniment.
Aujourd’hui, mon « organisation interne » est la seule que je sois apte à coordonner.
Demain, une fois mise en partage, je ne serai plus qu’un co-cordinateur.
Pour chacun(e) ce sera une affaire de « selfEmancipation » ( « selfDéveloppement » )
Le « bien commun » ne peut émerger que par des « personnes conscientes dont le préfrontal fonctionne »,
nullement par des fans et claudettes qui attentent « LaVoixDuParti », la voix de son Secrétariat Général ou Bureau Politique ou Comité Directeur.
Ne vous inquiétez pas pour la juxtaposition et l’harmonisation sans violation des consciences-confiances,
cela a été longuement mûri et la mise en oeuvre décentralisée est préparée.
Le public un peu éveillé, celui qui passe plus de temps sur Internet que devant son téléviseur,
est apte à identifier des mini-groupes de personnes [F&H]
— en toutes communautés de communes ou autres réseaux de co-compréhension —
dont les membres complémentaires apparaissent globalement
globalement comme une équipe vraiment ouverte et, toutes évaluations faites,
vraiment pas mal solide et (+ ou – partiellement) convaincante sur les dossiers qu’elle défend;
bien sûr … en mettant à l’écart les critères n’ayant aucun rapport avec le talent, l’absence de délire et l’expérience :
la naissance, l’origine, l’arrondissement de Paris ou je ne sais quel parasite de la pensée
Une fois le « cadre » déplacé,
il ne sera pas si difficile, vous verrez, de lutter de bonne manière contre le phénomène oligarchique.
Une fois le « cadre » déplacé, il devient beaucoup moins essentiel de chercher coûte-que-coûte à (je reprends les termes que l’on entend)
moins essentiel de « chercher le renouvellement des élites ». Parmi les toutes premières questions sans réponse : Quelles élites ? où ? pour quoi faire ?
Si vous restez sur la base de « pouvoirs concentrés et subordonnés aux créanciers de la Dette »
vous aurez beau chercher à renouveler les occupants des palais ministériels vous aboutirez à nouveau à pire que le néant, le négatif … au Trésor RépublicanoRoyal encore plus négatif : 1600 milliards € puis 2.000 milliards €
pour autant qu’il y ait encore un système monétaire BRI qui fonctionne ou accepte d’allonger l’addition ou trouve encore des « sûretés réelles » dans le pays
(patrimoines, personnes à tondre n’ayant pas filé à l’étranger ou adopté un statut de défiscalisation)
Il y a beaucoup à perdre en agissant dans la précipitation, l’excitation, les « belles formules pour radiodiffusion », les slogans de rue, etc.
Seul le calme sied à la reprise de l’activité dans les entreprises de toutes tailles, dont les brillantes transnationales implantées en France.
Tous les morphings, à des degrés de variation variables, doivent partir de l’existant.
toutefois ce n’est pas un énième plan dans « Le Même », même si j’ai consacré des années entières à évaluer l’existant
et à lui porter, à cet existant, le maximum de respect qu’il est possible.
Serait-ce un « nouvel avatar idéologique » ?
Je ne sais pas répondre, vu que je ne sais pas ce que signifie cette expression
Pour ma part, je réfléchis puis j’agis (1°) avec ce dont je suis à peu près assuré et
(2°) dans les limites des noeuds, arcs et travaux de mon « organisation interne actuellement en solo ».
Les questions de calendrier et de délais sont toujours essentielles, ce sont les rapports au Temps et à la confiance.
C’est pourquoi, à ce stade, je n’ai rien d’autre à vous offrir que l’attente des deux livres dont j’ai fait l’annonce
à la suite du billet du 2 novembre intitulé « de Charybde en Scilla«
Un premier détachement de mon « Armada de dizaines de websites » apparaitra assez surement avant la publication de ces deux livres.
Une feuille de soutien-abonné sera jointe au livre imprimé;
à réception à mon adresse, un CD d’accès à certains de mes website vous sera transmise,
lectrice ou lecteur.
Sur LeucoCircus, plusieurs d’entre vous se posent surement encore la question :
Réelle « Alternative » ou
« »Encore un Nouveau Bricolage Quelconque » » qui ira s’accrocher
– soit à une théorisation valant abandon, soit à une « »Alternance-Coalition Quelconque » », soit à <…( une idée à vous ou je ne sais moi-même)…>
Le cynique peut-il sauver sa conscience ?
Revenons au délai de publication des livres 24×24 cm.
Dans l’intervalle, je ne peux pas éviter que plusieurs d’entre vous :
[1] se sentent comme « dans le brouilard« , vu leur frustration à ne pas pouvoir encore tout comprendre.
[2] aimeraient être aiguillé(e)s au fur et à mesure, alors qu’elles (ou ils) n’ont pas l’essentiel clairement sur la table
[3] se demandent très sérieusement si ce n’est pas une « fausse alternative » c.a.d. une « alternative illusoire »
Du style « Père exploitant son fils » par « alternative illusoire ». Il lui propose de choisir « librement »
« Veux-tu nourrir d’abord les poulets ou les porcs ». Ici, le manipulateur arrive à (ou espère) masquer l’aspect illusoire par le d’abord
Du style « Cercle des Seides de l’UBAC » : « Tu choisis quoi ? la Coalition_PS ou la Coaliation_RPR ? »
Alors que vous avez, par exemple Attila conseiller de Monsieur Sarkozy et DSK désigné, par ce dernier, comme menteur à partir de la tribune du FMI.
L’alternative illusoire est l’arme décrite dans « 1984« .
Elle est dirigée contre le « crime à vouloir penser par soi-même »
C’est le crime du totalitarisme, l’inculquation de la peur à quelque niveau qu’on se trouve
Pour prévenir l’évasion, les murs sont dressés: » C’est Pile l’UBAC gagne; Face la masse des français(e)s perd ! «
Le Cercle-des-Seides-de-l’UBAC pose une fausse alternative
(a) pour empêcher la prise de conscience des opaqVoiles, paillettes, flonflons et (…) qui camouflent les « Murs Dressés » autour de l’UBAC
(b) pour empêcher de mettre en ordre les bribes d’informations fondées perdues dans des jungles océaniques de manipulations, diversions,
trucs pour séduire et leurres multiples [ en Anglais « lure » très intéressant à étudier ]
(c) pour empêcher, à partir de « b », de concevoir une démarche « Pensée, puis débats, etc » pour parvenir à une « Réelle Alternative Saine ».
S’émanciper des Murs de l’UBAC c’est faire que 99.99% des gens puissent s’ évader de la Prison dans laquelle les seides de l’UBAC les tiennent enfermés.
Pour casser les fortifications mentales construites depuis belle lurette par la grande institution de « tampons encreurs »
( universitaires bêlants plus largement honorés que les moutons noirs ; medias donnant la priorité aux bêlants )
fortifications entretenues diligemment par maints séides d’Attila, peut-être faut-il utiliser des alternatives illusoires pour déscotcher quelque chose dans la tête des internautes.
[ On me dit que je devrais lire (?) Bernays: Propaganda, un livre qui serait en ligne gratuitement chez zone.editions
Bon, je verrais si mon temps me permet d’y jeter un coup d’oeil ]
Apparemment il faudrait aussi lire L’homme surveillé de Vesko Branef (sur
France Culture ce vendredi 6 novembre)
Ce jour, 6 novembre, bonne chronique de Alain-Gérard Slama.
Pour (..) FBI et Renseignements Généraux ne chercheraient pas à savoir tout sur tout le monde.
Faut-il sur le mode humoristique reprendre les « alternatives illusoires » qui nous sont faites régulièrement
où quoique que les gens choisissent ils perdent toujours ? Personnellement je n’ai pas le temps.
Pourquoi ? La critique sous forme de bilan de l’existant ou de constat, c’est une chose.
Le passage à l’ingénierie générale, à l’engagement, à l’action est de loin infiniment plus difficile,
si on veut préparer bien, progresser lentement mais sûrement, etc.
Avec des événements qui se précipitent comment s’en tenir à « ses principes sûrs » ?
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
Ah ! j’allais oublier
Pour aider ensuite, il y aura la distinction entre ce qui suit :
|_| la personne abonnée dont je connais (a) la ville (ou communauté de communes)
à l’étranger (place financière, …), dom-tom ou en métropole (genre 50×50 km) au nord, centre, sud, est, ouest
(b) au moins l’un de ses talents dominants : métier, hobby, culture, langue(s) ou autre.
|_| la personne qui s’est en outre groupée à d’autres selon la « charte dd » que vous aurez sur Internet
|_| la personne dont je n’ai aucune idée de l’adresse physique
|_| l’avatar qui évoque par exemple une piste sans que l’on sache du tout si c’est du lard ou du cochon
– – – – – – – – – – – –
Merci pour votre attention.
Bon je me remets au travail de fond, composé
je reste ouvert aux questions; elles m’aident aussi à avancer
@ François Jéru
Je serai patiente en attendant avec impatience vos deux livres.
Dans le prolongement de LeClownBlanc, le 5 nov à 18:21
à Pierre-Yves D [ le 4 nov à 18:59]
@ Leucotrio
Vous êtes diablement plein de ressources.
Comme le signalait monsieur Jorion votre « happening littéraire interactif » est vraiment parmi ce qui se fait de plus… intrigant.
François Jéru,
Toutes vos précisions n’ont pas été inutiles. Merci.
Vous avez peut-être remarqué que je cite parfois Bernard Stiegler. C’est qu’il est un des rares philosophes français qui prend à bras le corps la question de la technique, et ce dans une perspective d’émancipation, avec pour visée la résurgence, une l’amplification du développement des savoir-faire et savoir-vivre, lesquels sont aujourd’hui réduits à la portion congrue alors que ceux-ci devraient constituer la substantifique moelle de nos sociétés. Aujourd’hui les « jardins secrets » sont l’apanage de « privilégiés », de par leur position sociale, leur choix de vie en marge de la société, ou simplement résultant d’une singulière indépendance d’esprit. Prendre soin de soi et prendre soin des autres, c’est la base de l’éthico-politique.
Où je veux en venir c’est que Stiegler utilise une notion qui recoupe assez bien ce que je perçois — encore que très approximativement — de votre démarche, de votre projet, à savoir la notion de milieu technique associé dont Internet n’est qu’un exemple parmi d’autres possibles, cette notion pourrait s’appliquer au monde industriel, avec ses machines ses outils, ses instruments, de sorte que producteurs et consommateurs ne plus comme aujourd’hui principalement dissociés. Ceci pour dire que le fordisme, quand bien même il évoque des consommateurs solvables, doit être dépassé.
Autre point important il fait de l’abandon du système capitaliste court-termiste un réquisit de toute mise en oeuvre de nouvelle politique industrielle, selon la perspective que je viens d’évoquer. Autant dire que le capitalisme financier hypertrophié n’est pas sa tasse de thé. Pour résumé, il s’agit de partir de l’existant.
Pour info Stiegler a publié un certain nombre de livres aux éditions Galilée. Pour un accès rapide il existe aussi un livre paru en poche « Réanchanter le monde : la valeur esprit contre le populisme industriel. » Il a écrit ce livre conjointement avec son association Ars Industrialis qui a son propre site. du même nom.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3f/William-Adolphe_Bouguereau_(1825-1905)_-_The_Curtsey_(1898).jpg
à Fab [05:51]
En ayant (sans doute ?) fort peu d’idée de l’avenir, qu’espère du Présent cette ravissante petite fille ?
LeClownBlanc,
Au choix :
Rien, elle salue simplement par sa révérence la tournure que prend la conversation qu’elle oit.
Un client
Qu’il ne change pas afin qu’elle puisse continuer à l’observer sans être contrainte de le chevaucher, de chevaucher le temps en somme.
Bien à vous et à Pierre-Yves D. Au fait, si l’un de vous croise le Bernard dont parle PYD, pouvez-vous lui demander qu’il me rende mon peigne ?!
Il faut être débile pour croire que la « croissance » serait de retour!
La prochaine crise systémique interviendra avant fin 2009!
La seule raison d’être c’est la pensée.
La seule raison d’être c’est le rêve.
C’est l’idée qui doit dominer. Pas sa raison.
Plus ford que le capitalisme.
« Plus ford que le capitalisme. »
si c’est un jeu de mots, il est remarquable !
si c’est un lapsus, il l’est tout autant ! 🙂