Plusieurs chiffres significatifs aujourd’hui.
Le premier, une dégringolade du montant des obligations américaines d’une maturité supérieure à un an vendues à l’étranger : le chiffre chute de 83,7 milliards de dollars en janvier 2007 à 43,2 en février, soit une baisse de près de la moitié.
Deuxième chiffre, directement lié à l’immobilier résidentiel celui–là, puisqu’il touche Fannie Mae et Freddie Mac, les deux organismes mixtes qui aggrègent sous forme d’obligations (les Mortgage–Backed Securities) des paquets de plusieurs milliers de prêts hypothécaires individuels : les achats étrangers d’obligations émises par ces deux Government Sponsored Entities (Entités Patronnées par le Gouvernement), passent de 35,8 milliards en janvier à 2 milliards de dollars en février. Soit une chute de 94 %.
Le portefeuille « sous-prime » de Fannie Mae se monte à 56 milliards de dollars (sur 2,6 mille milliards, soit 2,2 % du total), celui de Freddie Mac à 124 milliards de dollars (sur 2,2 mille milliards, soit 5,6 % du total).
Au cours des mois récents la presse américaine s’était interrogée : les organismes étrangers qui achètent des Mortgage–Backed Securities, des obligations adossées à des prêts hypothécaires, comprennent–ils toujours le risque auquel ils s’exposent ?
Apparemment, le message est désormais passé.
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