Billet invité.
« La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro » a hier annoncé Mario Draghi, le président de la BCE, et le monde entier en a aussitôt soupiré d’aise. Qu’importe ce que la BCE va bien pouvoir mettre sur la table, car elle dispose encore d’une crédibilité perdue par les autorités politiques. Il lui suffira seulement de joindre le geste à la parole, et nul ne doute que cela sera exécuté.
Cet immense soulagement intervient alors que les choses semblaient fort compromises et que les réactions des autorités n’étaient plus même anticipées. Tout juste comprenait-on qu’elles jouaient leur dernière carte en espérant des renforts. Tout peut bien désormais arriver de ce qui était redouté ! Ni l’ampleur du plan de sauvetage espagnol, ni une sortie de la Grèce de la zone euro ne pèsent plus si l’engrenage infernal est enfin stoppé et l’Italie préservée.
Une nouvelle fois, la BCE tend ses mains secourables de magicien. Est-ce que cela règle un quelconque problème ? Non, mais cela retire une sacrée épine du pied. Seule la machine à produire de l’argent peut réparer la machine à fabriquer de la dette, en remettant de l’argent sur une table qui déborde de reconnaissances de dettes en passe de ne pas être honorées et de tomber par terre. Enfin, la BCE rentre dans le rang et rejoint sagement ses consoeurs la Fed et les Banque d’Angleterre et du Japon. Comment va-t-elle procéder ? les détails importent peu. Aura-t-elle plus de succès qu’elles ? on ne va pas s’y arrêter. Par nature, la croyance est irrationnelle.
Que peut-il se passer ? L’objectif est de détendre le marché obligataire en amenant les investisseurs à acheter de la dette souveraine avec la garantie implicite qu’ils seront si nécessaire remboursés, la BCE y veillant personnellement et mettant si nécessaire la main à la poche. D’enclencher pour une fois un cercle vertueux qui évitera de nouveaux naufrages et favorisera le retour des naufragés sur le grand marché. Que l’argent recommence à circuler et tout sera dit ! On vous avait bien expliqué que tout cela était affaire de liquidités !
La BCE dispose de deux options : soit reprendre ses achats obligataires sur le marché secondaire, ce qui revient à inciter les banques à acheter les nouvelles émissions et se fragiliser encore davantage, si un nouveau revers de fortune devait intervenir, impliquant qu’elles soient à nouveau soutenues car elles n’y feront jamais face seules. Soit se tenir en arrière-plan en ouvrant ses guichets au futur Mécanisme européen de stabilité, le MES, ce qui suppose l’accord du gouvernement allemand. Car l’Eurosystème pourra être amené alors à mutualiser le soutien qui sera apporté. A ce propos, on attend toujours la réaction allemande à la déclaration de Mario Draghi et l’on a appris qu’Angela Merkel et François Hollande allaient se téléphoner !
L’espoir réside dans le temps qui pourrait être gagné, qui soulage tant de peines ! Qu’enfin les investisseurs viennent à résipiscence, rassurés par la signature de la BCE, et qu’ils continuent d’acheter de la dette, accordant à une stratégie de désendettement qui ne fonctionne pas le temps supplémentaire qui lui est nécessaire. Car de ce côté-ci, rien n’a changé, au contraire : on ne change pas une stratégie qui perd, faute de rechange !
En accompagnement, il faut donc s’attendre à de nouvelles mesures d’austérité dans les pays qui plient déjà sous leur poids, afin qu’ils n’entrainent pas les autres dans la sarabande. Est-ce jouable ? Non. Le mal va se répandre autrement, insidieusement et porte le nom de récession. Car devant celui-là, la BCE doit s’incliner. Comme elle a dû le faire quand elle a voulu relancer l’économie en inondant les banques de liquidités. La transmission de la politique monétaire, pour reprendre l’obscur jargon des banquiers centraux, ne fonctionnera pas tant que la solvabilité ne sera pas retrouvée. La planche à billet ne faisant pas ce miracle-là, ce n’est pas demain la veille.
45 réponses à “L’actualité de la crise : DEUS EX MACHINA ! par François Leclerc”
Une action concertée serait en préparation. Elle reposerait sur la mobilisation des moyens du FESF, puis dès que possible du MES, afin d’acheter de la dette espagnole et italienne. La BCE de son côté reprendrait ses achats sur le second marché de la dette.
2éme étape : le MES pourrait être doté d’une licence bancaire associant action des Etats et de la BCE (mais faisant reposer sur les Etats tout le poids de ce nouvel endettement)…
Quelle joie de faire reposer sur nos têtes les privilèges fiscaux, l’évasion fiscale, … dont abusent les catégories dîtes supérieures !
La stratégie du choc en direct.
Eric BOCQUET, rapporteur, conférence de presse et entretien, le 24 juillet.
http://videos.senat.fr/video/videos/2012/video13952.html
La BCE a délibérément mit la pression sur l’Espagne pour venir ensuite la secourir à ses conditions : la rente.
Je ne supporte pas cette idée. Ce projet, ce programme assume bien trop de désagrément par trop de cynisme.
Bonjour
Oui … … WOW!!! Quel beau billet vous avez écrit là!!! Quel bien bel esprit de synthèse. Et que la « distanciation » de B. Brecht est bien savoureusement utilisée par l’être biologique nommé François Leclerc.
Votre billet est Tip/Top comme disent mes étudiants!!! [après chacun peut analyser et « pondre » des thèses pour… …???]
Moi je salue simplement, chapeau bas, l’artiste!!!
Chris
La Bundesbank allemande vient de signifier qu’elle était opposée au rachat des dettes publiques par la BCE. Badaboum !
Au delà de la Bundesbank le traité de Lisbonne l’interdit, la question ne se pose même pas.
Après on peut interpréter au goût de chacun la notion « d’acquisition directe » qui semble sous tendre que l’acquisition indirecte est une option.
Article 123
Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Me demande souvent si, dans cette inexorable marche en avant de la virtualisation de l’argent, (mon dada, en l’occurrence une déconnection progressive du réel), il n’y a pas quelque chose qui nous échappe.
Un peu comme si nous étions des bio machines programmées pour ce faire, avec l’immense grâce de pouvoir nous en rendre compte individuellement, mais avec une incapacité totale d’influer sur l’inertie de cette ruche.
Des microbes destructeurs grignoteurs, injectés sur terre, par on ne sait quelle méta amibe.
En gros le système et les marché seraient sauvés et « le peuple » va trinquer avec plus de récession. C’est un peu trop simple! ???
Mais non c’est exactement ça !! L’économie, il n’y a rien de plus simple !! Les croques-morts se frottent les mains…
La philosophie financière selon Santa Draghi :
Il faut sauver, à tout prix, l’Euro, même s’il faut sacrifier les peuples sur l’autel des « marchés »
pas « Santo » le Draghi : son petit nom, c’est bombe-à-neutron-Draghi =) plus de gueux, mais du flouze ( de singe ) ruisselant … : l’orgasme du banquier central …
De guindos vient de reconnaître auprès de schauble que l’espagne nécessite au moins 300 milliards (vient d’être annoncé dans « al rojo vivo » sur la sexta)
Merkel et Hollande sont actuellement en communication téléphonique pour traiter de l’achat de bons espagnols et italiens par la BCE
Jeudi 26 juillet 2012 : Mario Draghi s’était enflammé.
Mario Draghi était tout feu, tout flamme.
Mario Draghi avait laissé sous-entendre que la BCE allait faire deux choses :
1- Racheter des obligations sur le marché secondaire.
2- Attribuer une licence bancaire au FESF, puis ensuite au MES.
Vendredi 27 juillet 2012 :
La Bundesbank passe Mario Draghi sous deux douches froides.
1- Première douche froide : la Bundesbank est contre le rachat d’obligations publiques sur le marché secondaire par la Banque centrale européenne.
2- Seconde douche froide : la Bundesbank est contre l’idée d’attribuer une licence bancaire au FESF ou à son futur successeur le MES.
http://www.romandie.com/news/n/_La_Bundesbank_reste_opposee_au_programme_de_rachat_de_dette_publique93270720121151.asp
Statistiques toutes fraîches en Espagne :
Le chômage vient d’atteindre 5.700.000 personnes
1.400.000 foyers sans travail
50% de chômage chez les jeunes
Le nombre de plans sociaux a quintuplé depuis la réforme de l’emploi de rajoy.
@Pedro
Et combien ont des emplois non déclarés ? Il y a des statistiques là-dessus aussi ? Et les filles du Lady Dallas qui attendent les routiers, sont-elles déclarées ?
Du temps de gagné, encore.
Que c’est long, cette agonie…..
je crois que la reaction des marchés se nomme
marchés de bonnes nouvelles
bonne nouvelle
drole
Il n’a fallu pas moins d’une journée entière pour que Wolfgang Schäuble, d’ordinaire si prompt, commente les propos de Mario Draghi. Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre du mandat de la BCE, a-t-il reconnu. En sera-t-il autant des dispositions qui en résulteront ?
Dans les propos de draghi, faire TOUT ce qu’il faut pour sauver l’euro, quitte à expulser de l’UE les pays en faillite ?
Sauver un euro qui n’aurait plus cours qu’en allemagne, france, hollande et autriche, dans le coup, il ne se mouille pas trop, le draghi…
Peu importe qu’ils s’y inscrivent ou pas. On se fiche pas mal des règles désormais.
Vous écrivez: « on ne change pas une stratégie qui perd, faute de rechange ».
Et s’il en avait une? Et si Arnaud Montebourg avait su convaincre François Hollande de la justesse de la stratégie d’Emmanuel Todd? Et si le Président avec ses partenaires européens était en train de la mettre en place?
Je pense que les choses vont dans la bonne direction.
Les Etats de l’Euroland se prépare à prendre le contrôle de la Finance européenne au travers de la BCE et à dire « F**K The Market ».
L’Europe va prendre le contrôle de la BCE et du financement de l’économie pour l’orienter vers la réindustrialisation écologique et changera bientôt les règles de son commerce avec le reste du monde pour un protectionnisme européen. C’est la seule issue logique. Il suffit que la France, l’Allemagne et l’Italie marquent la direction et tous les autres suivront.
Si je puis me permettre, voici le détail de mon analyse:
http://blogs.mediapart.fr/blog/jeremie-martin-puerta/270712/tout-se-passe-comme-prevu-0
.Je pense que les choses vont dans la bonne direction.
la démocratie, c’est comme les baîonnettes, il ne faut pas s’assoire dessus !
Doit on comprendre que Wolgang a dit quelque chose du style « MARIO, tu peux te BROSSer. La Bundesbank, c’est plus fort que toi » ?
BCE en hexadécimal ça donne 3022 en décimal .
Divisé par 2 ça fait 1511 ,qui n’est pas la date de la bataille de Marignan.
Naguère, on entendait dans nos jeux d’antan : « Jacques a dit…. ». Désormais, dans les vilains jeux des banksters, on susurre » Draghi a dit »…alors, un ange passe sur la Bourse qui gonfle, se dégonfle , se regonfle…et ça, jusqu’à l’éclatement final de la baudruche BCE dû au poids devenu insupportable de l’endettement des États…ou mieux, des contribuables que nous sommes … « Draghi vous l’aura bien dit !
Ce clown nommé Mario !
Deus ex machina , ou pas, le citoyen Draghi est en train de patauger en long et en large dans le marigot nauséabond de la BCE, là où les petits crocodiles mondiaux viennent se désaltérer.
Il risque d’y laisser sa morgue !
Quand la BCE devra joindre les actes à la parole, on verra bien ce qui se passera… et surtout le temps que cela prendra.
Vendredi 20 janvier 2012 : la BCE a racheté 219 milliards d’euros d’obligations d’Etats pourries. Ce programme s’appelle « Securities Market Program » ou SMP.
http://www.bloomberg.com/quote/ECBCSMP:IND
En février 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
En mars 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
En avril 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
En mai 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
En juin 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
En juillet 2012, Mario Draghi voulait encore racheter de nouvelles obligations d’Etat pourries. Mais la Bundesbank lui a dit : « Nein » . Et donc la BCE n’a pas racheté d’obligations d’Etat pourries.
Lorsque les soins palliatifs arrivent, c’est que la mort est imminente.
« Quelque 97 % des dossiers de délit d’initié, de manipulation de cours de bourses et autres « délits boursiers » sont classés sans suites par la justice belge. ». Jusque là, rien de bien nouveau. Par contre, vient ensuite une affirmation comique et bien sûr non argumentée : « Des délits pourtant sévèrement sanctionnés dans de nombreux autres pays. »
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-07-24/les-delits-boursiers-impunis-en-belgique-928351.php
Merci pour ce post François , pour moi le monde économique , financier , et politique oublis une chose importante , c’est internet , la révolution des esprit pour ceux qui ont la chance d’avoir cet outil , chaque phrase , chaque mot peut être vérifier, analysé , recoupé .Pour une heure de recherche sur le net , cela aurait correspondu à des mois de recherche il y a quelques années .En ce qui me concerne sans internet , il y a bien longtemps que j’aurais lâcher l’affaire FESF ,MES ,BCE etc .Tous ces gens la , sont à l’heure du minitel , et pensent que le bon peuple les remerciera pour leur discours et leurs actions ?
Un exemple hors sujet encore que
Le ministre du redressement du truc ne veut pas que le syndicat des transports d’Ile-de-France prenne pour ses relations clients un prestataire basé au Maroc. Bon d’accord c’est bien , mais si je vais à la page wikipedia du pdg du prestataire actuel ,j’y lis « Il prend la décision de délocaliser une partie de l’activité de Webhelp au Maroc et en Roumanie »
Question soit l’information est fausse , internet n’est pas que vérité, soit dans ce ministère le minitel est en panne
http://www.lefigaro.fr/social/2012/07/27/09010-20120727ARTFIG00365-l-ile-de-france-delocalise-un-centre-d-appels-au-maroc.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Duha
Il y a un code des marchés publics (à vous de voir pourquoi il est comme ça), et il y a les résultats de son application (à vous de voir en quoi ça pourrait gêner). Au final, a vous de voir si il y a une contradiction et le cas échéant quelle pourrait être l’origine de cette contradiction.
Indices (mots clés – non exhaustiivement) : Europe – ouverture des frontières- délocalisations – concurrence libre et non faussée – assemblée nationale- chambre d’entérinement …
Aide :
http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20120727.OBS8282/montebourg-contre-la-delocalisation-d-un-centre-d-appel-du-stif.html
Et si j’ai bien compris une l’intervention de Hollande suite au problème soulevé, il appartient aux donneurs d’orde de prendre en compte l’emploi en France.
J’espère que les donneurs d’ordre ont bien compris ce qu’ils avaient à comprendre, et que nos voisins moins « naïfs » ont compris depuis longtemps.
Pour les donneurs d’ordre qui sont naïfs au point de ne pas décoder le message, il veut dire « bidouillez vos appels d’offre ». Pour ceux qui sont très naïfs, il faut comprendre « dans le bon sens », et enfin pour les très très naïfs, on peut ajouter « favorable à l’emploi en France ».
J’entends dire qu’en France la pression fiscale, les prélèvements obligatoires (ou tout de que vous voulez, mais vous voyez très bien ce que je veux dire) est une des pluis élevées d’Europe, sinon du monde.
J’aimerais savoir :
1 – quelles sont les contributions, qui sont les contributeurs des fonds récoltées par ordre d’importance
2 – quelle est la répartition, qui sont les bénéficiaires de ces fonds, par ordre d’importance.
3 – pourquoi, malgré des prélèvements records, arrive t’on à avoir un déséquilibre persistant.
Ma question est légitime au moment ou « nos élites » décident d’augmenter ces prélèvements et sont parties pour battre un record qu’elles semblent déjà détenir.
Et il me semble que c’est le minimum d’information dont tout citoyen devrait avoir communication (en démocratie, je veux dire …).
une réponse partielle..
ici vous constatez la répartition de l’impôt sur le revenu (certes secondaire face à la TVA et pas aussi efficace que la CSG dans la progressivité) :
http://www2.impots.gouv.fr/documentation/statistiques/ircom2010/national.xls
ce document indique clairement que les tranches ayant les plus gros revenus sont les principales contributrices, l’IR ayant néanmoins un effet dévastateur sur les classes moyennes ne disposant pas d’abattements.
Ensuite, ce document (Jaune des Associations) vous donnera une idée sur la dilapidation de l’argent public dans des associations très diverses (pétanque, danse folklorique, activités religieuses etc)
http://www.data.gouv.fr/var/download/8f53b6c415a90a8659c9ae5230b7ce4d.csv
A noter que ce document référence l’argent distribué par l’Etat seulement (Ministères), auquel il faudrait ajouter l’argent distribué par les régions, communes, conseils généraux, etc.. Donc l’Etat distribue 1,5 milliards/an à environ 20000 associations.
Au final cela donne une moyenne de 13% de prélèvements obligatoires supérieure à la moyenne OCDE, la France arrivant en tête des dépenses sociales rapportées au PIB (seule la Suède devançait la France mais cela s’est inversé il y a 2 ou 3 ans parait-il).
Cela m’évoque une image d’un square public avec un gamin qu’en tape un autre en disant touche pas à MON jouet…Ils finissent par s’améliorer quand même les gamins…des fois… Les nations, comme tout bon gardien jalou de cassette, il semblerait que non, z’ont pas encore trouvé le moyen…Va falloir qu’on arrive à penser autrement que par les nations, un jour…et pis tant qu’on y est on va remmettre en cause les chefs qui savent mieux que tout le monde vu que « c’esteuxleschefs,c’estbienqu’ilsméritentlesgaillardEs ». Sauf que l’expérience semble bien historiquement démontrrer que les structures à caractère hiérarchique ont toutes faillies à éclairer le monde de leur grandeur, pour les siècles des siècles…etc je vous laisse méditer.
Keynes affirmait que les agents économiques arbitrent, dans la répartition de leurs savoirs, entre la détention risquée d’obligations (car le cours varie de manière inverse au taux d’intérêt) et la détention de monnaie, moins risquée car échappant à cette évolution rapide érodant la valeur des devises. Une politique monétaire de baisse du taux d’intérêt peut ainsi s’avérer totalement inefficace même si elle est accompagnée d’une relance par l’extension massive de la masse monétaire.
La trappe à liquidité Kéynesienne semble donc bien une réalité d’aujourd’hui alors même que les grandes banques centrales sont déjà, à l’aune de leurs bilans, en état de surcharge pondérale majeure.
D’autant que l’épargne mondiale est déjà gavée de créances douteuses(*), privées et souveraines. Avec, comme porteur systémique en premier rang de vulnérabilité, le système bancaire mondial qui pour sa partie « zone euro » dépose, à perte, des masses de liquidités à la BCE.
D’autant qu’avec la menace d’aggravation d’une forte récession mondiale les matières premières et les actions semblent déjà surpayées et que les prix du foncier et de l’immobilier continuent, peu ou prou, de dévisser.
Repousser encore l’échéance de la catastrophe ne peut faire gagner que peu de temps semble-t-il. Encore faudrait-il s’atteler au considérable travaille de fond nécessaire au nettoyage des écuries d’Augias de l’ultralibéralisme pour limiter les conséquences de l’effondrement de l’ancienne route et en construire une nouvelle. Sans rémunération excessive du capital au dépend des salaires, sans filières-autoroutes d’évasion fiscale, sans confiscation des dés pipés de la compétitivité internationale, y a-t-il un réel espoir d’avenir pour les jeunes générations d’européens ?
*Nota : On parle par ailleurs beaucoup des banques et bien peu des sociétés d’assurance et des fonds d’épargne ou de placement surchargés d’actifs (bons d’Etat, actions, obligations, etc.) qui ne demandent qu’à se déprécier encore. La retraite de l’épargnant néerlandais ou danois à du plomb dans l’aile l’assurance vie de la veuve de Carpentras aussi.
Wall Street ouvre en hausse, rassurée par un PIB américain moins mauvais que prévu
http://www.boursorama.com/actualites/wall-street-ouvre-en-hausse-rassuree-par-un-pib-americain-moins-mauvais-que-prevu-0a64a49fcaafac9004ec3a963cc5b14c
Il faut en rire ou en pleurer ? En bref les bourses montent grâce a une mauvaise nouvelle. Dans la droite ligne de l’annonce de Draghi hier.
Gagner du temps pour repousser le temps des pertes. Car c’est bien cela qui arrivera au final: une destruction en eurozone de richesse virtuelle pour un montant de 15000 milliards d’euros ?, ai-je cru comprendre sur le blog d’Olivier Berruyer.
En attendant les peuples vont souffrir inutilement, les services publics et sociaux vont être désorganisés, le chômage va exploser.
Quelle misère!
Au final les récessions auront mis les peuples à la soupe populaire et les créanciers devront accepter quand même des pertes gigantesques.
On nage en plein délire.
Au contraire, c’est logique ! Ses gens essayent par tous les moyens de faire durée le système actuel le plus longtemps possibles même s’ils doivent mettre la planète en ruine et ruiner les peuples justes pour avoir encore du temps en plus.
Ça ne vous rappelle pas un moustachu qui disait admirée la « race » germanique et puis quand il a vu que ça guerre s’était retournée contre lui il avait dit que les Allemands l’ont déçus et qu’ils ne sont plus dignes de vivre.
Tout système qui se meurt a juste envie d’emporter le monde avec lui…
Je vais jouer le candide. Puisque »ils » n’arrivent pas, tous autant qu’ »ils » sont, à améliorer les finances de l’Europe, qu »ils » laissent la place à d’autres, plus futés, ce n’est pas compliqué de dire: Je ne sais pas faire. Il y a surement « quelqu’un » qui sait faire. Moi, je ne suis pas plombier, je ne répare pas les fuites d’eau. On pourrait même faire un jeu de téléréalité qui passerait dans toute l’Europe avec les postulants et les européens pourraient les noter.
C’est du vécu, entendu de la part d’un citoyen lambda.
Finalement on n’est pas si mal que ça en Belgique.
« In truth, the exile of the young from the Plat pays is not as huge as the inaccurate grid revealed in the first place. The corrected statistics show that 16 759 Belgians aged between 15 and 30 left their homeland behind to pursue new adventures in 2010 compared to 16 455 the year before. »
On ne va pas pleurer pour 300 personnes qui vont tenter leur chance ailleurs. Les Belges ont toujours voyagé…
Ca valait bien la peine de plomber l’ambiance sur l’état de l’économie belge. C’est juste un statisticien qui avait quelques placements à booster en les jouant à la baisse… Si tout le monde le fait pourquoi pas le dernier des employés du Ministère des Finances. Il ne risque rien de toute façon. Allons-y gaiement…