L’actualité de la crise : LA PART DU FEU, par François Leclerc

Le maintien de la Grèce au sein de la zone est programmé pour traîner en longueur jusqu’à l’entrée en service du MES, tandis que le sauvetage en bonne et due forme de l’Espagne se précipite. Le tour de l’Italie est venu.

Une seule question se pose encore : la part du feu grandissant, quelle sera la reconfiguration de la zone euro qui en sortira ?

P.S. par P.J. : à 9h42, le 10 ans espagnol : 7,504% (7,365% à l’ouverture) ; le 10 ans italien : 6,402% (6,221% à l’ouverture)

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29 réponses à “L’actualité de la crise : LA PART DU FEU, par François Leclerc”

  1. […] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : LA PART DU FEU, par François Leclerc. […]

  2. Avatar de LeTaulier
    LeTaulier

    7% c’est un seuil psychologique. C’est le taux atteint par l’Irlande, le Portugal et je crois la Grèce quand ils ont fait appel à leurs partenaires européens pour leur demander de les financer considérant que ce seuil était intenable.

  3. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Le gouvernement allemand s’interroge à haute voix sur le cas grec, entre autres. Le ministre allemand de l’économie n’exclut plus une sortie de la Grèce de la zone euro. Les Allemands ont prise l’option du pourissement – ils hésitent de prendre des initiatives franches. Les voix qui prônent la création d’une zone euro nord se multiplient – c’est un phénomène nouveau.
    L’ensemble des problèmes inhérents au problème euro promet un automne chaud, peut être même explosif.

  4. Avatar de Ardéchoix
    Ardéchoix

    Près de 4 milliards d’euros de fraude en France en 2011, et combien pour la Grèce , l’Italie , l’Espagne , le Portugal , lorsque dans la vie , sur quoi que ce soit on triche , à un moment ou a un autre il faut en payer le prix .
    Seul problème , est ce que c’est les vrais tricheurs qui vont payer ?
    Et si je fais référence à votre titre  » La part du feu  » ce n’est pas la fermeture de l’autoroute A9 à la frontière espagnole qui empêchera celle-ci de s’étendre .

    1. Avatar de Emilie
      Emilie

      Oui, on voit que chez nous, la sécurité sociale commence à lutter contre la fraude. Et, au niveau européen, il y a sûrement énormément de fonds communautaires qui ont été détournés. Il serait salutaire de les récupérer dans les poches de ceux qui se les sont appropriés et de leurs complices. L’ennui, c’est que ces fonds sont probablement déja partis dans les paradis fiscaux et que l’Union européenne devrait commencer par s’attaquer à ses propres Etats-membres (Luxembourg, Chypre…). Il y a urgence. Il me semble que l’union européenne ne sera crédible que lorsqu’elle sera capable de lutter contre ces détournements et de faire rembourser – y compris rétroactivement – les sommes détournées. Après tout, en France, on fait bien rembourser la fraude aux bourses étudiantes, pourquoi pas aux fonds européens dans les pays d’Europe, notamment du sud et de l’est ? En plus, vous nous parlez de fraudes qui totaliseraient 4 milliards, mais, à ma connaissance, cela n’inclut pas le coût, en recettes perdues pour les états, de « l’optimisation fiscale » des multinationales. Si on additionne toutes ces sommes, on voit qu’il est possible d’alléger nettement les dettes de nos pays.

      1. Avatar de Ardéchoix
        Ardéchoix

        @ Emilie
        Si on a reste à la France , le problème de la fraude aux charges sociales est double, je m’explique lorsque sur un segment de travail vous êtes en concurrence avec des entreprises qui ne payent pas les charges sociales , ces mêmes entreprises peuvent vendre leurs produits ou services avec des marges inférieur aux vôtres , et prendre le marché .Conclusion l’entreprise risque par le faite qu’elle est trop chers , de ne plus pouvoir continuer à vivre au détriment de celle qui fraude .Que nos hommes politiques arrêtent de faire des lois de défiscalisations , pour relancer un bassin , un produit , (exemple zone franche ) afin de laisser les marchés de production allez vers un certain équilibre .Le marché du photovoltaïque baigné dans les aides à une certaine époque ,c’est cassé la figure une fois celles-ci abandonnés .Faire intervenir un soit disant expert pour l’affaire Peugeot , c’est du foutage de gueule , mais comme là c’est le redressement productif ,alors je m’incline DE RIRE!!!!!!!!!!

      2. Avatar de Emilie
        Emilie

        Je comprends ce que vous dites. Il y a aussi le problème de l’égalité devant l’impôt entre entreprises. Les TPE, PME et les indépendants sont tellement lourdement taxés que, pour certaines activités, cela ne vaut quasiment plus le coup de continuer, alors que les multinationales ne sont, de fait, pas tout imposées aux mêmes taux grâce à leur « optimisation fiscale » (qui est en fait une forme d’évasion fiscale). Ce problème se pose maintenant dans tous les pays développés. Je crois d’ailleurs qu’alléger l’impôt des petites entreprises et de la classe moyenne en alourdissant celui des multinationales – jusqu’à un taux raisonnable – était dans le programme d’Obama, mais qu’il n’a pas pu le mettre complètement en oeuvre.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ardéchois,

        Que nos hommes politiques arrêtent de faire des lois de défiscalisations

        A la bonne heure ! Sur les heures-sup et les primes diverses par exemple…

      4. Avatar de Ardéchoix
        Ardéchoix

        @ vigneron
        Puis je me permettre une question , le travail de palissage est fait avec ou sans salaires chargés dans votre noble région
        « personnel français et chargés » A la bonne heure !

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        Planter des piquets ou poser des fils d’enfer (installation du palissage), même exonérés de cotis patronales, c’est tellement con qu’on le fait faire à des chômeurs espagnols au black, en attendant les ardéchois bien sûr. Idem pour le relevage, sauf que là on les paye à la tâche, faut qu’ça aille vite, et pis il fait meilleur bosser sous la lune, surtout quand les heures-sup sont pas bonifiées…
        Mais t’as raison, vaudrait mieux charger tes bénefs à 43 % plutôt qu’le W. Sauf que si on continue à vouloir décharger le W de moitié ben ça suffira pas, et de loin, pour faire le joint (c’est 450 milliards les prélèvements sociaux obligatoires, Csg comprise, et l’en manque askiparait…).

      6. Avatar de Ardechoix
        Ardechoix

        @ vigneron
        47% sorry , je suis en nom propre
        Artisan Commerçant forain à ton service 😉

  5. Avatar de Zeno
    Zeno

    Et pendant ce temps-là, on peut gagner des budgets de millions d’euros pour bosser en-dehors de l’UE, sans aucun cadre légal quant aux gens qu’on emploie!
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/07/23/l-union-europeenne-va-approuver-une-importante-acceleration-de-la-cooperation-avec-israel_1736874_3218.html

    Il n’y a pas que les banques. On ferait bien de s’intéresser aux contrats ERC (dispo aussi pour les pays « associés ») avec lesquelles la Commission européenne a dépouillé les universités en faisant miroiter des budgets et des conditions de travail exemplaires. Au contraire, il s’agit juste de renflouer les universités qui étaient en cours de faillite (avec au palmarès des récipiendaires, le Royaume-Uni et l’Italie… too big to fall!). Aucun droit n’est garanti aux employés, sinon au professeur qui dirige le projet.
    « Chef de projet », ça ne vous rappelle rien, lors de la grande bulle informatique? Quant aux étudiants et chercheurs qui travaillent pour ces chefs: rien, payés à l’heure, interdit de publier sous leur nom, pas toujours remboursé de leurs frais ou mission, tout étant au bon vouloir des « chefs ».
    Et aucun contrôle de Bruxelles qui considère qu’elle a contrat seulement avec l’université, et que celle-ci ensuite doit « sous-traiter ». Ah oui, on vous fait miroiter que si vous devenez « chef de projet » vous pourrez obtenir un poste fixe dans l’université ou le centre de recherche où vous bossez en menaçant de partir avec vos millions (les budgets sont de l’ordre de 2 millions d’euros minimum, pour cinq ans).
    Grâce à ça, la CE crée une chaude ambiance dans la recherche. Et pour les imbéciles qui signent un contrat d’employé, n’ayant pas reçu toutes les informations, eux qui écrivent des projets tous les trois mois pour passer de job en job, le sentiment de s’être fait bernés par les logos « FP7 » et « EU ». A mon avis, autant annuler les prochaines élections européennes, ou bien les 90 pourcent d’abstention qu’il risque d’y avoir vont faire tâche.

  6. Avatar de antoine
    antoine

    Moi, je me demande à partir de quand la BCE va finalement devenir prêteur en dernier ressort? D’autre part, quand cela arrivera, est ce que ca suffira à « sauver » nos petites économies?

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      @Antoine
      Peut être quand l’Allemagne sortira de la zone euro à la place des Grecs qu’elle semble pousser dans le dos ou qu’elle créera un zone nord avec ses potes au spread favorable. Alors nous auront peut être une banque centrale pour la zone sud mais cela ne sauvera pas grand chose si, d’ici là, les dettes ne sont pas restructurées…
      Qu’en pensez-vous?

      1. Avatar de antoine
        antoine

        L’Allemagne qui sort de l’Europe? C’est pas demain la veille…
        La BCE qui se remet à acheter la dette des pays mis KO ? Ca dervait plus tarder je pense.

  7. Avatar de E. Quilgars

    La zone euro va se terminer là où elle aurait dû commencer : une poignée de pays autour du couple franco-allemand. Quels pays ? Ceux qui empruntent à taux négatif. C’est ce que les marchés ont décidé, et les politiques acquiesceront.

    1. Avatar de LeTaulier
      LeTaulier

      Même pas certain que la France y soit.

    2. Avatar de Bruno
      Bruno

      La France en ferait partie? Je fais le pari que non…

  8. Avatar de Toto
    Toto

    Agence Reuters : jusqu’à 25.500 milliards d’euros cachés dans les paradis fiscaux
    Source :
    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE86L03R20120722

  9. Avatar de Un naïf
    Un naïf

    Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a averti la Grèce qu’elle devait redoubler ses efforts pour se conformer aux conditions du plan de sauvetage imposées par les bailleurs de fonds internationaux, dans un entretien publié lundi par le quotidien Bild. « S’il y a des retards, la Grèce doit les combler », a-t-il affirmé au quotidien.
    No comment…

  10. Avatar de pseudo cyclique
    pseudo cyclique

    pourquoi ne pas  » européaniser » tout le secteur bancaire dysfonctionnel ?

    que toutes les banques soient controlées par la BCE ou la Comission européenne ou le parlement européen est si révolutionnaire que ça -ou idiot ?

    1. Avatar de Pignouf 1er
      Pignouf 1er

      Vous plaisantez ? Le président de l’UE n’est même pas élu directement, il n’a aucune légitimité.

    2. Avatar de LeTaulier
      LeTaulier

      Un peu révolutionnaire et surtout très idiot.
      Les Etats vont se garder les bonnes banques et refiler tout ce qui est pourri à Bruxelles en priant que l’Allemagne récupère le bébé. C’est pas trop facile?

    3. Avatar de Emilie
      Emilie

      L’idée de faire superviser le secteur bancaire par la BCE part d’un bon sentiment car c’est vrai que ce serait intéressant de réguler à l’échelon européen, mais ceux qui sont aux manettes à la BCE n’ont montré aucune clairvoyance au moment de l’entrée dans l’Europe des pays truquant leurs comptes comme la Grèce et ils ne se montrent pas non plus très clairvoyants actuellement (ils se contentent surtout de se faire construire de nouveaux bureaux ruineux – la « Sky Tower » – estimée autour de 500 millions d’euros, tout en demandant aux pays européens de baisser leur smic au nom de la « déflation interne », une idée stupide qui fait couler les citoyens qui ne peuvent plus payer leurs logements en Espagne, en Grèce et ailleurs). Je ne pense pas que cette institution soit assez clairvoyante pour faire la police dans le système financier.

    4. Avatar de vigneron
      vigneron

      C’est déjà le cas. Ça s’appelle la Bce.

  11. Avatar de BA
    BA

    Lundi 23 juillet 2012 :

    A propos de la faillite de l’Espagne, lisez cet article du journal espagnol EL CONFIDENCIAL :

    Il n’y a plus de solution, sauf : le sauvetage, ou le défaut de paiement, ou la sortie de l’euro.

    Le gouvernement jette l’éponge : « C’est une question de jours, ou vous nous aidez, ou nous coulons. »

    A compter d’aujourd’hui, le gouvernement de Mariano Rajoy fait face à l’une des semaines les plus cruciales de son mandat. A la fermeture des marchés la semaine dernière, la prime de risque était au-dessus des 600 points de base, elle a atteint 640 points de base dans les premières heures d’aujourd’hui lundi. Deux régions, la région de Valence et la région de Murcie, ont demandé le sauvetage de l’Etat parce qu’elles n’ont plus de liquidités et parce qu’elles ne peuvent plus payer leurs employés. La rue a atteint le point d’ébullition. Ce qui se passe à partir d’aujourd’hui peut être définitif.

    « Ce qui arrive à l’Espagne n’est pas uniquement la preuve de l’échec de nos politiques et de notre pays depuis toutes ces années, c’est également la preuve de l’échec du projet européen, de l’incompétence des dirigeants européens, et de la futilité de leurs décisions », déclarent les proches de Mariano Rajoy. Le gouvernement espagnol n’a plus aucun moyen de faire quoi que ce soit et il ne dépend que des décisions prises à Bruxelles.

    « Ou vous nous aidez, ou nous coulons et nous entraînons toute l’Europe. C’est une question de jours. Ici en Espagne, nous ne pouvons pas agir avec cette lenteur exaspérante avec laquelle agissent habituellement les dirigeants de Bruxelles », a déclaré le ministre de l’Economie. La BCE, comme il l’a rappelé la semaine dernière au nom de l’ensemble du gouvernement, doit rompre avec sa politique traditionnelle : la BCE doit soit acheter de la dette espagnole, soit au moins faire un geste pour injecter de l’argent sur ​​les marchés. Il pense que cela doit être fait à très court terme.

    http://www.elconfidencial.com/espana/2012/07/23/el-gobierno-tira-la-toalla-es-cuestion-de-dias-o-nos-ayudan-o-nos-hundimos-102443/

  12. […] 23 juillet 2012 par François Leclerc | Print L'actualité de la crise : LA PART DU FEU, par François Leclerc. Le maintien de la Grèce au sein de la zone est programmé pour traîner en longueur jusqu'à l'entrée en service du MES, tandis que le …  […]

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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