Billet invité.
LE GRAND SOMMEIL
10 ans après l’incroyable vent de contestation qui secoua l’OMC à Seattle, le contexte particulier de l’effondrement du système capitaliste laissait supposer l’émergence d’un contre-sommet du G8 historique en Italie. A l’arrivée, beaucoup de policiers, beaucoup de journalistes mais peu de manifestants ! Chronique d’un rendez-vous manqué.
Les apparences sont parfois trompeuses. Lorsque j’arrivais le 7 juillet au soir à la gare de Termini (Rome), des policiers couraient dans tous les sens et arrêtaient des manifestants qui tentaient de bloquer les voies. A première vue le contre-sommet du G8 de L’Aquila avait déjà commencé. Le déploiement policier ayant cours dans la ville – pas moins de 15.000 membres des forces de l’ordre mobilisés- attestait l’imminent déferlement sauvage d’une horde d’altermondialistes. Sauf que… Sauf que la horde n’arriva jamais.
Les contre-sommets ont toujours constitué l’occasion pour les forces dissidentes de notre beau village globalisé de faire entendre une autre voix. Ces tentatives joyeuses de dénoncer, l’espace de quelques jours, les logiques de la mécanique froide et meurtrière des intérêts du capital mondialisé et son cortège d’inhumanité se révélèrent de formidables moments festifs où l’imagination le disputait, il est vrai, à la violence. Les forces en présence, ONG, associations de paysans, anarchistes, communistes, syndicalistes militants de tous poils, s’associaient pour un but ultime : rappeler aux « dirigeants-serviteurs-des-multinationales-du-pouvoir-financier-grand-pourfendeurs du Bien Commun » que les citoyens restaient vigilants et n’entendaient pas les laisser détruire sans rien dire leurs libertés, leurs aspirations à plus de justice sociale, leurs droits à refuser et à combattre Leur Pensée Unique.
Caricature
Cet été 2009, les Italiens ont imaginé un scénario radicalement différent. Alors que sévit une crise économique sans précédent (au sens où elle marque la fin du modèle néolibéral qui s’écroule par pans entiers sous nos yeux), la gauche romaine – dont la principale excuse fut un manque de temps sur le plan organisation – plutôt que d’utiliser l’incroyable caisson de résonance médiatique qu’entraîne la présence d’un G8, a volontairement choisi de ne rien faire.
Beaucoup d’étrangers présents à Rome imputèrent ce choix au traumatisme de Gênes (manifestation anti-G8 de 2001) où, faut-il le rappeler, un manifestant fut assassiné d’une balle dans la tête par un policier et où le camp d’Indymédia, qui regroupait près de 600 personnes, fut dévasté, les ordinateurs détruits et les journalistes/militants présents, violemment tabassés avant d’être arrêtés. La police italienne se distingua ce jour-là par une incroyable barbarie et une impunité digne des pires dictatures.
S’il est difficile de connaître précisément les raisons de cette démission – aucun des leaders des mouvements d’extrême-gauche romains n’ayant accepté de s’exprimer sur le sujet -, les conséquences furent, elles, flagrantes.
Sur le terrain, les actions organisées à la va-vite s’apparentaient bien plus à une kermesse humanitaro-divertissante qu’à une véritable protestation politique. Le sentiment général se dégageant sur place mêlait étonnement, colère et dépit : où sont les militants ? Quand commence le contre-sommet ?
On en eût une magnifique illustration lors de la manifestation organisée près du centre de rétention pour sans-papiers de Ponte Galeria. Quelque centaines de personnes se regroupèrent derrière une sono diffusant des chansons de Bob Marley. Face à elles, des policiers, mais aussi des journalistes des mass-média (presque aussi nombreux ?) qui, faute de pouvoir relayer ce qui constituait en raison de la faible mobilisation un non-événement, se voyaient réduits à interviewer les membres de la LegalTeam (1) ! Les photographes en mal d’altercations violentes avec les carabinieri en furent aussi pour leurs frais. Il ne se passa strictement rien. Et, mis à part la dénonciation de la complicité passive de la Croix-Rouge italienne ou les slogans « liberté pour tous », tout contenu politique fut prudemment évacué et tout rapport avec le G8 soigneusement éludé.
Rebondir
Faut-il pour autant en déduire qu’après plus de 10 ans, les mouvements sociaux luttant contre les politiques dévastatrices prônées par les dirigeants du G8 ont définitivement perdu leur mordant et leur capacité à mobiliser ? Rien n’est moins sûr.
L’absence de contestation à Rome s’explique avant tout par le choix des camarades italiens de ne pas recevoir leurs acolytes étrangers. Oublièrent-ils un peu vite que ces questions concernent l’ensemble des habitants de cette planète et pas seulement les militants d’extrême-gauche transalpins ?
Ces 30 dernières années un glissement pernicieux fut opéré par les tenants de la pensée néolibérale, transformant progressivement les citoyens en consommateurs, réduisant par ce biais à néant le fondement du contrat social qui suppose la supériorité du Bien Commun sur la liberté individuelle. L’absence de contre-sommet à Rome démontre avec acuité combien cette question, loin d’être anecdotique, se pose aussi aux forces contestataires.
Et puisqu’il est à présent clairement établi qu’une des causes principales de cette crise réside en la transformation des rapports de forces entre les différents acteurs sociaux (investisseurs, chef d’entreprise et salariés) à l’avantage des possédants des moyens de production ou de capitaux, on comprend mieux l’urgence et la pertinence des mouvements citoyens.
Berlusconi, Obama et Sarkozy purent rêver tranquillement à la sortie de crise, aucun cri ne s’exprima qui pût les troubler. Combien serons-nous demain pour les réveiller ?
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(1) Legalteam : le Legalteam est constituée d’avocats et de juristes bénévoles qui lors des manifestations importantes comme les contre-sommets (!) propose de soutenir juridiquement les manifestants arrêtés par les autorités. Ils se portent par ailleurs garant de la liberté de manifester.
108 réponses à “Le grand sommeil, par ghost dog”
Cher Jérôme,
D’abord je ne suis pas un monsieur, mais une dame (il va falloir que je pense à accoler un -e à dog !), pour répondre à vos questions :
=> C’est à dire, il y a une hiérarchie dans les mvts de contestation ? Il a été décidé que seuls les italiens avaient le droit de venir ??? On aurait masqué les infos aux autres ??? là, il manque une (grosse) brique. C’est décrédibilisant pour vous.
Merci de vous préoccupez de ma crédibilité, cela me touche beaucoup, et je ne manquerai pas de le garder à l’esprit lors de mon prochain reportage.
Il n’est ici aucunement question de hiérarchie mais tout simplement d’organisation…Accueillir 30 000 personnes pour un contre-sommet, ce n’est pas la même chose qu’organiser une bouffe entre potes…bêtes contingences matérielles. Les Italiens ont fait le choix de ne rien organiser en terme d’accueil, condamnant par là tout possibilité de contre-sommet. Cela me paraît évident…non ? apparemment cela ne l’est pas pour vous.
Pour répondre à vos deux autres commentaires :
J’espère que je ne vais pas vous choquer ou vous faire une révélation trop traumatisante mais de la même façon que le père noël n’existe pas…et bien il n’y a pas d’objectivité en journalisme, tout simplement parce que les journalistes…sont des êtres humains…et pas des logiciels informatiques…
Vous ne partagez pas mon analyse de la crise ? c’est votre droit, je vous rappelerai simplement qu’un article s’inscrit dans une ligne éditoriale, nous ne sommes pas sur le site de l’Express mais sur le blog de Paul Jorion.
Bonne journée Jérôme
@serge demoulin
Enfin, ! depuis quand les medias traitent – ils de la realité vraie des evenements ? ils zooment sur un evenement dont ils remplissent leurs Unes, avec toutes les variantes d’objectifs des plus professionnels, louables aux plus ou moins avouables : fournir une vraie information , vendre du papier, garder les annonceurs, defendre des lignes editoriales politiques etc …
Posons nous « toujours » la question : pourquoi tel journal a t-il choisi telle Une ? et en creux, pourquoi n’en a t-il pas choisi telle autre ? Outre le poids des mots et du choc des photos visibles , quelles sont les desseins invisibles des mots et des images ?
Pour moi, c’est le plus interessant dans la lecture des médias.
La une de Liberation d’aujourd’hui sur les bonbonnes dit bien plus de choses qu’elle ne l’ecrit ou le montre.
Les livres du directeur de recherche au CNRS, Dominique WOLTON, spécialistes des médias , sont precieux pour le decryptage des medias.
@Serge Demoulin, @HuguesL,
Le problème des ouvriers licenciés qui disposent des bonbonnes de gaz pour faire grimper leurs indemnités de licenciement, c’est que justement ils n’ont aucun espoir de retrouver du boulot, ils demandent donc un solde de tout compte DEFINITIF. Il suffit d’aller traîner régulièrement sur le site du Pôle Emploi pour s’apercevoir que les offres d’emplois sont en chute libre depuis le début de l’année. Pire, toutes les mesures incitatives gouvernementales tant pour l’emploi des seniors que des jeunes ou des chômeurs longue durée (type CAE) n’ont plus aucun impact quelque soit la prime accordée aux éventuels employeurs.. Les actions de reconversion sont elles déjà saturées. Nous sommes dans une crise de surproduction engendrée par la déflation due à la baisse de la consommation due à la baisse brutale des revenus et les entreprises licencient à tour de bras pour des raisons de survie économique. La vraie difficulté que vont affronter tout les systèmes économiques qu’ils soient de type capitalisme d’état comme en Chine ou en Russie ou qu’ils soient de type libéral comme aux Etats-Unis, c’est que faire de ces salariés expulsés en masse de leur lieu de travail pour de nombreuses années. Il est frappant d’ailleurs de voir que dans le discours gouvernemental forcément optimiste de la reprise à venir, on parle bien de reprise mais SANS résorption du chômage à terme. Comment faire coexister sans tensions graves, en France par exemple, une catégorie de salariées protégés du chômage (fonctionnaires), une autre travaillant encore mais avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête (le privé) et une masse grossissante d’assistés sociaux (chômeurs) dont les indemnités légales arriveront bientôt à terme inéluctablement et qui basculeront dans l’ASS ou l’AER, et là, bonjour les dégâts. Et je ne parle même pas de la masse grossissante des retraités et des étudiants qui prolongent indéfiniment leurs études pour repousser l’entrée dans le grand marché du chômage, anciennement appelé marché du travail .
Vous pouvez critiquer la méthode, mais ne pas voir que tôt ou tard, dans le petit jeu médiatique qui tourne autour du pot en refusant d’aborder les problèmes qui fâchent, les bonbonnes en question exploseront (par accident ?), pour moi, c’est refuser de voir la gravité de la situation.
@Wladimir
Je reconnais le bien fonde de vos arguments, et apprecie votre ton. Merci!
Serge Demoulin dit :
17 juillet 2009 à 12:37
Non et non. Tout dépend de ce quoi on parle et j’ai bien pris garde de préciser (en gras dans mon message) de quoi je parlais. Libre à vous de biaiser sur d’autres considérations.
C’est en France que l’heure est la plus rentable, c’est à dire que pour accomplir une tache, un français met moins de temps qu’un américain. Pour une heure de travail, un patron en a plus en france qu’aux USA.
Les patrons payent des heures de travail, la france à la meilleure productivité horaire. Maintenant si vous n’êtes pas capable de relier ces 2 éléments correctement…je comprends que vous ne compreniez pas pourquoi des étrangers continuent et continueront d’investir en france malgré ces odieuses séquestrations de patrons.
a Heyooo,Ghost Dog et les autres,revenons a l’Italie et a ce qu’elle nous indique a tous :
«Nous sommes venus de Rome par solidarité avec les habitants de L’Aquila. La reconstruction n’a pas encore vraiment commencé et les trois derniers mois ont surtout servi à préparer le G8, pas à aider les rescapés du séisme», a déclaré Enrico Bernocchi, un syndicaliste.
«Quand le G8 parle de la crise, c’est pour apporter son soutien aux banques qui on justement provoqué la crise, et il ne fait jamais rien pour aider les salariés touchés de plein fouet», a dénoncé pour sa part Paolo Leonardi, un autre manifestant……..
http://www.estrepublicain.fr/fil_infos/locale/depeche_1128043.php
La manifestation ponctuelle des 5000 presents un jour, n’est qu’un signe de solidarité potentielle ,une fois disparus, c’est la « solidarité » Etat clienteliste Mafia qui reprend le dessus …
Le debat sur quelle solidarité durable de la société n’a pas été engagé, ni meme envisagé,alors qu’il est primordial.
Comment Aquila peut echapper au sort programmé : un Kosovo en Italie sous domination mafieuse ?
Ce n’est qu’en avançant la perspective du revenu garanti inconditionnel pour toutes et tous,a l’echelle europeenne, qu’on peut aider les sinistrés a s’integrer dans ce combat et meme a le mener sur place avec le soutien actif de tous ceux qui se reconnaissent dans cette revendication .
Et si les manifestants n’avaient tout simplement plus les budgets pour suivre?? Eux aussi subissent la crise de financements!!
Ensuite, les gens ont peut-être peur de trop changer maintenant que le monde perd certaines de ses certitudes notamment que demain ce sera forcément mieux!
@vladimir
vous dites : « Comment faire coexister sans tensions graves, en France par exemple, une catégorie de salariées protégés du chômage (fonctionnaires), une autre travaillant encore mais avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête (le privé) et une masse grossissante d’assistés sociaux (chômeurs) »
Attention à l’amalgame fonctionnaires et agents de l’etat car ceux-ci, bien plus nombreux que les fonctionnaires, sont licenciables. De plus, dans un état de droit, l’etat est obligé pour pouvoir fonctionner de s’attacher ses representants et ses bras armés que sont ses fonctionnaires (santé, education, justice, police).
Attention à l’opposition public-privé. Des millions de salariés du privé ont des postes completement stables, sans menace de licenciement et dans des conditions bien meilleures que les fonctionnaires et agents de l’etat.
C’est une partie des salariés du privé et agents de l’etat qui est dans une situation de precarisation grandissante et craignent de se retrouver dans la situation de precarité de certains chomeurs et des allocataires des minima sociaux.
je precise certains chomeurs car de tres nombreux chomeurs, en percevant 57% de leur salaire brut, perçoivent une allocation de retour à l’emploi bien superieure au salaire moyen. pour infos : environ 70% du montant du total des allocations de retour à l’emploi versées par l’unedic sont destinés au cadres chomeurs. c’est une particularité française. autre info : 55% des chomeurs ne sont pas indemnisés.
C’est confortable dans la demonqstration d’opposer les uns aux autres mais des que l’on regarde de pres soudainement la situation se complique.
dernier point, quand on parle de la stabilité de la situation de l’emploi ou des revenus, on doit rajouter aux fonctionnaires, les retraités, les rentiers, les gros propritaires, les heritiers, les investisseurs, et tous les influents de tous les milieux qui ont toujours une place reservée pour eux et leur famille. tout mis bout à bout, on verra que les fonctionniares ne sont pas majoritaires parmi eux.
@ Clemence Daerdenne
Merci de noter 2 : Vladimir et Wladimir, tout le monde peut confondre
Quand a moi j’essaye d’avancer et pas de polemiquer…
LE REVENU GARANTI INCONDITIONNEL concerne tout le monde et meme ceux qui l’ignorent
Fin de la Fonction Publique au programme de certains…
@ghost dog : « nous ne sommes pas sur le site de l’Express mais sur le blog de Paul Jorion »
Je commence à en douter. On voit apparaître dans à peu près tous les fils de véritables commentaires de beauf dignes du forum http://www.liberaux.org, ce qui n’était jamais ou presque arrivé depuis quelques mois que je fréquente ce blog (qui pour moi était comme un oasis dans la médiocrité médiatique ambiante). C’est décourageant.
@ Moi
c’est en effet décourageant… on ne va pas (même si l’envie est forte) se mettre à réclamer une mise à l’index, ce serait tout aussi décourageant, dans un sens.
j’ai le sentiment qu’il n’y a pas de communication possible, ça m’effraye un peu. et je dois reconnaître que je ne suis pas prêt à tout entendre
ce qui est pénible n’est pas seulement les « arguments » donnés, mais le ton sur lequel il le sont
mais j’en suis même arrivé à penser que cette invasion a un but: rendre peu à peu ce merveilleux blog pénible à fréquenter, une sorte de censure en somme…
@ ghost dog : « fondement du contrat social qui suppose la supériorité du Bien Commun sur la liberté individuelle »
là est bien le nœud du problème car l’expression de la démocratie américaine, incarnée par les ténors démocrates et républicain, s’oppose à votre assertion.
Je conseille sur cette thématique passionnante l’excellent ouvrage « De la démocratie en Amérique » de Alexis de Tocqueville avec l’opposition permanente entre les aspirations contradictoires que sont « l’ égalité » et « la liberté »
@Moi :
« Je commence à en douter. On voit apparaître dans à peu près tous les fils de véritables commentaires de beauf dignes du forum http://www.liberaux.org, ce qui n’était jamais ou presque arrivé depuis quelques mois que je fréquente ce blog (qui pour moi était comme un oasis dans la médiocrité médiatique ambiante). C’est décourageant. »
Ce n’est pas la faute de Paul, le libéralisme, ses sites, et ses blogs sectaires sont un fait en soi et cette idéologie du progrès incarnée in fine dans le PIB est une pieuvre. Ce qu’il y’a de désolant dans les échanges ouverts dans ce blog sur les affres du libéralisme, c’est que les adeptes de la secte libérale qui prennent part au débat depuis ces dernières semaines n’ont même pas pris la peine de lire et répondre aux contributions d’Antoine, excellent depuis des mois, qui connait certainement mieux la philosophie libérale et ses implications philosophiques « ici et maintenant » que les fans d’Abadie qui auront pris un pseudo sur le forum de Paul. Les libéraux préfèrent donc réciter leur catéchisme plutôt que confronter leur idéologie au philosophe.
@verywell
dans le lien il parlent de l’ECRI qui analyse les cycles de maniere assez fiable. En ce moment les avis sont très divisés sur la question de l’eventuelle sortie de recession. Certains comme Celente restent sur leurs positions d’autres les modifient. C’est vrais qu’on peut s’y perdre. Les inscriptions us en hebdo sont en baisse et la mm4 aussi ça semble bien indiquer un ralentissement du chomage mais à prendre avec un bémol en attendant les inscriptions différées à septembre pour ceux touchés par l’effondrement de GM et l’arrivée des nouveaux sur le marché du travail. Disons que si on passe Octobre/Novembre sans casse, on peut penser qu’une reprise sera en route. De quelle ampleur ? ça c’est une autre histoire.
@wladimir
quand il n’y aura plus de fonctionnaires ,il n’y aura plus personne pour faire tourner l’économie ..
la finance c’est comme les militaires ça ne sait pas faire tourner un état ,et penser que si tout le monde bossait dans le privé allegerait tes impots est une connerie monumentale : l’etat reclamera toujours plus comme un vulgaire actionnaire mais sans plus aucune responsablité puisque les services publiques auront disparu !
tu parles d’un progrés , ce retour à la féodalité !
Serge Demoulin dit :
18 juillet 2009 à 15:09
Votre réponse « on s’en fout » fonctionne absolument pour tout, même pour ce que vous dites, mais ça n’avance en rien.
Ensuite tout le monde n’est pas obligé de bosser 50 heures par jour de 10 à 80 ans comme un indien. Il y a autre chose dans la vie que le boulot, si c’est votre valeur de référence tant mieux pour vous mais nous ne sommes pas tous obligé d’avoir la même.
Mais OK, supposons que nous bossions tous comme des indiens 365 par an, qui va faire tourner l’industrie du tourisme et des loisirs ?
@Clémence Deardenne, @Dîme&octrois,
J’ai du aborder par hasard un de ces problèmes qui fâchent car franchement, je ne vois pas dans mon précédent commentaire où il serait question soit d’opposer le public au privé comme l’aurait compris Clémence Deardenne, soit de détruire le service public comme l’aurait analysé Dîme&octrois. Je n’ai pas du tout lancé un débat sur le statut des fonctionnaires (statut effectivement privilégié en cette période, qu’ils refusent de le reconnaître ou non) ni sur l’utilité des services publics. J’ai simplement dit que la coexistence entre différents statuts fonctionnaires, salariés du privé, chômeurs (j’aurais du ajouter d’ailleurs travailleurs clandestins ou au noir) créerait certainement à terme des tensions sociales fortes (on a déjà vu un exemple en Angleterre chez Total je crois, bagarre entre ouvriers anglais et ouvriers de l’est) Pas besoin d’être devin pour prédire qu’en cas de raréfaction d’emplois, le chacun pour soi s’impose. Les employeurs le savent bien et profitent des périodes de chômage massif pour baisser les salaires d’embauche et durcir les conditions de travail. Tout ça pour redire qu’à mon avis ce n’est pas les soubresauts de la bourse, le statut des paradis fiscaux , les bénéfices de Goldman Sachs, les salaires mirobolants des traders ou l’avenir du capitalisme qui est important actuellement mais bien le chômage de masse en tant qu’élément immédiatement destructeur de nos sociétés (le coup des chômeurs qui montent dans des camions et qui en redescendent en uniforme de SA, on a déjà donné, merci).
Reperes d’un debat manqué non faute de participants mais de contenu,de reponses politiques achevées,en cours d’elaboration partout ; que et comment faire face a la crise ?
Il y eu bien en Italie du 4 au 10 juillet une contestation massive mais dispersée sur tout le territoire et donc non spectaculaire :
Etats généraux du chômage et de la précarité –
Alternatifs du Gard
17 mai 2009 … Déclaration des États généraux du chômage et de la précarité, Bobigny, 16 et 17 mai 2009 Les choix des entreprises visent à utiliser la …
alternatifsgardois.free.fr/spip.php?article332
Relocalisation, mode d’emploi
Par Jean Zin le Mardi, 14 juillet 2009, 19:00 – Politique
http://jeanzin.fr/index.php?post/2009/07/14/Relocalisation-mode-d-emploi
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/relocalisation-mode-d-emploi-58961
chronique du contreG8 en Italie vendredi 17 juillet 2009 (21h21)
Chroniques du contre-G8 en Italie – * 4 au 10 juillet 2009 *
Bilan politique global
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article89164