L’actualité de la crise : Non-résolus, les problèmes s’empilent, par François Leclerc

Billet invité.

NON RESOLUS, LES PROBLEMES S’EMPILENT

Une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Les discours sur la crise se chevauchent et deviennent à force contradictoires entre eux, la confusion s’installe en conséquence (dans les esprits, car pour le reste, c’est déjà fait).

D’un côté, les appels à se préparer à lever haut l’étendard de la lutte contre l’inflation se multiplient, les banques centrales interrogées sur les mesures qu’elles envisagent de prendre. Prenant pour argent comptant un autre discours, à propos des « jeunes pousses », ou bien éblouis par une embellie boursière qui s’est pourtant résumée à envol de poules (n’allant pas bien loin). De l’autre, des indices chiffrés de déflation sont enregistrés en Europe, qui demandent à être confirmés le mois prochain, même si l’OCDE les accrédite en baissant encore ses prévisions de croissance pour 2009 et prédit un très faible +0,5%, alors que nous ne sommes qu’à mi-parcours. Induisant l’idée, pour tout observateur parvenant à garder malgré tout son flegme dans cette cacophonie, que c’est donc la stagflation qui nous menace (stagnation + inflation), rien de moins.

En réalité, si les experts se raccrochent à l’idée que cela va être long et difficile, sans s’attarder à préciser pour qui, une inquiétante question est sous-jacente dans tous les esprits, à propos d’une échéance ressentie comme très déterminante. Non pas afin de savoir si une vague scélérate va de nouveau – et quand – déferler et submerger le système financier, car cela serait reconnaître de facto que le temps du bricolage est révolu, et l’on préfère faire l’impasse sur cette hypothèse, bien que les récentes nouvelles en provenance du marché immobilier américain ne soient pas rassurantes de ce point de vue. Mais à propos du délai dans lequel la reprise, tant espérée et annoncée, va effectivement intervenir. Sans trop se poser une troisième question, toute aussi désespérante, d’où proviendra-t-elle ? Se contentant à ce propos d’une réponse implicite, la force de l’habitude aidant, en louchant vers les Etats-Unis. Car on ne parle plus de la Chine, emberlificotée dans ses propres problèmes, que l’on ne comprend pas.

Le calendrier de la reprise, même à minima, est en effet vital à bien des égards. Le compteur de l’accroissement de la dette publique tourne et il faudrait pouvoir l’arrêter. Il a déjà atteint des sommets qui présagent de sérieux serrages de boulons dans les budgets des Etats, ainsi qu’une inévitable augmentation de la pression fiscale, pour de nombreuses années à venir. La commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes, a annoncé hier mardi la couleur, devant l’association des banques britanniques (BBA) : « il n’y a plus d’argent pour un second sauvetage des banques » (ce qui laisse entendre qu’il pourrait bien se révéler nécessaire). Il faudra si nécessaire restructurer, a-t-elle conclu. Ce qui ne fera qu’accélérer, devons-nous remarquer à notre tour, un processus de concentration bancaire redoutable pour l’avenir, générateur d’aléa moral (moral hazard), c’est à dire renforçant la probabilité que les banques prennent des risques excessifs avec l’assurance de ne pas en supporter les conséquences.

De tous côtés, il faut donc tenir la dette et espérer un calendrier favorable, avec le soutien d’une banque centrale dont le levier monétaire de la baisse des taux est devenu inopérant, à qui les Allemands interdisent par ailleurs de s’engager dans une politique de relance, dont rêvent pourtant à voix haute les « petits » pays de la zone Europe comme l’Autriche, Chypre ou la Slovénie.

Heureusement, la BCE vient d’apporter au système bancaire un nouveau et décisif concours en lui prêtant 442,24 milliards d’euros. Cette somme considérable a visiblement son usage, puisqu’elle résulte de l’addition des demandes de 1.121 banques de la zone euro, toutes satisfaites sans discussion. Mais il est semble-t-il considéré comme Strictement confidentiel. Elle a aussi une fonction non moins importante, bien que toute aussi discrète: transférer au bilan de la BCE, en garantie de ces prêts, des actifs dont on est droit de se poser des questions sur leur qualité. C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre deux coups, aider les banques à faire face à leurs fins de mois, alors qu’elles doivent refinancer des prêts pour éviter des situations de défaut, leur permettant également de mettre de côté dans les coffres de la BCE de quoi faire face à de nouveaux coups durs (comme si elles s’y préparaient), et deuxièmement de les débarrasser à la sauvette, comme une vulgaire bad bank, de leurs actifs toxiques, avec à la clé une augmentation plus que notable de la masse monétaire, mais toujours sans dévoiler les dessous de l’opération. C’est ce que l’on appelle un biais. Et aussi une politique systématique du secret.

Faire l’économie, autant que faire se peut, de la création de bad banks, et des coûts correspondants que les Etats devraient supporter en les créant, est donc l’objectif non avoué de la BCE dans cette affaire. Il s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus à long terme visant à permettre aux banques de lentement reconstituer leurs fonds propres, sans avoir à se recapitaliser, ni a fortiori à transformer ses dettes en actions. Deux très simples mécanismes éprouvés auxquels leurs actionnaires refusent de souscrire depuis le début de la crise, avec l’assentiment des autorités. C’est une stratégie à la japonaise qui a été choisie, fort chère et aléatoire, vu qu’elle a déjà démontré qu’elle n’était pas efficace. Le chemin, en tout état de cause, sera très long à parcourir. Pour en donner une idée, Neelie Kroes a souligné, toujours lors de la même conférence londonienne, que la taille du bilan de la Royal Bank of Scotland (RBS), depuis nationalisée à 70%, avait triplé de 2006 à 2008, pour atteindre 2.400 milliards de livres. Plus que le PIB de n’importe quel pays dans le monde entier, exception faite des Etats-Unis, du Japon, de l’Allemagne et de la Chine. Autre image de la bulle financière à l’origine de la crise, les ratios de prêt ont atteint 180% de l’épargne en caisse dans le cas de HBOS (avant fusion avec TBS, pour créer LBG).

Les données mêmes de la BCE, qu’elle vient de rendre publiques, témoignent que, dans le secteur jugé essentiel à la relance économique, celui du crédit, sa politique d’injection massive de liquidité est un total échec. Le système bancaire continue de vivre sous perfusion, c’est d’ailleurs aussi largement le cas aux Etats-Unis, alors que la Fed a décidé de prolonger ses programmes financiers jusqu’à la fin de l’année, et que l’on peut d’ores et déjà penser qu’elle devra renouveler cette première prolongation. Si quelques mégabanques caracolent en tête, aux Etats-Unis et à une moindre échelle en Europe, sans qu’il soit trop fouillé dans leurs comptes, le gros du peloton est désormais constitué de banques zombies et il n’y a pas de raison que cela change prochainement. Le système financier s’installe aussi confortablement qu’il peut dans la crise. Se souciant tout de même un peu de la crise économique, sa créature, car il ne peut en attendre que du mauvais, si le processus de désendettement qui n’a fait que débuter s’amplifie et se précipite trop. Car il reste en première ligne.

Que ce soit en Europe, ou aux Etats-Unis, les banques centrales jouent leur rôle de prêteur en derniers recours, non seulement vis-à-vis du système bancaire, mais aussi des Etats, ce qui est plus inédit et élargit leur mission de base, sans qu’il ait été nécessaire d’en statuer formellement. C’est qu’il n’y a – pas encore – de constitution de l’économie. Aux Etats-Unis, il n’est plus une analyse sérieuse à propos des rendements des T-bonds, les obligations d’Etat proposées aux marchés afin de financer, semaine après semaine, le déficit américain, qui ne fasse référence au rôle majeur que jouent, non seulement la Fed, mais l’ensemble des banques centres, afin de contenir leur montée. Observant que les achats massifs de T-bonds (plus de 65% des volumes) proviennent de ces banques. Ce qui pose la question de savoir jusqu’à quand elles pourront continuer de procéder ainsi. Là aussi, le compteur tourne. Avec à la clé la sanction la plus redoutée de tous, si ces acquisitions devaient être stoppés, la poursuite rapide de la hausse des rendements, et donc l’augmentation plus ou moins supportable du coût de la dette. Ainsi qu’un affaiblissement du dollar, contribuant à son tour à l’accroissement de ces mêmes taux. La Fed, qui consacre un programme de 300 milliards de dollars à ces achats, déjà bien écorné, n’est plus en mesure d’en augmenter le montant, sans prendre le risque d’aboutir à l’effet inverse à celui recherché : la hausse des rendements qu’elle voudrait contenir. C’est ce qui s’appelle une impasse.

La même question se pose déjà avec acuité pour la Grande-Bretagne, qui n’a plus le bénéfice d’une monnaie de réserve. Sans multiplier les chiffres, il est impressionnant d’enregistrer qu’une baisse de –4,3% du PIB y est déjà prévue sur l’année en cours (OCDE), alors qu’elle est ce mois-ci à –4,9% en valeur annuelle (Office national des statistiques), ce qui suppose donc une reprise bien peu vraisemblable avant la fin de l’année, si l’OCDE voit juste. Mais le pire, pour revenir à la dette, c’est qu’il est estimé que la Grande-Bretagne va devoir emprunter 900 milliards de livres dans les 5 prochaines années, et que la Bank of England ne va pouvoir acheter qu’un tiers des gilts (les obligations britanniques, dont la dénomination correspond aux placements de famille des Français). Il faudra donc trouver le solde sur les marchés, alors que tous les Etats vont beaucoup les solliciter. De mars à juin, le rendement des gilts est déjà passé de 2,9 à 3,6%. Inutile de dire, dans ces conditions, que l’avenir de la livre est en question.

On comprend que de nombreux facteurs s’additionnent pour contribuer à la hausse des taux obligataires : la crainte de l’inflation découlant de la politique suivie par les banques centrales, la baisse des achats de ces dernières, le déplacement de l’intérêt des investisseurs vers des actifs plus risqués (à la bourse des valeurs), ainsi que la remontée des prix des matières premières. Non sans de fortes conséquences sur les monnaies, présageant de leur instabilité accrue. Il a été calculé aux Etats-Unis que les détenteurs des T-bonds avaient subit des pertes, si l’on considérait les douze mois venant de s’écouler, vu la dévalorisation enregistrée par le dollar sur cette même période et les rendements de ceux-ci. Cette situation est acceptable pour les investisseurs tant qu’ils sont à la recherche d’un refuge. Qu’en sera-t-il demain ?

Une autre conséquence se pointe à l’horizon, que le rapport de la Cour des comptes française intitulé « Les concours publics aux établissements de crédit » vient d’évoquer au détour d’un petit paragraphe de ses 135 pages (cette crise n’est décidemment pas propice à d’autres lectures). C’est celle d’une nécessaire recapitalisation de la Banque de France, vu la taille de son bilan et la qualité des collatéraux qui y figurent. Ce qui est valable pour la Banque de France l’est en réalité pour toutes les banques centrales, mais s’il y a un sujet tabou, c’est bien celui-ci. En Europe, ce seront aux Etats d’y pourvoir, accroissant d’autant une dette qu’ils cherchent à tout prix à contenir, si cela devait advenir. C’est un vrai jeu de la patate chaude, mais ce sont des centaines et même des milliers de milliards qui sont en cause. Du même ordre de grandeur que les 4.000 milliards d’euros engagés par les gouvernements européens afin de soutenir les banques, tels que les services de Neelie Kroes les ont calculé.

Dans son rôle, la Banque des Règlements Internationaux (BRI), vient de tenter de recadrer dans les grandes lignes les débats et les initiatives, à l’occasion de son assemblée générale annuelle. Jaime Caruana, le directeur général de la banque centrale des banques centrales, a enveloppé son propos mais a été à l’essentiel en estimant en premier lieu que « les hésitations des officiels à rapidement nettoyer les banques, alors que beaucoup d’entre elles sont désormais pour une large part la propriété des gouvernements, pourrait bien retarder la reprise ».

Si les réformes financières sont destinées à préparer l’avenir, il a toutefois considéré vital qu’elles soient sans tarder élaborées, « alors que la patient était toujours en soins intensifs ». Il s’est ainsi fait l’avocat de réformes visant à limiter les échanges financiers entre banques et en faveur de chambres d’enregistrement centrales, aux fins de régulation et, tout aussi classiquement pourrait-on dorénavant dire, de mesures visant à ce que les banques susceptibles de créer des risques pour le système financier créent, pendant les meilleurs périodes, des provisions financières tampon pour faire face aux moments difficiles. Plus original, empruntant à nouveau au vocabulaire médical, il a également recommandé la mise en place d’un dispositif similaire à celui qui supervise les produits pharmaceutiques, évaluant selon une échelle les produits financiers les plus sûrs, que tout le monde pourra acheter, et ceux qui seront considérés comme illégaux. Tout cela ne menant pas très loin, il faut bien le dire.

Il a poursuivi que, « dès qu’apparaîtront les signes incontestables d’une reprise, il faudra mettre fin rapidement à ces mesures (de relance) », car « leurs effets inflationnistes (…) pourraient dès à présent perturber les marchés de la dette souveraine, ce qui pourrait gravement remettre en question l’ampleur des interventions des pouvoirs publics et contraindre ceux-ci à se désengager précipitamment ». Mais seulement une fois le système financier totalement assaini. Selon ses propres termes, cette fois-ci plus audacieux, il faut « forcer le secteur bancaire à encaisser des pertes », dans le cadre de la poursuite de son délestage des actifs toxiques et du rétablissement de ses fonds propres.

Le système financier réparé et la croissance revenue de manière stable, il a enfin été recommandé de réduire les dépenses publiques et de relever les impôts, ainsi que de redimensionner le secteur financier, en évitant toutes les mesures protectionnistes faisant obstacle au développement du commerce international. On revient dans le classique.

Jaime Caruana a du reconnaître, précieuse indication, qu’« une sortie précoce serait hasardeuse », mais qu’il « serait plus hasardeux encore de se désengager trop tardivement et trop lentement ». A vos marques, ne partez pas !

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83 réponses à “L’actualité de la crise : Non-résolus, les problèmes s’empilent, par François Leclerc”

  1. Avatar de Erwan Quilgars

    Bonjour à tous,

    Pour mettre de l’eau à notre moulin, je vous invite à lire la chronique trimestrielle de Pascal Roussel :

    http://www.leseditionsromaines.com/?pg=economy&SID=225c2f28795f890e0b109f77d8983810

  2. Avatar de Paul Jorion

    @ Erwan Quilgars

    Quelques bonnes analyses, mais c’est l’extrême-droite libertarienne qui parle. Alors, de sérieux guillemets au « notre » dans « notre moulin ».

  3. Avatar de Erwan Quilgars

    Re-bonjour à tous et merci à Paul,

    Dont acte pour ce lien à l’extrême-droite libertarienne (je pensais que cet économiste était simplement, si j’ose dire, un pur libéral) : je me suis laissé aveugler par la dénonciation des green shoots !

    Evidemment, comme vous tous, ce n’est pas du tout mon moulin !

  4. Avatar de Beaufou
    Beaufou

    @François Leclerc
    Vous pensez que la solution de Taleb pourrait stopper la descente ou est ce seulement une bulle de dettes qui restera au dessus de nos tetes?
    Pardon de vous poser toutes ces questions; je suis plutot histoire.

    Je retourne ecouter « lunatic fringe »

  5. Avatar de Moi
    Moi

    En lisant ce fil intéressant, où pour ainsi dire est expliqué et annoncé un krach boursier imminent, j’ai pensé à boursorama et à ses analyses prenant les gens pour des idiots. Aujourd’hui le CAC perd plus de 3% et ils nous disent sans rire que c’est à cause des chiffres US du chômage parus aujourd’hui.
    Pour ceux qui n’auraient pas encore compris le fonctionnement de la bourse, lorsqu’il y a une grosse chute (ou une grosse montée), la bourse réagit à une nouvelle FUTURE que le pigeon de base ne connait pas encore et parfois ne connaîtra jamais.
    Et après on parle de délits d’initié comme si c’était exceptionnel. Regardez les courbes des entreprises 1 ou 2 semaines avant parution de leurs résultats trimestriels et vous me direz si c’est exceptionnel. Et l’économiste mainstream de répondre : « Ah mais c’est que le marché est visionnaire monsieur! »

  6. Avatar de Jef
    Jef

    @ Moi.

    Oui, les commentaires et, en règle générale, les forums de Bourso restent d’une pauvreté souvent affligeante.
    Mais ce serait une erreur d’en faire une généralisation abusive avec l’ensemble des sites d’analyses fondamentales, chartistes…centrés sur les marchés, qui pour certains d’entres eux, valent un petit détour journalier.

  7. Avatar de johannes finckh

    @tous:
    en émettant tout de suite une monnaie anticrise non thésaurisable, l’économie repartirait instantanément et sans crise systémique possible tout en apurant peu à peu les énormes faillites qui doivent s’accomplir!
    jf

  8. Avatar de Moi
    Moi

    @Jef: sans doute. Je lis d’ailleurs souvent vos commentaires avec intérêt. Mais il faut vraiment faire quelque chose contre ces pseudo-analyses de journal parlé du genre « le pétrole monte aujourd’hui à cause d’un attentat au nigeria » (le lendemain, y’a deux attentats mais le pétrole plonge) ou « la bourse chute à cause des chiffres du chômage » (les chiffres sont mauvais depuis des mois et la bourse montait), etc. Des fois c’est tellement flagrant que le commentateur radio ou télé a l’air gêné. Et je ne vois même pas à quoi ce genre d’infos bidons servent.

  9. Avatar de CF
    CF

    Ci-dessous analyse de Nouriel Roubini…. Bonne nuit quand-même.

    http://www.rgemonitor.com/blog/roubini/

  10. Avatar de Leucotrio, with best efforts
    Leucotrio, with best efforts

    à Paul
    N’y aurait-il pas moyen d’introduire un peu de responsabilité dans ce bazar depuis 6 à 10 billets ?
    blog/?p=3506
    C’est brownien ! encore plus « Chaos Frustrant » que les hereoFlux monétaires opaques dans tous les sens !
    Est-ce le but du blog-forum ? Donner le tournis ?

  11. Avatar de Paul Jorion

    @ Leucotrio, etc.

    C’est à l’image du monde ! J’encourage à rassembler l’actualité comme commentaires dans mes billets « observatoire du monde financier » mais tout le monde s’en fiche : chacun met les « flashs d’information » dans le dernier billet affiché, en se disant que c’est le meilleur moyen d’être lu. Vous avez vu les nouvelles de la grippe porcine ? Comme commentaire à « Interventions à venir sur France Culture » !?! Où va le monde mon bon Monsieur !

  12. Avatar de CF
    CF

    Si c’est mon intervention qui pose problème je m’en excuse, ce sont les parties concernant la situation prévue des banques US et celle concernant la déflation et le retour à l’inflation qui selon moi pouvaient faire le lien avec le billet de François Leclerc.

  13. Avatar de LeucoSexiens, ... 6 qqchose
    LeucoSexiens, … 6 qqchose

    à Paul [22:37]
    OK J’ai bien noté le constat et la question de 22:37.
    Je me fais d’abord les deux observations suivantes :
    [A] Le titre d’un billet, parfois pour avoir un petit côté humouristique, séduisant, mystérieux, etc., peut se présenter comme une intrigue, un jeu de mots, une facétie, etc. Dans la même veine, un titre « Flashs d’information » peut apparaire fourre-tout. Idem pour « l’actualité de la crise » …

    par ordre alphabétique : artistique, bancaire, budgétaire, civilisation (de), climatique, créative (de l’innovation), écologique, économique, énergétique, épargne (de l’), éthique, financière, fiscale (offshore, dumping entre nations,…), gouvernance (de la), gouvernementale, hygiène-santé, institutionnelle, investissement (de l’), littéraire, mariage (du), médiatique, marchande, migratoire, monétaire, morale, ogritude et « incivilité transfrontière » (retrocommissions en excès par rapport à l’accord d’origine,…), crise politique, prix (des), prudentielle (risques excessifs), psychique, référentielle, retraites (des), secteurs économiques (tous ! 700!), solidarité (trop de chômage), systémique, universitaire.

    Déjà plus de 33 « sphères » assez hétérogènes, partiellement juxtaposables, uniquement pour le mot crise
    Chaque billet pourrait-il, par exemple, se référer à deux ou trois de ces mots
    ce qui éviterait d’aborder la crise porcine (risque hygiène santé) avec la tentative désespérée de bien s’entendre sur les diverses formes de création ex-nihilo de soldes bancaires et/ou de flux inattendus (<0, >0) à partir de risques (hors bilan, offshore, etc.) ou (au contraire) d’opportunités fantastiques (hors bilan, offshore, etc.)

    [B] La « froide thématique » de qq « Themes know-how or knowledge » ne saurait être (a) déduite du titre du billet, (b) déduite de l’article qui peut être sujet à de nombreuses corrélations latérales.

    Plusieurs questions me viennent à l’esprit :

    Q1/ Où placer de repérage ? …. au milieu de l’article, par exemple 10 ou 20 lignes après le début ?
    à la fin de l’article ? … Sous la forme d’un premier commentaire ? … sous forme d’invite ou (parfois) d’avertissement-canalisation ou (parfois) de préférence compréhensive ou (parfois) …
    Il y a une part d’impossible, car l’actualité ne se commande pas
    Et, effectivement, la probabilité d’être lu est plus forte sur le billet le plus récent que sur un autre loin en arrière.
    J’ai écris le 28 juin sur le billet du 20 juin, mais bon …
    Qui s’intéresse aux 40 tableaux du 20 juin ? Plus personne. Ce n’est qu’un exemple parmi des dizaines.

    Le 5 juin Barbe-toute-bleue poursuivait un objectif partagé, toujours de pleine actualité, sur un billet daté 22 mai !
    Barbe-toute-bleue et Coucou le 5 juin plus de deux semaines après un billet ! et c’est en chantier pour encore un long moment !

    Une solution possible ?
    Périodiquement (4, 3 ou 2 fois par mois)
    un billet structuré, par exemple avec les 33 thèmes précités (d’autres, ou plus ou moins)
    serait publié, avec ou sans flashback (hyperliens vers le passé = histoLiens) de la part de l’auteur du billet
    Une corrélation pourrait être établie
    – entre un(e) internaute motivé(e) par un thème, d’une part,
    – et la liste des histoLiens marquants sur ce thème, d’autre part.

    Le « Sommaire des HistoLiens » serait présenté par ordre alphabétique,
    un peu, par exemple, comme j’ai essayé (plus haut) d’en évoquer l’esprit.
    – – – – – – – – – – – – – –
    C’était juste une petite idée comme ça. Il a surement d’autres formules.
    Est-ce que cela ne dépend pas avant tout de la finalité recherchée ?
    Je n’ai pas de préconisation.
    Bonne continuation. Bon courage. Bonne soirée. Cordialement

    Quant à l’avatar, je suis perplexe φ ¤{? ψ
    j’ai arrêté le latin en 5e …
    biClown – leucoTrio – lœQuatuor – quinque (5, le chiffre) – quini (peut-être pour 5 à fois) – quinquiens (pour 5 fois ¤¤¤qqchoe)

  14. Avatar de Beaufou
    Beaufou

    Pas de liens.

    Juste une question.
    Les Americains sont assis sur une tonne de dette sans sortie de secours apparement (ainsi que l’Europe).
    Ils sont aussi assis sur des tonnes de bombes, des tonnes d’or et la perspective de passer le relais de la domination mondiale a la Chine et a l’Inde ou au Bresil si une devise internationale remplacait le Dollar.
    Pensez vous sincerement que cet ordre des choses est acceptable dans les cercles de Washington ou des grandes capitales d’Europe?

  15. Avatar de Jef
    Jef

    @ Eugène.

    Voilà une proposition percutante, billets structurés par thèmes avec histoLiens, repérages, réactualisations…

    Pourquoi pas, à creuser !

  16. Avatar de emile1111
    emile1111

    Pour apporter de l’eau au moulin de Paul Jorion,
    Sur mon blog :
    Il faut empêcher les banques de recommencer Stiglitz
    http://emile1111.kazeo.com/Il-faut-empecher-les-banques-de-recommencer-Stiglitz,a885326.html
    Remarquer il en sait quelque chose, il passer un noël Avec Greespan ( dans son livre la grande désillusion)
    Banque le moment est venu de réformer :
    http://emile1111.kazeo.com/Opinions-Points-de-vue/Banques-le-moment-est-venu-de-reformer-Hans-Werner-Sinn,a915890.html
    Et ce matin :
    Reich (ancien secrétaire au travail)
    Rééquilibrer déficits et excédents
    http://emile1111.kazeo.com/Opinions-Points-de-vue/Reequilibrer-deficits-et-excedents-excessifs,a916901.html
    Il reprend beaucoup de chose que vous dites ( notamment paul Jorion) – supprimer les négociations de dérivés hors bilan, etc..et étant acteur sur les marchés je sais que cela aura des effets bénéfiques.
    Mais il faut se désintoxiquer de l’argent facile, pour tout le monde, donc les salles de marché espèrent….
    Les idées commencent à être discutées, les penseurs arrivent bon courage !!!! .
    Et Jorion y a un grand mérite.
    Ce qui commence à me faire réfléchir aussi :
    – l’attitude de l’Allemagne (et donc le grand écart France /Allemagne ) quid de l’Euro !
    – L’insistance de plus en plus forte de la chine pour évincer le dollar ( je sais que c’est un passage obligé ).
    Merci pour vos contributions continuez vraiment

  17. Avatar de Olivier

    Incroyables ces articles à répétition vantant l’ampleur des « plans de relances » américains ou chinois, et pointant la faiblesse de ceux européens…

    N’est il pas « comique » de voir des économistes plaider pour faire plus de dettes, dans une crise liée à l’insolvabilité galopante due à la d’excès de dettes…

    Pardon, j’oubliais qu’il y a la « bonne dette », face à le moche « horrible dette », pouark. D’ailleurs, pourquoi les banquiers ne prêtent-ils pas aux ménages surendettés pour faire de la « bonne dette » – le raisonnement est valable pour tout le monde, non ? Oups, j’ai oublié cela s’appelle les surprimes, non ? (car acheter une maison, c’est bien de l’investissement… )

    Heureusement, en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des dettes et des bouts de tunnel, et va lancer un grand emprunt, pour générer encore 2 ou 4 milliards d’euros d’intérêts en plus l’année prochaine (c’est le budget de la Culture, ou presque celui de la Justice – et encore avant suppression des juges d’instruction) – une nouvelle forme d’import négatif, prendre aux pauvres pour donner aux riches, j’entends…

    Heureusement que ce blog existe, on se sent (un peu) moins bête après – mais on se pose aussi beaucoup de questions sur les medias…

    Ah oui, dernier point : existe-t-il une trace de vie intelligente développée en France, pour donner du travail à Paul Jorion, ou va-t-on devoir attendre de le voir lire ses chroniques dans le métro en alternance avec Macadam Journal ?

  18. Avatar de logique
    logique

    @olivier,

    Personne ne connais vraiment paul en france. Vue qu’il s’interresse a dse sujet brulant, il va falloir que les personnes suceptible de l’aider sache vraiment a qui ils ont a faire. A priori si il n’appartient a aucun groupe , religieux ,politique ou autres, je n’ais pas d’entré chez les RG donc difficile de savoir. Mais c’est peut être un homme trés bien aprés tout. Même si il a louper sa vocation de gourou :))))))

  19. Avatar de Mns
    Mns

    @ BA @ Francois

    Pourquoi les banques confient elles des milliards de dollars à la BCE en cas de crise?

    Par pur bon sens, je reprends le cas de l’argentine en 2002/2003, pour tout pesos argentin ou dollars US localisé dans les banques argentines, l’état a imprimé deux autres pesos argentins qu’elle a gardé pour reconstituer ses réserves. L’état a aussi déclaré que tous les dollars US localisés dans les banques étaient transformés en pesos et valorisés à un peso argentin. Pendant un long moment les argentins ont été restreints pour retirer de l’argent de la banque. L’état a informé la population que pour ceux qui désiraient remettre leur cash resté sous le matelat dans les banques, pour un peso, on les créditerait de 2 pesos supplémentaires et pour 1 dollars de même. A ce jeu là, il y a eu beaucoup plus de perdants que de gagants. Mais je connais quelqu’un qui a gagné, c’est pour cela que je peux l’expliquer.

    Pardonnez moi mais je pense qu’il se prépare quelque chose du même acabi au USA et en Europe, cela a déjà commencé et depuis longtemps en Angleterre. Que va t’il se passer cet été pendant que nous serons tous en vacances comme des oies? Les banques européennes seront elles créditées par rapport à leurs dépôts s’il y a une dévaluation et une impression massive de papier billet dans notre dos? Après tout cela assainnierait leurs bilans poisseux et permetterait à l’économie de redémarrer doucement mais au prix d’une inflation supportée par tout le monde!

    Merci pour vos commentaires!
    Mns

  20. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    Excellent. Merci pour cet effort d’information et de pédagogie.

  21. Avatar de logique
    logique

    l’inflation cela fait 15 ans qu’ont la subit. Je ne pense pas que les consommateurs puissent en encaisser plus. Sinon il faudras dire adieux a beaucoup plus d’emploie que se qui se passe actuellement. Est du coup a plus d’insolvabilité. afin d’éviter une accumulation des la masses il faut en détruire une partie. Ceux que les bourses ont commencé a faire. Il ne reste plus que l’immobilier a faire baisser maintenant. Mais le problème reste bien cette histoire d’insolvabilité créer de toute pièce pour avoir prété a des personnes qui n’avaient pas les moyens de rembourser. Il y a des fois ou il vaut mieux encaisser ces pertes plutot que de chercher a vouloir a tout pris les éviter. Mais encore une fois, puisque les américains n’ont pas tenu a stoper net les faillite immo en les passant par perte et profits. L’argent des pret est bien rentré dans leur système via les vendeurs de maisons. Donc se qu’il ont gagné d’un coté peut se perdre de l’autre. Mais je pense que ce coup ci, il ont fait une sacré boullette. Je ne comprends d’ailleurs pas comment il en sont arrivé a se mettre une balle dans le pied. C’est clair qu’il ont jouer a déstabiliser le système financier, mais il ont oublier que c’état surtout eux le système financier. C’est clair que l’europe s’en est trouvé fragilisé. Mais il semblerait qu’ont aient été bien assuré, donc cela c’est avéré beaucoup moins déstabilisant. Je me demande parfois si nos américains ne sont pas rentré dans un mécanisme d’autodestructions. Espérons qu’il reprendront leur esprit aprés cette petite période d’hallucinations financières et qu’ils éviteront d’être les arnaquers arnaqués.

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