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*Godot est mort !*
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133 réponses à “LE SOIR, Le référendum : démocratie ou traîtrise ?, le 3 novembre 2011”
Entendu tout à l’heure :
Il est temps de se débarrasser des dictatures financières comme on s’est débarrassé des dictateurs!
Ce qui est fort bien vu.
Espérons que le peuple grec ne subira pas encore une fois le joug d’une dictature militaire.
Toutes ces palabres empêcheront elles les spéculateurs d’attaquer la France ??
C’est vraiment être à côté de la plaque de dire que la consultation de mai 2005 s’adressait à une population indifférente. Où donc étais-tu pour dire une contre-vérité pareille ? Aux US ?
En France il suffisait de voir la tête de toute l’oligarchie européiste de droite et de gauche, politique, économique et médiatique parce que le peuple avait osé les désavouer!
A l’origine, elle était indifférente et puis au fur et à mesure, elle s’est intéressée :
C’est la première fois qu’Internet avait réussi à contrebalancer les éditocrates qui appelaient massivement à voter oui.
L’usure de Chirac avait aidé, d’autant plus qu’il s’en fichait totalement de ce traité. Je me rappelle de l’émission où il conversait avec des jeunes et des moins jeunes et où il avait conclu par : « n’ayez pas peur ! » et « je ne vous comprends pas ». Il avait cinq ans d’avance…
La phrase en anglais de Raffarin…
Un TCE impossible à lire, très long, très compliqué, qui reprenait les anciens traités, gravait sur le marbre des politiques économiques sans imaginer qu’on pourrait avoir besoin de changer certaines parties en cas de graves crises (sa séquelle, le traité de Lisbonne contribue en grande partie à l’inertie de l’UE)
Une France déjà en pleine dépression…
Toute une époque…ça me rappelle qu’à l’époque j’écoutais Funeral d’Arcade Fire…
Vu de mon côté: j »ai passé à l’époque beaucoup de temps et d »énergie, avec Attac, pour décortiquer tout cela, l’expliquer lors de réunions, sur les marchés, dans les amphis..les gens étaient intéressés, voulaient comprendre..
J »ai eu le sentiment d »avoir à ma mesure contribué au non.
Depuis…
Quand j’entends notre ami le nain annoncer quelque chose, je sais que sous peu c’est le contraire qui sera mis en place. çà ne rate jamais.
Cording a raison.
Il y a eu, grâce aux anti-lbéraux et anticapitalistes,
un vrai débat, dans tout le pays.
Mais les élections ne sont tolérées que comme comédie
et ratification de la domination du capital,
ne jamais l’oublier;
Jamais, nulle part, il n’y a eu de « révolution par les urnes ».
Cette stratégie ne sert qu’à s’approcher du fromage,
après avoir fait bombance de caviar.
dans une certaine mesure au Chili en 1988 : Pinochet a quitté la présidence (pas l’état-major) suite à un référendum perdu…
@ Albatros:
Vous avez raison, et moi aussi.
Entendons-nous bien: il n’y a pas d’exemple de « révolution par les urnes »,
mais il y a beaucoup de changement de politiciens par les urnes.
C’est l’évidence même. C’est même une des fonctions des élections.
Avec la Grèce c’est un nouvel exemple de déni de démocratie de la part de l’oligarchie européiste comme ce fut le cas avec le traité de Lisbonne qui n’est que le clone de celui rejeté par le peuple français le 29 mai 2005 et par le peuple néerlandais le 1er juin!
Je ne crois pas que l’hostilité qu’avait un PLATON ou un ROUSSEAU pour la démocratie ne relevait que du problème de la représentation, et de l’hypocrisie qu’il y a derrière ce mot.
La démocratie, c’est caresser dans le sens du poil de la majorité, le poil étant sa volonté.
Or, on sait que plus la majorité est nombreuse, diverse et variée, plus la manifestation de cette volonté se réduit à des vélléités de bas étage, sans possible « élévation » .
Ainsi, l’argent, qui n’est qu’une dématérialisation du pouvoir de soumission, est une pépite pour satisfaire le plus grand nombre, le jeu également.
Maintenant que l’argent est devenu maître, que les joueurs de foot gagnent plus que de raison, reprocher un déni de démocratie, j’trouve ça curieux.
Non, caresser dans le sens du poil de la majorité, c’est de la démagogie.
Les partis politiques ont un devoir de pédagogie.
Je rêve à des partis qui ne se limiteraient plus à faire le beau sur les écrans T.V, à ne plus pratiquer le clientélisme dans des » permanences sociale », à se confiner dans des « Universités d’été ou de saison pour affiliés fidèles, experts et journalistes; des partis qui rencontreraient véritablement les citoyens ailleurs que dans des kermesses aux boudins ou des dégustations de champagne ( oui cela existe).
Ce serait si simple d’organiser des assemblées de partis ouvertes.
Il faut seulement un local, quelques tables de rencontres thématiques avec les citoyens et surtout des mandataires ou responsables connaissant bien les dossiers et disposés à l’écoute.
La rencontre directe, sans journaliste de service qui sait quelles questions éviter, le véritable dialogue sur le terrain.
Bien sûr que c’est de la démagogie. Mais la logique démocratique pousse à ce comportement.
L’élu, pour l’être, est obligé de convaincre le plus grand nombre. Quoiqu’il puisse dénoncer, quoiqu’il puisse faire pour sortir l’homme de la caverne, la force de répulsion de la masse populaire qui décide in fine le mettra sur la touche.
Le populisme est la seule voie qui lui permette d’obtenir ce à quoi il aspire.
Quant à la pédagogie, pour obtenir une civilisation bien policée, elle ne peut s’exercer de cette manière. Pour comparaison, l’exemple des professeurs, qui se plaignent d’avoir des classes trop nombreuses me paraît approprié.
Quant à l’organisation de partis ouverts et des assemblées, à suivre les mouvements de Paul JORION au travers la France et le monde, ça existe déjà. Mais dans une structure démocratique, ce petit monde est vite qualifié d’élite, et n’a pas les faveurs du peuple, qui lui paraît parler un langage qui n’est pas le sien.
Richelieu, qui malgré tout devait probablement être un humaniste, et sa fameuse formule « du foin pour le peuple » ne disait certainement pas forcément cela par mépris.
Il ne s’agit pas de se prétendre au dessus du peuple. Le peuple existe, sans même qu’on le façonne. Le bien être du peuple, c’est se détourner de cette notion, pour lui faire oublier sa condition. Une fois de plus, j’en reviens à mes moutons: seul le rêve, et donc l’idée divine permet de soulever le peuple loin de ses aspirations prédatrices.
BEOTIENNE, n’avez-vous jamais été soulevée plus que tout ce que peut vous apporter le quotidien, à la lecture d’un bouquin? Le père GORIOT ne vous a-t-il pas ému à un haut point?
Moi, depuis que j’ai rencontré HOMERE et les classiques, je ne vois plus le monde de la même manière. Et pourtant, il ne s’agit pas de choses concrètes.
Même ici, la délectation que l’on peut avoir à s’échanger des mots relève non pas de la responsabilité, mais plutôt d’une reconnaissance mutuelle dans le plaisir de la représentation.
@ Antoine
– « La masse populaire, c’est vous, c’est moi et ce sont même aussi les élites, cad toutes les personnes qui votent.
– L’élu pour convaincre se doit d’avoir de solides arguments.
–
Vous avez une piètre opinion des électeurs. Un beau sourire, du charisme ne font pas un programme politique.
– Le but n’est pas l’obtention d’une civilisation bien policée, mais solidaire.
– La civilisation c’est le mode d’action des humains entre eux et leur interaction avec un environnement. Actuellement notre environnement c’est la planète.
– La pédagogie des partis, dans mon esprit signifie le respect de l’électeur, la sincérité des intentions et l’exposé des motifs du programme.
–
– Non Paul Jorion me fait plutôt penser à un pèlerin de l’humanisme.
–
– Justement il faut que les élites rencontrent réellement la population.
– Si j’en crois ses travaux sur la pêche, il parle parfaitement pêcheur.
–
– Ben tient ! Machiavel non plus.
« » Il ne s’agit pas de se prétendre au-dessus du peuple. Le peuple existe, sans même qu’on le façonne. » »
–
-Le peuple c’est nous tous. 1% + 99 %.
–
–
–
– Ah bon vous avez des aspirations prédatrices, cela se soigne très bien, visitez un service de pédiatrie, un home pour personnes âgées et voyez si vous pouvez faire quelque chose pour aider ces gens.
–
Si je vous en crois, vous n’êtes pas responsable de vos paroles, allons, je vous laisse le bénéfice du doute, une distraction de votre part.
– Les livres ont sauvé ma vie, et avoir l’honneur et la chance de fréquenter Michel de Montaigne est un grand honneur qui ne m’empêche pas de voter : comparer la démocratie avec d’autres formules c’est l’adopter.
– J’ai vécu en régime d’administration, c’est l’immobilisme assuré (je vous épargne les autres nuisances, trop triste) ; les dictatures sont souvent dirigées par des gugusses à képi et de pauvres types armés de fusils ou par des messieurs météo du bon Dieu.
– Le principal avantage de la démocratie, mais quelle force, c’est la liberté du débat. Cela fait un peu foutoir, je vous l’accorde, mais ce foutoir-là, recèle un beau potentiel d’évolution qui dépend de nous.
– Ce système ne m’empêche nullement de rêver, ni même et surtout d’espérer réaliser une partie de mes rêves.
– Pour la représentation, je suis assez adulte pour savoir que les pixels ne sont pas le territoire.
– Puisque vous aimez aussi la lecture, avez –vous lu « Le Capitalisme à l’Agonie » ?
Bien à vous dans l’affection commune pour la lecture
BEOTIENNE,
Je ne suis pas démocrate, vous l’êtes.
Je pourrais comme vous reprendre un à un vos arguments et vous les retourner, mais à quoi bon… J’crois qu’on finirait par vraiment se mépriser.
Votre point de vue vaut bien le mien, ça je n’en doute pas. Je ne vous oblige en rien à suivre mon opinion.
@ Antoine
Comme je suis véritablement démocrate, je ne méprise personne.
Le débat ne consiste pas à s’aligner sur l’opinion des intervenants mais à échanger des points de vue, des expériences et des idées.
Aussi, ai-je de la peine à comprendre votre vision antinomique entre rêve et démocratie parce que si les démocraties sont très imparfaites, les autres systèmes produisent des cauchemars.
La situation actuelle en est un triste exemple, les démocraties prises en otage par le pouvoir financier de quelques décideurs. Ce n’est pas du fascisme ça ??? Au moins un déni de démocratie. Il y en trop peu dans les institutions européennes et dans les institutions internationales pour opposer une résistance aux lobbies.
Même la France à mal à sa démocratie.
Et grâce à vous, un gand merci, grâce notre débat, j’ai trouvé ceci:
http://www.youtube.com/watch?v=p7kbqkQEVE8
BEOTIENNE,
C’est là où nos avis divergent.
Car selon moi, si en effet aujourd’hui la démocratie est prise en otage par le jeu de la finance, ce n’est qu’un retour de bâton, tout le monde auparavant ne voyait en l’argent que l’alpha et l’oméga de l’existence, le pauvre comme le riche. Et c’est bien logique, car lorsqu’on donne au plus grand nombre le pouvoir, il ne peut en sortir que des directions « primitives », la multitude ne permettant pas un discernement sur les réels besoins d’une vie en société.
Quant au rêve, pour pouvoir être véhiculé, il doit être transcendé, chose impossible à réaliser si l’on considère la multitude comme l’alpha et l’omega de toute direction. La transcendance, c’est l’élévation de l’Esprit au dessus des besoins primitifs de l’Homme. Lorsque cette élévation est réalisée, on retrouve un système religieux, où l’harmonie entre les hommes peut se retrouver, puisqu’ils ne sont plus tournés vers eux mêmes, mais vers le rêve.
Je ne sais pas comment se réalise cette transcendance pour la collectivité. Mais le pouvoir de la religion étant indéniable, c’est déjà arrivé. Malheureusement, cette transcendance peut être orienté vers un idéal qui contente plus une catégorie de personnes qu’une autre… C’est comme ça qu’est arrivé le monothéisme selon moi.
Individuellement, j’appellerai l’expérience de la transcendance le spiritualisme, ou le mysticisme. La musique et les mots sont selon moi des clés.
@ Antoine
Pour ma compréhension, il serait utile que vous clarifiez « auparavant » , c’est quand ? Pas au temps de l’esclavage ni du servage, j’espère.
Je n’ai pas encore lu les livres de P. Jorion sur l’argent.
Pour moi l’argent c’est du pouvoir.
Or de quel droit certains peuvent-ils exercer un pouvoir sur les autres humains grâce à l’argent ?
La démocratie a apporté un correctif à un moyen d’oppression collective , par le droit, la loi.
La définition de droits individuels inaliénables par l’argent, tous égaux en droit.
Ceci concerne le plan individuel et votre vie spirituelle ne dépend que de vous, vous êtes libre de l’exercer comme bon vous semble, personne ne peut vous imposer des croyances.
Si les besoins primaires ne sont pas satisfaits, pour rêver il faut pouvoir vivre, tout votre temps sera consacré à votre survie et vous laissera peu de temps pour philosopher.
Sur le plan collectif, les gens se sont donc organisés afin d’améliorer leurs conditions sociales et la démocratie a permis des avancées significatives .
Depuis longtemps la transcendance était prise en charge par la caste des prêtres, au sens large.
Le pouvoir de cette caste s’est souvent exercé de façon totalitaire en collusion avec le pouvoir dominant pour contrôler les individus et la société. Sur le plan collectif, la transcendance, c’est la religion, le pouvoir totalitaire sur les rites et les esprits. Un déni de la liberté individuelle.
Où nous divergeons réellement c’est dans notre vision de la multitude, si je regarde l’histoire, je constate que la multitude s’exprimant dans le cadre des lois a évolué de façon cahotée vers plus d’humanité. Les errements et atrocités sont le fait de leaders qui ont manipulé les foules dans des systèmes démocratiques affaiblis ou détruits. Dans le cadre démocratique , les militaires dépendent du pouvoir civil et la religion est séparée de l’Etat, une affaire privée qui respecte la liberté de l’individu.
Il se fait que la grande liberté produite par le système démocratique permet même de cracher dans la soupe, cad que la liberté de critique se transforme en anti-démocratisme, que le pouvoir économique a tellement enflé qu’il s’auto détruit, entraînant avec lui les acquis démocratiques et sociaux. Comme le dit si bien P. Jorion il faut le recadrer.
Autrement dit pour pouvoir continuer à rêver, de sérieuses réformes matérielles sont nécessaires.
Pour revenir à un autre de vos posts, l’Illiade et l’Odyssée sont des épopées magnifiques mais…
en réalité la guerre de Troie a eu lieu parce que la route du blé était contrôlée par Troie.
Ulysse est la démonstration que l’intelligence est plus efficace que la force et son odysée balise probablement un périple destiné à découvrir de nouveaux repères de navigation.
Tout cela a été transcendé par l’art d’Homère et je vous l’accorde c’est très beau.
Au préalable, une fois de plus je ne cherche pas à convaincre, mais vous paraissez m’interpeller. Je ne fais donc que répondre.
Le fameux « auparavant », je le situerais avant que la crise ne se manifeste. Y a toujours eu une certaine complaisance à l’argent, comme un outil salutaire, peu importe la tendance politique. On se range derrière les propos de grands penseurs, comme ARISTOTE, pour y trouver une certaine grandeur. L’argent favoriserait les échanges, le commerce, et donc la paix… Ce genre de propos. Ou encore, on se voit sourire à dire « l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue fortement »… Même dans l’émission avec Paul JORION, le rabbin, qui joue le débat démocratique, et qui met sur la table les crédits revolving pour montrer ce qu’est un prêt usuraire se rend compte de l’immoralité dont il fait preuve…Complaisance à l’argent de toute part, de droite,de gauche,même d’extrème gauche, des acteurs religieux…
L’argent, je suis d’accord avec vous, c’est le pouvoir. Je le définirais plus comme une dématérialisation du pouvoir de soumission… Tout le monde peut y avoir accès, n’étant pas associé à qui que ce soit. Et ça, forcément, ça laisse rêveur qui que l’on soit.
Le droit positif ne permet en rien d’enrayer la marche dévastatrice de l’argent. Au contraire, sa principale fonction n’a été que de l’encenser… Ordonnance de 81 (Mitterrand) sur la liberté de fixation des prix, toute l’entreprise de l’union européenne… Lorsque j’étudiais le droit, il n’était pas rare d’entendre un professeur légitimer une décision d’un juge, qui, moralement était abherrante, mais protégeait « un intérêt économique supérieur ».
Je ne risque pas de vous étonner en affirmant que je ne crois pas au droit positif, et que le droit naturel est bien plus porteur d’avenir à mes yeux.
D’ailleurs, le premier code, le code HAMMURABI proviendrait d’une civilisation barbare.
Et (par contre là je sens la volée de bois vert qui risque de me tomber dessus), j’irais plus loin en affirmant que l’Ecriture et sa diffusion est un mal plus grand que l’illétrisme. Le fait de savoir lire et écrire ne grandit pas forcément la personne, qui peut très bien savoir s’exprimer et échanger avec quiconque, sans avoir à se projeter dans le mot, chose qui peut ne pas lui convenir du tout, au contraire…Le culte de l’Ecriture, c’est enchaîner l’existence… Dire que le diable exécute les contrats à la lettre, c’est affirmer que l’écrit est un carcan dangereux.
Combien de personnes de mon entourage voient en l’écriture une plaie plus qu’autre chose, qui les assouvissent plus qu’il ne les libèrent… La vie offre beaucoup plus de perspectives que la seule Ecriture permet d’entrevoir.
Les besoins primaires peuvent être sans difficulté satisfaits selon moi. La surproduction agricole et autre, ça ne date pas d’hier. Le problème, c’est que ça ne suffit pas pour occuper son homme. Alors, on fait tout et n’importe quoi pour prétendre être mieux que son voisin… L’un à l’iphone, l’autre pas…
Pour ce qui est de la liberté individuelle, dans la limite de celle d’autrui, c’est en fait dire de manière élégante, je peux te tendre la main, mais ça me regarde. A la limite, si tu crèves, c’est ton choix. On constate aisément les fruits de ce genre de liberté. VIGNERON a fait un joli billet là dessus.Et de toute façon la perception de cette liberté comme quelque chose de sacré pour tous relève de la même logique que le dogmatisme religieux.L’un ou l’autre, c’est du totalitarisme.
Il est vrai que la transcendance sera toujours véhiculée par une caste. Et ça pose deux questions, celle de la légitimité et celle du contrôle. Mais c’est aussi vrai dans tout système de pouvoir. Il me semble que LA REPUBLIQUE de PLATON aborde la question.
Pour la multitude, on ne voit donc pas les choses de la même manière. S’il s’agit de la manipuler, la seule manière selon moi c’est la démagogie, l’expression de la mutlitude ne faisant ressortir que des pulsions instinctives. Il est vrai que l’on peut ruser, mais si cela mène à avoir faim, l’oligarchie en place risque de finir comme KADHAFI.
Oui, pour l’ILLIADE, je suis au courant: on affirme que la belle Hélène n’était qu’un noble prétexte pour que les achéens agressent TROIE, et qu’en réalité, il s’agissait de s’affranchir d’un impôt. Ceci est perçu de bon aloi pour celui qui vit dans notre ère mercantile.Et de toute façon, ce qui importe, c’est, comme vous dites, l’oeuvre d’HOMERE.
PS:
A la place de « manipuler », je voulais marquer « gouverner ». Je devais avoir à l’esprit la suite de mon propos.
@ Antoine
Je ne vous interpelle pas, ce sont vos propos sur la démocratie qui m’interpellent.
Pour la liberté individuelle je la qualifierai plutôt d’honnête que de sacrée. Il faut peut-être en avoir été privé pour en connaître le prix ( non je n’ai jamais été en prison ) les chaînes mentales sont plus lourdes que des murs. Si je suis responsable de mes actes cela implique la liberté de mes choix, sinon je suis une irresponsable.
Lorsque vous évoquez la multitude, il me semble que vous vous situez en dehors, l’observateur soit-disant impartial, c’est très individualiste.
Lorsque j’évoque la multitude je m’inclus dedans, je suis un élément de la multitude, mon individualité participe du collectif. Je sais que je ne suis pas impartiale.
Pouvez-vous me donner une définition de » la loi naturelle », puisque vous avez fait des études de droit. Pour moi elle n’existe pas.
Je ne vous comprends pas sur le caractère d’honnêteté concernant la liberté individuelle. Etre honnête, c’est selon moi se tenir à ses engagements, avoir une parole, ne pas tromper son prochain… La liberté individuelle permet de penser comme on l’entend, d’aller et venir où l’on veut, d’avoir les convictions de son choix…Elle permet d’être honnête en modulant sa pensée en fonction de ses engagements, mais en elle même, elle ne comporte pas la notion d’honnêteté.
Elle est sacrée car elle est le fondement de la démocratie: un homme, une pensée, un destin, un électeur, qui ainsi manifeste son existence. Sans cette liberté, le socle de notre République tombe.
Lorsque j’évoque la multitude, je ne m’exprime en effet pas comme un citoyen parmi les autres, mais en tant qu’observateur des phénomènes de masse. Il ne s’agit pas de porter de jugement, il s’agit de constater que plus le nombre est élevé, moins la communiaction peut véhiculer, et plus elle tombe dans des sphères primaires. Pour comparer l’idée, un musicien préférera jouer dans une petite salle pour communiquer les subtilités de ce qu’il veut faire ressentir dans son jeu… Chose qu’il ne pourra pas faire si en face de lui , la salle comporte plus de mille mélomanes, aussi avertis soient-ils. C’est le même problème pour les écoles avec les classes nombreuses. On dit parfois qu’au delà de trois, c’est l’inconnu. C’est ainsi que serait né le mot « trépasser ».
Quant au droit naturel, il n’est justement pas formulable avec des mots, mais il est pressenti. Certains droits peuvent évidemment se formuler. Le premier qui vient à l’esprit de tout le monde: ne pas tuer son prochain.
Pour ce qui est d’être privé de liberté, moi non plus, je n’ai jamais été en prison. mais il se trouve qu’un ami d’enfance, qui est tombé dans la drogue dure, a eu droit de faire quelques séjours à « bonne nouvelle ». Le fait d’avoir été privé de liberté ne l’empêche pas de continuer les conneries, à ma connaissance.
Honnêteté, selon Wikipédia = « 1.État moral constitué par l’instinct ou l’habitude de la vertu, de la probité. »
La liberté individuelle ( limitée par celle d’autrui ) est une vertu que l’homme se doit à lui-même et aux autres. Elle est le fondement de la démocratie. Les vertus sont-elles sacrées, n’y aurait-il que des vertus sacrées?
Ce n’est pas une religion, c’est de l’éthique.
La communication de masse.
Oui elle est primaire, pcq les communicateurs considèrent les masses avec mépris.
Avec les moyens dont nous disposons, il est tout à fait possible de la fragmenter et de la personnaliser.
Ne pas tuer son prochain ne relève pas du droit naturel,
les hommes ont du codifier cela par révélation divine, donc se référer à une source surnaturelle.
Un commandement sacralisé, un droit divin, afin de s’imposer à tous .
Ensuite les sociétés ont canalisé la violence par le droit .
Actuellement la finance est devenue une violence contre les peuples, il faut donc une réaction en droit contre cette violence.
Au sujet de votre ami, nous ne parlons de la même liberté.
Votre avis, dans un autre post sur les mérites comparés des cultures orales et écrites ne me choque pas, seulement si on refuse une modalité de langage, on doit aussi en refuser les avantages inhérents, question de cohérence.
Vous associez l’ensemble des règles émanant de la morale, qui me paraît se regrouper sous le terme d’éthique, et liberté individuelle.
La liberté et la morale ne vont selon moi pas focément ensemble. Des actes immoraux peuvent être commis du fait de la liberté de certains….
Que les communicateurs considèrent les masses avec mépris, probablement.
Mais après tout, les masses n’ont jamais manifesté quoi que ce soit qui mérite d’être traité autrement. Avez-vous pu échanger une conversation avec plus de trois personnes, vous y compris? Si vous voulez discuter avec plus de trois personnes, il faut déjà poser des règles, qui complexifie la chose… L’un s’exprime, les autres écoutent… Puis l’autre prend position, les autres écoutent, et vont se faire une nouvelle opinion de la position du premier… Ainsi de suite… Pour au final se rendre compte qu’on a oublié de quoi il s’agit…Donc, s’il s’agit d’écouter les masses, la seule façon de procéder, c’est de caresser dans le sens du poil… On s’y retrouve tous 🙂
Si un mouvement humaniste, tel que celui de GANDHI naît, ce n’est pas à l’initiative des masses qu’il est né, mais bien d’un homme ou d’une poignée d’hommes…
Vous proposez de fragmenter, mais ce serait certainement faire fi de la majorité, et donc de l’expression de la volonté générale.
Quant au droit naturel, ne pas tuer son prochain, source surnaturelle? Pourquoi pas 🙂
Pour la liberté, si vous faites allusion à la liberté de penser, et la liberté des convictions, elle me paraissent indestructible, sauf à finir comme Jack NICHOLSON dans VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOU.
L’Ecriture: Il y a en effet des avantages à savoir lire et écrire, mais ne permettent pas nécessairement de vivre heureux. Le bonheur, « c’est pas écrit dans les livres » pour citer un chanteur populaire.
Une indifférence qui a permis au « non » d’émerger alors que tous les médias faisaient un battage incroyable pour le « oui »
C’est qui ce A.J. pour proférer une telle énormité ?