Billet invité
Le guet-apens a fonctionné. Devant la menace d’une sortie de l’euro, une opposition à la tenue d’un référendum sur cette question s’est immédiatement manifestée dans les rangs du gouvernement grec. La perspective de voir voter la confiance au gouvernement demain vendredi au Parlement s’évanouit. Si Brutus était grec, il s’appellerait Evángelos Venizélos, du nom du ministre des finances qui aspire à prendre la place de Georges Papandréou et s’est sans tarder opposé à la tenue du référendum sur ce thème. Les tractations se multiplient à Athènes, les rebondissements ne vont pas manquer, les réunions de crise se multiplient.
Même si une clarification, quelle qu’elle soit, intervient rapidement, les dirigeants européens vont être placés dans une situation très inconfortable. Le sort réservé par le marché à l’Italie va être l’objet de toutes les attentions. Le pays est désormais monté en première ligne. Qui l’eut cru il y a encore quelques semaines ?
Un conseil des ministres extraordinaires a approuvé dans la précipitation les mesures annoncées par Silvio Berlusconi dans sa lettre à l’Union européenne, tandis que la Troïka va la semaine prochaine débuter sa mission d’inspection au Portugal, qui attend pour demander un allégement de sa peine, sous forme d’allongement des délais dans un premier temps. Partout, les temps sont de plus en plus difficiles.
Il va être tenté d’accélérer le montage financier destiné à renforcer le FESF (fonds européen de stabilité financière), qui continue de susciter de sérieux doutes, la période d’incertitude n’étant pas propice pour avancer sur le second volet du « pare-feu », en vue d’obtenir des concours financiers en dehors de l’Europe. Vu l’état du marché obligataire, le FESF a déjà repoussé une émission en ce début de semaine, s’attendant à devoir concéder un taux plus élevé que la fois précédente et ne voulant pas prendre le risque qu’elle ne soit que partiellement souscrite.
Avec ses moyens limités, il va devoir si nécessaire faire face aux besoins de l’Italie, gardant toutefois des moyens pour aider les banques qui ne parviendront pas seules à renforcer leurs fonds propres. Ce renforcement va lui-même devoir être accéléré, afin de parer à toute éventualité côté grec, avec le risque de devoir assumer, pour certaines d’entre elles, une dévalorisation encore plus grande que prévue des titres grecs – public et privés – qu’elles détiennent, ainsi que de leurs crédits.
Depuis le Palais des Congrès de Cannes, les dirigeants du G20 vont être aux premières loges d’un nouveau festival. Sur leurs écrans, ils ont déjà pu constater que le taux obligataire italien avait pointé à 6,4 % et, pire signal encore, que le spread entre l’Allemagne et la France s’accroissait, en raison d’une baisse du taux allemand et d’une hausse de celui des Français. Les marchés n’aiment pas les tragédies et viennent aussi de le faire savoir aux Espagnols, dont le taux a cinq ans a grimpé à l’occasion d’une émission, passant de 4,489 % (le 1er septembre) à 4,848 %.
Pendant que les pays de la zone euro membres du G20 se réunissent, accompagnés par l’Espagne qui est invitée, ceux du BRICS en font autant de leur côté. Président du G20, Nicolas Sarkozy tente de faire prévaloir une entente avec les États-Unis, Barack Obama se contentant de saluer « quelques pas vers une solution globale »…
73 réponses à “L’actualité de la crise : QUEL FESTIVAL À CANNES ! par François Leclerc”
L’heure est grave. Mais, que n’aurions-nous pensé si, si les grecs n’osaient une petite louche de démos. Et pas crate……Quant à nous les frenchies on bout dans la marmite européenne!!!!!Si mes souvenirs ne me trompent pas, on a déjà voté » NON » « NIET » « NEIN » un certain 29 Mai 2005….
Et que s’est-il passé depuis? En Janvier 2008, à Versailles le Congrès a voté à l’unanimité un pseudo traité de Lisbonne, copie conforme de feu le traité constitutionnel européen. Les Grecs vont dire « NON » and so what? And Thank you Mme Merkel and Mr Sarkozy. On làche rien, on làchera rien. A bon entendeur Salut. Je suis à Nice pour le contre-sommet dénommé « j’ai faim ».
Je ne mange plus beaucoup et laisse volontiers ma part aux autres. J’écoute Arthur H et Brigitte Fontaine…..et il n’est pas question qu’ils nous volent notre petit bonheur d’être ensemble…Certains, bien malades ne seront plus là pour la suite, mais en Bretagne y a toujours une créperie ouverte où on peut trouver quelques maudits avec qui converser quand le Spleen vous gagne……Allez, Ya Basta et Haut les coeurs!!!!!France Furby
5 sur 5.
Hostie ou suppositoire ça ne marche plus.
Le corps a faim et nous savons que le système laissera tout crever.
Ne pas obéir, jamais.
Résister.
Et imaginer les nouvelles formes de résistance.
Garder confiance en la vie.
Donc, rien à voir avec le rouleau compresseur du toujours écraser l’autre,
ce dans n’importe quelle couche de la société.
Moi moi moi je suis le seul a souffrir : non je ne marche pas !
Regarde et écoute autour de toi et à l’intérieur de toi aussi.
Je ne dis pas – Amen – ce n’est pas mon propos.
Bah Papandreou change déjà d’avis….http://www.challenges.fr/economie/20111102.CHA6406/papandreou-est-il-sur-le-depart.html
Une simple manoeuvre politicienne pour sauver sa tête ,très loin de l’idée d’un retour démocratique et d une prise de pouvoir par le peuple…
Et bien le voilà le vrai visage de Papandreou, je vous l’avais bien dit. Tu parles qu’il pensait à son peuple avec son référendum totalement bidon. Et sans honneur en plus…
« Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts » :
Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863, comme quoi c’est pas nouveau..
La date de ce G20 entrera dans l’histoire comme étant la date de la fin de la démocratie en Europe !
C’est un jour bien triste !
Et en plus, il tombait des cordes!
Bonsoir,
je viens de trouver cette « info » assez intéressante sur le fond.
Effectivement, Papandreou ne servirait-il pas d’épouvantail pour qu’on ne parle pas de ces choses-là ?
non, on en a beaucoup parlé avant hier.
Jeudi 3 novembre 2011 :
La sixième tranche du prêt international, accordée à la Grèce en 2010 et bloquée par les créanciers en raison de la crise politique grecque, doit être absolument versée d’ici le 15 décembre pour assurer les besoins financiers du pays, a indiqué jeudi le ministre grec des Finances.
« Dans un climat de consensus, il faut arriver le plus tôt possible, d’ici le 15 décembre, selon le calendrier des besoins financiers du pays, au versement de la sixième tranche du premier prêt (accordé au pays en 2010), soit des 8 milliards d’euros dont la Grèce a absolument besoin », a dit Evangélos Vénizélos devant le groupe parlementaire socialiste.
Grèce : taux des obligations à un an : 231,436 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 102,302 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 37,177 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 26,450 %. Record historique battu.
Des intérèts? cher Ba,
Mais de quoi? De l’argent fictif? Tout ceci n’a plus depuis belle lurette aucun sens…….J’échange avec mes voisins ce que je sais faire; prendre une tension, faire une injection, poser une perf’…..bref les actes médicaux de base. On me rend en échange des légumes, de la viande et du poisson. Quelle est la valeur de tout celà? Moi, perso, je ne connais à présent que l’économie solidaire. Je suis un peu Breizh et sûrement pas trop Bling-bling. Mais je cha,nge de montre et de lunettes tous les ans…..Merci, cependant de nous informer comme vous le faites depuis le début des taux d’intérèts…..Bien à vous. France Furby
Pour paraphraser, « quel festival à Athènes ! » C’est l’heure des discours politiques, en Grèce :
Georges Papandréou (extraits) :
Evangelos Venizelos :
(non, je n’ai pas oublié le « 5 », il n’y est tout simplement pas !)
Le joyeux chaos continue, et là, bon, je ne sais plus trop ce qu’il faut en penser. Il est bien trop tard pour mouiller ND dans les mesures d’austérité, les gens ne retiendront que les plans adoptés par le PASOK seul depuis l’été 2010… Comprends pas pourquoi il s’est couché, le camarade Georges. Pour moi, il fallait aller jusqu’au bout et tomber demain durant le vote de confiance, tant pis, assumer jusqu’au bout… Mais bon, je suis pas première ministre, évidemment, donc je peux sans doute pas comprendre avec mon chtit cerveau de citoyenne lambda…
PS : comme toujours, la source est le blog d’Athens News.
Et en plus, je fais les diagnostics de grossesse de façon clinique……c’est intéressant avec les femmes jeunes et moins jeunes qui ne peuvent plus accéder à notre Grand Système de soins obstétricaux. Depuis Semmelweis, on a appris à se laver les mains( cf Thèse de doctorat de Louis-Ferdinant CELINE), mais toutes ces femmes ne peuvent accéder à une brillante échographie!!!!!(cf résultats de la périnatalité en Île de France). Mais chez nous en 56, on accouche
à domicile, dans la voiture, où au service d’urgence parce que la sage-femme de garde fait un accouchement……Je précise que je suis dans notre pays contre l’accouchement à domicile…mais pour la santé des femmes, de leur compagnon et des enfants. France Furby
Pour le moment, il est dit qu’ »Angela » est à la manoeuvre mais je me demande un peu paradoxalement si « elle » le sera toujours quand la France va perdre son AAA et par voie de conséquence le FESF devenu intenable, et plus largement la politique économique commandée par l’Allemagne.
Une idée prospective quelqu’un ?
Je pense que je suis définitivement dégoutté des politiques .
Des carriéristes corrompus . Pas un pour rattraper l’autre .
Que des mensonges et des boniments .
Aucune vertu .
Que du toc .
Le sort réservé par le marché à l’Italie va être l’objet de toutes les attentions. Le pays est désormais monté en première ligne. Qui l’eut cru il y a encore quelques semaines ?
j’ai peut-être pas saisi l’ironie,
parce qu’il me semble l’avoir lu ici à maintes reprises (Italie, Espagne Portugal, puis France, dans l’odre ou le désordre)
l’europe du sud contre l’europe du nord
yapluka créer un euro-sud et un euro-mark !
Hé ben voilà, il va peut-être revenir, le référendum !
Ah, la Grèce et ses politiques !
Pour le plaisir, et dans l’ordre chronologique classique :
8.06 un Samaras en pétard s’adresse en ce moment au parlement dans la suite des débats amenant au vote de confiance de demain. Il a demandé à Papandréou de démissionner et a dit que Papandréou aurait « tort » de croire que les deux [PASOK et ND, NDT] pourraient gouverner ensemble.
8.08 Samaras : « Papandréou a dit que les grecs ne voulaient pas de l’euro. Qui est le premier ministre de la drachme ? »
8.12 Samaras vient de conclure son discours au parlement, dans lequel il a été très clair sur le fait qu’il n’avait aucun intérêt à coopérer avec Papandréou. Il a aussi appelé à ce que des élections anticipées aient lieu dans 6 semaines. La Nouvelle Démocratie quitte le débat parlementaire concernant la motion de confiance. Le consensus n’aura duré que quelques heures.
8.22 Il est maintenant clair qu’il n’y a plus aucune chance qu’il y ait un vote de consensus. Tous les yeux sont rivés sur le vote de confiance de demain.