L’actualité de la crise : CHUT, ILS PENSENT ! par François Leclerc

Billet invité

Alors que les dépôts des banques auprès de la BCE continuent de grimper, comme un classique avis de tempête, deux questions émergent dans la confusion qui s’accroît, auxquelles les réponses divergent : 1/ Qui faut-il prioritairement aider, les États ou les banques ? 2/ Où trouver l’argent ?

La BCE n’ayant pas tardé à baisser son rideau de fer devant les risques de pillage manifeste, d’autres objectifs sont maintenant en vue. La Banque européenne d’investissement (BEI) et le FMI ont été immédiatement évoqués comme des roues de secours potentielles des États. Brièvement dans le cas du second, car rien n’avait été décidé par son conseil d’administration. Tout ceci sans que les destinataires des aides n’aient été définis, ni que les montants nécessaires n’aient été cernés.

A ce dernier sujet, il serait question que le nouveau régulateur des banques, l’EBA, relance une opération de stress tests, présentée comme à chaque fois plus rigoureuse que la précédente. Le Financial Times avance qu’elle pourrait cette fois-ci mettre en évidence 200 milliards d’euros de pertes dans les comptes des grandes banques européennes.

S’il devait s’agir d’aider les États, les calculs montrent que les moyens disponibles du FMI, une fois mobilisés, ne couvriraient qu’à peine les besoins de refinancement de l’Italie l’année prochaine ! Quant au FESF, il est décidément voué à être à la foire et au moulin, destiné à aider les États selon les uns et les banques selon les autres. Tout cela a un sérieux côté fonds de tiroir, attendons la suite.

Comme les particuliers qui avaient été incités à le faire par les banques, les États ont également trop emprunté, au fur et à mesure que leurs ressources fiscales étaient amoindries. Les banques en ont profité, mais désormais elles en souffrent, se retrouvant avec des débiteurs insolvables sur les bras. Tout cela ne pouvait que finir mal et plus personne ne retombe sur ses pieds.

Les Américains multiplient les déclarations d’inquiétude à propos de la Grèce et de l’importance que l’Europe a pour eux. Mais comment, s’interroge-t-on, les finances de ce petit pays qu’est la Grèce pourraient en venir à menacer les États-Unis ? Les commentateurs avisés scrutent l’exposition des banques américaines, en se référant aux données de la Banque des règlements internationaux (BRI), et se refusent à y voir des signes de catastrophe. Pourtant, le fait est que leur valorisation boursière est inférieure à leur valorisation comptable… Les marchés s’affoleraient-ils eux aussi sans motif à Wall Street ?

Deux raisons pourraient éclaircir ce mystère. La première est que la valorisation comptable des banques serait sur-estimée grâce à certains artifices, cela s’est déjà vu ! Les banques américaines, comme il est maintenant établi au vu de leurs dernier mauvais résultats, n’auraient pas retrouvé leur grande forme. La seconde est que leur exposition mesurable à la dette souveraine européenne serait sous-estimée. Car s’il faudrait prendre en compte, pour la diminuer, les garanties que les banques peuvent avoir pris, celles qu’elles ont pu accorder avec les mêmes instruments financiers et grâce à des transactions opaques sont par contre inconnues…

Ce ne serait pas la première fois que la mesure du risque serait prise en défaut… Le système financier mondial est tellement enchevêtré que la mesure du risque systémique est dans les faits une gageure. Impossible toutefois de le reconnaître, car cela vaudrait condamnation…

Dernier élément, en cette journée marquée par la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, la plus grande incertitude règne sur les décisions que celui-ci pourrait prendre. Cela ne fait que refléter combien il est tiraillé par des obligations contradictoires : aider les banques d’un côté et s’opposer à la montée de l’inflation de l’autre. Or, ses instruments monétaires sont ce qu’ils sont et imposent un choix, qui va l’amener à probablement avancer à petits pas au milieu du gué, tout en criant fort pour faire peur au loup. La BCE est en train de rejoindre ses collègues britannique et américain sur le banc de touche, afin de regarder la poursuite de la partie sans pouvoir y participer.

Elle a bien tenté, en adressant au gouvernement une italien une lettre secrète lui donnant des objectifs fiscaux qui ne sont pas de son ressort, de jouer par défaut au gouvernement économique que Jean-Claude Trichet ne cesse d’appeler de ses vœux. Mais elle y perdrait son âme, si elle devait poursuivre sur cette voie…

Toutes les conditions sont réunies pour que les plus mauvaises solutions soient finalement adoptées. Pour commencer, une aide parcimonieuse des banques, afin de ne pas se déjuger et affronter l’opinion ; puis ensuite un nouveau mécanisme financier scabreux, calibré a minima, s’il peut être monté. Une réunion au sommet aura lieu cet après-midi à Berlin, avec Christine Lagarde et Robert Zoellick (Banque mondiale), convoquée pour traiter de la réforme du système monétaire international, une occasion opportune pour déblayer le terrain !

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164 réponses à “L’actualité de la crise : CHUT, ILS PENSENT ! par François Leclerc”

  1. Avatar de allfeel
    allfeel

    OUi Trichet en grande forme ne baisse pas les taux on attendait 25 ou 50 points de base , ca risque d’en surprendre plus d’un mais qui peut il obliger les banques a se recapitaliser , vu qu’elle ont déja du mal a respecter bale3 et que ca ne protège de rien. Moi je dis bravo la com continue mais pour dire ca il faillait réfléchir a ce point et si longtemps?
    Recapitaliser ca veut dire aussi s’endetter ou diluer les actionnaires des banques c’est peut etre mieux que de taxer le contibualbe dans un premier temps mais c’est insuffisant et qui va acheter des actions de banques a la veille d’une récession? Peut etre cela explique t’il l’envollée des bancaires faire croire a un rebond avant une augmentation de capital c’est une bonne idée il me semble.

    1. Avatar de johannes finckh
      johannes finckh

      La baisse des taux directeurs centraux viendra prochainement, évidemment. Ce sera l’acte de Draghi.
      Mais, on s’en fout pas mal, ces taux directeurs ne dirigent plus rien du tout.
      On le voit très bien au Japon et aux USA.
      Cette baisse n’est pas répercutée dans l’économie réelle!
      Simplement parce que toute monnaie supplémentaire mise à la disposition des banques pour les sauver d’un danger d’insolvabilité (pour sauver les investisseurs, en fait), comme fin 2008, est directement parquée sur des comptes à la BCE ou retirée et mise dans les coffres.
      Ce détournement systématique des liquidités suffit à lui seul de maintenir les taux monétaires du marché largement au-dessus de 3%.
      En-dessous, c’est la trappe.
      Comment fermer la trappe et ranimer la circulation de la monnaie, seul moyen de maintenir définitivement solvable le système?
      Seule l’émission d’une monnaie SMT y parviendra

  2. Avatar de tchoo
    tchoo

    Plus le temps passe, nous restons dans la même stratégie.
    En faire le moins possible en espérant, attendant que le temps améliore les choses, en vertu du principe qu’après la tempête le beau temps finit par triompher.
    et les américains qui pointe la paille dans l’œil des européens, pour pas voir le WTC dans le leur.

    En attendant qui se met à l’abri?

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      La stratégie de la Reine rouge …. la fameuse…

      Tandis que celle-ci veut faire dé-capiter tout le monde, on nous chante le refrain de la re-capitalisation des banques. Fabius a raison de dire que cela n’arrangera pas les finances publiques.

  3. Avatar de Mike
    Mike

    Je ne comprend pas pourquoi vous tous semblez découvrir que le système est en phase terminale…

    Il est évident que la crise actuelle est voulue, dans le seul et unique but de mettre en place une « super » monnaie mondiale.

    Le tout est de savoir si l’on est prêts collectivement à accepter cette solution « miracle » qu’ils ne vont pas tarder à nous proposer pour « sauver » la planète après qu’ils aient mis en place les conditions pour que le « peuple » soit prêt à l’accepter (la crise actuelle)… Ordo ab chaos…

    Car cela reviendrait à mettre un emplâtre sur une jambe de bois – ou plus exactement à reproduire à une échelle planétaire le principe du « too big to fail » qui est une des principales causes de la crise actuelle.

    La solution ne DOIT en AUCUN CAS être de mettre tous ses oeufs dans le même panier, mais au contraire de dynamiter les concentrations bancaires et spéculatives en tous genres, i.e. démolir à grands coups de pieds dans le c.l le pouvoir occulte de la finance mafieuse, qui est le SEUL responsable de la situation actuelle !

    1. Avatar de allfeel
      allfeel

      @mike j’ai un doute mais la monnaie mondiale on l’a actuellement et depuis longtemps c’est le dollar us , créer une monnaie mondiale autre c’est pas le but pour linstant , peut etre plutot réduire a néant les états je ne vois pas de statégie globale en place , plutot un chao guidé par la peur et l’appat du gain, pour créer in fine une monnaie globale il faudrait etre capable de sauvegarder le dollar et l’euro pour commencer vu les problèmes de gestion au niveau européen , le niveau mondial faut pas y penser. le problème de l’endettement des états vient pour l’instant de l’incapacité des états a créer eux même la monnaie, ou a lever suffisamment d’impot pour financer leurs fonctionnements. Une monnaie globale n’est acceptable par personnne ni les us , ni les européens , ni les chinois, ni les grecs…. enfin elle ne serait acceptée que par celui qui pourrait la controler unilatéralement c’est donc une utopie dont personne ne rêve.

      1. Avatar de johannes finckh
        johannes finckh

        Une monnaie mondiale « SMT » aurait pourtant toute sa pertinence et règlerait d’un coup d’un coup tous les problèmes de surendettement rapidement …

    2. Avatar de Jean Valjean
      Jean Valjean

      « le pouvoir occulte de la finance mafieuse, qui est le SEUL responsable de la situation actuelle ! »

      Ce n’est pas « la finance mafieuse » qui a les mains sur les manettes, en tout cas pas directement.

  4. Avatar de FL
    FL

    sur le bbog suivant http://criseusa.blog.lemonde.fr/, on trouve en conclusion au dernier article:
    « Si les investisseurs comprenaient que la fiscalité – cotisations sociales incluses – américaine ne se porte guère mieux que le reste de l’économie, la crise de la dette souveraine s’enclencherait. Les investisseurs semblent pour l’instant préférer le somnambulisme à l’examen des faits…C’est tant mieux à très court terme. La nef des fous peut poursuivre son voyage. Pour aller où ? Et pour combien de temps encore ? »
    A lire donc…

  5. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    Tiens, ils ne savent plus à quel saint se vouer, étonnant, non ?…

    Rions un peu pendant qu’on nous découd les poches :

    « L’ex-ministre du Budget Eric Woerth (UMP) a dénoncé jeudi le rôle des « médias de gauche » dans les affaires qui visent Nicolas Sarkozy et lui-même. »

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Eric n’est plus que l’ombre de lui-même, l’ombre de son chien, l’ombre de sa femme.
      Fut un temps, il aurait dit : ‘ces médias noyautés par des crypto-trotskistes jospiniens qui n’ont jamais accepté que Nicolas Sarkozy soit élu démocratiquement par 53% des français’.

      Alors que là, il est limite à bout de souffle, comme un Belmondo sans cigarette …

      1. Avatar de Cécile
        Cécile

        NS, élu démocratiquement par 53% des suffrages exprimés, largement, très largement moins que 53% des français

      2. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        Une ombre donc, Woerth…Espèrons qu’elle rejoindra son territoire de prédilection bientôt et se retrouva ainsi à l’ombre…

        « Sarkozy [..] élu démocratiquement par 53% des français »

        Sarkozy propulsé par une stratégie médiatique manipulatrice qui nous a imposé et sa présence permanente directe (lui), ou indirecte (ses sbires, ses idées) dans tous les médias, avec une érosion, une démolition savamment corrélative de Royal.

        Sans oublier, la montagne de promesses en l’air – je ne laisserai personne au bord du chemin, il faut rapprocher la justice du citoyen, travailler plus pour gagner plus, les heures sup, la république irréprochable… – que cet individu a semé à tous vents.

        Sans oublier non plus la désespérance qui le précédait, à la fois en la politique – Chirac sortait laminé de son mandat, tout le monde l’appelait Supermenteur car il préfigurait Sarkozy – et en l’avenir, puisque le mangeur de têtes de veau avait commencé à démolir sérieusement les services publics et creusait ainsi la misère, plombait la consommation et appelait les délocalisations massives d’aujourd’hui, conduites par la canaille du CAC,, les copains, les « frères » de Sarko, prompts à quitter la France et laisser tomber les ouvriers et les employés qui font leur richesse, comme les rats quittent le navire en perdition, en braillant pour obtenir des aides, des compensations, des subventions de cet Etat qu’ils maudissent, comme des gamins cruels, égoïstes et menteurs.

        S’il y a eu une élection manipulée, qui n’a rien de démocratique, c’est bien celle de cet arrogant petit monsieur Sarkozy, attaché à détruire notre État et à terme notre mode de vie comme notre culture. Il a compris au moins quelque chose dans sa dure tête de paon, il n’obtiendra pas même pas le loisir de partir tranquillement s’il ne se fait pas oublier, mais réellement, les quelques mois qui lui restent.

  6. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    La campagne en France, – présidentielle – me semble mal partie… Il y a une sorte de conspiration médiatique comme pour le TCE en 2005 a vouloir restreindre le débat et le choix, entre différents candidats, à presque rien …

    1. Avatar de Philippe MEONI
      Philippe MEONI

      M’enfin bon, ça ne reste que du spectacle… Quel que soit le lapin qui sortira du chapeau, il ne remettra pas en cause le grand barnum…
      Vous posez vous la question de la vraie utilité de voter, vu les circonstances et les résultats constatés par les « puissants citoyens électeurs », depuis 40 ans, dans cette « belle démocratie » ?
      Vous ne vous posez aucune question entre le résultat du référendum de 2005 et les faits constatés ce jour ?
      Vous n’avez pas l’impression de vous faire bananer à tour de bras et réussissez à encore y croire ? A ce stade, ce n’est même plus de la dévotion naïve et aveugle, c’est du masochisme…

  7. Avatar de Amsterdamois
    Amsterdamois

    « La BCE n’ayant pas tardé à baisser son rideau de fer devant les risques de pillage manifeste… »

    Hahaha, Mr Leclerc, je me délecte de cette trouvaille vôtre. Plus la situation est grave, et meilleur est votre style! 😀

  8. Avatar de BA
    BA

    En Belgique, Didier Reynders est Vice-Premier ministre, Ministre fédéral des Finances et des Réformes institutionnelles.

    Vendredi 15 juillet 2011, Didier Reynders écrit un article à pleurer de rire :

    « Je me réjouis de la transparence accrue des résultats des stress tests, réussis par KBC et Dexia.

    En Belgique, KBC Banque et Dexia ont participé directement aux tests de résistance organisés à l’échelle européenne. J’ai pris connaissance des résultats de ces tests et je me réjouis de la transparence accrue liée à la publication de ces résultats et à la divulgation des risques souverains des groupes bancaires participants.

    Ces tests montrent que les deux banques disposent d’une capitalisation suffisante, bénéficiant de ratios Core Tier 1 nettement supérieurs au taux de référence de 5 % du scénario de stress.

    La détermination à prendre des mesures importantes pour répondre à la façon dont les investisseurs perçoivent la faiblesse prolongée du secteur bancaire européen constitue une partie importante de la réponse globale à la crise, telle qu’approuvée par le Conseil européen.

    Dans ce contexte, les objectifs du test de résistance mené à l’échelle européenne auprès de 90 banques pour la période 2011-2012 est d’évaluer la résistance du système bancaire européen dans des situations extrêmes.

    On notera que les tests de résistance qui constituent un élément normal de l’ensemble des instruments de contrôle des autorités de supervision, ne représentent pas une prévision. Le test de résistance vise à donner des moyens d’évaluer la résilience des banques participantes face aux pressions exercées sur la solvabilité dans une situation de stress plausible mais improbable.

    Les résultats de ce test permettent ainsi de savoir si le niveau de capitalisation des banques est suffisant pour résister à des conditions économiques et financières extrêmement défavorables, qui ne reflètent pas les évolutions attendues. »

    http://www.didierreynders.be/2011/07/15/je-me-rejouis-de-la-transparence-accrue-des-resultats-des-stress-tests-reussis-par-kbc-et-dexia/

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Reynders, « l’homme qui murmurre à l’oreille des riches », comme certains l’appellent depuis longtemps.

      C’est aussi lui qui nous avait dit l’année dernière qu’au final la Belgique sortait bénéficiaire de l’aide apportée aux banques. Aujourd’hui, vu qu’il va falloir raquer pour Dexia, voici une nouvelle occasion pour la Belgique de faire du profit. 🙂
      Toujours sur le mode ironique, je ne comprends pas pourquoi la Belgique et la France sont en train de négocier pour savoir qui devra payer quoi pour Dexia. Seraient-ils en train de se disputer pour savoir qui aura la chance de devoir financer le plus cet investissement super-rentable?

  9. Avatar de kalon
    kalon

    A mon avis, nous allons bientôt vivre quelque chose d’inédit en matiére d’économie: une recession inflationiste ! et mon avis est d’autant plus probant que je ne suis absolument pas un expert en économie ! 🙂
    Récession car les classes moyennes ont perdu toute confiance dans le systéme, hors, il n’y a plus que la classe moyenne qui puisse relancer la consommation vu l’endettement des états et leur impossibilité de lancer de grands travaux d’infrastructure ou des budgets conséquent alloués à la recherche et au développement;
    Inflation car les états ne pouront, à la fois, aider les banques et controler leur dette souverraine qu’en levant des taxes d’un coté, et en diminuant les services publiques d’un autre, ces deux moyens conjugés ne pourront qu’avoir une incidence à la hausse des prix à la consommation.
    La récession devrait commencer encore cette année, quant à l’inflation, nous commencerons à la percevoir aprés le nouvel an sauf guerre mondiale anticipée !
    Bonnes fétes de fin d’année, quand méme ! 🙂

    1. Avatar de Michel65
      Michel65

      Ca s’appelle STAGFLATION : pas de croissance ou négative avec une forte inflation.
      Inflation par dévalorisation de la monaie

    2. Avatar de Cédric
      Cédric

      « Inflation car les états ne pouront, à la fois, aider les banques et controler leur dette souverraine qu’en levant des taxes d’un coté, et en diminuant les services publiques d’un autre, ces deux moyens conjugés ne pourront qu’avoir une incidence à la hausse des prix à la consommation. »

      ah bon augmenter les impôts et mettre de l’austérité ça fait de l’inflation….première nouvelle!

      Ce qui peut créer de l’inflation c’est la spéculation sur les actifs que vont faire les banques avec le crédit illimité de la BCE, FED,BOE,BOJ……et encore, elles peuvent décider d’utiliser ce cash pour payer leurs engagements et pertes actuelles : et là il n’y aura pas d’inflation!

      wait and see

  10. Avatar de RV
    RV

    Pourquoi poser le problème en ces termes ?
    «  »Aider les Etats ou les banques, et, où trouver de l’argent ? » »
    La première chose ne serait-elle pas de s’attaquer à la spéculation ?
    Tout le reste n’est-il pas capitulation devant la logique financière ?
    _________________________________________________
    dans son dernier livre « Nous on peut ! » Jacques Généreux fait un rappel historique sur les trente glorieuses en écrivant page 36 et suivantes
    _________________________________________________
    «  »le système économique et social qui prévaut durant les Trente Glorieuses (1945-1975) s’éloigne de l’économie de marché et du capitalisme, au sens strict de ces termes ; en effet, ce ne sont ni les marchés ni les actionnaires qui jouent le rôle déterminant dans la production ou la répartition des richesses. Les principaux prix (de l’argent, du travail, du logement, de l’énergie, des produits de base) ne sont pas librement négociés sur des marchés, mais règlementés. De nombreuses activités industrielles ou financières sont confiées à des entreprises publiques. Des politiques industrielles, monétaires et budgétaires orientent et stabilisent la croissance. Les prélèvements fiscaux et sociaux sont fortement relevés et financent le développement de la protection sociale et des services publics (il n’est pas rare de voir des taux marginaux d’imposition du revenu atteindre ou dépasser les 70%)
    Dans les grandes entreprises privées, les actionnaires ont un pouvoir limité du fait des entraves légales à la libre circulation des capitaux : à l’époque, le chantage à l’expatriation des capitaux ne fonctionne pas. Le taux de rentabilité financière sur les actions est modéré (3 à 5%). L’écart salarial entre les patrons et les employés oscille autour d’une fourchette de 1 à 30 (plus ou moins selon les pays). Le « compromis fordiste 1» instaure dans les entreprises un partage des gains de productivité plus favorable aux salariés ; combiné avec diverses politiques de revenus, il permettra une élévation historique du pouvoir d’achat des bas salaires. les droits sociaux et syndicaux sont renforcés.
    En matière de relations économiques internationales, cette période se distingue aussi de la précédente par multiplication des instances de coopération internationale (FMI,CNUCED, Banque Mondiale, OIT, etc.) et l’amorce d’une intégration économique européenne (CEE). Le système monétaire international issu des accords de Bretton Wood (1944) assure une assez bonne stabilité des taux de change jusqu’en 1971. Cette stabilité facilite le développement du commerce international en limitant les risques de change encourus par les exportateurs et les importateurs. Les capitaux peuvent circuler librement pour le financement des opérations d’échange courantes : mais les États peuvent mettre en place un contrôle des changes (c’est-à-dire des restrictions réglementaires aux transactions financières internationales) pour les autres opérations (placements financiers à court terme ou investissements).

    Pour prévenir l’interprétation fallacieuse des commentateurs paresseux, disons tout de suite que la description purement factuelle qui précède n’est pas un éloge des Trente Glorieuses. Cette période n’est certainement pas un paradis perdu que les progressistes contemporains devraient tenter de restaurer. En revanche, l’étude de cette période est essentielle pour comprendre la dynamique historique qui a engendré le monde d’aujourd’hui. «  »

  11. Avatar de il faut un consensus national pour regler des problemes aussi grave
    il faut un consensus national pour regler des problemes aussi grave

    cela ne devrait pas concerner que l’ump , car ils ne tiennent pas compte des analyses des économistes de gauche et c’est une honte , un fois l’election 2012 passé si l’ump perd il faut dissoudre se parti pour non assistance à état en danger

  12. Avatar de yvan
    yvan

    Les Indignés ricain ont l’air de progresser :
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/10/07/le-mouvement-des-indignes-prend-de-l-ampleur-aux-etats-unis_1583696_3222.html
    Et dans la série hypocrisie :
    «  »Ces manifestants expriment une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier », a déclaré, jeudi 6 octobre, le président américain, Barack Obama. Pour le vice-président Joe Biden, « les Américains ne pensent pas que le système est juste ». »
    C’est d’ailleurs de l’hypocrisie par récupération politique.

    Les cowboys commenceraient-ils à penser…??

  13. Avatar de Ventilo
    Ventilo

    L’Assemblée a voté un amendement qui interdit les paris sur les fluctuations de prix…. des billets de spectacle !
    http://www.pcinpact.com/actu/news/66159-revente-billet-internet-sport-spectable.htm

  14. Avatar de ben
    ben

    je vais essayer de synthétiser ce que j’ai compris de manière simple (peut être simpliste mais le but n’est pas d’entrer dans la technique pure.

    le choix des institutions est clair : celui de la stagflation.

    d’abord la masse monétaire est crée par l’endettement, ce sont les institutions monétaires qui ont ce pouvoir (depuis 1973 en France – le jour où on a abandonné la démocratie).
    donc chacun de nos emprunts donne la possibilité de créer de l’argent.

    étape 1 distillation des pertes au fur et à mesure dans le temps
    l’énorme masse monétaire crée depuis les 80’s (argent « facile ») entraine des mouvements systémiques qui étaient prévisibles, mais la dérégulation rend ces mouvements ingérables.
    ce sont les bulles que nous avons vécu récemment (internet : excès de liquidité sur un secteur / subprimes idem).

    étape 2 : on passe l’éponge
    les états ont volés au secours des institutions financières. la fameuse « socialisation des pertes.

    étape 3: les états éprouvent des difficultés à se refinancer. Pourtant les états sont considérés comme de solides garanties, ils peuvent se servir de l’impôt pour rembourser leurs engagements. la crise de la dette actuelle
    le problème est qu’ils ont préférées (et leurs peuples aussi) se financer à crédit tout en diminuant les impôts (le matraquage libéral de Reagan et Thatcher a fonctionné au delà des espérances des communicants enfermés dans leurs redoutables « think tanks »).

    nous en somme là

    qu’entrevoir ensuite?

    il ne reste que deux choix le malheur fait que nous allons devoir les combiner:

    1er choix : sacrifier l’épargne des peuples (notre argent est bien placé quelque part..) et aux institutions financières abandonner leurs commissions (il en est hors de question pour elles).
    c’est à dire accepter le défaut, avec toutes les peurs que cela représenterait : un nouveau monde à nos portes, une remise en cause des élites surtout, bref une grande redistribution des cartes.
    l’entrée en récession serait immédiate brutale, mais aurait l’avantage de détruire la valeur virtuelle instantanément. Seule condition pour pouvoir repartir (surement sur des bases similaires ce ne serait pas la première fois dans l’Histoire).

    2eme choix : accepter une période inflationniste, qui permettrait de résorber la dette, dont on ne sait pas dans quelle mesure on pourrait la contrôler. Mais cela voudrait dire : Sacrifier une partie de l’épargne des peuples et surtout celle des représentants des institutions financières (et de ça il hors de question). Cela voudrait dire aussi laisser augmenter la masse salariale pour conserver un minimum de consommation intérieure (mais pour des raisons de compétition mondiale il n’en est pas question).

    nos dirigeants sont en train de faire le choix suivant : étaler les remboursements pour les peuples en leur faisant supporter le plus longtemps possible les errements du système.
    se préparer lorsque le refus des peuples d’en faire plus se manifestera à un défaut généralisé.
    et que va t’il se passer à ce moment?

    l’inflation encore contenue devrait mécaniquement exploser : une montagne de liquidité crée par des dettes non honoré doit normalement aboutir à une dévalorisation brutale des monnaies.
    la volonté de contenir les salaires créera une explosion des prix.
    et l’économie mondiale sera en mort clinique.
    à ce moment nous entrerons dans la stagflation, inéluctable, encore plus violente que tout ce qu’ils auront voulu éviter

    ce faisant la boucle est bouclée tout le monde est parti pris et tout le monde a quelque chose à perdre, c’est ici que le système est brillamment machiavélique. l’unique problème est que ceux qui ont le plus à perdre seront ceux qui n’accepteront pas de perdre, et essaient seulement de perdre moins.

    entre la peste et le choléra, il semblerait que le choix soit la peste ET le choléra

  15. Avatar de Trend
    Trend

    Un peu de tout

    Au sujet des CDS, on ne parle pas beaucoup de la solvabilité des émeteurs de ceux-ci! Car ces CDS titrisés et enrobés dans un fond ou autre enveloppe au choix ne seraient-ils pas vendus à la même institution dont le CDS a été crée pour ce protéger de celle-ci ? Un peu comme une police incedie qui couvre un sinistre et que c’est la maison incendiée qui a réasuré le sinistre !!

    De plus il y a je pense n sauf erreur de ma part des CDS qui couvrent des CDS, imaginez si ça explose ,

    En passant du coq à l’ane , je trouve un article intéressant sur la Grèce qui passerait commande de 400 chars d’assaut et d’amphibie , voici le raccourci:
    http://www.defencegreece.com/index.php/2011/10/the-u-s-approved-to-grant-400-m1a1-abrams-to-greece/
    http://www.hellenicdefence.gr/eidiseis/e2011/110929c.html

    Au moins l’on sait ce que font les grecs avec le pognon de l’europe pour le dire platement.

    L’histoire se répète-t-elle ?

    Un extrait de Ciceron en 66 avant JC :

    If some lose their whole fortunes, they will
    drag many more down with them… believe
    me that the whole system of credit and
    finance which is carried on here in Rome in
    the Forum, is extricably bound up with the
    revenues of the Asiatic province. If those
    revenues are destroyed, our whole system of
    credit will come down with a crash.

    source « Gartman Letter » 04 octobre 2011

    « Qui se rappelle de l’union monétaire latine dont sa suffisance(ou auto suffisance) Colman ne parle qu’à moitié sur son site ( oubli? paresse du subconscient ?)

    Crée en fin du XIX siècle (1865), d’après Wikipedia :: » …Greece was ejected from the union in 1908, for decreasing the amount of gold in their coins. » Chaasez lz naturel il revient au galop.

    Et puis n’oublions pas que leurope a déjà existé plusieurs siècles et l’on a vu ce que celà a donné !

    Pour rappel: Empire Romain :

    Etendue du Nord de l’Angleterre au Nord de L’afrique et du Portugal à Est de l’Allemagne.

    Des routes partout

    Une seule monnaie OFFICIELLE

    Deux langues OFFICIELLES

    Et celà n’a pas tenu éternellement.

    Pour terminer, l’Europe n’est-elle pas qu’une création artificielle ?

    Avant la fin du XIX siècle les Landers en Allemagne avaient chacun leur propre monnaie et fin XIX, Bismark je pense réuni l’Allemagne en une seule monnaie et est devenue la puissance économique que l’on connait ? . Europe ? n’est-ce pas une copie conforme que l’on essaie d’imposer par des gens totalements incompétents ?

    1. Avatar de Julien Alexandre

      L’information sur les chars achetés par la Grèce a été officiellement démentie. Le démenti est disponible sur le même site que vous mettez en lien.

  16. […] um das wechselseitige Misstrauen der Banken gegen einander anzustacheln. Warum stiegen sonst ihre Einlagen bei der EZB in ungeahnte Höhen?  François Leclerc übertitelt seinen Beitrag im Blog Paul Jorions mit den Worten […]

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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