Billet invité.
Tandis que Wall Street frétille et jappe comme un chien qui sent approcher la pâtée en raison de la réunion de la Fed dont il attend la délivrance, le nouveau maître de l’Europe commence du haut de son estrade la dictée.
Dans le contexte de ce qui est « la crise la plus grave depuis la seconde Guerre mondiale » depuis la faillite de Lehman Brothers, Jean-Claude Trichet a donné lecture de l’emploi du temps à ses élèves, afin qu’ils « fassent ce que nous considérons être leur travail, à la hauteur de leurs responsabilités ». Plus particulièrement les Italiens et les Espagnols, à qui des consignes précises ont été délivrées, qui sont sans faux-fuyant revendiquées, au nom des écrasantes responsabilité de celui qui n’a comme but que la réussite de tous au certificat d’études. Car c’est avant l’heure, la rentrée.
Le maître a exigé que tout soit accéléré, notamment la réduction des déficits, l’application des décisions du dernier sommet, ainsi que confirmation que le Fonds de stabilité « pourrait intervenir sur les marchés secondaires (…) le plus rapidement possible». Il voudrait un remplaçant pour continuer de tenir le porte-monnaie, car si l’accalmie sur le marché obligataire confirme quelque chose, c’est que le marché ne veut plus tenir les cordons de la bourse.
Si Valérie Pécresse, ministre du budget et porte-parole du gouvernement français, a joué la bonne élève en assurant que la France ne « déviera pas d’un iota de (sa) trajectoire de redressement des finances publiques », Elena Salgado a cherché à faire patienter en évoquant, toute hésitante du fond de la classe, l’éventualité d’une réunion européenne début septembre, qui implique de se mettre préalablement d’accord sur le prochain jeu : balle au prisonnier, course au trésor ou partie de cache-cache ?
Un concert de voix s’est d’ailleurs élevé pour réclamer aux marchés qu’ils patientent eux aussi et accordent le temps de la démocratie, formule plaisante signifiant qu’il reste à faire entériner par les parlements nationaux les décisions déjà prises, en particulier par le Bundestag, à une date de septembre encore indéterminée. L’étape la plus incertaine de toutes.
Les marchés ne l’entendent pas ainsi, visiblement. Septembre, c’est très loin. De son côté, le maître voudrait bien relever au plus vite les copies. Mais les élèves sèchent désespérément en attendant de se déchaîner en criant à la récré.
76 réponses à “Flash – 20h : C’EST QUAND, LA RÉCRÉ ?, par François Leclerc”
j’aimerai juste connaitre le volume d’actions achetées à travers le monde par les organismes public et para-publiques depuis lundi matin ……………………..
le privé existe t il encore pour prendre des risques ?
c’est bien ça le capitalisme : la récompense de ceux qui prennent des risques ?
en son temps , Potemkine édifiait de magnifiques villages ( démontables ! ) au passage de la tsarine ……………….
Abondance de liquidités pour maintenir le prix des actifs papiers sur un fond de production réelle
déflationiste . Record de déficit commercial en France , mais en Chine record d’excédent !
Peut étre va t on finir par réaliser qu’il y a un rapport entre une monnaie suévaluée pour attirer
des capitaux et les délocalisations .
« Tandis que Wall Street frétille et jappe comme un chien qui sent approcher la pâtée «
Pour ceux qui se demande à quoi celà ressemble si il y a plusieurs chiens :
http://www.youtube.com/watch?v=jqi8flIsi4M
Exemplaire : crédit agricole : valeur 10 € , chute à +- 6,5 € jusqu’a mardi , reprend 12 % ce jour,dans 8 jours sera de retour à 10 €.
Toute cette publicité autour de SP n’est organisée que pour ramasser des écarts.
A qui profite le crime ? les vendeurs de peur sont toujours les mêmes : banquiers et assureurs.
Et nos sangliers alors!!!!y a pas que des pauvres bigorneaux chez nous. Heureusement y a Paul, François, Julien et vous tous. Je sens bien que je vais griller mes derniers dollars aujourd’hui et garder sous mon matelas quelques euros pour l’hiver….France Furby
La récré c’est maintenant . J’attends confirmation mais j’ observe que vu le bond en avant que
vient de faire l’or en Euro , on devrait corriger . Au contraire çà fait du surplace en vue d’un bond
de méme ampleur . Je verrais bien une opposition Allemande se manifester d’ici le 15 Aout à
la conduite de Trichet . Il a l’air sévére comme çà mais ferme les yeux sur la qualité des copies .
Retour sur l’Europe des banksters:
Grèce, Irlande et Portugal : pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ?
par TOUSSAINT Eric
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22533
A une néophyte, pouvez vous expliquer à quoi sert d’augmenter le plafond de la dette des États Unis ,
A pouvoir augmenter la dette ! Pourquoi l’augmenter ? Parce que le déficit budgétaire augmente, entraînant la dette dans le même sens, faute de diminution des dépenses ou d’augmentation des recettes.
J’espèr(luette) que tu as compris que cela est exactement le même principe que le surendettement : on contracte des dettes pour pouvoir rembourser les dettes en cours.
Ce qui est gênant est que les US ont une monnaie qui a réussi à devenir obligatoire dans les échanges mondiaux et que personne (ou presque) n’a intérêt à ce qu’elle plonge.
Depuis Lehman, la quasi-totalité des pays du monde ont commencé à se séparer de cette dépendance au dollar.
Bien souvent en créant des blocs qui commercent hors dollar.
Le mouvement en cours se place maintenant sur de multiples plans.
– les gouvernements, tous capitalistes, se sont endettés pour sauver la finance et socialisent maintenant les pertes en imposant la « rigueur » à leur peuple,
– les US déversent des tonnes de milliards pour créer une « croissance » artificielle mais gagnent en échange une inflation supérieure à celle de la zone Euro. (Chine, idem),
– les gouvernements, élus grâce aux subventions des plus riches, tentent de limiter l’inflation afin que les plus riches ne perdent pas leur fortune et que les pauvres puissent encore manger un peu chaque jour.
En gros, tout va presque bien.
Comme disait médème L’Hagarde : « la crise est finite! »
Oui mais alors çà n’en finit jamais !!!