Billet invité.
Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)
En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.
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Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)
Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.
1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.
2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.
Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.
Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.
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Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)
La course contre la montre continue.
La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.
Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».
C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.
Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.
Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
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Mise à jour n°27 (mercredi 10h00)
Les essais de largage d’eau par hélicoptère ne sont pas concluants, en raison du niveau trop élevé des radiations au dessus du réacteur n°4. Rectificatif: au dessus de la centrale
La radioactivité au-delà de la zone de 20 kms autour de la centrale, dont l’évacuation a été ordonnée, n’est pas un « risque immédiat pour la santé », selon le secrétaire général du gouvernement japonais.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h35)
L’ASN fait un point global de la situation des réacteurs (par ordre décroissant de préocccupation).
N°4 : combustible partiellement hors d’eau dans la piscine.
N°2 et 3 : enceintes de confinement endommagées (pas clair pour le n°3).
N°1 et 3 : fusions plus ou moins partielles du combustible.
N°5 et 6 : un seul générateur alimente en eau les deux réacteurs, la température monte.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h05)
Selon l’agence Kyodo, des traces de césium et d’iode ont été découvertes dans le réseau d’approvisionnement en eau de la ville de Fukushima (environ 300.000 habitants).
Réacteur par réacteur, la situation évolue rapidement, avec comme paramètre essentiel la température interne. C’est au tour des réacteurs n°4, 5 et 6 d’enregistrer sa montée.
Un ballet d’hélicoptères s’active au dessus du site. Rectification : un seul hélicoptère intervient pour l’instant, afin d’étudier une intervention.
L’ordre d’évacuation de la centrale aurait été levé.
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Mise à jour n°25 (mercredi 08h59)
S’adressant au pays, l’Empereur du Japon Akihito s’est déclaré « profondément préoccupé » par la situation à Fukushima.
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Mise au point n°24 (mercredi 08h43)
Un hélicoptère de l’armée japonaise est utilisé pour déverser de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4. Tepco a entre temps annoncé une stabilisation de la température et de la pression internes au réacteur n°2.
A mi-chemin entre le site de la centrale et Tokyo, à Ibaraki, la radioactivité est 300 fois la normale, sans que cela présente un danger pour la santé, selon les autorités. Pas d’information disponible sur Tokyo.
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Mise à jour n°23 (mercredi 08h20)
Lentement mais inexorablement, la situation échappe des mains des autorités japonaises, qui envisagent de faire appel à l’armée américaine. En France, EDF a annoncé se préparer à envoyer du matériel et une équipe d’intervention.
Un nuage de fumée – peut-être de vapeur d’eau – est apparu au-dessus de la centrale, dont l’origine n’a pas été identifiée et la teneur non précisée. Après celle du réacteur n°2, l’enceinte de confinement du réacteur n°3 pourrait être endommagée, et permettrait cette formation.
Le diagnostic devient de moins en moins certain.
La radioactivité s’est fortement accrue sur le site, connaissant des pics et des brutales variations, variant suivant la proximité de telle ou telle installation, amenant à une évacuation « temporaire » des personnels travaillant sur le site.
Le scénario se précise d’un abandon du site et des réacteurs à eux-mêmes.
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Mise à jour n°22 (mercredi 00h10)
Les accidents continuent de s’enchaîner sans fin à Fukushima.
Peut-être depuis arrêté de lui-même, selon l’autorité de sûreté japonaise, un nouvel incendie s’est déclaré au réacteur n°4 où une partie du combustible stocké dans une piscine en raison d’opérations de maintenance serait désormais hors d’eau, selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L’état de ce combustible n’est pas déterminé, toujours selon l’ASN, laissant ouvertes toutes les hypothèses.
Une intervention par hélicoptère afin de déverser de l’eau, dont l’étude avait été annoncée par Tepco, n’est toujours pas intervenue. De nouveaux dégagements radioactifs sont à redouter.
Les doses de radiation reçues par les personnes intervenant sur le site deviennent préoccupantes, le gouvernement japonais ayant déjà relevé le seuil de la dose maximale autorisée. De leur présence sur le site dépend la poursuite des opérations en cours d’injection d’eau de mer dans les enceintes de confinement afin de tenter de refroidir les cœurs des réacteurs. 50 des 800 employés de la centrale ont été maintenus sur le site.
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Mise à jour n°21 (mardi 18h04)
Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a estimé que les autorités japonaises avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation à Fukushima.
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Mise à jour n°20 (mardi 16h35)
Le gouvernement japonais a reconnu que le taux de radioactivité a légèrement dépassé la normale au cours de la journée qui s’est achevée à Tokyo, avant de redescendre. Les 35 millions d’habitants de la zone urbaine n’ont pas, selon lui, de précautions particulières à prendre.
Selon l’ONM, les vents ont été jusqu’à maintenant plutôt favorables, poussant les rejets radioactifs de la centrale vers le Pacifique, et devraient se maintenir ainsi. Mais les prévisions ne sont valables que pour les prochaines 24 à 48 heures.
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Mise à jour n°19 (mardi 16h07)
Tepco étudie la possibilité de déverser par hélicoptère de l’eau dans une piscine de combustibles usés du réacteur n°4, afin de refroidir le combustible qui y est entreposé.
Ce qui semble signifier que celui-ci, qui est à l’origine du dégagement d’hydrogène et de l’incendie précédent, libérant alors dans l’atmosphère des radio-éléments toxiques, continue de chauffer. Ce qui pourrait conduire à une réédition de la séquence précédente d’événements.
La piscine est située à l’intérieur de l’enceinte de confinement.
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Mise à jour n°18 (mardi 13h07)
Plus d’incertitude, ni d’inconnue.
Les fissures constatées dans l’enceinte du confinement du réacteur n°2 permettent un rejet permanent dans l’atmosphère de radio-éléments hautement toxiques, alors que l’opérateur n’a pas le choix et doit continuer de soulager la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur, en ouvrant quand cela devient indispensable les vannes, mettant désormais en communication directe le combustible en fusion et l’atmosphère.
Un danger supplémentaire pourrait provenir d’une nouvelle explosion d’hydrogène, qui élargirait les fissures. Aucune information n’est donnée sur la possibilité d’un éventuel colmatage de celles-ci.
La direction des vents va devenir une information primordiale. Le gouvernement japonais est placé devant un sérieux dilemme, en terme de communication vis à vis de la population. Doit-il étendre la zone évacuée et jusqu’où ?
Des discordances entre les autorités japonaise et française de sûreté nucléaire se font jour. Les japonaises ne relèvent pas le niveau de l’accident nucléaire et n’ont pas communiqué sur les fissures.
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Mise à jour n°17 (mardi 12h40)
Selon l’ASN, l’enceinte de confinement du réacteur n°2 n’est plus étanche. Un degré important a été franchi, une fuite radioactive permanente est très probablement intervenue.
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mise à jour n°16 (mardi 12h25)
Selon le directeur de l’AEN, l’agence pour l’énergie de l’OCDE, « la situation est franchement mauvaise ». « Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu’il y a eu des problèmes qu’on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures d’où de la radioactivité pourrait être en train de s’échapper (…) Ce qui est préoccupant, c’est la tendance. Cela veut dire qu’il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l’enceinte de confinement et qui va dehors ».
L’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a classé en niveau 6 l’accident nucléaire, qui en comporte 7.
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Mise à jour n°15 (mardi 10h34)
Les informations publiques disponibles rendent impossible une appréciation fondée de la situation.
Ce qui ne signifie pas que celle-ci soit possible, étant dominée par des incertitudes majeures. Tant à propos de l’état exact du combustible au sein des cuves que de l’intégrité future des enceintes de confinement, si de nouvelles fortes explosions devaient intervenir.
L’opérateur tente vaille que vaille d’inonder d’eau de mer borée les cœurs des réacteurs, afin d’éviter que le combustible soit hors d’eau; il combat également la montée d’une trop forte pression qui pourrait faire éclater les cuves.
Il ne peut empêcher des explosions successives de concentrations d’hydrogène susceptibles de mettre en péril les enceintes de confinement – cela semble ne pas être le cas – permettant alors une fuite permanente de radio-éléments. Les rejets dans l’atmosphère auxquels il est contraint aboutissent à chaque fois au même effet.
En résumé, il a pris des mesures palliatives qui peuvent être considérées comme ultimes. Sa maîtrise de la situation est néanmoins très relative et peut brutalement lui échapper totalement.
La réponse à des questions essentielles reste confuse dans la communication du gouvernement et de l’opérateur.
1. Quels sont les radio-éléments qui ont été et vont devoir encore être rejetés dans l’atmosphère ? Qu’en est-il en particulier de l’iode-131 et du césium-137, qui sont tout particulièrement toxiques ?
2. Quelle est l’origine de l’incendie qui a affecté le réacteur n°4 et quelles installations ont été précisément touchées ?
3. Qu’en est-il du noyage du combustible dans les cuves des différentes réacteurs, celui-ci est-il ou non toujours hors d’eau ?
4. Connaît-on l’ampleur des processus de fusion engagés dans les différents réacteurs, se poursuivent-ils ?
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Mise à jour n°14 (mardi 09h35)
Le niveau des radiations a également baissé à Tokyo, selon le gouvernement, laissant à penser que l’effet de l’incendie intervenu à la piscine des combustibles usagés du réacteur n°4 est en train de se dissiper. Ou tout du moins qu’il n’y a pas de fuite en continu.
Dans l’attente du prochain épisode.
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Mise à jour n°13 (mardi 09h20)
Source gouvernementale: baisse enregistrée de la radioactivité sur le site de la centrale (sans plus de précision).
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Mise à jour n°12 (mardi 09h08)
Les deux derniers réacteurs n°5 et 6 de la centrale de Fukushima n°1 connaissent une légère augmentation de température.
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Mise à jour n°11 (mardi 08h34)
Nous sommes entrés dans l’inconnu.
Suite à une augmentation « considérable » de la radioactivité sur le site de la centrale, le Premier ministre japonais a appelé les personnes « qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de la centrale de Fukushima à rester à l’intérieur des maisons ou des bureaux » (la zone d’un rayon de 20 kms ayant été précédemment évacuée).
Une élévation de la radioactivité a été enregistrée à Tokyo, distante de 250 kms, déclarée par les autorités « trop faible pour affecter le corps humain » La ville compte 12 millions d’habitants, 35 millions si l’on comprend sa zone urbaine. Les habitants n’ont pas étés appelés à prendre des mesures particulières, si ce n’est à stopper de faire des stocks de produits alimentaires, afin de ne pas rompre les chaînes d’approvisionnement.
Le vent, qui soufflait en direction de Tokyo, aurait tourné.
Un incendie était intervenu entre-temps au réacteur n°4, qui était à l’arrêt en maintenance au départ des événements, « apparemment éteint » par une intervention de l’armée américaine. C’est le bassin (la piscine) où sont stockés les combustibles usés du réacteur qui avait pris feu.
Il a été précisé que l’explosion qui était auparavant intervenue au réacteur n°2 avait bien endommagé l’enceinte de confinement, mais que celui-ci n’avait pas été troué.
Les Chinois et les Russes prennent des mesures préventives d’évacuation, du Japon et des îles russes proches de celui-ci. Se référant au précédent de Tchernobyl, qui avait donné lieu à une pollution radioactive d’une toute autre ampleur par rapport à celle qui est actuellement constatée, les américains – dont les cotes les plus proches de l’Alaska sont distantes de 8.000 kms – écartent la possibilité qu’un nuage radioactif dangereux puisse les atteindre.
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Mise à jour n°10 (mardi 01h17)
L’agence de presse Jiji a annoncé que l’opérateur Tepco avait évacué ses employés du réacteur n°2, à l’exception de ceux chargés de pomper l’eau.
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Mise à jour n°9 (mardi 00h45)
L’agence de presse Kyodo a annoncé qu’un taux de radioactivité « supérieur à la normale » a été enregistré à Ibaraki, à mi-chemin entre Fukushima et Tokyo et à 100 kms de cette dernière.
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Mise à jour n°8 (mardi 00h20)
La situation reste incontrôlée.
Le gouvernement japonais a annoncé qu’une partie de l’enceinte de confinement du réacteur n°2 était endommagée, ce qui rend possible – et sans doute inévitable – une importante fuite radioactive.
Ce réacteur est en effet celui où l’opérateur déclare avoir les plus grandes difficultés à maintenir le niveau de l’eau, permettant d’immerger le combustible, en raison selon le porte-parole du gouvernement d’un « dommage possible dans la piscine de condensation » (la partie inférieure du caisson de confinement servant à refroidir le réacteur et à contrôler la pression à l’intérieur de cette enceinte). « Mais nous n’avons pas constaté une augmentation soudaine de la radioactivité », a-t-il précisé, ce qui n’indique pas pour autant son niveau.
Il a également annoncé qu’une explosion avait eu lieu, effet probable d’un dégazage que l’ASN, l’organe Français de surveillance nucléaire avait précédemment annoncé, en parlant d’un « rejet contrôlé » dans l’atmosphère en raison d’une montée de la pression « dans l’enceinte du réacteur » n°2. Cette formulation ambiguë ne permettant pas de savoir si, par enceinte, il désigne la cuve ou l’enceinte de confinement.
L’ASN, vient également de confirmer la fusion partielle des cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3, sans plus de précision. Une fusion du combustible dégage des radio-éléments très toxiques.
Mise à jour n°7 (lundi 20h04)
Dans un contexte où des dizaines de répliques continuent d’intervenir, en vue de rassurer, les autorités japonaises affirment qu’une réédition de la catastrophe de Tchernobyl n’est pas à craindre. Ce qui ne donne pas pour autant des informations sur l’évolution de la situation.
Elles sont par contre peu disertes sur les niveaux de radiation enregistrées depuis le premier dégazage intervenu à la centrale n°1 de Fukushima, sur son site et au-delà. Aux dernières nouvelles, il faut se contenter d’une déclaration du porte-parole du gouvernement affirmant que le niveau autour de la centrale était « acceptable pour l’homme ». Le manque d’information et de mesures précises à ce propos est le plus préoccupant.
Par ailleurs, Tepco vient de communiquer que le niveau d’eau du réacteur n°2 a fortement baissé, empêchant à nouveau le refroidissement du combustible. La température aidant, l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne peut être injectée peut-on en conclure. Accroissant le risque d’une fusion du combustible, un sujet essentiel sur lequel l’information fait également défaut.
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Mise à jour n°6 (Lundi 19h13)
Des demandes d’aide internationale formulées par le gouvernement japonais, on peut avoir l’impression que l’opérateur est à bout de ressources ne pouvant que poursuivre l’utilisation des moyens palliatifs qu’il a mis en œuvre, évitant probablement le pire dans l’immédiat mais ne sachant pas comment sortir de la situation qu’il combat et ne parvient pas à stabiliser. Ce n’est qu’une hypothèse, les informations étant parcimonieuses.
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Mise à jour n°5 (lundi 18h07)
L’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été officiellement demandée par le gouvernement japonais.
Une aide a été également demandée à l’autorité de régulation nucléaire américaine sur les questions liées au refroidissement de réacteurs nucléaires.
En France, l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’estimer que l’accident de Fukushima a atteint un niveau de gravité entre celui de Three Mile Island et Tchernobyl, nous renseignant sur l’importance qu’elle lui accorde mais en rien sur ce qui se passe.
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Mise à jour n°4 (lundi 16h25)
Selon l’opérateur, le niveau d’eau dans le réacteur n°2 a encore baissé, empêchant le refroidissement du combustible. Aucune indication n’a été donnée sur un processus de fusion en cours et sur son éventuelle poursuite, qui est dans ce contexte vraisemblable.
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Mise à jour n°3 (lundi 13h10)
Le réacteur n°2 est entré dans la même séquence d’événements que les deux précédents, l’opérateur – Tepco – « n’excluant pas » qu’un processus de fusion y soit à son tour engagé, comme dans les centrales n°1 et 3.
L’intégrité de l’enceinte de confinement des centrales est devenu vitale, de nouvelles explosions d’hydrogène pouvant la mettre à mal. Il s’échapperait alors dans l’atmosphère des gaz hautement contaminés résultant des dégazages de la cuve du réacteur, effectués afin de diminuer la pression en son sein.
Avant d’éviter de nouvelles explosions, l’opérateur étudie la possibilité d’évacuer l’hydrogène qui s’accumule.
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Mise à jour n°2 (Lundi 9h18)
Après les réacteurs n°1 et 3, le réacteur n°2 connaît à son tour une panne de son système de refroidissement. Annoncées comme pouvant avoir lieu, deux explosions sont finalement intervenues lundi matin au réacteur n°3, soufflant le toit de l’édifice qui l’abrite, l’enceinte de confinement ayant résisté, selon Tepco, l’opérateur. Elles ont pour origine une accumulation d’hydrogène.
Selon les autorités, la possibilité de nouvelles fuites radioactives est considérée comme « faible », suite à ce nouvel épisode. Le niveau général de radiation avait entre temps dépassé dans la nuit le seuil légal autorisé.
Les réacteurs n°1 et 3 continuent de recevoir de l’eau de mer, l’opérateur envisageant que leurs coeurs aient partiellement fondu.
Avec un décalage dans le temps, ces trois réacteurs connaissent la même séquence de dysfonctionnements et d’accidents. Dans les trois cas, des inconnues majeures subsistent et la lutte se poursuit pour stabiliser la situation.
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Mise à jour n°1 (dimanche soir)
La situation n’est pas sous contrôle.
Des rejets radioactifs qualifiés de « très importants » dans l’atmosphère ont eu lieu lors de l’explosion du réacteur n°1 de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire français.
Tepco, l’opérateur japonais de la centrale, a reconnu que les pompages d’eau de mer n’étaient « pas encore suffisants » pour faire baisser le niveau de pression dans les réacteurs n°1 et 3. Ce qui signifie que la température ne baisse pas et que les risques de fusion demeurent.
Un rejet contrôlé de la vapeur sous pression au sein du réacteur semble toujours impossible, en raison probablement de la radioactivité importante relevée près des valves, comme cela avait été signalé auparavant et n’est pas précisé.
Une explosion dans le réacteur n°3 est toujours considérée comme possible, selon le porte-parole du gouvernement, qui ajoute qu’elle ne créerait pas de problème pour le réacteur. Il n’a toutefois pas précisé s’il fallait s’attendre à d’importants nouveaux rejets radioactifs dans l’atmosphère, comme lors de l’explosion déjà intervenue.
Selon des informations complémentaires de l’IRSN, des rejets de produits radioactifs en provenance du réacteur n°3 de la centrale n°1 ont eu lieu, après le début de la fusion du cœur.
Cela peut se comprendre comme ils n’ont plus le choix, car une des analyses possibles de la situation est que l’opérateur de Fukushima se trouve placé devant une décision impossible: relâcher dans l’atmosphère une vapeur devenue très radioactive pour faire baisser la pression interne au réacteur, ou laisser celle-ci monter, ainsi que la température, accroissant le risque de la poursuite d’une fusion qui a été probablement déjà entamée, les pompages d’eau de mer ne parvenant pas faire baisser à eux seuls la température.
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Le gouvernement japonais a reconnu dans la nuit européenne qu’il est « hautement probable » que des processus de fusion sont survenus au sein des réacteurs n°1 et 3 de la centrale nucléaire Fukushima n°1. Il a été par ailleurs relevé une nouvelle hausse du taux de la radioactivité, après qu’il eut décliné, et une seconde explosion d’hydrogène est désormais redoutée dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale Fukushima n°2.
Les propos des autorités se veulent rassurants, mais la maîtrise de la situation est incertaine, tout dépendant des tentatives en cours de refroidir les coeurs des réacteurs afin d’éviter qu’un éventuel processus de fusion – dont seules des manifestations indirectes peuvent être détectées, telles des fuites de césium – se poursuive, aux conséquences imprévisibles.
La panne des systèmes de refroidissement des centrales est considérée par les experts nucléaires comme un événement hautement improbable mais très critique, faisant entrer dans un territoire inconnu, avec comme références Three Mile Island et Tchernobyl. La suite des événements, si la fusion devait se poursuivre, dépendant de la solidité de la structure de confinement.
Le contrôle de la situation dépendra de la capacité des opérateurs à refroidir par tous moyens – y compris des expédients comme de l’eau de mer salée – le coeur des réacteurs, qui sont arrêtés, avant que le processus de fusion soit suffisamment avancé pour devenir irrémédiable.
Les autorités donnent des informations partielles, tandis que les évacuations contribuent à la situation déjà très chaotique que connaît le Japon, alors que l’on découvre de nombreuses nouvelles victimes du tsunami. Dans un rayon de 20 kilomètres, quelques 215.000 habitants autour des centrales Fukushima n°1 et 2, distantes de 12 kilomètres entre elles, ont été évacuées. Dans la ville même, à 80 kms des centrales, les reportages décrivent une atmosphère de peur et de stockage de vivres, une situation proche de la pénurie d’essence. De nombreux habitants portant des combinaisons et des masques chirurgicaux.
322 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA, par François Leclerc”
juste pour rajouter un truc:
Pour ceux qui se posent des questions sur les liquidateurs, voir les 50 courageux qui sont face aux 4 monstres (réacteurs) regardez la bataille de tchernobyl… juste pour comprendre.
Oui, a revoir, le fabuleux documentaire diffusé sur France 3 et récupérable sur le réseau bittorent par exemple.
A voir pour comprendre l’absurdité de la situation incontrolable
Excellent documentaire, que je viens de voir. Datant de 2009, il est effarant de lucidité : la catastrophe actuelle, évidemment pas citée, confirme chacun des arguments développés.
En prenant en compte ce documentaires, les informations des agences (afp/reuters/kyodo etc..) et en faisant abstraction des commentaires « journaleux » (et pas qu’en France) j’ai l’impression que nous sommes engagé dans la bataille de Fukushima.
D’ailleurs ce matin l’on apprend que tous le pays maitrisant l’atome propose du matériel et du personnel pour aider la tepco.
Je suppute que le gouvernement japonais essai de garder le contrôle de l’information et de la centrale, j’espère pour eux qu’ils ne connaitrons pas un nouveau tremblement de terre en face de Fukushima avec tsunami.
J’espère aussi que les gens sur place ne sont pas dans le syndrome du pilote d’avion qui pense pouvoir sortir de la vrille infernale qui le conduit au crash, et qui pense que c’est possible alors qu’il sait parfaitement qu’en analysant les fait qu’il faut s’éjecter (et malgré leur courage et leur abnégation face au danger), et donc accepter toute l’aide humaine possible (cerveaux, travailleurs etc… pouvant aider a résoudre ce pb).
L’un des plus beaux films de Mizogushi, La vie d’O-Haru, femme galante:
(ou http://www.youtube.com/watch?v=XBlbnKFwQXE&feature=related
si ca ne marche pas)
Nous étions en train de revenir au Moyen-Âge, mentalement…
Mais c’est désormais la préhistoire qui va nous voir revenir.
Mentalement, au Moyen Âge, on a été capable de concevoir les merveilles d’architecture que sont les cathédrales.
Les hôpitaux, les soins gratuits, ont aussi mentalement été conçu durant cette période.
Quant à la Préhistoire, vaste question…
Si vous cherchez des analogies, pas la peine de remonter si loin. Le 20ème siècle vous en fournira à foison.
J’ai longtemps crains, un matin, de me réveiller en apprenant qu’une bombe A avait été lâché par l’un de nos débiles…
Mais là c’est pire.
Question saugrenue : une bombe A pourrait-elle à son tour éteindre la fusion en cours ?
Spegel annonce que le réacteur 4 de Fukushima est de nouveau en flammes,et un institut de recherche américain indépendant vient de noter la catastrophe nucléaire à 7
Tchernobyl est la référence et fut notée 7.
Avec les 4 réacteurs endommagés de la centrale japonaise, les deux autres qui commencent à chauffer …
Si ce joli »feu d’artifices » se déclenche simultanément, le niveau 7 de Tchernobyl risque d’être faiblard par rapport à ce qu’il nous attend.
Va t’on aller vers les niveaux 10 ?
7 est le maximum…
Bonjour François,
Oui, je sais que 7 est le maximum.
La seule référence que nous ayons c’est Tchernobyl.
Ce que je sous-entends c’est que si les 4 voire 6 réacteurs libèrent de la matière radioactive, on pourrait avoir une situation pire que Thernobyl et devoir construire 2, 3 voire 4 sacophages.
Avec des rejets bien plus massifs que Tchernobyl.
Ce qui conduirait à un Tchernobyl puissance X.
D’ailleurs je suis assez étonné par la sérénité asiatique et les propos entendus en Europe.
Apocalypse, …
L’impression désagréable que l’on prépare l’opinion publique à quelque chose de dramatique à venir.
Les USA sont presque muets, et la Chine l’est aussi, comme la Russie – ou bien je n’ai pas toutes les infos…
Ceux qui sont muets cherchent à reste au diapason d’une « opinion publique » dont le cerveau est souvent muet… et doit le rester.
Le feu a repris, il sera difficile de l’éteindre car ils manquent d’eau ou de moyens pour l’acheminer, là c’est vraiment l’Apocalypse
Il semble que le feu soit maîtrisé
Sortir du Nucléaire : mobilisation dans toutes les villes à 15h dimanche 20 Mars 2011
Appel à tous les Français à se réapproprier cette question de société et à se réunir dans toutes les villes de France ce dimanche 20 mars 2011 à 15h.
Par ailleurs, nous appelons tous les citoyens, associations, partis politiques, syndicats, personnalités, … à rejoindre un GRAND RASSEMBLEMENT à Paris ce même jour,
dimanche 20 mars 2011, à 15 h devant l’Assemblée Nationale*.
* Métro Assemblée nationale – Ligne 12.
Ce rassemblement populaire dimanche, c’est pour demander que la France pousse l’Egypte a intervenir en Libye pour neutraliser Kadhafi ? C’est pour exiger de l’Elysée de joindre l’acte à la parole, et armer Benghazi ?
Ha non ! C’est pour assurer une victoire électorale aux verts le dimanche suivant ! Misérables !
Et pourtant « …se réapproprier cette question de société … » et toute les autres, c’est bien ce que les masses arabes ont entrepris depuis deux mois. C’est bien ce que l’impérialisme, en laissant Kadhafi massacrer cet espoir, essaye de contrarier.
Entre le drame japonais et le drame libyen, il y a un lien dialectique. Et la solution au drame japonais passe (peut être bizarrement pour certain) par Benghazi.
De fil en aiguille, Benghazi sauvé, c’est la Révolution qui commence en Algérie, et au Maroc, et en Grèce … et En France, au USA et au Japon …
Et il faut des Révolutions à présent pour que de nouveaux gouvernements révolutionnaires chassent de leur périmétre les lobby financiers et nucléaires, nationalisent (sans rachat ni indemminité) l’ensemble du parc nucléaire mondial et commencent à mettre un peu d’ordre dans la gestion de la planéte. Merde à ceux qui appellent à un réferendum, l’arme des despotes !
Combien faut-il de morts pour que les initiateurs du rassemblement de dimanche comprennent qu’on ne peut aller de l’avant si l’on craint d’aller au Socialisme ?
35 millions ? Ils arrivent !
Il faut défendre Banghazi, car Benghazi c’est l’espoir et la vengeance des japonais qui vont survivre à ce drame immense.
Un sismologue japonais avait averti les autorités en 2007 !
Lire ici : http://reneblanchemanche.blogspot.com/2011/03/japon-la-catastrophe-nucleaire-avait.html
On dirait que les « sales zécolos » n’arrêtent pas de crier sur le toits …
(ne criez pas j’en suis :))
On nous prend pour des guignols sous prétexte de faire plein d’argent.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3827
J’en profite pour donner un argument massif pour sortir du nucléaire:
Une centrale comme celle-ci développe 500MW, En imaginant un système intelligent autour de la planète, on élimine le problème du jour et de la nuit avec le solaire. On à suffisamment de place pour produire l’énergie nécessaire à la perte du transport filaire sur des milliers de kilomètres.
Il y a assez de place pour que la redondance énergétique permette de fournir tout le monde, c’est à dire que la face éclairée de la terre peut fournir l’énergie exigée par toute la planète instantanément.
500MW…. 2500m² de surface au sol, 0 pollution, Le système est composé de miroirs automatisés, d’une centrale qui récupère l’énergie produite. (coûts de production et d’entretien infimes).
http://inhabitat.com/mojave-desert-solar-power-fields/
IL faut préciser qu’il y a d’autres solutions toutes aussi respectables, avec d’autres avantages et inconvénient. Il y en a même une infinités d’autres. (pour ma part j’en connais 10 tout au plus pour l’instant)
Il y a beaucoup de lecteurs en ce moment alors je vais « linker » un max, et comme on dit, faites tourner!
A commencer par cet homme http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Meyer
renseignez-vous sur stanley, regardez des vidéos!
Certainement le plus grand génie des temps modernes http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla
Pareil, ne restez pas sur wiki, cherchez des vidéos, des documents, intéressez-vous aux générateurs à sur-unités de Tesla et autres inventions complètement inconnues du grand publique comme HAARP.
J’espère que l’électorat français va foutre dehors toutes les personnes qui ne naviguent pas avec la nature et la recherche.
L’énergie du 21ieme siècle sera verte et porteuse d’emplois. Son développement permettra de donner l’accès à l’eau potable, à l’irrigation partout dans le monde.
La fin de la faim dan le monde.
La fin de la souveraineté absolue.
« argument massif pour sortir du nucléaire » : dé-ri-soi-re et même ridicule face aux arguments massifs qu’il aurait fallu trouver pour ne pas y entrer…
Cher écologiste aux solutions futuristes
Avez vous jamais pris conscience que toutes les énergies renouvelables sur la Planète proviennent sans exception des réactions de fusion thermonucléaire qu’opére le soleil , de fusion pas de fission, suivez mon regard ou relisez Charpack.
Que la condition premiére à une gestion écologique de l’énergie passe par celle du nombre d’habitants, car que vous le vouliez ou non la demande de watts par humanoide n’ira pas en se réduisant, l’énergie de l’avenir ne sera pas verte ou rose, elle sera d’abord intélligente c’est à dire raisonnée.
Avec vous, on perd surtout du temps à réfuter des inepties techniques.
Voir le site de ieeespectrum / energy pour des jugements équilibrés.
Je m’y colle pour le soleil : 1 kW/m2 de jour au soleil plutôt vers midil, sans trop d’effort d’orientation du capteur. Donc 2500 m2 = 2,5 MW incident, déjà il faut multiplier par 200 pour avoir 500 MW, soit
500 000 m2, un demi km2 recoit 500 MW au pic.
Ensuite viennent deux malheurs : il faut avoir 4000 MW pic pour lisser 500 MW continu d’un réacteur moyen, avec les pertes des fils (facteur 2 ultra sympa, l’électricité a déjà du mal à traverser l’Allemagne depuis les éoliennes de la mer du Nord) etc, et le fait que ca produit surtout dans les 6h de soleil fort, pour un hiver subtropical. Donc on en est à 4 km2. Une paille dans le désert.
Ensuite pas de chance, le rendement du photovoltaique est 20-30% dans les versions chères, 10% dans les versions pas chère.
On arrive à 40 km2.
Bon, ensuite, vous avez le cout qui est actuellement au dollar par watt crete, de mémoire (celulles au CdTe, 40 km2 de cadmium, une paille, l’élément n’est pas si abondant).
Donc ca vous coute 4 milliards d’euros + la cablerie , etc 10 milliards d’euros.
Il faut compter 100 000 h pour 15 ans de serbice à la grosse louche pour voir combien ça coute.
donc vous avez 500 MW*100 000 h = 4 000 000 000 euros (x un petit facteur pour gardiennage et entretien et gestion). Convertissons en kWh:
5e7 MWh=5e10 kWh pour 5 e 9 dollar d’investissement x 2 pour le montage l’entretien la distribution, on est à 20 cts/KWh produit, pour un truc qui marche 6h par jour, et si on doit diviser par dix le rendement à la prise pour cause de giga pertes ohmiques sur 10 000 km2, on est à 2 euros par kWh.
Y’aura qu’à.
Les règles de trois servent quand même, hors de la question de l’évaluation des risques, à se faire une petite idée de ce qui se passe physiquement…
Attention! Regardez bien l’énoncée
Ce n’est pas du panneau photovoltaïque dans ce cas.
C’est le principe du four solaire, des miroirs et une cellule qui récupère l’énergie. Elle n’a pas de limite de contrainte calorifique, contrairement au nucléaire qui est régulé à 100°.
Il est clairement stipulée que la centrale solaire avec des extensions peut atteindre 900MW…. (Fukushima 3 MOX)
C’est une solution parmi une quantité d’autres. il les faut toutes! non à homogénéisation.
Il n’y a rien de futuriste, Tesla est né au 19ieme siècle.
Connaissez-vous les avancées dans le domaine des nanotechnologies concernant les panneaux solaires.
Demain, en allant au supermarché, vous pourrez acheter des rouleaux solaire.
Épais comme une couverture de livre, ils se dérouleront comme un rouleau de tapisserie et pourront s’installer ou vous voulez, toitures, caravanes, bateaus, avions, etc etc…
La structure nanotechnologique inclue par conception une structure parfaite des cellules photovoltaïques, ce qui lui donne une efficacité redoutable.
Les coût de fabrication est bas, il n’y a pas besoin de beaucoup de matières premières.
Ces panneaux existent et sont encore au stade de prototypes. (source ARTETV)
Un déploiement massif de ces panneaux en les intégrant dans les structure urbaines, constructions, sur toutes les toitures, seront un moyen de faire chuter grandement la consommation d’énergie fossile ou atomique.
La politique aide pas, je suis d’accord, mais maintenant faut gueuler, manifester pour une politique verte.
Le nucléaire et le fossile n’ont plus rien de défendable et ils sont en bout de course, pourquoi les défendre? Pourquoi ne rien lâcher, ça coûte rien, si?
Qui paiera le nucléaire et son coût astronomique?
Faites-vous parti de ces hommes qui pensent-être arrivés au sommet de l’évolution et de la science? Pensez-vous réellement qu’une cocote minute est la seule solution?
Bien sûr que l’énergie solaire vient de réactions atomiques/quantiques, mais cela se passe dans le soleil…pas sur terre.
@ NOux
Mmmoui (à peine) Ca change un peu d’utiliser la concentration,
Ca ne change pas les 4 km2 de base pour avoir 500 MW * facteur solaire d’1/4 du jour, le 1/2 de pertes minimales de transport etc.
Après le rendement en photovoltaique direct est 2x meilleur sur les cellules des concentrateurs, mais c’est plus cher, c’est pas loin de se compenser actuellement, mais admettons que le solaire à concentrateur est en effet un peu meilleur marché,… mais la durée de vie est sujette à caution (plus fort ensoleillement x100 ou x1000) et pour le cout et l’entretien, il y a réelle nécessité d’un tracking sur les miroirs, (les orienter) , que du bonheur, entre deux petites tempetes (miroirs légers svp mais solides, svp aussi).
Le reste de l’histoire est donc à peu près le même 20 km2 au lieu de 40 km2, et si vous faites du thermique puis de l’électrique c’est pas mieux, ca s’appelle le rendement de Carnot, pas de miracle.
Quant aux nanotech, c’est ce qui sert à gratter actuellement pour passer de 23,12% à 27,42% dans les cellules solaires, pour faire court. J’aimerais bien que ces machins en rouleaux existent et aient un rendement fabuleux de 80%, mais vu de l’autre côté (dans les labos, donc), c’est beaucoup moins reluisant. Les photons ont beaucoup beaucoup de bonnes raisons de ne pas donner d’électron libre, gentil et muni de toute l’énergie du photon sur une gentille borne électrique.
Alors que leur chaleur, il la donne à un corps noir, certes, mais là c’est Carnot qui vous rattrape si vous voulez convertir, rendement de 30% si vous parvenez à chauffer qqc à 300°C, mais le rendement (pas l’énergie, le rendement) chutera quand il y aura des nuages.
Ne pas oublier que le mot « nano » mis à toutes les sauces est une trouvailles des physiciens et chimistes qui dans les années 1990 virent les sciences biomédicales rafler la mise en terme de gros crédits de R&D, et lancèrent la NNI (national nanotechnology initiative) avec un argumentaire qui tient de la magie noire par moment pour dire que tout sera mieux. Les médias vulgarisateurs autant que les sociétés scientifiques ont été ravies de suivre, et les gens du cru ont eux même oubliés le recul qu’ils avait dans les années 1990 quand la novlangue n’avait pas encore revêtu de la simarre de nano ce qu’on appelait « microscopique ».
Je doute que tout cela (la nano-mode) ait unifié la vision de la science chez les d’jeunes, mais c’est une remarque de plus très jeune, donc nulle et non avenue.
Je comprends votre raisonnement et merci d’avoir répondu.
J’ai oublié d’inclure dans mon équation qu’une transition vers ce genre d’énergies se fera petit à petit avec l’innovation et la démocratisation des produits.
J’ai aussi oublié qu’on à plus vraiment le choix (20-40 ans d’autonomie uranium-plutonium?)
Il faudra que l’énergie vienne de partout (structures urbaines, véhicules, voies de transport, élément composant les habitats (murs, toits, vitres,….), force de l’eau, du vent, de la marrée, des vagues, calorithermie (puits Canadien, échangeurs thermique, géothermie,..), …, et que la consommation énergétique soit revue: Isolation des maisons par l’extérieur (meilleurs inertie et stabilité), renouvellement du parc des consommablse vers des produits encore plus économique en énergie, et surtout durable. tout cela existe! Il suffit de faire un tour en Allemagne pour comprendre que presque partout il y a des panneaux solaire.
C’est toujours ça d’économisé? et à terme (10-20 ans) peut-être qu’on arrivera à 70-100% d’énergie non polluante.
Ceci implique un gros changement, mais pas tant que ça.
J’ai une question, je vais essayer de calculer une chose mais mon résultat ne sera qu’estimatif, si nous pouvions confronter les chiffres de ce problème:
Quelle est la surface respective de toutes les toitures en Union Européenne?
Quelles sont les surfaces Sud/15-45° d’inclinaison en UE où l’on pourrait poser des centrales solaire (micros/macros).
Puis quel rendement?
Sachant qu’un système smart permet de consommer et de perdre beaucoup moins d’énergie
(l’énergie est consommée au plus près de la où elle est produite et elle est produite partout là ou elle n’est pas forcément consommée.)
+ toutes les autres sources(vecteurs) d’énergie , le calcule n’est pas évident mais réalisable…
En France: 15 000 000 de maisons? à peux près 5 000 000 de toitures plein sud? (j’en sais rien)
En moyenne 15m² de toitures.
soit 5 000 000(15X1000W) = 75 000 000 000 Watts. 75 000 MégaWatts?
Je penses que c’est possible.
cordialement
Source le Monde (en ce moment réactualisé toute les 2-3 min)
Le Nouvel Observateur
[EN IMAGES] Evacuation des civils près de la centrale de Fukushima
http://www.sciencesetavenir.fr/galeries-photos/planete/20110315.OBS9724/en-images-evacuation-des-civils-pres-de-la-centrale-de-fukushima.html
L’accident nucléaire est classé entre le niveau 6 et 7. Ce n’est plus un cauchemar, les mots s’épuisent. 40 millions de personnes pris au piège! Souhaiter très très fort un miracle.
L’analyse économique et financière de cette situation donne la nausée. Dans un bilan comptables les vies humaines passent à profits et pertes. Les Hommes passent l’Abomination reste.
Quand on assiste impuissant à un tel cataclysme il nous reste la prière pour soutenir tous ceux qui oeuvrent à faire leur possible. Au risque de vous paraître ridicule.
Je ne pratique aucune religion.
Schubert – Ave Maria (Opera)
http://www.youtube.com/watch?v=2bosouX_d8Y&feature=related
Agnus Dei – Samuel Barber
http://www.youtube.com/watch?v=4XwieZNtJzM
Ces deux morceaux sont pour moi , chacun un hymne à la vie, à notre Humanité. Qui est pour moi semblable à une cathédrale. Pourquoi une cathédrale? Parce-qu’elle est universelle, toutes les religions sont inscrites dans sa pierre, elle est païenne.
Pour les japonnais, pour les haïtiens, pour les habitants des îles du pacifiques, pour les lybiens, pour les ivoiriens………………pour tous les autres……..pour Nous.
Dans la même idée….
http://www.europe1.fr/Politique/Une-standing-ovation-pour-le-depute-Patrick-Roy-454811
(pas la peine de regarder la deuxième partie de la vidéo, mais Patrick Roy…..chapeau !)
L’intégrité de AIEA mise en cause :
http://www.news.com.au/world/chernobyl-hero-iouli-andreev-accuses-japan-of-putting-profits-before-nuclear-safety/story-e6frfkyi-1226022324462
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est une organisation internationale autonome[2], sous l’égide de l’ONU. Elle rend un rapport annuel à l’assemblée générale de l’ONU et à chaque fois que demandé par le Conseil de Sécurité. Fondée en 1957 et basée à Vienne, en Autriche, elle cherche à promouvoir les usages pacifiques de l’énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires.
Citation wikipedia ;tout est dit.
Bonsoir,
Excusez-moi si je pose une question idiote : quelle est l’importance RELATIVE de la catastrophe en cours (en imaginant que le pire survienne) par rapport à l’explosion d’une bombe atomique dans l’atmosphère ?
Parce que, je sais bien qu’un excès n’en justifie pas un autre, mais depuis 1945, les fous furieux qui prétendent nous gouverner de façon « compétente » et « responsable » (pas comme les populistes qui voudraient que le contrôle quotidien des pouvoirs revienne au peuple lui-même, je veux dire) ont apparemment fait exploser plus de 2 000 bombes atomiques sur terre, apparemment.
Voir http://www.wat.tv/video/053-explosions-atomiques-dans-3dpax_2eyrd_.html.
Voir aussi (pardon pour la musique de sauvage, mais finalement, c’est de circonstance) : http://www.dailymotion.com/video/xgl4i_compilation-explosions-atomiques_shortfilms.
Hors sujet ?
Cohérence de l’espèce humaine (avec des représentants élus) ?
Étienne.
Très bonne question !!!….en effet…..Peut-être va-t-on découvrir que l’on est déjà irradié comme on vient de découvrir que les français avaient le sang infecté par les pesticides…. normal pour une nation agricole
Les pesticides et les OGM, d’autres bombes à retardement.
J’ai toujours voulu connaître les conséquences des expositions aux radiations cumulées avec les pesticides.
Il semble qu’il y ait peu d’études disponibles.
Quelqu’un a-t-il des pistes ?
@ Marlowe
Je ne suis pas sûr qu’il y ait seulement des études fiables sur l’interaction des produits phytosanitaires entre eux.
et bien en fait une explosion atomique fait plus de morts (c’est le but) dans un délai bref mais rejette peu de radionucléides au regard de l’autre catastrophe (quelques kg).
ici c’est 100, 1000 fois avec un effet de dilution au fur et à mesure que l’on s’éloigne
l’effet pernicieux de ce type d’accident c’est que toute la planète s’en prend une bouffée mais que personne ne prend ses responsabilité car cela se traduit par des cancers qui surviennent 10, 20 30 ans après.
aucune indemnisation ne sera jamais demandée (sauf pour les liquidateurs) , c’est une industrie qui joue sur du velours à ce niveau là.
La piscine est située en haut de l’immeuble à côté des réacteurs. ( schéma vu sur nhk-world)
Apparemment, Il y a une piscine de combustible usagé par réacteur plus une, commune sur le site (7 en tout).
Si les autres piscines ont aussi des barres de combustibles usagées (ce qui est probable vu qu’elles sont stockées sur des années), c’est le pire foutage de gueule concernant les explosions des réacteurs 1 et 3; donc les réacteurs sont intacts, mais les piscines à l’air libre, et leurs éventuels « spent fuels » aussi.
Le gouvernement a renoncé aux hélicos vu que les deux trous du bâtiment 4 sont situés sur un côté et l’autre sur le toit mais pas au dessus de la piscine.
Ils vont essayer depuis l’extérieur sur le trou du côté, mais ils qualifient cette opération de « demanding ».
L’optimisme
A l’occasion de accords de Munich, Bernanos a traité les optimistes d’imbéciles.
Que ne dirait-il pas de nos jours en considérant que tous les Etats font confiance à des techniciens et des scientifiques (!) qui mettent en route des processus sans prévoir comment les arréter, en croyant et en faisant croire que très bientôt les solutions seront trouvées, ceci étant vérifié dans les domaines écologiques, démographiques et économiques ?
L’optimisme est bien la prière des temps modernes.
C’est dans des moments comme ceci qu’on peut mesurer que les prétendus experts sont des ânes.
Vanité des vanités
TOKYO, March 16, Kyodo
Fukushima No. 3 reactor’s container feared damaged: Edano
Avec leurs hélicoptères Ils feraient peut-être mieux de jeter une pyramide du béton et des tas de mattes en acier sur le 3, et vite…(à cause du mox)
Kyodo:
BREAKING NEWS: SDF choppers unable to drop water on reactor due to high radiation
16 Mar, 2011, 01.44PM IST,REUTERS
Radiation highest at No.3 reactor at Japan plan
TOKYO: The operator of Japan’s quake-stricken nuclear power complex recorded the site’s highest levels of radiation at the No.3 reactor on Wednesday, Tokyo Electric Power Co Ltd said.
Earlier, the company said that this reactor was now its highest priority, but did not explain why radiation levels had climbed in that part of the Fukushima Daiichi complex.
N-TV.de
Reaktormantel in Block 3 beschädigt
Am japanischen Atomkraftwerk Fukushima gibt die Betreiberfirma Tepco das Kontrollzentrum auf. Der innere Reaktormantel von Block 3 ist offenbar beschädigt. Dort steigt weißer Rauch auf. Die Strahlung ist so hoch, dass Mitarbeiter das AKW-Gelände zwischenzeitlich verlassen mussten. Später kehrten sie zurück, um « mit allen Mitteln eine Kernschmelze zu verhindern ». Durch den Abbau der Außenhüllen an den Reaktoren 5 und 6 soll deren Explosion verhindert werden. Derweil verschlimmert sich die Versorgunglage in Teilen des Landes. Supermärkte sind wie leer gefegt, rund 1,6 Millionen Haushalte ohne Trinkwasser und 850.000 Haushalte ohne Strom.
Sur sites alemands » focus.de » et » Spiegel on line » il y a régulièrement des infos
Les pbs sérieux ont l’air d’être dans les R.I.N 3 et 4 c’est cela ??
@goethe : les problèmes sont partout, mais il faut vraiment veiller le reacteur n°3…
D’ailleurs l’agence Kyodo vient de dire « qu’il n’y aurait pas de problème majeur sur le 3 » .
majeur…tout est relatif, mais je préfère ça.
Chers amis… (lettre de Kyoto)
http://incorrigibles.wordpress.com/2011/03/16/chers-amis-lettre-de-kyoto/
Selon Fr Inter, TEPCO aurait pu noyer le réacteur pour le stopper, le rendant ainsi irrécupérable. Cette info semble venir de Mediapart ou de Michel Pracontale… !
Pourquoi un réacteur stoppé est irrécupérable ?
En tout cas TEPCO semble une société douteuse.
On rêve tous d’un bouton ON/OFF de ce type en ce moment. C’est pour ça qu’ils ne l’ont pas utilisé au moment où ils le pouvaient encore? pour le profit? Personne n’a encore fait le rapprochement, ni michel chevalet ni les « experts » TV, mais les barres de combustible usagées composées de plutonium et d’oxyde d’uranium (le MOX) sont stockées bien tranquillement dans une piscine au dessus de l’enceinte de confinement et se consument depuis trois jours. http://static.prisonplanet.com/p/images/march2011/150311top2.jpg Que fait on des barres de combustibles usagées? on les conserve dans la centrale, d’abord dans une piscine au dessus du réacteur, il y en aurait 3450 par réacteur (au moins deux ont été pulvérisées par une explosion d’hydrogène) puis dans une piscine commune pendant des années. Il y aurait 20 ans de barres usagées sur le site de fukushima soit 600 000 barres prêtes à relâcher leur pollution radioactive. Mais je retourne regarder NHK world ils ont des super maquettistes
Bon…
Comme je le disais hier, à 13h54, il faut arrêter de jouer avec les mots et les nuances :
on est à un accident de niveau 7 !
Et tous les ouvriers et pilotes qui continuent à travailler autour de la centrale sont condamnés !
Il est inadmissible que les autorités n’aient pas commencé à faire évacuer les populations, et pas seulement à 30km autour : il y a du MOX, crédiou d’crédiou !!!!
Que quelqu’un leur explique ce que cela implique !!!!!
Sinon, qui peut m’expliquer pourquoi tout le monde considère que, quand (et pas si) le nuage chargé de matières radio-actives va s’élever, il va être emporté vers l’Est, au-dessus de l’océan pacifique ? La théorie dit que sur toute la planète, les vents vont d’Ouest en Est, ça j’ai bien compris. Mais quid des Vosges et de la Corse, très très à l’Est de Tchernobyl en 1986 ???
Pour moi, c’est les Corées et la Chine qui vont déguster….
C’est tout de même fou qu’au pays du robot, on soit obligé d’envoyer des hommes pour faire le travail, c’est comme les conducteurs hélicoptères pourquoi n’y a t il pas de pilotage entièrement automatique sans aucun homme à l’intérieur ?
parce que le robot est fait de composant électronique qui sont très sensible aux radiations et ne fonctionneront plus si la dose de radiation est trop forte.
(voir la bataille de tchernobyl et les robots sur la toiture de la centrale qui tombais en panne très rapidement a cause des radiations)
LE SENS DU VENT. Notes sur la nucléarisation de la France au temps des illusions renouvelables. Extraits :
« (…)Le legs le plus accablant, à cet égard, provient bien sûr de l’industrie nucléaire. Même si un vaste mouvement d’émancipation parvenait à établir une société plus aimable et débarrassée de l’électricité nucléaire, l’écho radioactif de l’industrie atomique, avec ses centrales à neutraliser et ses déchets à « surveiller », s’y ferait encore entendre de façon lancinante. L’Etat français a donc efficacement mené sa politique de la terre brûlée. Quand bien même nous le contraindrions à vider les lieux, il nous laisserait la trace douloureusement indélébile de son passage : non seulement des immondices éternelles mais au suplus – on l’oublie souvent – l’obligation de sauvegarder les compétences indispensables pour les contenir.
La seule existence de ce fardeau nucléaire pourrait suffire à éteindre bon nombre de désirs d’autonomie et de lutte. Et l’on sait que les fardeaux ne manquent pas par ailleurs, s’agissant de l’environnement naturel. Nous sommes à vrai dire devant ce simple choix : demeurer dans l’empoisonnement industriel et la servitude, ou chercher la voie de la liberté, avec ses promesses et ses risques, malgré l’héritage empoisonné de l’industrialisation. Les « réalistes » en la matière ne sont pas ceux que l’on croit : contrairement à ce que bégaient tant de fumeux réformistes, seule l’énergie libérée par une révolution permettrait de se colleter sérieusement avec cet « héritage ». Les objecteurs de croissance qui prétendent « décoloniser les imaginaires » en colonisant le cadre institutionnel existant, et qui attribuaient à quelque « détestation du genre humain » le simple constat de leur arrivisme politicien, ceux-là se trompaient assurément en nous comptant parmi leurs « partenaires potentiels »,. De même que la société industrielle accentue chaque jour son emprise sur nos vies, l’élémentaire nécessité de se délivrer des illusions à son sujet devient chaque jour plus pressante. Contribuer quelque peu à cette première délivrance, telle était ici notre ambition. »
Livre édité par les Editions de l’Encyclopédie des Nuisances en avril 2010.
J’ai fait ce fil d’info pour suivre l’actu de minute en minute. Si ça vous dit :
http://sd-5.archive-host.com/membres/up/140813777357037349/fukushima_nucleaire_natures_keirn/fil_info_catastrophe_fukushima_natures_paul_keirn_.html
Communiqué de ce mercredi 09h de l’IRSN, extrèmement inquiétant
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_Seisme-Japon_Point-situation-16032011-9h.pdf
Inquiétant en effet, notamment s’il on retient ce paragraphe : « La piscine du réacteur N°4 est en ébullition. A défaut d’appoint d’eau, un début de dénoyage des assemblages combustibles interviendra sous quelques jours. L’assèchement de la piscine conduirait à terme à la fusion du combustible présent. Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent. Vers 6h00 (heure locale) le 16 mars 2011 (22h00 heure de Paris le 15 mars 2011), les intervenants n’ont pas pu s’approcher de la piscine compte tenu d’un débit de dose ambiant trop important (de l’ordre 400 mSv/h). »
Parce que ce paragraphe corrobore la triste hypothèse émise à la dernière phrase de cette citation d’hier
On n’a pas encore tout vu :
http://blog.slate.fr/globule-et-telescope/2011/03/16/mega-tsunami-atlantique-possible/
C’est juste un exemple, gratiné, certes, mais il y en a plein d’autres.
La protection totale contre tous les accidents imaginables, sans parler des risques lents et diffus (polluants en tous genres), est clairement aujourd’hui hors de portée, ne serait-ce qu’économiquement. La suppression de toutes les installations industrielles dangereuses (classées SEVESO en UE) impliquerait un retour au niveau de vie du 18ème siècle, et probablement aussi un retour à une population guère supérieure à celle de cette époque.
Alors, on fait ça, ou on accepte de subir un certain taux de pertes par catastrophe ?
Et alors ? C’était si terrible que ça ?
Trop c’est trop.
Retour au XVVIIIème, ou alors « ON accepte de subir un CERTAIN TAUX DE PERTE »…
Vous écrivez cela à propos d’un troupeau humain, dont vous seriez l’un des bergers, ou quoi.
Monsieur ou Madame, vous irradiez votre irresponsabilité totale avec vos propos de gestionnaire du Parc Humain.
Tout ce qui est dépassé est pourri, tout ce qui est pourri incite au dépassement.
J’ai déjà tenté d’aborder ce sujet, en 103 et en 109 et aussi depuis plusieurs mois en parlant de tous ceux qui sont en trop sur la planête car non-rentables.
Peu d’écho jusqu’à présent.
Et pourtant !
Au regard de la connaissance scientifique, et/ou rationnelle, cette légende n’est qu’une légende qui ne vaut pas tripette : aucune « bête » ne vit dans l’océan qui pourrait « emporter » les riverains. Histoire de bonne femme, donc. Mais au regard de la mémoire, y’a pas photo : la légende mémorise, la connaissance oublie.
(La citation est tout au début de la vidéo, juste après le générique.)
La leçon que j’en tire, c’est surtout que la légende mémorise les faits, alors que la connaissance « objective » les oublie puis les nie. (Cf. phrase d’introduction de la vidéo à la fin : « Une légende locale parle d’une bête qui secoue l’océan et emporte ceux qui marchent sur son rivage. »)
@Herrmiss : quoiqu’il en soit, le progrès pensé et imposé par le duo état-capitalistes (et, de manière générale, par tout pouvoir centralisé un peu trop « efficace »), nie l’existence d’un progrès qui advient quand même au sein des populations. Beaucoup plus lent, certes, mais beaucoup plus fiable. Et de facto plus respectueux de l’environnement car il dispose de peu de moyens. C’est bien de la concentration des moyens que provient tout le mal.
Je préfère revenir au 18ème siècle…
« On parle beaucoup-et on continue de parler- de crise financière, économique et sociale qui se sont développées en cascade. On s’inquiète aussi, à juste titre, de la crise écologique qui dégrade de plus en plus notre environnement. Mais, fait paradoxal, il est beaucoup moins question d’une autre crise qui est probablement la plus grave et qui est, à bien des égards, responsable des précédentes : la crise de la relation à l’autre, de toutes les relations à l’autre »
Pierre Karli « le besoin de l’autre »
Ces pour cela qu’il faut luter contre les bulles antisociales
au premier rang desquelles la voiture et le télé.
Réhabilitons la place du village et que vive l’Agora !
J’ai de plus en plus l’intuition que TEPCO, juste après le tsunami, n’a pas anticipé la dérive possible de la situation, en a dissimulé la gravité au gouvernement (au moins au début) et n’a pas fait venir (par hélicoptère au besoin) les équipements supplémentaires, même excédentaires, qui auraient parmis de maintenir le refroidissement malgré les pannes en cascade : groupes électrogènes, pompes, tuyauteries….
Il aurait probablement aussi été judicieux de démonter une partie du bardage des bâtiments réacteurs pour évacuer l’hydrogène et éviter les explosions que l’on a vues, avec leurs conséquences sur les enceintes de confinement et sur la piscine du n°4.
Comme d’habitude dès que les choses sortent des sentiers bien balisés, cette crise a été probablement mal gérée. Je suppose qu’on le saura un jour.
Où en est le sepuku des dirigeants ?
Pour la communication, le Japon semble en être resté au stade pré-tchernobylien. Pas de carte des débits de dose publiée : du coup, tout le monde se croit menacé et le merdier général s’aggrave. Les journalistes occidentaux se tirent (comme si c’était plus dangereux que de couvrir une guerre !), montrant, après l’abandon à leur sort des révoltés libyens, que la lâcheté progresse à pas de géants par chez nous et devient une caractéristique de nos sociétés (ça se marie bien avec l’individualisme).
« Pas de carte des débits de dose publiée »
Il y a un site, les zones radioactives sont indiquées « under survey » (sic) :
http://www.bousai.ne.jp/eng/index.html
A noter : depuis ce matin, une centrale sur la côte occidentale du Japon est passée en rose, ce qui signifie qu’il y a un problème par là aussi… Depuis hier, ils ont 1 mSv/h du côté de la préfecture d’Ibaraki, ce qui permet à la population d’absorber en une journée la dose maxi légale pour un ouvrier du nucléaire. Mais tout-va-bien !
Vu : c’est très imprécis. « Under survey » : on en fait quoi ? Il faut une plus petite échelle et des courbes d’isodoses.
Trop de commentaires tue le commentaire.
Mr Leclerc au prochain up date, ca serait bien d’ouvrir un nouvel article, moi je suis perdu.
Excellent conseil, c’est fait !
Dépêche le monde;
Selon le Daily Telegraph, citant des cables WikiLeaks, l’AIEA avait prévenu le Japon, il y a deux ans, que les règles de sécurité concernant ses centrales nucléaires n’étaient plus à jour et qu’un important séisme poserait un sérieux problème.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/wikileaks/8384059/Japan-earthquake-Japan-warned-over-nuclear-plants-WikiLeaks-cables-show.html
Sans doute comme beaucoup d’autres, je suis abasourdi lorsque je lis les mises à jour de F. Leclerc : les événements implacables qui s’enchaînent et une situation qui nous échappe, et pour tout dire, notre impuissance.
TCHERNOBYL RBMK1000
Un portrait en gros plan de la centrale :
http://www.digitalglobe.com/downloads/featured_images/japan_earthquaketsu_fukushima_daiichi1_march16_2011_dg.jpg
Bon courage pour nettoyer tout ça.
merci, je cherchais la photo de l’année 2011, je l’ai trouvée!
La France à l’abri d’un accident japonais ?
http://www.global-chance.org/spip.php?article228