Désolé s’il n’est pas encore arrivé chez vous, mais en Bretagne, il est bien installé depuis deux ou trois semaines. Avec un certain télescopage d’ailleurs, vu la rapidité du changement de température : les jonquilles et les crocus ont fleuri en même temps. La première jacinthe s’est ouverte hier et la première fille en organdi, là-bas dans la prairie, ne saurait tarder.
Hugues Aufray – Des que le printemps revient
Tout Paris
Se changera en baisers
Parfois même en grand soir
Vois tout Paris
Se change en pâturage
Pour troupeaux d’amoureux
Aux bergères peu sages
Vois tout Paris
Joue la fête au village
Pour bénir au soleil
Ces nouveaux mariages
Jacques Brel, Au printemps
54 réponses à “AU PRINTEMPS”
C’est vrai que le printemps est en avance, on a observé des flux migratoires d’oies à Paris du côté du Quai d’Orsay, ainsi que des mouvements au pas de l’oie entre la Place Beauveau, l’Elysée et le ministère de la Défense…
ehe
yDes oies blanches au Quai d’Orsay ? Ah ouais… Moi j’vois surtout passer des grues qu’étaient en goguette du côté de l’Afrique et de plus en plus de blaireaux écrasés en bord de route… une hécatombe réjouissante. Quant aux sérèrenades reserinnantes des crapauds et autres anoures énamourés, j’insisterai pas, on a ici un exemplaire non hibernant particulièrement castafioresque qui nous ferait presque apprécier, par contraste, le rèveil de ses congènères au ramage pourtant si disgracieux et tappe-nerfs.
A part ça ici en Gironde, pluie toute la nuit, 1° ce matin au lever du jour, quelques flocons dans la pluie, 8° au plus chaud de l’aprèm dans les vignes, vent de nord, 10 fleurs sur ce con d’abricotier qui vont cramer cette semaine, c’est sûr, et c’est tant mieux, le printemps pour moi c’est le plus tard possible siouplait ! La nature dort, je dors. On se calme ! La lune rousse, cette fourbe, c’est la première de mai joli, non ? Ya vingt ans bientôt j’ai tout gelé le 21 avril. Des pousses de 40 cm dans les merlots, quelques flocons la veille et -5°/-6 à un mètre du sol le lendemain matin. Whooofff… Une escadrille de B52 bombardant au napalm ou à l’agent orange aurait pas fait mieux, c’est sûr.
Ces bretons, y savent pas c’que c’est l’été, mais l’hiver pas plus, et alors pas loin du golfe du Morbihan, n’en parlons pas… 🙂
Zavez remarqué qu’on parle de printemps arabe pour des révolutions de plein hiver ? Déjà qu’on avait la révolution d’octobre qu’était de novembre en réalité (dans notre calendrier), mais bon j’veux bien, après tout c’était la leur de révolution aux russkofs. Mais le « printemps arabe » en décembre janvier février, euh
non là vraiment ça m’chiffonne… Vous m’direz le jasmin fleurit au printemps, même en Tunisie, non ? Donc fallait rester cohérent dans les appellations mèdiatico-consensuelles à la mords moi l’neuneu. C’est fait. Ite misa est.
Et moi quel vieux con je fais ? Exact aussi. Pi plus les printemps (à la con) passent et moins ça s’arrange…
Un joli début de printemps en Bretagne, mais point encore en Finistère où cette semaine le bourgeon ne perçait pas le brouillard à Porspoder. A Ouessant la houle immense venait casser sur les échancrures millénaires de la pointe de Pern. Ou l’incroyable beauté de la matière brute dans sa majesté antédiluvienne.
Un peu plus à l’est, en 1964, Liudmila Zykina chantait la force de la Volga (mais aussi peut-être son printemps) dans un film soviétique.
http://www.youtube.com/watch?v=ptsDIeZVz38&feature=related
Pas moyen de trouver C’est l’printemps de Pierre Perret en vidéo, alors un Printemps de Michel Fugain et un autre de Barbara, poème de Paul Eluard puis faire bon poids, 4 saisons d’un coup. Pour ceux qui seraient vraiment frustré par l’absence de PP : Quand le soleil
C’est vrai que la moisson n’est pas fameuse :
http://www.bide-et-musique.com/song/2240.html
http://www.youtube.com/watch?v=36ZmdDi2ets
jorion en bretagne ,mais plus sur bfm …
:/
DÉBÂCLE.
La rivière éclate sa coquille
L’eau libre enfin s’élance
Brise la lame du silence
Gonfle le coeur des jonquilles.
Elle cerne les quais de bois gris
Qui deviennent noirs au crépuscule
Au fond des anses minuscules
Châteaux fantômes des esprits.
Puis elle s’étire dans les terres basses
Mouillant la blonde chevelure des foins morts
Comme sur le front des hommes du Nord
Elle creuse les rides du temps qui passe.
L’eau libre glisse dans son aval
Poussée devant par qui s’en vient
Par le souvenir qui revient
L’Éole des conquêtes navales.
Comme quoi ,il y a toutes sortes de débâcles…
Avec un accent circonflexe sur le a…
?