L’un des programmes du plan américain pour tenter de sortir de la crise est le Term Asset-backed Securities Loan Facility, ou TALF, au budget de 200 milliards de dollars. Le programme prêtera des fonds aux institutions disposées à acheter des titres adossés à des prêts étudiants, des prêts automobiles, des dettes de PME ou sur cartes de crédit. Les meilleurs candidats sont des hedge funds. Malheureusement, la plupart sont domiciliés dans des paradis fiscaux. Le Wall Street Journal en date d’hier nous apprend que la nouvelle administration a trouvé le moyen de tourner cette difficulté.
Ouf on respire ! Nul doute que la solution se trouvait dans le projet de loi déposé en 2007 par Mrs. Levin, Coleman et Obama en vue de l’élimination des paradis fiscaux en question !
129 réponses à “Rions un peu – Les paradis fiscaux (II)”
Personne ne retient qui que ce soit sur ce blog…
Mon but n’est pas le statu quo, mais bel et bien la réforme. Mais pour proposer une réforme acceptable, il faut comprendre de quoi l’on parle. Je crois que Paul Jorion, Shiva, » Moi », moi, et bien d’autres s’efforcent de faire ce travail, là où d’autres se contentent de relever des mots sans s’interroger sur leur sens (j’englobe ici bon nombre des économistes qui ont écrit sur le sujet), sans mettre en perspective le signifiant et le signifié.
Si la seule question qui vous préoccupe est la création monétaire, en effet il semble peu utile de revenir sinon pour relire ce qui a été déjà écrit.
Sinon de nouvelles questions sont posées et les débats continuent.
Shiva,
Je ne suis pas encore tout à fait convaincu que le mécanisme de la date de valeur soit la preuve d’une couverture à 100% des crédits bancaires en monnaie centrale 🙂
D’ailleurs, le document que vous évoquez vous-même, juste dans le paragraphe qui suit celui que vous citez, précise bien :
De plus, il se pourrait que « les opérations interbancaires » dont il faut attendre l’accomplissement pour valoriser les opérations soient simplement les calculs et la compensation, et pas du tout le « refinancement » (qui peut avoir lieu plus tard, Julien nous le rappelait récemment, il me semble).
Mais surtout, avec l’exemple donné un peu plus loin dans le document que vous citez, on comprend facilement que l’acteur qui gagne à tous les coups avec le mécanisme des dates de valeur, comme au casino… c’est la banque. Voyez vous-même, c’est édifiant :
Un enfant devinerait sans peine les vrais mobiles de l’institution des dates de valeur, et il se méfierait (au moins un peu) de toutes les « justifications » présentées par les banquiers eux-mêmes, non ?
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Osant ainsi critiquer les privilèges des banques, je me rends compte que je prends le risque de devenir « antisémite », car c’est la ligne de défense qui fonctionne le mieux en ce moment, dirait-on, du côté des puissants, tant les gens ont « peur des mots » comme le souligne bien Jean Grenier :
À propos de cette accusation d’antisémitisme qui pend au nez de tous ceux qui s’aviseraient de contester leurs privilèges aux banquiers (ou aux grands privilégiés en général), je vous signale trois documents particulièrement intéressants qui montrent l’extrême dangerosité de l’utilisation de l’accusation, très grave, d’antisémitisme contre tout individu qui se permet de critiquer le pouvoir et les privilégiés :
Plus généralement, ce sont de nombreuses formes de POUVOIR qui ont trouvé, avec l’accusation d’antisémitisme, une formidable armure magique contre toute critique de fond.
« Osant ainsi critiquer les privilèges des banques, je me rends compte que je prends le risque de devenir « antisémite », car c’est la ligne de défense qui fonctionne le mieux en ce moment, dirait-on, du côté des puissants, tant les gens ont « peur des mots » comme le souligne bien Jean Grenier .
critiquer les banques et leurs frais y compris déguisés ne saurait être antisémite sauf à considérer que les banquiers sont tous des juifs, ce qui serait débile, non ?
Etienne, de grâce, pas de raccourci ni de victimisation. Personne n’a disqualifié qui que ce soit sur la base d’accusations d’antisémitisme, et certainement pas moi. Paul a lui écrit qu’il y avait beaucoup de gens de bonne foi et honnêtes parmi ceux qui pensent que la monnaie est créée ex-nihilo par les banques commerciales. Mais force est de constater que parmi les partisans de cette théorie, il y a également de nombreux mouvements dont les motifs sont clairement peu conformes à l’idée qu’on se fait de la démocratie. Mais ceci ne vient en rien réfuter catégoriquement les propos qui tendent à prouver que la monnaie est créée ex-nihilo par les banques commerciales, et l’argument n’est opposé à personne. Simplement, ceux qui soutiennent cette thèse devraient faire un peu attention à ceux qui les entourent 🙂
A titre personnel Etienne, je suis convaincu de votre bonne foi et c’est la raison pour laquelle j’entretiens le dialogue avec vous:)
Julien
@ Etienne Chouard
Il n’y a pas eu « d’accusation d’antisémitisme » mais la simple constatation du fait que tu as laissé s’installer sur ton forum un débat fondé sur la thèse « quiconque décrit le système monétaire tel qu’il fonctionne effectivement est soit juif, soit apparenté, soit manifeste une sympathie suspecte pour les Juifs ».
Le commentaire que tu viens d’écrire est le bienvenu ici. Malheureusement – je le sais maintenant par expérience – il est du type de ceux qui mettent rapidement un blog en péril. Si tu désires poursuivre ce débat, je le ferai volontiers mais dans un autre cadre.
Etienne
deux choses:
« Ce serait bien qu’on arrive à sortir de cette impasse (que je trouve stérile) »
Je n’ai pas l’impression (et je ne suis pas seul) qu’il en soit ainsi, je parle d’impression, vu l’interminable littérature produite ici sur le sujet pour en arriver au final aux mêmes faux fuyants; ex : où est écrit le droit légal, qui est systématiquement opposé, de création monétaire secondaire ?,ou la mise en doute du droit légal de disposer des dépôts pour les personnes morales que représentes les établissements de crédits…
Cette mise en cause perpétuelle, sous des plumes supposées avisées, de faits aisément vérifiables laisse présumer d’une volonté d’enliser le débat plutôt que de le faire progresser.
Lorsque Paul Jorion a décidé de revenir sur ses positions et de relancer ce débat j’ai salué l’initiative :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1683#comment-15475
Pour « sortir la roue de l’ornière » vous souhaitez « sortir de cette impasse » bien, mais avec la volonté d’aboutir à quoi ?
Une définition de la monnaie ?
Pourquoi pas, je vous propose une propriété sur laquelle s’ajuster peut-être, vous n’en parlez pas…
J’ai choisi les dates de valeurs comme entrée très simple puisque tout autre argument semble avoir déjà été utilisé, si le scandale bancaire doit finalement porter sur l’utilisation du différentiel temporel par les banques alors :
1) on est daccord
2) on a fait un grand pas
3) 🙂
Concernant la liberté de parole, la loi française qui en fixe les limites me semble bien faite, quand à la prudence que requière l’actualité, le travail effectué par des groupes de pression, et de la « bonne morale ambiante », chacun est juge…
Je n’ai pas souhaité vous « accuser » même à demi mots, la précaution que j’ai prise « sans que je vous en impute une quelconque volonté » en atteste il me semble-t-il. Loin de moi l’idée de vous faire un quelconque procès d’intention, je vous ai lu partiellement et vous connais un peu.
Même si je ne sais plus très bien où me situer politiquement (hors les extrêmes) je suis fervent partisan de la non violence et opposé à toute forme de racisme.
J’ai cependant le sentiment que le monopole (supposé 🙂 ) de la création monétaire « ex-nihilo » par les banques commerciales devient un outil de cristallisation de révolte, souhaitée par des courants extrémistes.
Ceci n’enlève rien à la nécessité, et nous sommes en accord la dessus, d’expliciter et de comprendre les véritables mécanismes de la création monétaires.
Votre question: « Vous voudriez quoi ? Être plusieurs à ferrailler contre un homme seul ? », non bien sûr, l’avez-vous pensé ?
Je voudrais être certain de ne pas perdre mon temps à ferrailler contre des tireurs dont le but et de noyer le poisson et de faire de la mousse.
Peut-être pourrions changer la devise :
« Toi qui entre ici abandonne toute espérance »
En
» Fais ce que voudras »
Si non je ne suis pas intéressé…
@ Shiva,
J’ai répondu à votre proposition de propriété caractéristique de la monnaie –une monnaie « permet les échanges » – sur ce billet : <http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17431.
La « mise en cause pertpétuelle » que vous déplorez se retrouve dans les deux camps. Rien que de très naturel tant qu’on n’est pas convaincu.
Et si vous présumez d’une « volonté » de ceci ou de cela, de la part d’interlocuteurs qui ont tel « but » ou tel autre, vous êtes dans le procès d’intention. Or, il est bien difficile de savoir ce pourquoi les gens disent ce qu’ils disent. Sauf quand les mobiles personnels sont évidents, les procès d’intention sont des impasses.
Cordialement.
Étienne.
La BCE alloue 215,28 milliards d’euros aux banques lors de son refi
Il y a 1 jour
FRANCFORT, Allemagne (AFP) – La Banque centrale européenne (BCE) a alloué 215,28 milliards d’euros aux banque implantées dans la zone euro mardi lors de son opération principale de refinancement (refi) sur sept jours.
L’institution monétaire a évalué à 74,5 milliards d’euros le besoin des banques pour remplir leurs obligations de réserves minimum auprès d’elle cette semaine.
Selon un communiqué aux marchés, 527 établissements de crédit ont participé à l’opération, assortie d’un taux fixe de 2%.
Alors que le prêt interbancaire est devenu rarissime avec l’intensification de la crise financière, les banques font régulièrement appel au refi de routine de la BCE pour se pourvoir en liquidités, au-delà des montants nécessaires pour remplir leurs obligations de réserve minimum.
AFP 17 02 2009