Il y a deux de mes articles dans le numéro du débat (Gallimard) qui paraît demain :
* « De la chute à l’apaisement ? », qui parle de la crise, de la dette souveraine comme une histoire qui finira mal, de l’impasse où nous sommes coincés et de la nécessité – de toute manière – d’un nouveau Bretton Woods (pp. 43-51).
* « Comment on devient l’’anthropologue de la crise’ », que vous connaissez déjà puisqu’il a paru ici en janvier. Le débat a voulu le reprendre sous forme imprimée, ce qui est une très bonne idée (pp. 129-142).
33 réponses à “le débat No 161, septembre-octobre 2010”
la solution se trouve dans la physique quantique, il y a nécessairement une bonne dette à quantifier ou « kantifier », une loi morale et un ciel étoilé au-dessus de nous. Convertissons les hommes, la dette suivra, elle n’est pas infinie…
J’aimerais que Paul Jorion réponde, dans les colonnes mêmes du Figaro (ou à défaut, dans Le Monde), à la chronique stupéfiante d’Yves de Kerdrel publiée aujourd’hui et intitulée :
« Deux ans après la mort de Lehmann, le capitalisme va bien. Merci pour lui ».
Malheureusement l’article en question n’est pas en ligne.
N’est pas en ligne avec nos attentes, je suppute.
De là, à vouloir y répondre…
De Kerdrel est un des 150 éminents représentants des « Young Leaders » français de la French American Foundation. Sans attaque « ad hominem », tant exécrée par Paul, ça permet de relativiser les avis « autorisés » et complaisants avec « qui de droit » du bonhomme…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Franco-Am%C3%A9ricaine
Dans le cas de la branche française de la French-American Foundation, on peut relever en particulier quelques anciens « Young leaders » : Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignan (2001, député UMP, Debout la République), Alain Juppé (1981, député UMP), Éric Raoult (1994, député UMP), Valérie Pécresse (2002, député UMP), Jacques Toubon (1983, député UMP), François Hollande (1996, député socialiste), Arnaud Montebourg (2000, député socialiste), Pierre Moscovici (1996, député socialiste), Alain Richard (1981, socialiste, ancien ministre de la Défense), Henri de Castries (1994, Directeur général du groupe AXA assurances), Emmanuel Chain (1999, journaliste), Jérôme Clément (1982, Président d’Arte), Annick Cojean (2000, journaliste au Monde), Jean-Marie Colombani (1983, Directeur de la publication du Monde), Matthieu Croissandeau (2002, rédacteur en chef adjoint du Nouvel Observateur), Jean-Louis Gergorin (1994), Bernard Guetta (1981, journaliste à France Inter), Erik Izraelewicz (1994, rédacteur en chef des Échos), Laurent Joffrin (1994, PDG de Libération), Jean-Noël Jeanneney (1983, président de la Bibliothèque nationale de France), Sylvie Kaufmann (1998, journaliste au Monde), Yves de Kerdrel (2005, journaliste aux Échos), Marwan Lahoud (1999), Anne Lauvergeon (1996, présidente d’Areva), François Léotard (1981, ancien ministre de la Défense), Alain Minc (1981), Laurent Cohen-Tanugi (1996, Sanofi-Synthélabo et membre du conseil d’administration du think tank « Notre Europe » créé par l’ancien président de la Commission Jacques Delors [23]), Christine Ockrent (1983), Olivier Nora (1995, président des Éditions Grasset), Denis Olivennes (1996, président de la FNAC)…
Ça n’engage à rien de la savoir, et mieux vaut sans doute savoir à qui l’on a affaire…
http://www.frenchamerican.org/
Merci pour ce fil:
j’ai lu ce matin dans le Figaro, cet article d’Yve de Kerdrel,qui ma révulsé. C’est d’autant plus étonnant que ce même individu a écrit d’autres éditos relatant un tout autre point de vue, puisqu’il y décrivait toute la déroute et l’échec du système néo-libéral, en présageant les jours sombres des économies promis sur le moyen et long terme. Déconcertant et contradictoire.
A croire que cet article tend à sous-entendre, et pour des intérêts professionnels de l’auteur, une volonté de rentrer dans le rang convexe à la pensée unique des neo-liberaux dictant le jeux médiatique et celui des marchés bien sûr.
Comme l’a constaté Piotr, la chronique d’Yves de Kerdrel n’est malheureusement pas en ligne. Donc, sans avoir pu lire la chronique en entier, difficile de réagir à cette trop courte citation: «Deux ans après la mort de Lehmann, le capitalisme va bien. Merci pour lui ».
J’aurais bien pu écrire moi-même cette phrase « Deux ans après la mort de Lehmann, le capitalisme va bien. Merci pour lui ». Bien entendu sur un ton très sarcastique, peut-être est-ce le ton de cette chronique, merci de nous en dire plus surtout si ça n’est pas le cas…
Il ya dans cette citation, même courte, une certaine part de vérité quand on entend nombre d’hommes et de femmes politiques et autres commentateurs des médias, qui n’ont voulu et ne veulent toujour voir que le sommet de l’iceberg que constitue la partie financière de la crise sans vouloir examiner les conditions structurelles qui ont conduit à cette crise financière… Ce que Karl Marx appelait l’infrastructure. Conditions de travail relations entre les facteurs de production : le travail et le capital (ici au sens de capitaux fixes : biens et équipements de production. )
Merci à Vigneron pour les infos concernant la French American Foundation. J’en connaissais l’existence mais pas les finalités ou du moins celles qui apparaissent sur leur site web de manière très édulcorée J’ai lu par ailleurs que cette fondation allait chercher des talents y compris dans des endroits où les conditions socio économiques sont très difficiles, pour y trouver des leaders sur une pente ascendante et leur proposer des formation de haut niveau; je me suis posé la question pourquoi nos dirigeants français ne sont-ils pas capables de faire ça pour le compte de la France à des fins de promotion sociale, au lieu de laisser une fondation américaine s’en charger et sans doute avec des vues bien peu philanthropiques…
Il serait par ailleurs intéressant de connaître les membres américains de cette fondation. En effet on y trouve du côté français des gens que j’estime sincèrement. Peut-être que du côté américain on trouve aussi des démocrates libéraux (au sens américain de ce terme, c’est-à-dire plutôt de gauche)
Certains auteurs américains font du système capitaliste et de l’économie de marché des critiques peut-être moins politiques que certains auteurs français ne le font, mais des critiques tout de même très fortes car elles touchent des problèmes très concrets du libéralisme économique américain.
Voir quelques livres que j’ai déjà cités : Georges Akerlof « Les esprits animaux » ou celui de Joseph Stieglitz « Le triomphe de la cupidité » critiques de fond du système capitaliste et de l’économie de marché.
Plus terre à terre le livre de Matthew B Crawford traduit par Marc Saint-Upéry « L’éloge du carburateur critiquant vertement une vision marketing des produits et la baisse de qualité de ces dernier ainsi que la stratégie organisée d’obsolescence programmée et l’impossibilité de réparation des dits produits toujours pour pousser la consommation de produits neufs, en même temps qu’il défend la valeur d’un vrai travail manuel riche en qualité, pas celui robotisé des travailleurs à la chaine ou des employés de bureau..
Et enfin le livre de Martin Ford « Lights in the tunnel » parlant des dommages sociaux économiques de l’automation des processus industriels et commerciaux, notons que c’est aussi un des messages du livre de Pierre Larrouturou « Crise la solution interdite »
@Paul TREHIN: « Il serait par ailleurs intéressant de connaître les membres américains de cette fondation. En effet on y trouve du côté français des gens que j’estime sincèrement. Peut-être que du côté américain on trouve aussi des démocrates libéraux (au sens américain de ce terme, c’est-à-dire plutôt de gauche) »
Perso, je n’en vois aucun à estimer sincèrement dans la liste.
Du côté américain, vous avez ici la liste des young leaders cuvée 2010. Cela m’a tout l’air de gauchistes. 🙂
http://www.frenchamerican.org/cms/webfm_send/188
@ Moi
S’agissant de la cuvée 2010 : « David Fontaine, Journalist, Le Canard Enchaîné ». Etonaï ! Naï ?
@schizosophie : niet, pas étoniet. Entrisme.
http://coulisses.blogs.challenges.fr/archive/2010/07/12/les-americains-parient-sur-bougrab-et-le-canard.html
@Eddie Vigneron
Le plus surprenant est de voir figurer au sein de cet aréopage de journalistes et politicards (droite et gauche réunis) Lahoud et Gergorin…Pourtant les 150 autres n’ont pas été appelés à témoigner
dans l’affaire Villepin/Clearstream.
« l’agence de gestion de la dette publique irlandaise, la NTMA, a émis pour 500 millions d’euros d’obligations du Trésor à 4 ans, avec une demande qui a représenté 5,1 fois le montant maximum proposé.
Elle a de plus émis pour un milliard d’euros d’emprunts d’Etat à 8 ans, avec une demande là encore très supérieure à l’offre (2,9 fois le montant offert).
Mais l’Irlande a emprunté ces sommes à des taux d’intérêts plus élevés que lors des précédentes fois : le taux moyen a grimpé à 4,767% pour l’emprunt à 4 ans, contre 3,627% en août, et celui de l’emprunt à 8 ans est ressorti à 6,023%, contre 5,088% en juin. »
N’est il pas évident que certains opérateur alimentent les craintes pour augmenter les taux et maximiser leurs profits ? L’oligarchie politico-financière (la myriade de lobbies des grands fonds et grandes banques) instrumentalise les médias autant que ses politiciens.
Certains de nos commentaires ne font ils pas leur jeu … dans ce cas « ils » se marrent …
« Certains de nos commentaires ne font ils pas leur jeu …
Dans une société de défiance ,on peut se poser toutes les questions.
Aujourd’hui ;
« L’Irlande, en pleine tourmente financière et politique, emprunte 1,5 milliard d’euros avec succès »
La reprise est là et la confiance des investisseur avec ! de bonne augure …
Newsmanagers.com (Agefi) le 21/09/2010 Bruxelles s’attaque aux dérivés et aux ventes à découvert :
La Commission européenne a présenté le 15 septembre une proposition de règlement destinée à améliorer la sécurité et la transparence du marché des produits dérivés de gré à gré (OTC).
Dans ce projet de règlement, elle propose que les informations relatives aux contrats dérivés de gré à gré soient communiquées à des référentiels centraux et qu’elles soient accessibles aux autorités de surveillance.
D’autres informations seront également mises à la disposition de tous les participants au marché.
La Commission propose aussi que les contrats dérivés de gré à gré normalisés soient compensés par des contreparties centrales, ce qui aura pour effet de réduire le risque de crédit de la contrepartie, c’est-à-dire le risque de défaillance de l’une des parties au contrat.
Cette proposition de la Commission, qui s’inscrit dans le droit fil des engagements pris par l’UE dans le cadre du G20 et de l’approche retenue par les États-Unis, doit maintenant être examinée par le Parlement européen et par les États membres. Une fois adopté, ce règlement s’appliquerait à partir de la fin 2012. » Aucun marché financier ne peut se permettre de fonctionner suivant la loi de la jungle. Les produits dérivés de gré à gré ont sur l’économie réelle un impact considérable, qui s’étend des crédits hypothécaires aux prix des denrées alimentaires. L’absence de réglementation sur ces produits a contribué à la crise financière et aux répercussions massives que nous subissons tous actuellement. Aujourd’hui, nous proposons des règles qui renforceront la transparence et les responsabilités sur les marchés de produits dérivés, ce qui nous permettra de savoir qui fait quoi, et surtout qui doit quoi, et à qui, et nous agissons pour éviter que des défaillances individuelles ne déstabilisent l’ensemble du système financier, comme ce fut le cas lors de la faillite de Lehman Brothers » , souligne dans un communiqué Michel Barnier, membre de la Commission européenne chargé du marché intérieur et des services.
Tout en saluant la proposition de la Commission, les associations professionnelles ont émis quelques réserves. Ainsi de l’Association européenne de la gestion d’actifs ( Efama) qui souligne que toutes les parties prenantes doivent pouvoir profiter de ces nouvelles règles qui doivent aussi protéger les utilisateurs du marché, notamment les investisseurs buy-side. La Fédération bancaire européenne (FBE) estime pour sa part que la Commission va peut-être un peu trop loin dans sa volonté d’encadrement réglementaire, par exemple sur l’obligation de compensation.
La Commission a par ailleurs adopté une proposition de règlement sur les ventes à découvert et certains aspects des dérivés d’événement de crédit, ou credit default swaps (CDS). Ce texte vise à instaurer plus de transparence, à réduire les risques et à créer un cadre harmonisé permettant une action coordonnée au niveau européen. Le nouveau cadre confère aux régulateurs » tant nationaux qu’européen » des compétences claires pour agir si nécessaire, de façon coordonnée, améliorant ainsi le fonctionnement du Marché intérieur. La proposition est transmise au Parlement européen et au Conseil aux fins d’adoption, en vue d’une application au 1er juillet 2012.
– Emprunt à 4 ans :
En août 2010, l’Irlande avait lancé un emprunt à 4 ans : elle avait dû payer un taux d’intérêt de 3,627 %. Un mois plus tard, mardi 21 septembre, l’Irlande a de nouveau lancé un emprunt à 4 ans : elle a dû payer un taux d’intérêt de … 4,767 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB4YR:IND
– Emprunt à 8 ans :
En juin 2010, l’Irlande avait lancé un emprunt à 8 ans : elle avait dû payer un taux d’intérêt de 5,088 %. Trois mois plus tard, mardi 21 septembre, l’Irlande a de nouveau lancé un emprunt à 8 ans : elle a dû payer un taux d’intérêt de … 6,023 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB8YR:IND
Conclusion : plus les jours passent, plus l’Irlande doit emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l’Irlande se surendette.
Oui, mais l’Irlande trouve toujours du financement, comme l’Espagne en aout d’ailleurs, contrairement à ce qu’on « chantait » sur ce blog !
Chaussez vos lunettes, ce n’est pas cette chanson-là que vous pouvez lire sur le blog ici et ici !
Je rappelle que, le 10 mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont annoncé qu’ils mettaient sur la table 750 milliards d’euros JUSTEMENT POUR RASSURER LES INVESTISSEURS INTERNATIONAUX.
Or, dans le cas de l’Irlande, que constatons-nous ?
Nous constatons que, depuis cette annonce du 10 mai 2010, l’Irlande doit emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
Conclusion : ce soi-disant « plan de sauvetage » de 750 milliards d’euros est un échec total.
Certes, l’Irlande trouve toujours du financement. Mais ce financement lui parvient à des taux d’intérêt de plus en plus élevés !
Ce n’est pas du tout un signe encourageant. C’est exactement le contraire. C’est très très inquiétant.
Malgré l’annonce tonitruante d’un « plan de sauvetage » de 750 milliards d’euros, l’Irlande continue à se surendetter, et même à s’hyperendetter.
En un mois (je dis bien : en un mois), les taux d’intérêt pour un emprunt à 4 ans sont passés de 3,627 % à 4,767 % !
En trois mois, les taux d’intérêt pour un emprunt à 8 ans sont passés de 5,088 % à 6,023 % !
La dette publique de l’Irlande s’élève de plus en plus haut.
Une dette publique ne peut pas monter jusqu’au ciel : il arrive un moment où un Etat ne peut plus payer.
Personne n’est réellement l’anthropologue de la crise ça doit sans venir du propre langage préférentiel et référentiel du monde actuel. L’homme aussi touché soit-il par cette multi-crise planétaire ne peut pas tout voir, je dirais même que chacun à sa propre partition à jouer ce serait même le devoir de tout-à-chacun, musicien, chanteur, réalisateur, scénariste, journaliste, écrivain, orchestre, merle, pigeon voyageur, conteur, médecin, etc … Pourquoi laissons-nous toujours à d’autres le soin de mieux parler de la crise à notre place ?
pas besoin d’être Jérémie pour deviner le sort …
« n’attendez rien, que de vous-même ! »
(tout est vide, et la forme avec)
J’avoue ne pas bien comprendre cette réaction ici, dans un blog ou chacun est libre d’apporter son oppinion sur la crise. Personne ici n’a la prétention de tout savoir sur la crise que nous traversons. Il y a justement des points de vues différents, venant de gens plutôt spécialistes des finances, d’autres des relations sociales, d’autres encore du fonctionnement des marchés non financiers; échanges de biens et services et d’autres comme moi plus préoccupés par l’impact de l’évolution de la productivté horaire du travail liée l’automation de plus en plus poussée des processus de production, de distribution et de services privés ou publics qu’ont permi jusqu’ici les technologies de l’information et de la communication et qui ne feront que s’aggraver dans le futur avec des systèmes informatiques de plus en plus puissants.
Il s’agit là de points de vues très différents destinés à apporter chacun un autre éclairage sur la crise. Je n’ai point vu ici de gourous de l’analyse de la crise, mais des esprits ouverts à la discussion, se décarcassant pour apporter des éléments de réflection utilies à la compréhension de cette crise aux facettes multiples et à mon avis aux racines plus profondes que le le laissent entendre bien des commentateurs hors de ce blog, qui ne décrivent que la vision purement financière de la crise, n’en évocant pas les causes industrielles ni les causes commerciales, liées aux procesus de production pour les premières et à un désordre considérable des échanges commerciaux internationaux pour les secondes.
Paul
Bonjour
Un HS
J’écrivais ce qui suit à l’intention d’Olivier Bonnet.(Plume de Presse)
http://www.plumedepresse.net/?p=519#comment-563
En intégrant une « apostrophe » à vous-mêmes Paul Jorion.
==
Bonjour.
Votre question a été (depuis samedi) la petite étincelle m’incitant à rédiger un texte ayant pour but de RE-fonder le concept de « formoisie ».
Et donc de plusieurs heures de « songeries » sans rédaction*….
En effet, ce concept est un concept néo-marxiste dont l’existence est intrinsèquement lié au concept de plus-value.
En l’occurrence au concept de « plus-value formation » qui donne au capital humain un statut égal à celui donné au capital machine dans l’ouvrage de Marx le Capital.
Mais les concepts de « lutte de strates » et de « productivité ancestrale », à mesure que l’architecture globale les raccordant les uns aux autres se précise, réclament une réécriture de tous les concepts de « classes sociales ».
Que sont donc les « classes sociales » si ce n’est pas le travail qui est à l’origine de notre productivité mais l’accumulation ancestrale d’innovations (découvertes, inventions, créations artistiques) ?
Voilà l’objet de l’article que je viens de faire paraitre.
En sus de la réponse à votre question, la nécessité de préciser le concept de « spoliation » (maintenant dans tous mes textes récents) a accéléré le besoin.
D’autant plus que mon commentaire de samedi sur RUE89 a obtenu une note de 7 « top ».
Voilà donc ce texte de « réponse » qui refondera le concept de « formoisie » dans sa deuxième partie.
1000 euros (par mois) pour tous les spoliés de la Terre (Il faut commencer à fonder les concepts de « spoliation », de « spoliés » et de « spoliateurs » dans le cadre structurel des concepts de la lutte des strates et en relation avec l’appropriation des droits d’auteurs ancestraux) 1/2
Le commentaire sur rue89 qui évoque – quant à un piratage du ministère de la Culture – le concept de droits d’auteur ancestraux.
Le ministère des pirates de la culture : Il faut rendre aphasiques tous les spoliateurs voleurs de notre héritage ancestral !
En complément, un petit texte que je viens de déposer sur le Monde Diplomatique sous une contribution de Bernard Friot. Je récuse ces tentatives de pseudo-salaire égal qui visent à obscurcir le véritable débat et – de facto – à protéger les privilèges des classes formoises et innovoises.
1000 euros (par mois) pour chaque Terrien de 14 à 114 ans Non à la spoliation ! (Sur Le Monde Diplomatique, une réponse à Bernard Friot)
C’est une forme d’agitation pour faire connaître le (nouveau) concept de « spoliation ».
Un concept qui devra prendre la place de l’ancien (et faux) concept d’ « exploitation ».
Si vous voulez creuser la question, en complément : un texte de 2008 qui précise les différentes sortes de « productivité » et qui place en leur sein ceux de « productivité historique » et de « productivité ancestrale »
Productivité ancestrale, productivité historique, productivité locale, travail simple, travail complexe, capital machine, capital humain, capital innovation, robots additionnels..
J’attends beaucoup des débats possibles avec des Olivier Bonnet, avec des Paul Jorion.
Quand bien même les perches que je vous ai tendues soient restées sans réelles réactions, sans pouvoir lancer de véritables échanges.
Si la (quasi) totalité des commentaires que j’ai pu publier sur vos blogs aient été validés, mon souhait de voir aller [de plus en plus en accélérant le processus] sur leur gauche des « honnêtes hommes » que la conjconture social et politique contraignait – comme je le fus contraint à partir de 1991 – à dépasser des décennies de croyances qui avaient eu précédemment le statut de « connaissances scientifiques ».
L’espoir proviendra tout autant de « libéraux critiques » que de « réformistes sincères » que de « marxistes critiques ».
Je tendrais même à penser que la nature (de classe) formoise des membres du dernier groupe tendra plus à les rapprocher des islamo-fascistes que de la science anthropologique ou économique)
C’est pourquoi j’espère que votre (Olivier Bonnet) question sera le premier signe d’un débat constructif et sans concession sur ce que pourraient être un « égalitarisme utopique » et un « égalitarisme scientifique ».
merci des validations.
===
« songeries » sans rédaction* entre autres en jouant à Medieval Total War pendant des heures
juste une légère volute, pour illustrer ma lecture effrénée du blog
ANACHRONISME GOTHIQUE
Ce style gothique né à l’époque des croisades a prospéré pendant des siècles, colonisé le territoire de fantastiques cathédrales avant de décliner irrémédiablement, à la Renaissance, dans ce style tardif, nommé aussi flamboyant qui se caractérise par ses ornements exubérants , sa grande virtuosité dans la taille de la pierre, et la manière de plus en plus complexe de décorer les façades et les ogives.
Le parallèle entre ces bâtisseurs du passé et ceux du néolibéralisme exacerbé dans lequel nous pataugeons est, pour la pauvre mortelle imprégnée d’une imagination poétique et insensée que je suis, évidente.. La flamboyance que j’espère fin de règne nous assaille, nous aveugle, nous habitue à la tentation prend des formes multiples que Protée le monstrueux ne renierait pas.
A chaque seconde, dans la rue et sur la toile, dans les étranges lucarnes et les salles obscures, condamnés à une prolifération mortifère, sont offerts à nos prédations des produits toujours facticement nouveaux, yaourts alléchants aux contenants subtilement décoratifs, véhicules inexorablement beaux, de plus en plus mythiques, dont les composants électroniques épuisent les minerais, mode dont la destination, axée sur la production à tout prix, se dévoie dans une somptuosité maladive
L’essentiel disparaît, se nourrir, se vêtir, se déplacer avec une humilité qui n’exclut aucunement la grâce des couleurs, des formes et des mouvements et aussi vivre avec une sorte de foi intègre, au profit de la volubilité fragile et engluée dans l’inutile qui est en train de conduire, avec une complexité incroyable, , le système à son déclin et sa disparition
Suis-je en train, en toute conscience, de vivre avec d’autres «frères humains» repérés grâce au système de communication qui nous relie et pourrait justifier, qui sait, avec les livres, cette mondialisation du savoir qu’il convient de canaliser à bon escient, de vivre donc cette mort programmée dans laquelle je suis consentante, ou résignée, ou volontaire pour y laisser des plumes ?
J’espère ne pas disparaître avant d’avoir participé, à mon modeste niveau, à une saine et bienveillante révolution. .
« J’espère ne pas disparaître avant… » Oui, participer avant d’être un participe passé…
« L’essentiel disparaît, se nourrir, se vêtir, se déplacer avec une humilité qui n’exclut aucunement la grâce des couleurs, des formes et des mouvements et aussi vivre avec une sorte de foi intègre…“
Humm… Jacqueline, en écrivant de telle chose, je veux dire de manière aussi lumineuse et transparente, vous faites passer tous les croqueurs de diamants, pour des gougnafiers sans avenir. Encore s’il vous plaît.
@Rosebud
Joli ! Et d’ailleurs remarquons que le participe passé s’accorde toujours au sujet avec l’être et uniquement s’il est placé après au complément pour l’avoir. Une sorte de participé passé accordé à posteriori.
Ils se sont enrichis.
Ils ont créé et accumulé des richesses.
Les richesses qu’ils ont créées et accumulées. 🙂
@Jacqueline
Le luxe, le dérisoire ultime, le plaisir vital, le désir absolu, le besoin inextinguible mais toujours en sursis, il est inscrit dans notre code génétique. Il est la vie même. Il est ce goût indicible dans la bouche de l’assoiffé qui se désaltère d’eau, fraîche, tiède ou chaude, qu’importe.
Et ce luxe fondamental de la vie même, il est duplicable à l’infini, à l’envie dirais-je. Au delà des mesquines pratiques marketing ou des pathologies addictives consumeristes, c’est le luxe essentiel de la vie qui se révèle. Parce que ma vie n’a pas de prix, parce que je le vaux bien. Parce que c’est le même impérieux élan vital qui me fait désirer cette eau lorsque j’ai soif ou cette babiole techno et tendance. La vie est un luxe. Objectivement. Subjectivement, n’en parlons même pas..
oui, pur bonheur ce texte !
…non seulement des gougnafiers ( j’aime ce mot bien gouleyant ), mais des boient-sans-soif !
– Emprunt à 4 ans :
En août 2010, le Portugal avait lancé un emprunt à 4 ans : il avait dû payer un taux d’intérêt de 3,621 %. Un mois plus tard, mercredi 22 septembre, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 4 ans : il a dû payer un taux d’intérêt de … 4,695 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT4YR:IND
– Emprunt à 10 ans :
En août 2010, le Portugal avait lancé un emprunt à 10 ans : il avait dû payer un taux d’intérêt de 5,312 %. Un mois plus tard, mercredi 22 septembre, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 10 ans : il a dû payer un taux d’intérêt de … 6,242 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Conclusion : plus les jours passent, plus le Portugal doit emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus le Portugal se surendette.
En fait c’est vraiment une mise à sac. Les taux montent fortement avant chaque émission d’emprunts pour rechuter peu après. Et ils seraient très recherchés puisque la demande dépasse largement l’offre. L’Irlande par exemple a vu une demande 6x supérieure à l’offre pour son émission d’hier. C’est absurde si le taux reflète un gros risque et que l’on veut éviter le risque. C’est comme si le marché savait qu’il n’y a pas de risque mais continuait à faire monter le taux pour forcer ces pays à payer plus.
Ou alors j’ai mal compris et/ou quelque chose m’échappe…
Monsieur le modérateur (ou modératrice qui sait) comment remercier les Vigneron, Octobre et M. et Rosebud dont les réactions m’ont fait frissonner de plaisir et de reconnaissance ?
Leur donner le nom de mon site ? hafiline.unblog.net
Merci
En le leur disant, tout simplement 😉
Du nouveau sur les indemnités des commissaires européens :
(suite):
Je précise, pour ceux qui manquent d’imagination, que la dynamite nietzschéenne est un très bon explosif. 😉