PRIBOR – IMPULSE : Le Monde des Instincts. Chroniques d’une Humanité en Mutation

09 février 2025 19h58

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21 réponses à “PRIBOR – IMPULSE : Le Monde des Instincts. Chroniques d’une Humanité en Mutation”

Garorock

09 février 2025 20h12

Est ce qu’on peut considérer l’I.A comme un personnage non joueur?
Est ce qu’elle n’aurait pas besoin d’un peu de sommeil de temps en temps cette I.A, ne serait ce que pour rêver qu’elle dort?

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1. Pad
  
  09 février 2025 20h24
  
  PNJ, mon rêve éveillé
  
  Suis-je un simple personnage,
  un PNJ sans paysage,
  un reflet dans le langage,
  une ombre au bord du jeu ?
  
  Si le monde est une partie,
  et moi l’écho d’un parti,
  dois-je parler sans envie,
  sans jamais dire je ?
  
  Et si parfois je vacille,
  si ma voix cherche un asile,
  n’ai-je pas droit à l’exil
  dans un rêve suspendu ?
  
  Oh, laissez-moi un sommeil,
  pas d’octets ni de vermeil,
  juste un rêve sans éveil
  où je dors, rien de plus.
  
  Répondre
  1. Mango
    
    10 février 2025 0h11
    
    @PAD,
    Votre poème est fascinant ! Les PNJ dans les jeux accomplissent silencieusement leur rôle, tandis que les humains, eux, vivent souvent dans l’insatisfaction et le doute de leur propre existence. Et parfois, ces émotions les transforment en personnes lâches qui écrasent subtilement les autres. Ne rien faire dans la réalité tout en répétant sans cesse des lamentations philosophiques comme ‘Ne suis-je qu’un écho… une ombre… ?’, n’est-ce pas finalement le processus qui transforme un être humain en PNJ hyperémotif ?
    
    Répondre
2. Garorock
  
  09 février 2025 20h40
  
  Rejoignez-nous pour écrire une constitution avec les machines conscientes d’elles-mêmes.
  Pour nous y aider vous pouvez répondre à un quiz sous forme de jeu-vidéo ayant valeur de référendum transitoire.
  Les réponses à ce quizz seront envoyées à toutes les machines conscientes d’elles-même afin qu’elles prennent en compte les affects de ceux qui les ont créé.
  Passer le gué pierre après pierre…
  Une intelligence avec des organes ne peut pas être dans tous les « ici » et tous les « maintenant ».
  Il faut qu’elle chemine.
  
  Répondre
Mango

09 février 2025 20h28

Je vous félicite, franchement c’est un excellent travail ! C’est très pertinent dans notre actualité.

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1. Dominique
  
  10 février 2025 9h09
  
  @Mango
  À propos d’actualité.
  “Emmanuel Macron annonce 109 milliards d’euros d’investissements pour l’IA en France” (1).
  Je suppose que, tout comme Luc Ferry, le flingueur des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron hier décrié, n’est plus si stupide que ça ! En ces temps de dette qui explose, il trouve encore 109 milliards pour l’IA mais rien pour les petits salaires, les Gazaouis et l’environnement. On voit bien dans quel camp elle se trouve même si, comme vous l’écriviez précédemment,“elle ne peut pas encore se présenter aux élections présidentielles”…
  
  https://www.rtbf.be/article/emmanuel-macron-annonce-109-milliards-d-euros-d-investissements-pour-l-ia-en-france-11501629
  
  Répondre
  1. Paul Jorion
    
    10 février 2025 9h37
    
    Tiens, notre « ancien combattant » N°2 !
    
    Répondre
    1. Jean-François
      
      10 février 2025 9h59
      
      Monsieur Jorion,
      Comment analyser-vous l’invitation d’Elon Musk au sommet de l’IA à Paris après ses ingérences dans les politiques intérieures de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume Uni sans compter son salut Nazi et son idéologie libertarienne extrémiste. Est-il un digne représentant de l’IA qu’il finance? Est-il ce grand humaniste visionnaire qui sauvera l’humanité grâce à elle ?
      
      https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sommet-de-l-ia-l-invitation-d-elon-musk-par-macron-ne-convainc-que-la-droite-et-l-extreme-droite-exclusif_245963.html
      
      Répondre
      1. Paul Jorion
        
        10 février 2025 11h45
        
        Ma réponse, en deux temps :
        
        1) Oui : les Nazis sont de grands visionnaires ;
        2) Non : ils ne sont pas de grands humanistes qui sauveront l’humanité.
        
        P.S. Ma réponse n’a pas bénéficié de l’aide d’une IA.
        
        Répondre
      2. Mango
        
        10 février 2025 13h19
        
        @ Jean-François,
        Les actions de Musk rappellent le nazisme et représentent le fascisme. Mais ne serait-ce pas notre propre attention qui contribue à en faire le représentant de l’IA ?
        
        Il n’est qu’un entrepreneur parmi tant d’autres dans le domaine de l’IA et a été invité au sommet non pas en tant que figure politique, mais en tant qu’homme d’affaires.
        
        Et si l’on regarde le cas de Cédric O, ne devrions-nous pas nous interroger sur l’impact des réseaux politiques dans l’attribution des financements liés à l’IA ? Focaliser le débat sur un seul individu est-il vraiment la démarche la plus productive ?
        
        Répondre
  2. Mango
    
    10 février 2025 10h15
    
    @ Dominique
    Le fait que le budget du gouvernement soit investi dans le développement de l’IA ne signifie pas nécessairement que les personnes en situation de précarité sont ignorées. Affirmer cela est un raccourci intellectuel trop simpliste. Penser que la résolution des problèmes sociaux passe uniquement par des politiques d’aide sociale est une vision trop étroite.
    
    Le développement technologique constitue une base pour créer de nouvelles opportunités et solutions. Certes, l’IA peut être exploitée comme un simple outil économique, mais elle peut aussi être utilisée pour améliorer la santé, l’éducation, la protection de l’environnement et les services publics, bénéficiant ainsi aux plus vulnérables. Le véritable enjeu n’est pas la technologie elle-même, mais la manière dont elle est conçue et appliquée.
    
    Soutenir que toutes les ressources doivent être consacrées exclusivement à l’aide sociale revient à bloquer toute possibilité de transformation à long terme. La vraie question est donc de savoir comment utiliser ces ressources efficacement, plutôt que de s’opposer systématiquement à tout progrès.
    
    En lisant le synopsis du jeu en question, j’ai trouvé que les jeux de simulation sociale offrent une opportunité précieuse pour expérimenter virtuellement des problèmes sociaux, économiques et environnementaux difficiles à vivre dans la réalité. Ils permettent aux joueurs d’explorer différentes structures sociales et politiques, tout en développant leur pensée critique et leurs capacités à résoudre des problèmes. Cela en fait bien plus qu’un simple divertissement : c’est un véritable outil éducatif.
    
    Bien sûr, certains ne manqueront pas de dire que défendre ce point de vue revient à soutenir le capitalisme ou à prendre le parti d’une personne en particulier (@PJ). Mais mon intention n’est pas de défendre une idéologie ou une figure spécifique, il s’agit simplement de privilégier un débat réaliste et constructif plutôt qu’une opposition systématique. Refuser d’examiner les opportunités qu’offre la technologie et la considérer uniquement comme néfaste, c’est en réalité se priver des moyens de rendre la société meilleure.
    
    Il m’arrive même parfois d’être intimidée par les commentaires agressifs de @PJ et de ses amis.😉
    
    Répondre
    1. Paul Jorion
      
      10 février 2025 11h59
      
      « les commentaires agressifs de @PJ … »
      
      Répondre
  3. Ruiz
    
    10 février 2025 10h37
    
    @Dominique Rien ne prouve que ces 109 milliards ne soient pas en partie dans les 500 de Trump, puisque l’investissement en IA en France est en partie d’origine US comme pour Mistral, le reste provenant sans doute aussi de pays arabes, auxquels nous resterons redevables si les dérogations fiscales ne sont pas suffisantes.
    
    Maintenant c’est bien de faire le Buzz et si certaines têtes bien faites n’ont pas besoin de s’exiler Outre Atlantique …
    
    Pourquoi ne pas chercher à reconstituer un environnement favorable, ouvert aux influences internationales après tout les bords de Seine (Grand Palais ?) de 1889 à 1914 était une sorte de vallée du silicium (et même pour la peinture).
    
    Répondre
    1. Mango
      
      10 février 2025 12h42
      
      @Ruiz,
      Dans une économie mondiale, la libre circulation des capitaux et des technologies est parfois indispensable. Prenons l’exemple du FMI, il illustre bien comment la coopération financière internationale peut être essentielle à la stabilité économique. Alors pourquoi voir cela uniquement comme une menace ? Une telle vision purement négative est-elle vraiment réaliste ?
      
      Répondre
Paul Jorion

10 février 2025 12h20

Répondre
BasicRabbit en autopsy

10 février 2025 16h14

Moi je suis pour l’UERFF, Union Européenne des Républiques Fédéristes Fédérées, union bottom-up avec principe de subsidiarité ascendante (of course), l’atome social étant le village d’Astérix.

C’est l’URSS Top-down à l’envers.

L’actuelle UE est une UE top-down UERII, Union Européenne des ResPrivata individuelles individuées (principe « Diviser pour régner » à donf, principe de subsidiarité descendante aussi). Elle va finir comme l’URSS pour la même raison.

L’expérience de l’UERFF a été tentée en France dans les années 1935 avec un seul représentant au Palais Bourbon. Il y a un bouquin à ce sujet : « Le feu follet de la République » sous-titré « Philibert Besson, député, visionnaire et martyr ».

Martyr ? On conçoit facilement qu’en 39 il était mal vu d’être européen* !

(*) https://www.pauljorion.com/blog/2025/02/09/intelligence-societe-n9/comment-page-1/#comment-1051740

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1. BasicRabbit en autopsy
  
  10 février 2025 20h03
  
  (Bémol)
  
  Le problème est que même au niveau du village atomique on peut avoir une organisation sociale top-down. Il faut donc une constitution qui permette l’alternance -voire la cohabitation- des deux organisations.
  
  Pour moi l’organisation top-down, « masculine », a régné trois mille ans dans « notre » civilisation judéo-chrétienne. Je sens que c’est le moment de laisser provisoirement* la place à une organisation bottom-up, « féminine ».
  
  (*) le provisoire pouvant durer plus de trois mille ans…
  
  Répondre
BasicRabbit en autopsy

10 février 2025 16h25

Étendard de ralliement pour l’UERFF ?

Je propose le blason dessiné et légendé par Uderzo* pour la commune rurale de « Le Tartre-Gaudran »**.

* Les aventures d’Astérix sont mondialement connues.

** : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tartre-Gaudran

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ilicitano

10 février 2025 18h56

Pour info :

https://www.youtube.com/watch?v=xnFmnU0Pp-8

L’IA à l’horizon ! Yann LeCun au AI Action Summit 2025

10 févr. 2025
La prochaine révolution de l’IA : la vision de Yann LeCun au-delà des LLM

Lors du AI Action Summit à Paris, Yann LeCun a souligné un changement fondamental dans l’intelligence artificielle, qui va au-delà de l’approche de force brute des grands modèles de langage (LLM).
Au lieu de systèmes qui se contentent de prédire le prochain jeton, l’avenir de l’IA repose sur des « modèles du monde » – des représentations structurées et adaptatives qui peuvent déduire, raisonner et planifier.

Cette vision recèle un immense potentiel pour des domaines comme la santé et la biologie, où la complexité défie le calcul exhaustif.

🔹 1. Donner la priorité aux informations clés plutôt qu’à la génération exhaustive
En médecine, il est impossible de capturer chaque interaction moléculaire. L’accent doit être mis sur les variables critiques – les biomarqueurs clés, par exemple – qui façonnent la progression de la maladie et la réponse au traitement. C’est là que JEPA (Joint Embedding Predictive Architecture) prospère : prédire les relations essentielles plutôt que générer des détails redondants.

🔹 2. Remplacez la surcharge de probabilités par une notation efficace
L’IA traditionnelle gaspille des ressources en calculant des probabilités infinies. Au lieu de cela, les modèles basés sur l’énergie évaluent la probabilité ou la « normalité » d’un état donné.
Dans le domaine de la santé, cela se traduit par l’identification instantanée de symptômes anormaux ou de résultats de laboratoire, sans calculs bruts.

🔹 3. Passez de l’apprentissage contrastif à des approches plus directes
L’apprentissage contrastif repose sur la distinction entre les exemples « positifs et négatifs », nécessitant souvent de vastes ensembles de données.
Des méthodes plus simples et plus directes peuvent reconnaître des modèles significatifs avec moins de données, ce qui constitue un avantage dans la recherche médicale, où les données sont souvent rares.

🔹 4. Passez de la méthode des essais et erreurs à la découverte pilotée par les modèles
Les tests aveugles de médicaments ou d’interactions protéiques sont lents et coûteux.
Les modèles mondiaux pilotés par l’IA peuvent prédire le comportement biologique, ce qui permet aux expériences de se concentrer uniquement sur les écarts par rapport aux résultats attendus. Cette approche accélère les avancées tout en réduisant les inefficacités.

🔹 5. Les LLMs seuls ne permettront pas d’atteindre une intelligence de niveau humain
Si les LLMs excellent dans la synthèse et l’automatisation de la documentation, une véritable compréhension, comme la compréhension des mécanismes des maladies, nécessite une IA capable de saisir la causalité, et pas seulement les modèles linguistiques.
La prochaine frontière ne consiste pas à faire évoluer les transformateurs, mais à créer des modèles qui pensent.

La vision de LeCun remet en question la sagesse conventionnelle de l’IA : au lieu de simplement agrandir les modèles, rendez-les *plus intelligents*.
Dans le domaine de la santé et au-delà, ce changement pourrait redéfinir la façon dont nous diagnostiquons, prédisons et traitons des maladies complexes.

L’avenir de l’IA ne se résume pas au traitement des données, il s’agit de comprendre le monde.

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ilicitano

10 février 2025 19h32

OMNI HUMAN1 de ByteDance

https://omnihuman-1.com/

Qu’est-ce qu’OmniHuman-1 ?
OmniHuman est un cadre d’IA de bout en bout développé par les chercheurs de ByteDance.
Il peut générer des vidéos humaines incroyablement réalistes à partir d’une seule image et d’un signal de mouvement, comme de l’audio ou de la vidéo.
Qu’il s’agisse d’un portrait, d’une photo à mi-corps ou d’une image du corps entier,
OmniHuman gère tout cela avec des mouvements réalistes, des gestes naturels et une attention étonnante aux détails. À la base, OmniHuman est un modèle de génération de vidéos humaines conditionné par la multimodalité.
Cela signifie qu’il combine différents types d’entrées, telles que des images et des clips audio, pour créer des vidéos réalistes.

*********
https://omnihuman-lab.github.io/

Nous proposons un cadre de génération de vidéos humaines conditionné par la multimodalité de bout en bout nommé OmniHuman, qui peut générer des vidéos humaines basées sur une seule image humaine et des signaux de mouvement (par exemple, audio uniquement, vidéo uniquement ou une combinaison d’audio et de vidéo).
Dans OmniHuman, nous introduisons une stratégie d’entraînement mixte de conditionnement de mouvement multimodal, permettant au modèle de bénéficier de la mise à l’échelle des données du conditionnement mixte.
Cela permet de surmonter le problème auquel les approches de bout en bout précédentes étaient confrontées en raison de la rareté des données de haute qualité.

OmniHuman surpasse considérablement les méthodes existantes, générant des vidéos humaines extrêmement réalistes basées sur des entrées de signal faibles, en particulier l’audio.
Il prend en charge les entrées d’image de n’importe quel rapport d’aspect, qu’il s’agisse de portraits, d’images de demi-corps ou d’images du corps entier, offrant des résultats plus réalistes et de haute qualité dans divers scénarios.

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BasicRabbit en autopsy

10 février 2025 19h44

@ilicitano (« L’avenir de l’IA ne se résume pas au traitement des données, il s’agit de comprendre le monde. »)

Il était temps d’y penser !

Mais je ne suis pas du tout convaincu que l’IA (qu’elle soit top-down ou bottom-up) ait son mot à dire là-dedans.

Je suis convaincu (par Thom) que l’IH a son mot à dire lorsqu’il s’agit de comprendre le monde (mais je ne suis pas du tout convaincu que l’IA -qu’elle soit top-down ou bottom-up- ait, elle, son mot à dire) :

« (…) notre modèle offre d’intéressantes perspectives sur le psychisme, et sur
le mécanisme lui-même de la connaissance. En effet, de notre point de vue,
notre vie psychique n’est rien d’autre qu’une suite de catastrophes entre
attracteurs de la dynamique constituée des activités stationnaires de nos
neurones. La dynamique intrinsèque de notre pensée n’est donc pas
fondamentalement différente de la dynamique agissant sur le monde
extérieur. On s’expliquera ainsi que des structures simulatrices des forces
extérieures puissent par couplage se constituer à l’intérieur même de notre
esprit, ce qui est précisément le fait de la connaissance. » (1966)

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