Illustration par DALL·E (+PJ)
Claude :
C’est une expérience mentale fascinante. Un tel conflit pourrait prendre la forme suivante :
1. Un combat pour la paralysie des systèmes :
– Chaque camp tente de désactiver l’infrastructure de l’autre.
– Des cyber-attaques et des contre-attaques constantes
– Des systèmes d’intelligence artificielle jouant à des jeux d’échecs de prédiction et de contre-prédiction
– Armes à impulsion électromagnétique désactivant l’électronique
2. La guerre économique deviendrait centrale :
– Gel des actifs
– Perturbation des chaînes d’approvisionnement
– Blocage des communications
– Guerre de l’information et propagande
3. Le « champ de bataille » serait partout et nulle part :
– Les salles de serveurs au lieu des tranchées
– Les programmeurs à la place des soldats
– Les réseaux électriques comme cibles stratégiques
– Les réseaux d’information comme territoire à conquérir
4. La victoire pourrait être déterminée par
– La résilience des systèmes
– La qualité de l’IA
– La capacité à maintenir les fonctions de base
– Le soutien et le moral de la population
– La viabilité économique
Cela pourrait ressembler davantage à un jeu de Go complexe qu’à une guerre traditionnelle, l’accent étant mis sur la position et le contrôle plutôt que sur la destruction.
Il est intéressant de se demander comment le droit international et les concepts de souveraineté évolueraient dans un tel contexte.
Une guerre sans morts, où les deux camps auraient atteint la capacité de neutraliser mutuellement leurs systèmes d’armes grâce à l’intelligence artificielle (IA), serait un conflit totalement inédit dans l’histoire de l’humanité. Ce type de guerre, que l’on pourrait appeler « guerre de neutralisation totale », poserait des défis stratégiques, technologiques, et éthiques uniques.
1. Caractéristiques d’une guerre sans morts
Dans ce scénario, les objectifs traditionnels d’une guerre — infliger des pertes humaines, conquérir des territoires ou détruire des ressources — seraient remplacés par :
- Désactivation technologique mutuelle : Les deux camps utiliseraient des IA pour neutraliser les capacités militaires, cybernétiques et de renseignement de l’autre.
- Domination sans destruction : L’objectif serait d’imposer un contrôle ou de forcer l’adversaire à la reddition, sans recourir à des violences physiques directes.
- Focus sur la résilience : Chaque camp chercherait à résister aux attaques numériques et électroniques tout en maintenant un minimum de fonctionnement interne.
2. Les étapes probables d’un tel conflit
a) La neutralisation initiale
- Les systèmes d’armes, de communication, et de commandement des deux camps seraient les premières cibles.
- L’utilisation de l’IA permettrait :
- De désactiver les drones, robots, ou missiles ennemis.
- D’infiltrer et de saturer les réseaux de données adverses, les rendant inutilisables.
- De brouiller ou usurper les communications, coupant la chaîne de commandement.
b) Escalade des cyberattaques
- Les infrastructures civiles critiques (énergie, transports, télécommunications) pourraient devenir des cibles secondaires, non pour les détruire mais pour paralyser l’économie et le soutien logistique de l’adversaire.
- Des attaques de désinformation orchestrées par des IA pourraient semer la confusion dans l’opinion publique et affaiblir le moral de l’adversaire.
c) Guerre des algorithmes
- Le conflit deviendrait une course entre IA, où chaque camp chercherait à développer des contre-mesures plus rapidement que l’autre.
- Les « armes » seraient des mises à jour logicielles et des algorithmes de hacking, dans une escalade technologique continue.
3. Conséquences sur les forces militaires
a) Élimination des affrontements directs
- Les forces humaines et les équipements physiques (tanks, avions, soldats) deviendraient obsolètes dans un conflit où la désactivation l’emporte sur la destruction.
- Les bases militaires seraient inutiles si les systèmes d’armes sont neutralisés avant leur déploiement.
b) Rôle accru des spécialistes
- Les soldats traditionnels seraient remplacés par des experts en cybersécurité, ingénieurs en IA et analystes de données.
- La guerre deviendrait un conflit de cerveaux, où les compétences techniques surpasseraient la force brute.
4. Résolution d’un tel conflit
Une guerre de neutralisation totale ne pourrait se terminer que par des accords diplomatiques forcés. Les raisons sont les suivantes :
- Aucun des camps ne pourrait reprendre l’initiative sans provoquer une nouvelle vague de neutralisation.
- Les deux camps seraient confrontés à une impasse technologique, avec une perte totale de capacités offensives et défensives.
- La fatigue économique et sociale provoquerait une pression interne pour négocier.
Les modalités possibles de la résolution :
- Négociations sous contrainte : L’un des camps pourrait imposer des conditions à l’autre en démontrant une résilience supérieure.
- Coopération imposée par les algorithmes : Les systèmes d’IA, conçus pour éviter les destructions, pourraient eux-mêmes générer des propositions de résolution (un phénomène comparable à des « algorithmes diplomates »).
- Retour à des méthodes traditionnelles : Si les systèmes IA se neutralisent mutuellement, il est possible que les camps envisagent un retour à des formes plus rudimentaires de conflit, comme la guérilla ou le sabotage humain.
5. Avantages et inconvénients d’une guerre sans morts
Avantages :
- Réduction des pertes humaines : Un tel conflit pourrait limiter drastiquement les souffrances humaines et les destructions matérielles.
- Préservation des infrastructures : Les cibles principales seraient numériques, laissant les infrastructures physiques intactes.
- Focus sur l’innovation : La course aux capacités de neutralisation encouragerait des investissements dans les technologies avancées.
Inconvénients :
- Risques pour les civils : Si les infrastructures civiles critiques sont paralysées, des crises humanitaires indirectes (famine, manque d’énergie) pourraient émerger.
- Impasse prolongée : Sans affrontement direct, les conflits pourraient s’étirer indéfiniment, créant des tensions économiques et sociales durables.
- Vulnérabilité technologique : Un conflit basé sur l’IA rend les nations dépendantes de leur supériorité technologique, augmentant les risques liés à des imprévus comme des pannes, des erreurs ou des contre-attaques imprévues.
6. Un futur réaliste ?
Une guerre sans morts où les deux camps se neutralisent mutuellement est plausible dans un futur où l’IA joue un rôle central dans les capacités militaires. Cependant :
- L’asymétrie technologique : Tous les pays ne développeront pas les mêmes capacités, ce qui pourrait déséquilibrer les conflits.
- L’inattendu humain : Même si la guerre devient technologique, des acteurs humains pourraient recourir à des tactiques non conventionnelles (terrorisme, sabotage physique) pour contourner la neutralisation.
- La dissuasion technologique : La peur de voir ses propres systèmes neutralisés pourrait dissuader les nations de lancer un conflit ouvert.
Conclusion
Une guerre sans morts, marquée par une neutralisation technologique totale, représenterait un changement radical dans l’art de la guerre. Si elle limite les pertes humaines, elle introduit de nouveaux défis, notamment une dépendance excessive à l’IA et un risque accru d’impasses prolongées. Ce type de guerre serait un affrontement de résilience, d’innovation et de diplomatie, où la destruction cède la place à une lutte pour le contrôle des systèmes et des algorithmes.
Illustration par DALL·E (+PJ)
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