La démesure de l’arrogance de cette présidence de la monarchie républicaine qu’est ce régime français, est indécente.
Comment le garant des institutions républicaines et constitutionnelles peut-il oser affirmer que les forces ayant voté la censure sont « antirépublicaines » ?
Qui réécrit sans complexe l’Histoire en omettant de nous rappeler qu’en cas de choix d’un premier ministre du NFP, une censure viendrait allier le RN aux forces macroniennes, du centre extrême et de la droite extrême pour s’assurer qu’aucune économie politique keynésienne ne gouvernerait ce qui subsiste d’État providence ?
Y aurait-il eu là aussi pareille critique sur son aspect « antirépublicain », critique ne respectant, par ailleurs, en rien, la séparation des pouvoirs ?
Quel hypocrite peut affirmer sans cynisme qu’il était justifié, pour défendre cette autre censure possible, qui aurait alliée le RN au camp minoritaire de cette présidence… qu’aucune atteinte ne serait faite à la « politique de l’offre » agrémentée d’une cure d’austérité sans précédent, et leur inefficience respective à combattre les inégalités, injustices sociales, « sociétales », climatiques, comme à réparer les services publics en cours d’effondrement, saturés, démantelés ?
Comment alors avoir confiance, durant les 30 prochains mois, qu’il est véritablement question de « consentir » à négocier la formation urgente (genre : ultimatum ?) d’une « gouvernance de non censure » ? Comment avoir confiance dans pareil abus de pouvoir ? Rappelons que la dissolution avait lancé une grenade dégoupillée dans les jambes des représentants(es) siégeant dans l’hémicycle du Palais Bourbon, et pas dans celui du Sénat. Un négationnisme, un nihilisme qui, n’ayant pas pu croire en la censure réelle du gouvernement Barnier, confond et jette la confusion sciemment quant à notre droit de savoir citoyen : celui de recourir à l’outil constitutionnel qu’est le droit de dépôt d’une motion de censure, quelles que soient les intentions éventuellement obscures des forces politiques qui le font valoir.
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