U.S.A. : De Charybde en Scylla

02 décembre 2024 9h38

Portrait par Stable Diffusion

Alors que le moral des électeurs Démocrates était déjà dans les patates pour n’avoir pas vu venir leur déroute à l’élection présidentielle et le peu d’écho du message qu’un Trump réélu mettrait fin à la démocratie à l’américaine, voilà que leur président sortant, Joe Biden, accorde la grâce présidentielle à son fils Hunter pour des magouilles nombreuses et diverses.

On n’aura jamais autant entendu aux États-Unis : « Nul n’est au-dessus de la Loi » qu’au cours des huit années qui nous séparent de l’accession de Trump à sa première présidence en 2016, alors que la grâce présidentielle est accordée à tort et à travers (et on n’a encore rien vu), tournant ce slogan en une très mauvaise plaisanterie.

Démocratie, Etats-Unis

Donald Trump, Etats-Unis, grâce présidentielle, Joe Biden

31 réponses à “U.S.A. : De Charybde en Scylla”

Pierre D.

02 décembre 2024 9h52

Cette grâce présidentielle est totalement disgracieuse surtout qu’elle contredit l’engagement que Joe Biden avait pris (1).
Finalement, on se dit que les USA et la Russie ont beaucoup plus de choses en commun qu’on ne l’imaginait…

(1) https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/02/joe-biden-contredit-son-propre-engagement-en-graciant-son-fils-hunter-peu-avant-le-retour-de-donald-trump-a-la-maison-blanche_6424518_3210.html

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Mango

02 décembre 2024 10h08

Joe Biden, Bill Clinton et Donald Trump, quand leur pouvoir prend fin…

https://www.nytimes.com/2024/12/02/briefing/biden-pardon-syria.html

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un lecteur

02 décembre 2024 10h28

What’s next !
Tiens, la CIA, comme garde rapproché du fasciste en chef, ne me semble plus tellement saugrenue !
Ce que je trouve lassant, c’est qu’il n’y a pas de surprise.
Effondrement quand tu nous tiens !
Pour le prochain épisode, un international du fascisme organisé sur le yacht de Poutine.
Quelle période de merde.

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Alex

02 décembre 2024 11h06

Explication limpide des raisons de la déroute du parti démocrate , par Bernard Teper dans Respublica, un court extrait :

« Kamala Harris, militante de l’aile droite du parti démocrate, a fait sa campagne autour de deux slogans : Freedom (Liberté) et Joy (Joie). Aucun des deux slogans ne peut répondre aux préoccupations des classes populaires, souvent vitales :

Remplir le frigo des 60 % des Etatsuniens et de leurs familles qui ne peuvent pas manger sainement et de façon équilibrée,
Ou se faire soigner selon leurs besoins,
Ou se loger d’une façon digne et stable,
Ou mettre leurs enfants dans une école performante, les écoles des quartiers pauvres ayant 10 à 20 % de moins de crédits publics et les enseignants des quartiers pauvres étant bien moins payés(1).

Et, oui, alors que l’économie américaine est florissante, l’espérance de vie à la naissance des Américains est inférieure à celle de l’Arabie saoudite et de la Chine, le taux de surpoids et d’obésité est le plus élevé du monde occidental, la consommation massive de drogues et surtout des opioïdes de synthèse est déstructurante par ses ravages, le coût de la santé par habitant est le double du coût en France, le taux d’homicide et le taux d’incarcération placent les Etats-Unis en position de champion du monde occidental en la matière et la confiance aux médias américains est tombé de 32 % à 12 % depuis 2016. »

Si, chez nous, la gauche de droite façon PS ne comprend pas le message, on suivra le même chemin.

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Hervey

02 décembre 2024 11h07

Pauvres hères que nous sommes.
L’ère du sauve qui peut et du chacun pour soi à pour effet immédiat de restreindre l’aire des démocraties et des libertés et inaugure le temps des errements.
Nouvel air du temps qui va se payer cash.

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Khanard

02 décembre 2024 11h09

Ca ne me choque pas . C’est la justice des élites , un entre soi . Pourquoi Biden serait irréprochable ? N’a t’on pas ici même débattu de la gifle sur la joue et tendre l’autre ?

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pierre guillemot

02 décembre 2024 11h19

Béatitude totale au spectacle du vertueux Joe Biden, qui avait failli être remplacé par la vertueuse Kamala Harris, en train de faire comme tout le monde : succomber à la tentation d’user de votre pouvoir pour faire quelque chose qui vous est cher. A côté des procureurs français qui espèrent éliminer Marine Le Pen de la vie publique (« Ca m’aurait fait trop mal d’écrire un réquisitoire de non-lieu. »), c’est bénin et familial.

Par bonheur, ceux qui ont assemblé la constitution des Etats-Unis d’Amérique, il y a 235 ans, étaient de vieux connaisseurs de l’âme humaine. Ils ont donc laissé ouvertes de petites portes pour laisser passer de petits abus, et éviter la tentation d’essayer de forcer les grandes portes pour de petites causes. Les pouvoirs (le président, les autres élus du peuple, les juges), englués dans un réseau étourdissant de contraintes combinées (« checks and balances »), en sont réduits à agir ensemble pour le bien commun, ou ne pas agir (sauf les petits gestes dont je parlais plus haut). Le plus grand vantard du siècle, Trump, s’en était aperçu pendant quatre ans. Cette fois, il croit avoir enfin trouvé le truc pour dissoudre la glu, trancher le noeud gordien, [ajouter ici d’autres métaphores que vous pourriez connaître], et enfin faire ce qu’il veut pour le bien du pays et sa gloire devant ses électeurs.

… « le peu d’écho du message qu’un Trump réélu mettrait fin à la démocratie à l’américaine » est très logique. Personne ne croit vraiment que Trump réussira ce que personne n’avait pu faire avant lui. La majorité des électeurs s’est juste fait plaisir, sans illusions.

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Arnaud Castex

02 décembre 2024 11h29

Vite que le cas soit porté devant la cour constitutionnelle… les electeurs ayant détourne le regard sur Trump, porteront ils attention à Biden sa faiblesse paternelle et la faute morale?
l’illustration de l’article est par ailleurs laide, insipide en manquant le tragique de la situation.

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emynonys

02 décembre 2024 12h33

Certains disent, ou plutôt disaient, que la République est en marche, d’autres que le grand n’importe quoi se met à courir ces derniers temps.

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ilicitano

02 décembre 2024 12h47

C’est une erreur judiciaire : dixit Biden

« Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et cela ne va pas », a affirmé le démocrate de 82 ans dans un communiqué, décrivant « une erreur judiciaire ».

Donc Biden ayant le droit de grâce et ayant jugé , en son âme et conscience , que l’accusation n’était pas fondée a donc légitimement gracié son fils.
CQFD

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mezigue

02 décembre 2024 12h53

C’est comme s’il tirait la langue aux électeurs de Trump, non ? Passé les bornes, y’a plus de limites…

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1. Pascal
  
  02 décembre 2024 20h23
  
  Passé les bornes, y a plus de morale !
  Le pouvoir corrompt et l’amour filial aveugle ! L’esprit humain est terriblement faible. C’est ce qui nous perdra.
  
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Chabian

02 décembre 2024 13h14

Tandis que selon la rumeur, le père Kushner, le père du beau-fils de Trump, et repris de justice notoire avec des années de prison, devient ambassadeur à Paris.

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Vincent Rey

02 décembre 2024 14h15

Vraiment décevant…

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1. Thomas jeanson
  
  02 décembre 2024 18h42
  
  Un bon conseil, réjouissez vous des bonnes surprises, mais ne soyez pas déçu par les mauvaises, sinon, vous ne tiendrez pas la distance !
  
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  1. Garorock
    
    02 décembre 2024 19h57
    
    Conseil validé par le soviet!
    😎
    
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2. Pascal
  
  02 décembre 2024 20h25
  
  Mourir dans la dignité n’est pas permis à tout le monde 😉
  
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konrad

02 décembre 2024 14h49

Le plus triste c’est moi, le dindon de la farce. C’est nous qui votons pour des individus dont les faits ne cessent de nous rappeler combien ils sont corrompus. Tous les jours nous entendons les chiffres assommants du déficit, de la balance commerciale et autres erreurs comptables. A la fin personne n’est responsable ni coupable. Un(e) autre bonimenteur s’avance pour nous guérir de nos maux et nous voilà subjugués par les promesses, pour aller ensuite pleurer notre déception.
N’allons plus voter, c’est simple comme bonjour et ça ne coûte rien. Fini la mascarade, voyons ce qui se passerait ?
Imaginez moins de 10 % de votants, ce serait inimaginable mais tellement réjouissant. On pourrait se mettre à réinventer la politique. 🙂

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1. Vincent Rey
  
  02 décembre 2024 15h31
  
  Pourquoi aller voter, alors que les dés sont pipés. La gauche ne peut plus gagner une élection majeure., depuis l’affaire de François Fillon, on a eu la preuve que l’influence média, aux mains des quelques entreprises qui font 57% du PIB peut imposer un candidat en moins de 12 semaines !
  
  => https://www.pauljorion.com/blog/2024/11/27/etats-unis-comment-une-democratie-peut-se-defaire-par-effet-cliquet/comment-page-1/#comment-1041042
  
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  1. arkao
    
    02 décembre 2024 18h43
    
    @Vincent Rey
    En partant vaincu d’avance on ne risque pas d’arriver quelque part.
    La télé et les journaux, les jeunes ne les regardent plus trop. C’est sur les réseaux que ça se passe, pour le meilleur et pour le pire.
    Sinon il reste la bonne vieille méthode de la discussion face-à-face, sur les marchés, au bistrot, dans les halls de gare, au foot, au rugby, à la kermesse, au conseil municipal et j’en passe.
    
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    1. Garorock
      
      02 décembre 2024 21h13
      
      Dans mon bled pour l’instant ça colle des affiches mais c’est que pour du yoga, de la poterie, de la relaxation, des ateliers d’écriture, des cours de chant, des clubs de lecture et j’en passe…
      Devrais-je les … taquiner?
      😎
      
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      1. Garorock
        
        02 décembre 2024 22h16
        
        Tout ça pour dire que j’ai toujours pas vu la tête de Lucie Castets sur un panneau!
        L’a pas un bon programme Lucie?
        L’ a pas la tête d’une première ministre?
        Elle ne serait pas capable de composer un gouvernement qui tienne au moins jusqu’à juillet? Un peu de stabilité dans les désordres déja là…
        Elle pourrait peut être réussir là où tous les politiciens professionnels ont échoué.
        Monsieur Macron, s’il veut montrer son habileté et sa grandeur, ne serait-il pas bien avisé de nommer Lucie Castets à Matignon?
        
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2. Arnaud Castex
  
  02 décembre 2024 15h52
  
  « N’allons plus voter », c’est un peu ce qu’ont faut une partie des electeurs de Biden en 2020. Et eux comme les autres auront Trump…
  
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3. Alex
  
  02 décembre 2024 16h01
  
  @ konrad 14h49
  Votre commentaire désabusé me fait penser à une citation de Tim Willocks :
  « Nos plaies ouvertes saignent parce que les gens voient qu’un tas de connards, à qui ils ne confieraient pas un stand de hot dogs, dirigent leurs vies. »
  
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4. arkao
  
  02 décembre 2024 18h36
  
  @konrad
  C’est sûr qu’avec une bonne dictature on a moins l’occasion d’être déçus des élections.
  Réinventer la politique, avec plaisir, il y a même des partis (quelle horreur!) qui ont ça dans leur programme.
  
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  1. Pascal
    
    02 décembre 2024 20h52
    
    Arkao, je comprends ta défense de l’institution qui lorsqu’elle fut créée était une formidable avancée démocratique mais il faut bien se rendre à l’évidence que les institutions ont été dévoyées. L’argent a tout gangrené et ce sont les grands argentiers qui mènent la danse politique. Que les jeunes ne regardent plus la télé est une chose mais la majorité de ceux qui votent ne sont pas jeunes, dans notre France qui vieillit à vue d’œil. Tant que les pauvres auront du Mcdo à bouffer et du Netflix à mater, les multimilliardaires dormiront tranquilles. Il n’y a qu’à voir l’arrogance d’un Bernard Arnault au procès du lampiste Squarcini pour comprendre le sens de la contre révolution conservatrice que nous sommes en train de vivre.
    Je vais faire grève jeudi… pour le principe car je sais que ça ne sert à rien, surtout dans la fonction publique. Les outils démocratiques ont été désarmés petit à petit, par effet cliquet. Les milliardaires ont les mains libres même devant la justice avec de simples arrangements et quelques millions.
    Nous on a le droit de manifester… a condition d’être sage et bien rangé, encadré par des matraques et des flashballs.
    Le droit de faire grève… à condition que ça ne dérange personne.
    Le droit de voter… à condition de choisir parmi les candidats désignés.
    Le droit de gouverner… à condition de respecter les traités européens et la concurrence libre et non faussée.
    Dans quel endroit du monde une société prend le chemin inverse ?
    
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  2. konrad
    
    02 décembre 2024 21h23
    
    @Arkao,
    Je suis sur que je prendrais plaisir à vous écouter sur un marché, mais vous vous rendriez compte de la faiblesse de mes convictions politiques. Néanmoins je vous aime bien. 🙂
    
    Répondre
Chabian

02 décembre 2024 18h23

de Charybde en Scylla, mais en passant par l’Angola ! Néo-colonisation quand tu nous tiens…
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20241202-angola-visite-biden-en-angola-corridor-de-lobito-au-centre-des-enjeux

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konrad

02 décembre 2024 18h44

@Alex 16h01, 😉

Mon commentaire désabusé est aussi du, pour répondre à Arnaud Castex, au fait que l’information en tous domaines est très rapide, presque en temps réel. Cela rend la vision politique plus crue et cynique où se dévoilent des intérêts particuliers qui s’éloignent de plus en plus des intérêts communs.

Je trouve, Alex, la citation tout à fait parlante de vérité. J’en rajoute une d’un fonctionnaire, plus policée mais qui décrit bien un « milieu ». Que dire alors du sommet de l’état ?

« Les hauts postes de l’État supposent trop d’intrigues pour que les purs y parviennent, et demandent trop de prudence pour que les passionnés y demeurent. »

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1. Thomas jeanson
  
  02 décembre 2024 22h40
  
  Clemenceau :
  
  Les fonctionnaires sont comme les livres d’une bibliothèque, ce sont les plus hauts placés qui servent le moins…
  
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  1. Ruiz
    
    02 décembre 2024 23h05
    
    @Thomas jeanson Les hommes politiques et les élus ne sont pas des fonctionaires.
    
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