Illustration par DALL·E (+PJ)
De mon côté, vous l’avez vu, j’ai préféré prendre les choses du bon côté :
Pour la Gauche, tout reste à faire. Elle n’a plus de vision d’avenir digne de ce nom. Travaillons-y ! le 7 juillet
Vidéo – Des tractations, c’est pas la mort !, le 9 juillet
L’Outre-Quiévrain s’interroge : pourquoi tant d’affolement sur du pas-grand-chose ? le 28 août
Nouveau gouvernement : un éclairage littéraire, le 7 septembre
Le quotidien britannique The Guardian lui ne prend pas de gants :
La coalition de gauche en France avait une chance sérieuse de changer le pays. Elle l’a grillée, par Alexander Hurst.
Michel Barnier, le candidat de la droite, est désormais Premier ministre – et le NFP doit assumer sa part de responsabilité pour n’avoir pas su s’unir derrière un candidat plausible.
Quelques extraits :
La beauté des institutions de la Vème République réside dans leur souplesse. Lorsqu’il existe une majorité claire, le système est présidentiel. Quand il n’y en a pas, il est parlementaire. Si ce n’est qu’un parlement sans majorité claire nécessite des gens sérieux, prêts à faire le difficile travail de former une coalition capable de gouverner. Et malheureusement, l’ensemble des partis de gauche français n’a pas été capable d’être sérieux sur ce qu’implique le fait de gouverner.
Mais cette situation est également due à l’intransigeance extrême du leader d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon. L’ensemble de l’alliance de gauche, le Nouveau Front Populaire (NFP), a remporté plus de sièges aux élections de juillet que n’importe quel autre bloc, mais n’a pas pour autant de majorité. Elle ne dispose que de 182 sièges sur les 577 que compte le parlement. Parmi ceux-ci, 71 appartiennent au parti de Mélenchon, La France insoumise (LFI). Pourtant, Mélenchon – qui ressemble à Macron sur un point précis : le rejet généralisé qu’il suscite en tant que personnalité parmi l’ensemble des Français – et d’autres membres de son parti, ont insisté sur le fait que la gauche mettrait en œuvre « son programme, rien que le programme, mais tout le programme ».
Il y a autant de mépris pour la démocratie dans l’approche « notre voie sinon l’autoroute » de LFI qu’il y en a dans la nomination de Barnier par Macron. La différence est qu’elle a échoué et que l’obstination de Mélenchon a torpillé la seule véritable chance qu’avait le NFP de gouverner le pays et de mettre en œuvre une partie de son programme : Laurence Tubiana.
Le NFP disposait de près de sept semaines pour constituer une coalition majoritaire. Il aurait pu s’efforcer de former une coalition avec d’autres partis (une nécessité numérique) derrière la diplomate internationale la plus en vue de France en matière de climat et l’architecte clé de l’accord de Paris de la Cop21 en tant que candidate de consensus. Au lieu de cela, il s’est chamaillé pendant des semaines, avant d’opter tièdement pour quelqu’un qui n’avait aucune expérience de la gouvernance, de la négociation ou de la formation de coalitions au niveau national ou international, et dont pratiquement personne n’avait jamais entendu parler. Il était clair dès le premier jour que Lucie Castets n’allait pas résoudre le casse-tête parlementaire.
Illustration par DALL·E (+PJ)
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