Blog de Paul Jorion

7 réponses à “Vidéo – Le temps qu’il fait le 23 août 2024”

1. 

   Tout me hérisse

   23 août 2024 14h38

   L’on apprend le décès de Catherine Ribeiro à l’âge de 82 ans.
   Je garde un souvenir ému de sa prestation de décembre 1972, à laquelle j’ai assisté, en la cathédrale Saint Michel et Gudule de Bruxelles 🥲

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2. 

   Guy Leboutte

   23 août 2024 16h23

   Merci, merci beaucoup.
   La mention de Gus Walz est très forte.

   Mais s’agissant de Gaza, il me semble tout de même qu’il faut rappeler qu’il y a un occupant et des occupés, un envahisseur et des envahis, et qu’on ne peut mettre les deux parties sur un plan d’équivalence.

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   1. 

      Otromeros

      23 août 2024 18h34

      Au moins à lire pour mesurer la portée des mots et leur « faisabilité » dans ce douloureux débat ..
      ————————-
      Aux petits oignons 78. Gaza : « Le risque génocidaire n’a pas été pris au sérieux »
      Sur le gril
      l’édito

      Un mot que personne, ou presque, ne veut entendre. Nous sommes sur BFMTV le 22 août, et le député LFI Louis Boyard répond à la dernière polémique en date impliquant sa collègue eurodéputée Rima Hassan (résumée ici). La discussion dérive inévitablement sur la situation à Gaza, et Boyard explique en substance que les Français ne soutiennent ni le Hamas ni le gouvernement israélien : « Vous n’avez pas de majorité dans la société française pour soutenir ce qui a été fait par le Hamas le 7-Octobre, tout comme vous n’avez pas de majorité dans la société française pour soutenir le génocide qui se déroule sous nos yeux (à Gaza donc, ndlr) ». Et le député enchaîne : « À chaque fois qu’on vient dénoncer le génocide qui se passe en Palestine, on est criminalisé. Les gens racontent qu’on soutiendrait le Hamas, on les soutient pas. Ce qu’ils ont fait est horrible, tout comme ce qu’est en train de faire Israël est absolument horrible. »

      Puis, encore, le mot qui fâche : « La société française trouve que le génocide qui a lieu actuellement à cause du gouvernement israélien… » La journaliste de BFMTV, Maéva Lahmi, intervient finalement : « Déjà, le terme de «génocide», vous le savez très bien, est erroné. » Boyard réplique : « Comment vous pouvez appeler ça autrement ? Les gens sont en train d’être affamés, il n’y a pas d’entrée de médicaments, des enfants sont en train de mourir ». Lahmi : « Il y a une guerre avec des civils évidemment qui sont tués. Un drame qui se passe évidemment, mais le terme de génocide n’est pas un terme correct, vous le savez. C’est extrêmement cynique d’utiliser le terme de «génocide» qui a ciblé le peuple juif dans l’histoire, ç’a été le pire génocide de l’histoire de l’humanité. Choisir ce terme est extrêmement cynique, et extrêmement habile de votre part. »

      Le « débat » continue quelques secondes, et puis est finalement interrompu. Que la notion de génocide soit débattue, précisée, amendée, rectifiée, discutée est somme toute normal. Débat juridique et philosophique infini. Qu’elle soit balayée, dans le cas de Gaza, d’un revers de manche en quelques secondes sur un plateau de télé relève de la désinformation. Le terme serait « erroné ». Une erreur bêtement commise par : sept rapporteurs de l’ONU dès novembre 2023 qui alertaient sur un « risque grave de génocide » ; Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine ; Amnesty International qui s’alarme dès janvier de « signes alarmants » et en février d’un « risque de génocide » ; la Fédération internationale pour les droits humains ; Médecins Sans Frontières qui demande la fin des opérations pour « prévenir un génocide » ; les historiens spécialistes de l’Holocauste Raz Segal (qui parle d’un « cas d’école de génocide ») et Omer Bartov (« Pourquoi la guerre à Gaza est un génocide ») et l’historien spécialiste d’Israël Ilan Pappé.
      ………….

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      1. 

         JMarc

         23 août 2024 19h01

         Otromeros,

         Est-ce bien constructif de s’écharper sur ce mot de « génocide » ?
         « Massacre », c’est déjà cool non ?

         Est-ce bien défendre la cause palestinienne que d’insister si lourdement sur le mot génocide ?
         Est-ce bien défendre la cause palestinienne ici en allant dans des manifestations (Jordanie …) où est brandi le portrait d’un chef du Hamas ? Toujours la stratégie de la tension et l’instrumentalisation du malheur des Palestiniens et des Israéliens.
         Si l’amalgame Palestine-Hamas est abusivement fait par des media, LFI ne demande que ça.
         Immonde démagogie.

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3. 

   JMarc

   23 août 2024 18h03

   A voir votre image coiffée de la fameuse casquette, je m’attendais à une vidéo légère et enthousiaste. Ben non. On vous sent notamment extrêmement ému à l’évocation de l’autisme, au point d’avoir clos la vidéo plus tôt que prévu ?
   La présence de Gus Walz pouvait faire comprendre qu’être pro-avortement ne signifie pas l’élimination des faibles.

   Sur l’extrême-droite du parti républicain, je pense (encore ma relecture de Pour lire Jacques Lacan de Philippe Julien) à ce que dit Lacan de la paranoïa à travers le cas d’Aimée Papin (+/- détruire l’autre quand on ne supporte pas d’y reconnaître ce que l’on ne supporte pas en soi).

   A la suite de votre vidéo qui relie christianisme revendiqué et comportement à l’opposé, christianisme avec ou sans hiérarchie centralisée, mes quelques réflexions (mal assurées) :

   Hiérarchie forte :
   La stabilité et la durée du franquisme, voire le fait que la démocratie lui ait succédé sans heurts, sont peut-être en partie dûs à la prégnance du christianisme catholique romain en Espagne. Les religions enfoncent, mais elles soutiennent aussi et l’Espagne ne s’est pas retrouvée orpheline et perdue à la mort de Franco (bien sûr, il y avait mille autres facteurs : développement économique, influences culturelles des pays démocratiques voisins etc).

   Hiérarchies faibles (si je ne me trompe pas) :
   Le « communisme » fut stable lui aussi dans la Russie dont le christianisme orthodoxe inclus une hiérarchie et que même Staline n’a jamais pu détruire totalement.
   A l’opposé, le nazisme, bien plus destructeur et surtout suicidaire, est apparu en Allemagne, principalement protestante (bien sûr aussi après la crise de 1929).

   Hiérarchie quasi inexistante :
   Aux USA, la liberté des prêcheurs de dire toutes les conneries qu’ils veulent peut être pour quelque chose dans le désarroi actuel de certains Etats-Uniens.

   Quid du judaïsme et d’Israël ?
   Quid de l’islam plus ou moins hiérarchisé (chiisme vs sunnisme) ?

   A voir :
   https://www.slate.fr/story/160879/manifeste-antisemitisme-reforme-islam-catholicisme-vatican-ii

   Je préfère en principe la liberté aux hiérarchies, les hiérarchies faibles aux hiérarchies fortes, mais … c’est pas toujours simple.
   Même si j’ai bien conscience de la toxicité de la religion, je n’oublie pas qu’elle peut aussi être positive.
   En France, après Maurice Rajsfus et avant David Dufresne, c’est l’ACAT (Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture) qui recensa les violences policières (rapport de 2016).

   Quel attitude avoir face aux religions dans un monde en effondrement ? Les évangélistes croassent et se multiplient un peu partout dans le monde. C’est eux je crois qui m’inquiètent le plus (après bien sûr le terrorisme), poison lent.

   Quelle force spirituelle pourra nous sortir des guerres de religions et des désarrois, via les clergés ou non ?
   Quelle évolution théologique apportera l’IA ? Sur quelles religions et cultures ?

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   1. 

      gaston

      23 août 2024 18h30

      Sur l’importance de la religion dans la vie politique américaine , on peut prendre connaissance de cet article du journal québécois « Le Devoir » (2020) où l’on apprend que la proportion des non-croyants aux USA est en forte hausse et dépasse désormais le quart de la population. Il met aussi l’accent sur le fait que la perte de la religion est liée à la perte de vie sociale et associative.

      https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/586814/les-i-nones-i-un-electorat-grandissant-mais-ambigu

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      1. 

         JMarc

         23 août 2024 18h49

         Gaston,

         « la proportion des non-croyants aux USA est en forte hausse et dépasse désormais le quart de la population »
         Non, c’est la proportion des non-affiliés. Je chipote.

         Dans l’article : « la cause athée finira par l’emporter grâce à la démographie »
         J’en doute un peu. Il y a +/- une trentaine d’année, un jeune rabbin (ou candidat rabbin) rencontré dans un café psycho me disait (+/-) qu’en Israël, les orthodoxes faisant beaucoup plus d’enfants que les autres, la dérive vers une théocratie lui semblait hélas inéluctable.
         Reste à savoir si les croyants US font plus de mômes que les autres.

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