PSI, chap. X.2 « Petit à petit, le « germe » s’enrobe à la suite des connexions qui s’établissent entre les…
*Godot est mort !*
Je suppose que les premières images montrées dans l’émission ont été créées par vous avec les logiciels de l’IA, n’est-ce pas ?
C’était un épisode court et puissant, et j’aimerais savoir de combien d’épisodes il est composé.
PJ : L’IA c’est la fin de la pensée en silo.
Et donc la renaissance de la pensée analogique.
Ce qui m’oppose à PJ en ce qui concerne l’IA ne date pas d’hier. Ce billet me donne l’occasion de le rappeler.
Pour moi pas d’intelligence sans intelligibilité.
Or PJ écrit au début du chapitre XIII de « Les principes des systèmes intelligents » (1989) :
« Nous ne disposons pas d’une théorie de la signification, et une représentation de son mécanisme nous fait entièrement défaut. » ,
après avoir cité Thom et Waddington dans un article de 1967 (fin du chapitre IV), et utilisé leur concept de chréode.
Or Thom propose une théorie topologique de la signification dès un article de 1968 intitulé « Topologie et signification », que l’on trouve dans les deux éditions (1974 et 1981) du recueil « Modèles mathématiques de la morphogenèse ».
Je n’ai jamais vu PJ mentionner -et a fortiori commenter- cet article.
Je vais relire cet article.
Il s’oppose au chapitre III de votre « Comment la vérité… » -intitulé « L’émergence de l’universel: l’invention de la réalité objective dans la physique »- dans lequel vous écrivez (p.192) : Ce n’est pas tellement donc que, comme le dit René Thom, « la physique est une magie contrôlée par la géométrie », mais que « la physique » est une magie contrôlée par les noms communs ».
Pour moi la vision thomienne du monde est monolithique (c’est une théorie du tout…); il suit qu’on ne peut pas en prendre seulement un petit bout (le concept initialement biologique de chréode -Waddington- pour l’utiliser en linguistique (ce que vous faites dans « Les principes des systèmes intelligents »).
PS : Dans la seconde édition de « Modèles mathématiques de la morphogenèse », Thom consacre tout un chapitre (intitulé « De la Physique à la Biologie ») au rapport entre science et magie.
À l’opposé de la pensée en silo on trouve l’interdisciplinarité. C’est le sujet de la conclusion de « Apologie du logos » (qui est pour moi aussi une apologie du topos…), conclusion intitulée « Vertus et dangers de l’interdisciplinarité ».
Sans surprise Thom y défend l’impérialisme de la mathématique. Comme Galilée en son temps il en défend donc également son universalité dans le chapitre intitulé « Logos phénix » de « Modèles mathématiques de la morphogenèse ».
La mathématique, langue d’une religion universelle? Cf. éventuellement : https://www.pauljorion.com/blog/2024/07/21/le-crepuscule-de-lere-scientifique/comment-page-1/#comment-1018464
Ce qui suit est-il représentatif d’une « pensée en silo »..?
( = retranscription de l’interview en lien : https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Bien-comprendre-les-effets-en-chaine-d-une-hausse-du-SMIC_3752990.html)
S’il est répondu « OUI », peut-on solliciter l’appui d’une I.A. pour contre-argumenter..??
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» » » Bien comprendre les effets en chaîne d’une hausse du SMIC
« Porter le SMIC à 1 600 euros nets pour booster le pouvoir d’achat, la consommation, la croissance et réduire les inégalités salariales. »
Cette proposition du Nouveau Front Populaire divise, car pour certains, il s’agit plus d’une machine à briser l’activité, casser les entreprises et détruire les emplois.
Il faut revenir sur le postulat de départ. Les effets en chaîne espérés d’une forte augmentation du salaire minimum passent évidemment par un coup de fouet au pouvoir d’achat des salariés les moins payés, ceux qui dépensent la majorité de leur revenu.
Petit bémol cependant, l’expérience montre que la réduction des inégalités salariales ne s’explique pas uniquement par la forte augmentation des rémunérations des employés proches du salaire minimum, mais aussi par la pression mise par les employeurs sur les rémunérations des salariés les mieux payés pour éviter une trop grande dérive de la masse salariale. Bref, l’écrasement de la hiérarchie des salaires fait aussi des victimes.Financer l’aggravation du déficit extérieur.
Globalement, toutefois, le choc de la demande est positif : la consommation accélère.
C’est bon pour les rentrées de TVA. C’est bon aussi pour l’ensemble des activités BtoC (commerçants, services aux ménages, etc.) et de leurs fournisseurs.
De quoi donner un nouvel élan à la croissance, donc à l’emploi. Plus d’emplois, c’est plus de croissance. La boucle vertueuse se referme, avec de surcroît mécaniquement plus d’impôts sur le revenu, d’IS et de cotisations sociales, et finalement une amélioration des finances publiques. CQFD.
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Le premier grain de sable se situe au niveau des fournisseurs de leurs origines.
Pas de problème du côté de la consommation de services.
Ces activités sont produites à 90% par des résidents, même si elles peuvent mobiliser des composants étrangers (un restaurant français utilisant de l’agneau néozélandais par exemple).
En revanche, plus de 85% des biens fabriqués consommés par les Français sont eux importés.
De surcroît, le contenu en importations de la consommation est plus intense pour les bas revenus.
Avec la hausse du SMIC, il faut donc s’attendre à une aggravation du déficit extérieur, déficit qu’il faut bien financer.
La hausse du coût du travail butte sur la stagnation de la productivité.
Deuxième écueil, le schéma présenté n’intègre pas les conséquences du choc d’offre défavorable aux entreprises, c’est l’aspect gonflement du coût du travail.
Il pourrait être absorbé par un bond spectaculaire de la productivité, mais toutes les dernières enquêtes montrent au contraire une tendance à sa stagnation, voire sa dégradation en France.
L’alternative pour les entreprises est alors soit d’augmenter les prix.
C’est envisageable pour les sociétés de services dont les activités ne sont pas en concurrence frontale avec l’extérieur mais cela réduit l’effet de relance attendu de la consommation.
Soit pour les autres de comprimer les marges…
Mais c’est entrer là dans un jeu mortifère.
Les grands groupes disposent certainement de la latitude pour le faire, mais ils ont aussi le choix de la délocalisation, en particulier ceux opérant dans des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre.
Pour les autres, deux cas de figures se présentent.
Soit il s’agit d’entreprises intervenant dans des secteurs à faibles marges et soumis à la concurrence étrangère, dans ce cas, le risque est bien celui d’une avalanche de défaillances dans un contexte où elles sont déjà en forte progression.
Soit elles disposent de quelques degrés de liberté, mais il ne faut pas perdre de vue que les marges servent à embaucher, à investir, c’est donc l’avenir qui est en partie sacrifié.
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Des effets défavorables sur l’emploi et les finances publiques.
Une chose est sûre, l’emploi en fera les frais.
Tout le monde a sorti sa calculette et dans ce jeu de poker-menteur, les estimations vont de 29 à 500 000 destructions. D’anciens travaux estiment à 15 000 postes supprimés par point de pourcentage de hausse du SMIC, soit environ 180 000 destructions pour un SMIC porté à 1 600 euros, de quoi peser sur la croissance et les rentrées fiscales et sociales.
C’est même la double peine pour les finances publiques.
La forte augmentation du salaire minimum fait ipso facto tomber les rémunérations situées dans sa périphérie supérieure dans la catégorie ouvrant droit aux plus fortes exonérations de cotisations sociales compte tenu du profil dégressif de ces dernières.
À la suite des accords de Grenelle en 1968, le salaire minimum avait bondi de 35% et ouvert une période faste de croissance… mais l’économie française était alors peu ouverte sur l’extérieur et la Chine ne s’était pas encore éveillée.
Autre temps, autres mœurs, il faudra trouver d’autres instruments pour relancer le pouvoir d’achat des plus modestes. » » »
Dans l’attente… (°!^)…
@Otromeros En quoi cet exposé serait il faux ? même s’il ne fait pas plaisir à tous (/à certains).
Justement, @Ruiz, justement…!! ^(°^°)^
C’est évident que la pensée en silo n’a jamais rien amené de bon car pour innover il faut savoir regarder ailleurs que son domaine de compétence, et c’est vrai que l’IA ouvre des pistes intéressantes dans le sens où elle pioche dans tous les domaines.
Le seul bémol est que toutes les banques de données fournies proviennent toutes du système actuel.
Imaginez Einstein ne penser qu’avec les lois de Newton, les seules disponibles à l’époque, et on serait loin de la conquête de l’espace et du laser. l’IA certes est donc un plus, mais elle ne reste qu’un outil parmi beaucoup d’autres.
On est pas encore dans star wars Alex 🙂 Et puis il a quand même emprunté à Newton sa théorie corpusculaire de la lumière comme quoi …
… toutes les banques de données fournies proviennent toutes du système actuel.
Qu’est-ce que « actuel » veut dire dans cette phrase ? Tous les textes parus depuis l’invention de l’imprimerie font partie de ce corpus.
Pouvoir d’achat = pouvoir d’acheter ce dont on a besoin et ce dont on a envie.
Satisfaire les besoins et les envies sans passer par un acte d’achat ?
Réduire les besoins et les envies ?
Cela ferait-il augmenter le « pouvoir d’achat » en faisant plaisir aux économistes ?
Les réponses de Claude :
Vous soulevez des questions intéressantes sur la nature du pouvoir d’achat et les alternatives possibles à la consommation traditionnelle. Examinons ces idées plus en détail :
Satisfaire les besoins et les envies sans passer par un acte d’achat :
Cette approche pourrait effectivement augmenter le pouvoir d’achat perçu, car elle permettrait de satisfaire des besoins sans dépenser d’argent. Cela peut inclure :
L’autoproduction (jardinage, bricolage, etc.)
L’échange de services ou de biens
L’utilisation de ressources gratuites (bibliothèques, parcs publics)
Le partage et la mutualisation des biens
Réduire les besoins et les envies :
Cette démarche s’apparente à une forme de minimalisme ou de simplicité volontaire. En diminuant ses désirs, on augmente mécaniquement son pouvoir d’achat relatif. Cela peut passer par :
Une réflexion sur ses réels besoins
Une prise de distance vis-à-vis de la société de consommation
Un focus sur les expériences plutôt que les possessions matérielles
Impact sur le pouvoir d’achat et la perception des économistes :
D’un point de vue purement économique, ces approches pourraient effectivement sembler augmenter le pouvoir d’achat, car elles permettraient de satisfaire plus de besoins avec le même revenu. Cependant, la réaction des économistes serait probablement mitigée :
Certains pourraient voir cela comme une amélioration du bien-être général et une utilisation plus efficace des ressources.
D’autres pourraient s’inquiéter de l’impact sur la croissance économique, qui repose en grande partie sur la consommation.
Il est important de noter que le PIB, indicateur économique majeur, ne prend pas en compte les activités non marchandes. Ainsi, une augmentation du bien-être par ces moyens ne serait pas nécessairement reflétée dans les statistiques économiques traditionnelles.
En conclusion, ces approches pourraient effectivement augmenter le « pouvoir d’achat » au sens large, mais leur impact sur l’économie et leur perception par les économistes seraient probablement complexes et variés.
@Philippe Vogt-Schilb Le PIB me semble-t-il comptabilise les activités non marchandes en prenant la rémunération de fonctionnaires comme valeur de leur production.
Pour augmenter le PIB il suffit d’augmenter les fonctionnaires …
L’ideal étant que tout le monde soit fonctionnaire par exemple au SMIC à 1600 € dans un premier temps.
Un économiste a sans doute peu d’attrait à considérer qu’une activité puisse devenir non marchande ou non valorisable monétairement.
Pourtant dans cette voie l’idéal serait de rétablir la corvée plutôt que l’impôt (qui pourrat subsister comme échappatoire ?) et de supprimmer la TVA afin que l’Etat n’ait plus aucun intérêt dans la croissance de la consommation.
Une taxe très élevée sur toute forme de publicité (hors propagande étatique) serait à ajouter au dispositif.
Monsieur Jorion,
Suite à votre passage sur Xerfi Canal, je suis étonné par votre CV: anthropologue, économiste, psychanalyste, chercheur en IA, que sais-je encore. Mais pensez-vous qu’un bon boulanger peut aussi faire un bon boucher, bon plombier et bon biologiste, ou encore qu’un cardiologue peut aussi être ostéopathe, ébéniste et dentiste? D’après ce que j’ai pu entendre, les disciplines sont devenues tellement complexes aujourd’hui qu’il n’est déjà pas simple d’en maîtriser une complètement. Qu’en pensez-vous, n’est-vous pas obligé de faire les choses et de ne les connaître qu’à moitié?
« Qu’en pensez-vous, n’est-vous pas obligé de faire les choses et de ne les connaître qu’à moitié ? »
Absolument pas : primo, parce qu’une vie est longue, secundo, parce que chacun choisit de consacrer peu ou beaucoup d’énergie à un apprentissage et que l’amplitude entre les deux est vaste, tertio, parce que la qualité de l’apprentissage compte.
Prenez mon exemple, qui offre une splendide opportunité de vous démentir.
J’apprends l’anthropologie sur une période de 16 ans à Bruxelles, Paris et Cambridge, auprès de super-stars de la discipline comme Lévi-Strauss, Meyer Fortes et Edmund Leach.
Après une première analyse débutant en 1971, j’apprends la psychanalyse sur une période de 5 ans auprès de Philippe Julien, un des meilleurs psychanalystes parisiens et je continue d’apprendre des choses en secondant Judith Miller, fille de Lacan, à la rédaction de la revue l’Âne, et en enseignant au département de psychanalyse de Paris 8. Ma discussion avec Lacan, dont le texte est toujours disponible, est publiée en 1972, je termine mon analyse didactique en 1992, cela couvre donc une période de vingt ans.
Je m’initie à l’intelligence Artificielle alors qu’en 1987 je suis chercheur au LISH (Laboratoire d’Informatique pour les Sciences Humaines) à Paris et que j’entre dans le domaine à la même époque de la meilleure manière qui soit : en étant invité à rejoindre une équipe naissante : celle de British Telecom.
Enfin j’apprends la finance sur le tas dans le groupe CIC, un hedge fund du Texas, en étant consultant chez American Management Systems, et en travaillant au siège des plus grosses banques californiennes (Wells Fargo, Indymac, CountryWide), tout cela sur une période de 18 ans.
J’espère que ces quelques informations vous auront convaincu sur un bon exemple qu’au cours d’une carrière de durée normale, on peut consacrer à quatre reprises au moins 15 ans à devenir expert dans un domaine. Évidemment, le fait que l’on apprenne au top niveau facilite les choses, et si l’on est feignant, cela les rend plus difficiles 😉 .
Je traduis le Xavier Dumonceau en ironi-langue :
« Comment se fait-il que vous n’ayez pas fait votre bout d’un seul silo, comme tout le monde » ?
Le fait est que pour une majorité de « spécialiste d’un domaine », qui en ont développé un certain nombre de prémisses disons, au bout de douze quinze ans, on vous demande d’être surtout l’arbitre des élégances des « entrants » (ou des « passants »)(cf aussi la nouvelle « The Mark Gable Agency de Leo Szilard / Voice of the Dolphins 1962).
Moyennant quoi on a le choix entre une sorte de domination intellectuelle « patriarcale » (les théories meurent « un enterrement à la fois », dixit Planck, confirmé il y a qqs années par de la bibliométrie tout ce qu’il y a de plus sérieux, merci aux crises cardiaques qui ont fauché quelques dizaines de brillants pionniers quinquagénaire « prématurément »), ou une décroissance « gentille » (façon potiche à la limite), ou bien encore, on va changer un peu de boutique, ce qui a un coût certain.
Bonjour Timiota, je fais suite à votre précédent commentaire où vs avez noté 3 livres. Je fais référence à celui : Voice of the Dolphins 1962. Les dauphins ne se font pas la guerre, ils vivent harmonieusement en communauté, il me semble. Je ne connaissais pas ce livre, mais à en voir la fiche de présentation, on y parle de PAIX et cela est important. Bonne fin journée, Isabelle
@Xavier Dumonceau,
Je suis un ancien fan de PJ depuis longtemps, comme on le sait, et je pense que vous faites ce type de commentaire parce que vous avez probablement perdu un débat public contre PJ. Vous semblez être une personne mal intentionnée qui essaie de blâmer votre adversaire pour les répliques que vous avez ressenties à l’époque. J’espère que vous vous rendez compte que plus vous faites de commentaires trollesques, plus vous prouvez que vous êtes un perdant.
anthropologue, économiste, psychanalyste, chercheur en IA = futurologue pour les humains, ces disciplines sont liées à l’humain…. si on n’est pas bête, on comprend facilement quels sont ses intérêts, quelles sont ses compétences…
PSI, chap. X.2 « Petit à petit, le « germe » s’enrobe à la suite des connexions qui s’établissent entre les…
@BasicRabbit en autopsy C’est donc un très bon test : Une IA est-elle capable de comprendre la théorie des catastrophes…
@Pascal Trump a ainsi quelques arguments de négociation, pour quelles raisons était-il nécessaire de lever maintenant une restriction pesée mûrement…
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