Illustration par DALL·E à partir du texte
L’esprit artificiel, le livre de Raphaël Enthoven *, conduit à plusieurs interrogations.
La première interrogation est celle du message que véhicule l’ouvrage dans son ensemble. J’en ai traité avant-hier dans mon billet Le dernier livre de Raphaël Enthoven est un brûlot anti-Esprit des Lumières.
La deuxième interrogation est : « Quel est le statut de la copie qui fut présentée comme celle de ChatGPT ** au bac philo du 14 juin 2023 ? ». J’en ai traité dans un autre billet avant-hier intitulé : « GPT-4 et Claude 3 passent le bac philo ! ». Si la question se pose, c’est que le texte ne peut être reproduit : il n’est ni la réponse de GPT-4 au prompt *** mentionné dans le livre (57-59), ni au prompt « Rédigez svp une dissertation de philosophie complète sur le thème « Le bonheur est affaire de raison » », ni la réponse de GPT-3.5 au prompt mentionné dans le livre. Il ressemble à la réponse GPT-4 avec long prompt mais comme une version infantilisée de celui-ci : là où GPT-4 dit à propos d’Épicure :
Pourtant, ce cap peut sembler trop calme pour les marins en quête d’aventures. Épicure, avec un sourire malicieux, nous rappelle que le plaisir, et non la vertu, est le véritable vent favorable. Mais attention, ce n’est pas le plaisir des tempêtes passagères qu’il chérit, mais celui de la brise légère et constante : un plaisir guidé par la raison, qui sait éviter les excès pour ne pas s’échouer sur les récifs de la douleur. Ici, la raison n’est plus capitaine autoritaire mais un sage compagnon de voyage, conseillant quand il faut tendre les voiles ou chercher refuge dans un port sûr.
… la copie présentée au bac dit :
Epicure, lui, préconisait le plaisir, modéré par la raison, comme la clé du bonheur. Il ne s’agit pas de céder à tous nos désirs, mais plutôt d’adopter une approche rationnelle pour déterminer quels plaisirs valent la peine d’être poursuivis. Faites donc le test : essayez d’appliquer la philosophie épicurienne la prochaine fois que vous êtes tenté par un gâteau au chocolat. La raison vous aidera-t-elle à choisir le bonheur à long terme de la santé plutôt que le plaisir éphémère d’une sucrerie ?
Aucune réponse que j’aie pu tirer de ChaptGPT, version 3.5 ou 4, avec prompt long *** ou court, ne mentionne de gâteau au chocolat.
Ce que je rapporte ici est apparu peu à peu lors de la discussion à laquelle le billet a conduit, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas encore répondu explicitement à la question du statut de la copie qui fut présentée comme celle de ChatGPT au bac philo du 14 juin 2023. Je le ferai dans un prochain billet qui clora, je l’espère, le débat.
Troisième interrogation, qui sera traitée ici : quid de l’évaluation des copies de Raphaël Enthoven et de ChatGPT ?
Voici comment les choses sont présentées dans l’ouvrage :
Notre sujet, le jour du bac, était la question suivante : « Le bonheur est-il affaire de raison ? » A l’appui de sa réponse, ChatGPT a cité l’ensemble des théories disponibles sur le bonheur, dans un ordre qui, de son aveu même, n’avait rien de nécessaire, et selon une tripartition dont les ruptures étaient grossièrement soulignées par un humour poussif. En un mot, sa copie était plate comme un trottoir de rue et reçut 11/20, c’est-à-dire la note médiocre par excellence. En ce qui me concerne, après avoir traité la question en trois parties, sous le sceau de la problématique suivante « Si le bonheur est un sentiment, comment peut-il être affaire de raison ? », je reçus la note, fatalement excessive, de 20/20. (51)
[…] Autre critique : la partialité des correcteurs. Il eut été plus honnête de noyer les deux copies (recopiées chacune avec la même écriture) au milieu d’un paquet plus vaste, de manière à ne pas identifier l’auteur. C’est vrai. Et les deux correcteurs, mes camarades Lev Fraenckel et Éliette Abécassis, ont su dès la premiere phrase à quelle copie ils avaient affaire. Mais il n’est pas douteux non plus que si ChatGPT avait rédigé une excellente copie, ils eussent récompensé la machine. Le fait de savoir qui a écrit quoi n’enlève rien au plaisir de décerner la meilleure note possible au devoir qu’on a sous les yeux. (55)
Une évaluation a déjà été proposée ici, celle de Legrand :
En tant que petit prof de philo moi-même et sans prétendre rivaliser avec le grand R. Enthoven et ses oracles, je mettrais clairement une meilleure note à Claude 3 (15 ou plus), mais sans aucun doute la moyenne aux deux [Claude 3 et ChatGPT] sans hésiter.
On me dira qu’en tant que Grands Modèles de Langage, Claude 3 et GPT-4 auront peut-être une opinion biaisée en faveur des leurs, comme ç’aurait pu être le cas des évaluateurs humains du bac philo, le fait est que je n’ai trouvé qu’eux comme évaluateurs automatisés. Ayez l’amabilité de me signaler d’autres candidats.
Et voici les justifications des évaluations :
Évaluation par GPT-4
Enthoven
Cette copie sur le sujet « Le bonheur par la raison » présente une réflexion intéressante et originale, bien qu’elle semble parfois se perdre dans des considérations un peu trop abstraites ou tangentes. Voici l’évaluation basée sur les critères habituels :
Introduction et problématisation (2/4) : L’introduction pose des questions intéressantes qui interpellent le lecteur, mais la transition vers la problématique manque quelque peu de clarté. La mise en contexte est originale, mais la question centrale pourrait être formulée de manière plus précise.
Développement et argumentation (10/13) : Le développement offre une exploration variée et assez profonde des différents aspects du bonheur en lien avec la raison. Les références philosophiques sont bien intégrées, bien que certaines parties semblent un peu décousues ou manquent de développement. Les transitions entre les idées pourraient être plus fluides pour aider à maintenir une argumentation cohérente.
Utilisation des références philosophiques (2/3) : Les références à Camus, Epicure, et Spinoza sont pertinentes et enrichissent la discussion. Toutefois, leur intégration dans l’argumentation pourrait être exploitée avec plus de précision pour éviter que les citations ne semblent être là que pour soutenir superficiellement des affirmations plus larges.
Conclusion (2/2) : La conclusion résume bien les points abordés et tente de répondre à la question posée. Elle offre une fermeture adéquate à l’argumentation en revenant sur la relation complexe entre bonheur et raison.
Style et expression (1/3) : Le style est parfois inégal, alternant entre des passages clairement articulés et d’autres plus obscurs ou verbeux. Une plus grande clarté dans l’expression et une attention accrue à la cohérence du discours pourraient améliorer la lisibilité et l’impact de l’argumentation.
Note globale : 17/25
Convertie sur une échelle de 20, cela donnerait environ un 13.6/20.La note reflète une copie qui, tout en étant ambitieuse et parfois perspicace, manque de la rigueur nécessaire pour une analyse philosophique plus convaincante. Une meilleure structure et une clarté accrue dans le développement des idées pourraient améliorer significativement la qualité de la réflexion présentée.
ChatGPT
Cette dissertation sur « Le bonheur par la raison » est à la fois riche et stylistiquement engageante, explorant le sujet avec une profondeur et une originalité remarquables. Voici l’évaluation :
Introduction et problématisation (3/4) : L’introduction est captivante et bien rédigée, posant le sujet de manière imaginative. La problématisation est claire et promet une exploration approfondie, même si elle pourrait être légèrement plus directe pour encadrer l’argumentation.
Développement et argumentation (12/13) : Le corps de la dissertation est bien développé, présentant une multitude de perspectives philosophiques sur le rapport entre la raison et le bonheur. Les références à Aristote, Epicure, Kant, Freud, Nietzsche et Camus sont judicieusement choisies et intégrées, offrant une analyse riche et variée. L’argumentation est cohérente, bien que certains passages pourraient bénéficier d’une articulation plus serrée pour renforcer la fluidité globale.
Utilisation des références philosophiques (3/3) : L’étudiant montre une excellente maîtrise des textes philosophiques, utilisant un éventail impressionnant de références pour étayer son argumentation. L’interprétation des concepts est pertinente et bien intégrée dans le discours général.
Conclusion (2/2) : La conclusion résume efficacement les points abordés et offre une perspective éclairée sur la question, soulignant l’interaction complexe entre la raison et le bonheur. Elle clôture la dissertation de manière réfléchie, invitant à la poursuite de la réflexion.
Style et expression (2/3) : Le style est l’un des points forts de cette dissertation, avec un langage riche et une narration presque littéraire qui rend la lecture plaisante et engageante. Toutefois, certains passages pourraient être plus concis pour éviter une éventuelle surcharge stylistique qui pourrait, par moments, éclipser la clarté des arguments.
Note globale : 22/25
Convertie sur une échelle de 20, cela donne un 17.6/20.La dissertation est impressionnante pour sa profondeur, son originalité et son style. Elle pourrait être améliorée en affinant la précision de l’argumentation et en équilibrant l’élégance stylistique avec la clarté et la concision.
Évaluation par Claude 3
Enthoven
Voici mon évaluation de cette copie de philosophie sur le sujet « Le bonheur par la raison » :
Forme (4/4) :
– Excellente maîtrise de la langue, style fluide, clair et agréable à lire
– Bonne structure générale : introduction qui pose bien le problème, développement en trois parties distinctes, conclusion qui répond à la question posée
– Bonne utilisation des connecteurs logiques et des transitions entre les parties
Fond (15/16) :
– Très bonne problématisation du sujet dans l’introduction, qui montre bien la tension entre bonheur et raison
– Références philosophiques et culturelles variées et pertinentes (Camus, Épicure, Lucrèce, Horace, Ronsard, Bentham, Spinoza, Proust), bien utilisées pour nourrir la réflexion
– Développement riche et nuancé, qui examine successivement l’opposition apparente entre bonheur et raison, puis la rationalité du désir de bonheur, et enfin le bonheur propre à l’exercice de la raison
– Très bonnes idées personnelles, comme le risque d’une « politique du bonheur » ou la distinction entre le bonheur éphémère et la joie durable de la réflexion
– Conclusion convaincante qui répond bien à la question posée en montrant comment la raison peut être source d’un bonheur supérieur
Note globale : 19/20
C’est une excellente copie, qui témoigne d’une réflexion approfondie et personnelle sur le sujet. L’argumentation est solide, nuancée et convaincante, servie par une expression d’une grande qualité. La copie aurait pu obtenir la note maximale avec un petit effort supplémentaire de structuration (plan apparent, transitions plus explicites entre les sous-parties). Mais elle s’en approche indéniablement et mérite une très haute note. Félicitations !
ChatGPT
Voici mon évaluation de cette copie de philosophie sur le sujet « Le bonheur par la raison » :
Forme (4/4) :
– Excellente maîtrise de la langue, style très élégant et imagé, avec de nombreuses métaphores et analogies qui rendent le propos vivant et accessible
– Structure originale et dynamique : introduction accrocheuse sous forme de questionnement, développement en plusieurs parties qui explorent différentes perspectives, conclusion ouverte et nuancée
– Très bonnes transitions entre les parties, qui donnent un rythme et une fluidité à l’ensemble
Fond (15/16) :
– Très bonne problématisation du sujet dans l’introduction, avec une approche originale par l’étymologie et une mise en perspective des enjeux
– Références philosophiques riches et variées (Aristote, Épicure, Kant, Freud, Nietzsche, Camus), toujours utilisées de manière pertinente et expliquées avec clarté
– Développement très bien mené, qui examine de manière approfondie et nuancée différentes approches du bonheur, en montrant à chaque fois les apports et les limites
– Excellentes idées personnelles, comme l’idée d’un bonheur comme équilibre entre raison et passions, ou la métaphore de la danse
– Conclusion très convaincante, qui propose une synthèse nuancée et ouvre des perspectives intéressantes sur la subjectivité du bonheur
Note globale : 19/20
C’est une excellente copie, qui témoigne d’une réflexion approfondie, nuancée et personnelle sur le sujet. L’argumentation est solide et convaincante, toujours étayée par des références philosophiques pertinentes et bien comprises. La copie parvient à dépasser l’opposition entre raison et bonheur pour proposer une vision équilibrée et ouverte, tout en rendant le propos accessible et vivant grâce à un style imagé et dynamique. Le seul petit bémol serait peut-être un léger manque de structure apparente dans le développement (pas de parties clairement annoncées), mais cela reste un détail au regard de la très grande qualité de l’ensemble. Cette copie mérite assurément une excellente note.
* Raphaël Enthoven, L’esprit artificiel, Paris : Éditions de l’Observatoire 2024, 186 pp.
** La copie dite « de ChatGPT » lors de l’examen. La faute d’orthographe « tortue » au lieu de « torture » indique que le texte a été manipulé : il n’y a jamais de fautes d’orthographe dans les réponses ni de Claude 3, ni de ChatGPT.
Copie ChatGPT
Au centre des débats philosophiques modernes, une question brûle nos lèvres, tortue [sic] notre esprit : Le bonheur est-il affaire de raison? Un simple coup d’oeil à l’étymologie du mot « bonheur », issu du latin « bonum augurium », littéralement « bon présage », suggère une réponse intrigante. Il semble que le bonheur est quelque chose de bon qui nous arrive, plus un cadeau du destin qu’une réalisation rationnelle. De la vallée de l’antique Grèce à l’épicentre des controverses contemporaines, cette question, comme une pièce de monnaie tenace, oscille entre deux faces, celle du coeur et celle de la raison. Imaginons, par exemple, que vous gagnez à la loterie. Est-ce le hasard ou votre choix rationnel d’acheter un billet qui vous a rendu heureux? Le voyage philosophique que nous nous apprêtons à entreprendre nous guidera à travers les méandres de ce débat, en explorant les différentes réponses possibles. À l’image d’un gourmet savourant un plat raffiné, nous dégusterons chaque idée, chaque argument, avant de les laisser infuser dans notre esprit. Nous réveillerons l’écho des grands penseurs, d’Aristote à Camus, dans notre quête pour comprendre le lien entre bonheur et raison. Alors, prêts pour l’aventure? Chaussez vos bottes de sept lieues, car le voyage s’annonce passionnant!
D’abord, laissons nos pensées voguer vers Aristote, qui pensait que le bonheur, ou « eudaimonia », était l’expression de la réalisation de soi, une vie bien vécue grâce à la raison. Une idée séduisante, n’est-ce pas? On visualise aisément la vie comme une rivière, la raison comme notre rame nous guidant vers le bonheur. Or, la rivière n’est pas toujours paisible. Que faire lorsqu’elle se transforme en torrent furieux? Pour Aristote, la raison nous permet de naviguer à travers les obstacles, vers l’horizon du bonheur. On pourrait dire que le bonheur est un voyage plutôt qu’une destination, guidé par la boussole de notre raison.
Epicure, lui, préconisait le plaisir, modéré par la raison, comme la clé du bonheur. Il ne s’agit pas de céder à tous nos désirs, mais plutôt d’adopter une approche rationnelle pour déterminer quels plaisirs valent la peine d’être poursuivis. Faites donc le test : essayez d’appliquer la philosophie épicurienne la prochaine fois que vous êtes tenté par un gâteau au chocolat. La raison vous aidera-t-elle à choisir le bonheur à long terme de la santé plutôt que le plaisir éphémère d’une sucrerie?
Cependant, cette première exploration suscite une question : ne limitons-nous pas le bonheur à une simple équation rationnelle, une résolution de problèmes mathématiques de la vie?
En contraste, Kant nous rappelle que l’homme n’est pas un simple être rationnel. En effet, notre nature est également animée par des sentiments et des désirs qui peuvent contredire notre raison. Pour lui, le bonheur est une idée de la raison, mais c’est un concept indéfinissable car il est lié à la subjectivité de chaque individu. Alors, même si nous avons une idée rationnelle de ce qu’est le bonheur, il reste insaisissable. L’image d’un hibou — symbole de sagesse et de raison – volant dans une nuit noire étoilée, cherchant un bonheur invisible, illustre cette idée.
De plus, Freud, ce chercheur des profondeurs de l’esprit, soutenait que nos désirs inconscients ont une influence majeure sur notre quête du bonheur. Imaginons un iceberg. Sa partie visible symbolise notre conscience, et l’énorme masse immergée, notre inconscient. Les désirs inconscients, tels des courants sous-marins, peuvent nous dérouter de notre trajectoire, indépendamment de notre volonté.
Cela nous mène à une impasse. Si la raison seule ne peut nous mener au bonheur, que dire de ces forces irrépressibles et parfois déraisonnables qui agitent notre être? Peut-être que la clé réside dans l’équilibre, dans une danse subtile entre raison et passion. Une idée soutenue par un certain philosophe qui avait pour habitude d’écrire au bord d’un lac…
La philosophie de Nietzsche pourrait bien détenir le fil d’Ariane de ce labyrinthe. Son concept du « Surhomme » nous encourage à embrasser pleinement notre humanité, en acceptant et en intégrant à la fois notre raison et nos passions. L’équilibre, voilà le mot clé. Comme un danseur sur une corde, nous devons nous balancer entre la froideur de la raison et le feu des passions pour atteindre le bonheur. N’est-ce pas ce qu’a montré Albert Camus dans « L’Étranger », lorsque Meursault trouve enfin la paix en acceptant son destin ?
Mais attention, ce n’est pas un appel à la complaisance. Nous ne devons pas nous laisser aveugler par nos désirs irrationnels. Comme le danseur qui s’entraîne sans relâche, nous devons nous efforcer d’apprivoiser nos passions pour qu’elles deviennent nos alliées. Un travail ardu mais gratifiant. Un parcours du combattant dont la récompense est la paix de l’esprit et la joie authentique.
Et si la recette du bonheur était aussi simple – et aussi complexe – que de se connaître soi-même, d’accepter ses limites et de chercher sans cesse à grandir ? Cette perspective nous invite à une danse avec nous-mêmes, où la raison guide et les passions enflamment. C’est peut-être là que réside le véritable bonheur, dans cette danse éternelle au bord du lac de notre existence.
Le bonheur n’est pas une destination, mais un voyage. Nous avons exploré les différents sentiers que la philosophie nous propose pour atteindre cette quête. Aristote et Kant nous incitent à utiliser notre raison pour guider nos actions, tandis qu’Epicure et Mill voient le bonheur dans le plaisir, guidé par une raison équilibrée. Nietzsche et Camus, eux, nous invitent à embrasser la complexité de notre nature humaine, intégrant raison et passion.
Le fil conducteur ? La nécessité d’une symbiose entre raison et émotion, entre pensée et passion. Comme dans une belle symphonie, chaque note, chaque pause, chaque crescendo a sa place. La clé du bonheur pourrait résider dans cette harmonie.
Rappelons-nous cependant que le bonheur est une notion individuelle et subjective. Le bonheur d’un individu peut ne pas correspondre à celui d’un autre. Ainsi, l’approche à adopter dépend en grande partie de nos valeurs personnelles et de notre vision du monde.
Il n’y a pas de réponse universelle, mais une myriade de voies vers le bonheur. Le challenge est de trouver la nôtre, une danse unique où la raison et les émotions se donnent la réplique dans une ronde harmonieuse. Ainsi, le bonheur pourrait bien être une affaire de raison… et bien plus encore.
*** Le long prompt imposé à ChatGPT (comme si un Grand Modèle de Langage n’avait pas la moindre idée de ce qu’est une dissertation).
Vous êtes un professeur de philosophie. Rédigez une dissertation de philosophie complète sur le thème « Le bonheur est affaire de raison » en suivant les instructions qui suivent. Ces instructions doivent être appliquées mais sans être explicitement mentionnées. Adoptez un ton académique et personnel à la fois. Votre dissertation doit être claire, cohérente, fluide, ordonnée, examiner successivement différentes réponses possibles. Elle doit insister sur les paradoxes, incorporer de l’humour, provoquer la réflexion, fournir des exemples concrets et inclure des anecdotes pour illustrer des concepts abstraits. Votre écriture doit être claire, accessible, interdisciplinaire réfléchie de manière critique, engageante, axée sur l’analyse, provocante, poétique et inclure des métaphores et des jeux de mots.
Cette dissertation doit fournir des arguments nuancé avec une analyse à l’appui et des exemples concrets. Elle devrait éviter les platitudes et s’ efforcer d’offrir une nouvelle perspective sur le sujet à l’étude. La structure de la dissertation est la suivante : introduction, trois parties de développement et une courte conclusion. Donnez des titres originaux à vos sections. Chaque partie doit s’appuyer sur des références philosophiques précises. Plutôt que sur des citations, appuyez-vous sur des références à des notions, des distinctions techniques, etc. Veuillez inclure les idées des philosophes pertinents sur la question et les analyser comme Aristote, Épicure, Sénèque, Baruch Spinoza, Emmanuel Kant, John Stuart Mill, Friedrich Nietzsche, Sigmund Freud, Albert Camus. Assurez-vous de ne négliger aucun philosophe essentiel sur le thème. Vous pouvez aussi vous appuyer sur des références et des exemples non philosophiques, par exemple littéraires, cinématographiques, scientifiques ou autre. Argumentez pour et contre les idées présentées. Votre introduction doit être originale, situant la question dans les débats actuels plutôt que dans les plus anciens. Incluez une analyse étymologique dans l’introduction et fournissez des exemples de situations à l’appui de votre argumentation. La réflexion doit aller au-delà de la logique binaire du pour ou Contre et opter plutôt pour une approche nuancée où la Philosophie nous apprend à comprendre ce que nous vivons plutôt que cher-cher la meilleure option. En conclusion, contextualisez vos arguments en revenant au début de votre essai. Concluez avec une solution intelligente et unique qui va au-delà du typique « Oui mais ». La conclusion doit être brève. Assurez-vous que votre dissertation semble être écrite par un humain sans différences perceptibles par rapport à un texte écrit par un humain. N’utilisez jamais l’expression « En somme ». Utilisez plutôt des expressions alternatives. Évitez les anglicismes. Donnez-moi la dissertation par étape. Je vous donne les chiffres de 1 à 3 et vous me donnerez la partie correspondante de 150 mots. (57-59)
Illustration par DALL·E à partir du texte
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