La fuite dans le puits pétrolier de la compagnie BP dans le Golfe du Mexique semble effectivement maîtrisée depuis avant-hier. J’aimerais vous en dire davantage mais autant je me sens à l’aise pour me lancer à bras raccourcis dans une discussions sur les CDO synthétiques, autant je me sens frustré depuis le début de ce désastre parce que les compétences me manquent en matière de pompes et d’évaluation de dégâts écologiques. Si ce n’est pas votre cas : je veux dire si vous savez écrire deux ou trois pages consacrées à l’un ou l’autre aspect spécifique du désastre BP, qui nous le fasse comprendre clairement, envoyez-les moi à mon adresse e-mail en vue d’être publiées ici comme Billet invité. Merci d’avance !
@Ruiz Pour moi la théorie des catastrophes c’est comme des maths, ça ne s’apprend pas, ça se comprend. Je ne…
43 réponses à “Désastre du Golfe du Mexique – Appel à compétences”
Le meilleur article que j’ai trouvé sur ce qui s’est passé côté forage : http://www.slate.fr/story/22671/bp-forage-en-eaux-profondes-bricolage-post-catastrophe
bonjour
Vous devriez contacter Christophe Rousseau, responsable du Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) pour un tel article!!
Chris
Des informations assez précises (si c’est possible !), ici :
http://www.robindesbois.org/communiques/mer/mareenoire/2010/maree_noire_mexique_1.html
Je vous conseille à tous la lecture des, à ce jour, 11 articles très détaillés et référencés de Morice sur Agoravox intitulés « Blue Bayou ».
http://www.agoravox.fr/auteur/morice?debut_articles=40#pagination_articles
Mon expérience dans l’industrie médicale montre que la malhonnêteté est souvent liée avec l’incompétence.
Les chefaillons escrocs imposant leurs choix aux ingénieurs, et si ces derniers montrent trop leur désapprobation, c’est le harcèlement et/ou la porte. Même en France, les prudhommes ne sanctionnent que rarement l’employeur dans de tels cas.
Pour revenir à BP, on trouvera peut être une configuration similaire :
http://www.lemonde.fr/planete/ar...
Je n’écrirai pas de billet invité, mon expérience est technique, va droit au but en modélisant mentalement puis sur ordinateur les solutions, comme une partie d’échecs.
Pour la solution technique, il me semble qu’une piste aurait été de concevoir une sorte de tente surmontée d’un canal tubulaire pour acheminer le pétrole fuyant vers la surface où des bateaux l’auraient récupéré. La solution choisie a été une coiffe rigide en béton. Problème de calculs de structure des matériaux et des contraintes mécaniques statiques et dynamiques.
Un peu Lordonienne mon approche.
Mais le problème de cette fuite est organisationnelle, j’insiste, la hiérarchie s’est très probablement assise sur les avis des ingénieurs considérés comme des prolos des labos.
Non seulement assis sur les avis des ingénieurs mais aussi sur les avis alarmistes officiels des techniciens sur la plateforme dans les semaines qui ont précédé la tragédie. Tragédie pour ces 11 mecs d’abord, ils y sont tous restés…
@fnur : les responsables de chantier côté BP se sont effectivement assis sur les spécifs techniques très précises. Cet article du Temps précise :
Une des difficultés de la manœuvre est de centrer la conduite de manière très précise. Pour ce faire, les ingénieurs de Halliburton souhaitent s’aider de nombreux instruments de mesures, mais ceux de BP estiment leur requête exagérée, selon des documents transmis depuis aux enquêteurs du Congrès américain. Dans un rapport daté du 18 avril, raconte le Wall Street Journal, «Halliburton a averti que si BP n’utilisait pas davantage de dispositifs de centrage, le puits connaîtrait probablement «un problème SÉVÈRE de flux de gaz». BP n’en a pas moins décidé d’installer moins d’instruments que ne le prévoyaient les recommandations de Halliburton – 6 au lieu de 21.» Ce qui correspond aux standards mais pas aux meilleures pratiques de la profession. Or, BP n’a utilisé qu’une colonne de tuyaux au lieu des deux colonnes habituelles, encastrées l’une dans l’autre, explique le quotidien financier, ce qui le prive déjà d’une mesure de sécurité.
Le site internet de référence (pour le public averti), c’est le forum « The Oil Drum » (en anglais)
http://www.theoildrum.com/
C’est un forum spécialisé dans la question du pic pétrolier qui accueille de nombreux intervenants professionnels du secteur pétrolier.
Pour résumer ce qui s’y dit :
La préoccupation actuelle des techniciens qui tentent de colmater la fuite est que la pression obtenue en sortie de tuyau ne correspond pas à la pression théorique attendue, ce qui pourrait signifier qu’une partie du pétrole et du gaz s’échappe du forage et se réfugie dans le sous-sol. Si tel est le cas (les test sont toujours en cours et ce n’est qu’une supposition), les techniciens choisiront de revenir à la technique précédente en attendant que le puits de dérivation soit foré (d’ici quelques semaines). Car le risque de fuite incontrôlable serait trop important.
ça n’a rien à voir avec le sujet « BP-pétrole-Mexique »
mais c’est une réponse au sujet « appel à compétence »……
Je ne sais pas si Mr Jorion peut arriver à contacter Mr Albert Jacquard
mais j’aimerais vraiment que ce dernier puisse s’exprimer sur ce blog…
En tant que penseur qui remet « les idées à leur place » je le trouve excellent.
Et puisque le félilé c’est terminé il y a quelques jours
voici ce qu’il dit sur le 14 juillet, jour de la fête nationale
extrait de son livre « abecedaire de l’ambiguité »
»
De tous les défilés militaires dont les Français sont si friands, le plus spectaculaire, à coup sûr, c’est celui du Quatorze Juillet. A part la marine (Paris n’est hélas pas au bord de la mer) toutes les armes sont représentées; les chars les plus modernes, les chasseurs les plus rapides, les fusées les plus puissantes, les fantasssins aux plus beaux uniformes sont présentés aux citoyens qui accourent en foule, s’enthousiasment et applaudissent. Ah, le beau défilé !
Mais pourquoi le 14 juillet?
S’il y a un évènement historique dans lequel l’armée n’a joué aucun rôle, c’est bien le soulèvement de juillet 1789 et la prise de la Bastille. A l’appel de quelques personnages tout à fait civils, comme Camille Desmoulins, le peuple a marqué son refus de l’ordre établi, a voulu secouer le joug, a ouvert les portes de la prison royale. La Bastille n’était défendu que par 32 Suisses et 82 invalides; mais l’épaisseur et la hauteur de ses murailles la rendaient inexpugnable. Entrée par surprise dans la cour intérieur, la foule resta, 5 heures durant, impuissante, sous le feu meurtirer des défenseurs. Hommes et femmes tombaient, une centaine furent touchés à mort, une centaine furent blessés. Ce siège improvisé et désordonné aurait pu durer fort longtemps, mais le capitaine des Suisses, impressionné par la marée humaine qui entourait la forteresse, préféra y mettre un temre; il ouvrit les portes contre la promesse de la vie sauve pour ses soldats.Rendue furieuse par la vue des cadavres accumulées, la foule malheureusement ne tint pas cette promesse.
Les seules armées dont la présence ait, ce jour_là, pesé sur les évènements furent les armées étrangères stationnées aux environs de Paris, à l’appel de Luis XVI inquiet de son peuple et prêt à le mater.
PAR QUEL RETOURNEMENT DES SYMBOLES A-T-ON PU ASSOCIER? DANS L’ESPRIT DES FRANCAIS? LE SOUVENIR DE LA PRISE DE LA BASTILLE ET L4ADMIRATION POUR L’ARMEE, Le 14 juillet 1789, personne n’a marché au pas; le rêve de ceux qui avaient inspiré la Révolution était qu’un jour personne ne marcherait plus au pas, que personne ne serait plus transformé en une machine aveugle n’ayant pour toute fierté que d’obeir aux ordres.
Combien d’armées devrons nous encore attendre pour que les carrés de soldats exhibant leur discipline soient remplacés par de joyeuses et turbulentes bandes d’écoliers, de lycéens, d’étudiants?
Le 14 juillet: le jour de l’année ou l’armée devrait se faire la plus discrète.
»
Même s’il n’y a rien à ajouter, je ne peux m’empêcher de reprendre la parole…
et de souhaiter à chacun d’entre nous (moi compris) de remettre en question tout ce qui découle de ces années de capitalisme mensonger.
Peut_être, surement, y a-t-il certaines choses à garder
mais je suis persuadé qu’à l’image de ce 14 juillet, comme dans de nombreux autres exemples,
on (nous même?) nous a « manipulé ».
@coco,
Le 14 juillet c’est aussi : – le 14 juillet 1790 fête de la Fédération,
– en 1880 le 14 juillet devient fête Nationale.
En outre, le 14 juillet fut délaissé durant un siècle sans commémorations.
La célébration réapparaît en 1880 pendant la IIIème République, dans l’objectif d’enforcir le régime qui recherche à ériger une nouvelle autorité nationale.
Différemment dit, c’était la construction des symboles Républicains.
Signé d’un jeune bachelier.
Bravo pour ce post ! Je verrais d’un bon œil le remplacement des militaires par les « minorités » (je ne paranoïse pas sur le « communautarisme »), ou les régions. Notre monarque de président découvrirait ainsi sur qui il règne…
@DEATH/MAGNETIC : Je n’aurai pas mieux dit : )
(ca fait plaisir de lire des bacheliers qui s’intéressent à l’Histoire, celle qui n’est pas forcément enseignée pendant les cours)
@ coco,
J’aime beaucoup Albert Jacquard, que j’ai lu quelques fois et avec lequel j’avais eu l’opportunité de discuter il y a une trentaine d’années.
Il arrive cependant, comme à d’autres, que son coeur parle avant son esprit.
S’il avait eu le temps de se relire, je suis sûr que Albert Jacquard aurait découvert qu’il répondait dans sa formulation à la question qu’il se forçait à poser: « Pourquoi un défilé militaire le 14 juillet? »
Il nous rappelle les 32 mercenaires suisses qui défendaient la prison royale, il rappelle également les armées étrangères appelées par Louis XVI en ce 14 juillet 1789 …et il se demande pourquoi le peuple a décidé ensuite, pour commémorer ce jour symbolique, de faire défiler sa propre armée, l’armée du peuple français. Peut-être tout simplement pour que, s’il y avait une autre fois, ce soit cette armée-là qui « pèse sur les événements ».
S’il s’était relu (le feu meurtrier, les centaines de morts, la foule furieuse, etc.), il aurait compris pourquoi le peuple français a préféré constituer une armée, et souhaite lui rendre hommage une fois l’an. Lorsqu’il s’agit de défendre les acquis de la révolution française, une armée du peuple solide vaudra toujours mieux que des « joyeuses et turbulentes bandes d’écoliers, de lycéens, d’étudiants » que l’on enverrait stupidement en première ligne se faire hacher menu à notre place.
Vouloir plaire aux étudiants en les caressant dans le sens du poil, au son du « Flower Power », est une tentation fréquente. Les meilleurs y succombent parfois. Je crois aussi que le livre « Abécédaire de l’ambiguïté » fait partie de ces livres-gadgets qui remplissent les catalogues d’éditeurs pour « faire tourner la machine ». Elle est peut-être là, la « manipulation » que vous cherchez, coco. Je lis la quatrième de couverture:
« Une fois analysé, trituré, mis à la question, chaque mot finit par avouer tantôt la richesse, tantôt la traîtrise camouflées sous son apparence anodine. (…) Tous les moyens sont bons pour lui arracher sa carapace. A condition bien sûr que l’exercice reste un jeu. »
Un jeu où tout les moyens sont bons… Pas de quoi en vouloir à Albert Jacquard de ce petit cabotinage. Pas de quoi non plus y chercher de la grande pensée en action.
De plus, j’imagine que son abécédaire de l’ambiguïté était une commande, et que des impératifs éditoriaux l’obligeaient à livrer rapidement sa copie, sans oublier une lettre, au risque du remplissage et du tirage à la ligne:
– … »Q » comme « Quatorze juillet » …bien …quelle « ambiguïté » trouver derrière? …pas facile …vite, une idée…
Comme disait je ne sais plus qui (Jaurès ?) : « l’ennemi est à l’intérieur ».
L’armée c’est aussi Valmy et la suite jusqu’à l’empire.
C’est aussi ce qui aurait pu barrer la route à Hitler au lieu des accords de Munich.
Ceci dit, je ne suis pas friand non plus des défilés militaires, ce genre de roulement de mécaniques
de l’état qui se gonfle comme une grenouille.
Malgré tout vos commentaires et toutes vos references historiques
je n’arrive pas à comprendre cette engouement du peuple français pour son armée….
et encore moins pour ces défilés stupides, honereux et parfaitement « anti-humain »…
J’ai fait l’armée, je sais de quoi je parle et je suis prêt à défendre une certaine idée d’un service nationale
mais vraiment justifié « la réalité de l’armée » par des références historiques
me donnent à penser que parfois il est bon d’oublier le passé… et de se tourner vers le futur.
et à Jean-luc ???
« Vouloir plaire aux étudiants en les caressant dans le sens du poil, au son du « Flower Power » »….
???????????
je crois tout simplement que vous n’avez pas compris le sens de l’article de Jacquard….
lisez d’autres choses de lui et vous comprendrez mieux sa vision de l’espèce humaine.
@ coco,
Je relis l’article d’Albert Jacquard que vous nous avez fait partager, et dont je n’ai, selon vous, « pas compris le sens » (n’ayant pas aujourd’hui le livre sous les yeux, je me base sur votre retranscription que je pense fidèle, hormis les fautes de frappe et d’orthographe):
« De tous les défilés militaires dont les Français sont si friands, (…) »
Dès la première phrase, Jacquard, goguenard, habille les Français en admirateurs de l’armée. Pourtant les Français ne sont pas différents de tous les peuples de toutes les nations; certains d’entre eux aiment le spectacle des défilés militaires, d’autres pas. « De tous les défilés militaires dont les Français sont si écoeurés » serait très certainement une phrase statistiquement aussi juste. Il n’y a pas, comme Jacquard vous l’a fait croire, coco, un « engouement du peuple français pour son armée ».
« A part la marine (Paris n’est hélas pas au bord de la mer) toutes les armes sont représentées. »
Ecrit trop vite. En se renseignant un peu il pouvait apprendre que la marine est représentée comme les autres armes dans les défilés du 14 juillet. Petite blague, pour se rallier le lecteur, sur le regret que Paris ne soit pas maritime.
La phrase suivante, qui se conclue par « Ah, le beau défilé! » se moque gentiment des citoyens qui « accourent en foule, s’enthousiasment et applaudissent », un peu comme le feraient des enfants. Au lecteur inattentif, Jacquard va finir par faire croire qu’il y a un total et définitif « engouement du peuple français pour son armée »!
Bien. Fini de rire, voilà maintenant l’historien qui s’avance:
« Mais pourquoi le 14 juillet? »
C’est du sérieux, on ouvre le livre d’histoire: « S’il y a un événement historique dans lequel l’armée n’a joué aucun rôle, c’est bien le soulèvement de juillet 1789 et la prise de la Bastille. »
S’ensuit le récit de l’épisode où la garde royale de 32 mercenaires Suisses fait pleuvoir un « feu meurtrier » sur la foule qui reste « 5 heures durant, impuissante ». Tellement impuissante, cette foule qui se fait hacher menu (« Hommes et femmes tombaient, une centaine furent (sic) touchés à mort »), qu’il faudra que ce soit le capitaine des Suisses qui mette lui-même un terme à « ce siège improvisé et désordonné ». On pense alors (mais pas Jacquard semble-t-il) que si la foule avait eu une armée pour attaquer la Bastille, elle aurait été moins impuissante, que peut-être la forteresse royale aurait été prise sans coup férir, et que des vies auraient été épargnées. La foule se venge ensuite en ne laissant pas la vie sauve aux soldats qui ont déposé leurs armes.
Après nous avoir assuré que, durant cette journée de juillet, « l’armée n’a joué aucun rôle », l’auteur nous indique que les « seules armées dont la présence ait, ce jour là, pesé sur les événements furent les armées étrangères stationnées aux environs de Paris, à l’appel de Louis XVI, inquiet de son peuple et prêt à le mater. » Bon, il est vrai que ces armées « stationnent », elle ne sont donc pas actives, elles ne jouent donc « aucun rôle ». Mais grâce au talent de conteur d’Albert Jacquard, leur ombre rode…
Résumé:
Le peuple est donc désarmé, littéralement sans armée. Gentil peuple qui se fait tailler en pièce, et auquel on peut seulement reprocher de ne pas avoir tenu sa promesse de laisser la vie sauve aux mercenaires Suisses meurtriers qui défendaient la prison royale.
Face à ce peuple sans arme, il n’y a pas d’armée, puisque celle-ci n’a joué aucun rôle. …Il n’y a pas d’armée? Pire! il y a l’armée des mercenaires, l’armée des étrangers, l’armée qui a pesé sur les événements, l’armée prête à mater le peuple, l’armée majuscule …l’Armée!
Après l’historien, voici venir le penseur élevé, le chasseur d’ambiguïtés:
Ayant créé un faux antagonisme « armée vs peuple », Jacquard fabrique de toute pièce l’ »ambiguïté » qui s’est donné pour mission de débusquer:
– Puisque c’est l’armée qui a été le principal obstacle à la révolte du peuple …comment se fait-il que le peuple fête l’armée pour commémorer cette révolte? Par quel « retournement de symboles?
Si le 14 juillet est le symbole de la révolte désarmée d’un peuple antimilitariste qui ne veut plus « marcher au pas », et si le défilé du 14 juillet est le symbole de l’admiration pour les armées qui ont voulu contrer la révolte du peuple, il y a bien sûr ambiguïté.
Jacquard est certainement assez fin pour ne pas croire à cette fable.
Tout ceci n’est pas grave. Son petit « abécédaire de l’ambiguïté » doit se lire pour ce qu’il est: une suite de petites histoires plus ou moins vraies, un petit jeu où « tous les moyens sont bons » -comme il est dit au dos du livre-, un intermède où « oncle Albert » raconte des petites choses qui font du bien à l’âme. On l’aime pour cela aussi Albert Jacquard, tout comme on aime les petites discutions pleines de bons sentiments entre Michel Serres et Michel Polacco, le dimanche à la radio, tout comme on apprécie certains jours d’écouter une chanson douce ou de lire un roman d’amour.
C’est pour ça que je parlais (en essayant de garder mon respect pour Albert Jacquard) de « cabotinage ». Je ne dois pas être le seul à voir que tout l’échafaudage un peu branlant de cet article ne se justifie que par le désir d’écrire en fin de démonstration:
« Combien d’armées devront nous encore attendre pour que les carrés de soldats exhibant leur discipline, soient remplacés par de joyeuses et turbulentes bandes d’écoliers, de lycéens, d’étudiants? »
C’est joli. On a envie de demander à Maxime Le Forestier ou à Graeme Allwright de nous plaquer quelques accords de guitare là-dessus.
Les « bandes d’écoliers » plutôt que les « carrés de soldats », la joie et la turbulence plutôt que la discipline, le peuple plutôt que l’armée …peut-être est-ce le fait d’avoir déjà été donné en sujet d’examen du baccalauréat qui entraîne malgré lui Albert Jacquard à ce petit babillage digne d’une rédaction de collégien.
Pour avoir lu et écouté assez souvent Albert Jacquard, j’ai une certaine idée de sa vision de l’espèce humaine, à laquelle je me rallie. S’il y avait plus d’hommes et de femmes comme lui, si plus de scientifiques descendaient comme lui dans l’arène du débat public, les apprentis sorciers qui causent dans le poste sans savoir seraient plus vite ramenés au silence, et nous pourrions enfin aborder les sujets sérieux.
Ce n’est pas grave qu’Albert Jacquard s’amuse à jouer avec les mots et les symboles dans un petit livre de la collection Point Virgule. Je voulais seulement rappeler que souvent il pense « plus haut », et qu’il vaut mieux aller le lire à cette hauteur.
…et c’est pour ça, coco, que je me rallie à votre proposition de faire appel à ses compétences, et de l’inviter à venir signer ici quelques billets pour, comme vous le dites, remettre « les idées à leurs places ».
@Jean-Luc
Il faudrait quand même qu’on arrête de vilipender les philosophes et les scientifiques de renom sous prétexte qu’ils se seraient laissés aller à exprimer quelque chose d’indigne d’eux dans une vulgaire tribune… Ni Albert Jacquard, ni Michel Serres ne sont des hommes à badiner avec leurs idées ; qu’ils s’expriment ici ou là ne changent pas grand chose à leurs certitudes. S’ils ne sont – évidemment – pas exempt de critique, je trouve qu’il aurait été vraiment plus fairplay de votre part d’exposer votre désaccord sans chercher à discréditer l’opinion adverse avec cette histoire tordue de commande.
@ Martine Mounier dit : 19 juillet 2010 à 19:54
Les grands penseurs doivent être respectés. Mais ceux qui les commentent doivent l’être tout autant dès lors qu’ils ont le courage d’argumenter leurs propos. L’expression d’idées diverses contribue à la richesse de ce blog; il me semble sain de l’encourager.
@ Martine Mounier,
Je ne cherche pas à « discréditer l’opinion adverse ».
Vous m’avez lu, Martine, je ne suis adversaire ni d’Albert Jacquard ni de Michel Serres. C’est peu dire que je les respecte, et que je me sens faiblement armé pour être en désaccord avec eux lorsqu’ils interviennent dans leurs domaines de compétences (la science génétique pour Jacquard, la philosophie pour Serres).
Le seul désaccord que j’aie, c’est de voir Coco s’appuyer sur un texte très fragile pour donner un exemple de l’excellence d’Albert Jacquard.
J’ai voulu montrer cette fragilité, et remettre les idées à leurs places, c’est tout.
Je ne suis pas un grand ami de l’ordre dans la vie, mais dans les idées, lorsqu’on mélange les torchons et les serviettes, ça m’agace. Je me soigne, mais la guérison est longue.
Il est certain que les deux scientifiques ne badinent pas avec leurs idées. Pourtant je crois que le système des médias (radio, télévision, édition) se plaît à utiliser les talents à son profit. Il faut montrer le champion à l’oeuvre pour attirer le chaland, quitte à ce que, par souci de vulgarisation, l’enjeu soit moindre. On appelle alors des types comme Jacquard ou Serres pour ajouter un livre à une collection, ou bien pour une chronique bouche-trou sur une radio qui se veut intelligente, ou encore pour servir de caution intellectuelle ou morale à un débat télévisé. Vous savez comme moi comment ça se passe, Martine.
Cela me fait penser à ce qu’en cyclisme on nomme les « kermesses de fin de saison ». Il s’agit pour les organisateurs d’acheter, par de confortables primes d’arrivée, la présence au départ de l’épreuve des cyclistes qui se seront fait un nom sur les courses internationales de la saison. Un vainqueur d’étape du Tour de France est très recherché, ou bien un petit français qui aurait eu l’heur de porter le maillot jaune durant une journée ou deux, avec son portrait en Une du journal L’Equipe. La foule afflue pour voir de près les champions, mêlés à un peloton d’honnêtes coureurs. Les organisateurs font de bons bénéfices, les champions monnayent enfin les efforts très peu rémunérés qu’ils ont fourni dans la saison, et le public est content et passe une bonne journée d’automne.
Lorsqu’on interroge les cyclistes professionnels sur ces courses, ils ne les dénigrent pas mais les replacent à leur juste niveau (elles n’apparaissent d’ailleurs pas dans leur palmarès). Ils y font le spectacle qu’on leur demande.
Pour le livre d’Albert Jacquard je n’aurai pas dû « imaginer » que c’était une commande, vous avez raison (par contre, réclamer du « fairplay » de ma part et me reprocher « cette histoire tordue de commande »… vous y allez!). « J’imagine que des impératifs éditoriaux l’obligeaient à livrer rapidement sa copie, etc. » suffisait à trouver des raisons à l’aspect bâclé du texte.
Par respect pour la pensée de Jacquard et de Serres, avouons que les textes qu’ils nous livrent à la radio où dans leurs livres « grand public », où ils nous parlent de tout et de n’importe quoi, ne sont pas ce qu’ils font de mieux. Ils ont par contre des talents de conteurs. Choisissant parmi leurs idées, ils nous livrent les plus douces et les moulinent à la sauce du jour, quitte à broder loin de leurs compétences. Comme les cyclistes de kermesses, ils font le spectacle qu’on leur demande, et je n’ai pas l’intention de le leur reprocher. Je me suis mal fait comprendre si vous avez pu penser que je les vilipendais (et pourtant j’ai mis le paquet de « pas de quoi en vouloir à Albert Jacquard », de « on l’aime pour cela aussi Albert Jacquard », de « ce n’est pas grave qu’Albert Jacquard s’amuse »!).
Je reproche simplement que l’on puisse se tromper sur la qualité des interventions.
Si quelqu’un me dit:
– Thomas Voeckler est un grand champion; la preuve: il a gagné la kermesse de Oostrozebeke.
Je lui répondrai:
– Ne me parlez pas d’Oostrozebeke! Thomas Voeckler est un grand champion car il vient aujourd’hui, lundi 19 juillet 2010, de gagner à Bagnères-de-Luchon, une étape de montagne du Tour de France avec le maillot de champion de France sur le dos!
Et allez !
@jducac
Argumenter cela ne veut pas dire sous-entendre qu’une chronique est médiocre parce c’est le fruit d’une commande. Lorsque nous avons affaire à des penseurs intègres – heureusement, il en reste -, on ne peut se contenter de se scandaliser en s’écriant « Mon dieu, mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? ». Leur cohérence devrait nous obliger à nous positionner de manière conséquente, autrement dit à ne point juger avec mépris et détour que ce avec quoi nous ne sommes en désaccord est indigne ou démagogique.
@ Martine Mounier,
Nous sommes contraints à un chassé-croisé ce soir.
Vous avez très certainement répondu à jducac sans avoir eu la possibilité de lire le texte où je répondais à votre défense de Jacquard et Serres, que je n’attaquais en aucune manière pour ce qu’ils sont ou pour ce qu’ils pensent. Après avoir trouvé votre petit mot, je vous écris à présent sans savoir si mes arguments vous auront convaincu qu’il s’agissait d’un malentendu de votre part, ou d’un mal-écrit de ma part (toujours ces précautions oratoires, que je me refuse de façon entêtée à doubler ou tripler comme cela se fait couramment de nos jours: « j’aime beaucoup untel qui est très intelligent, mais je pense que, bien qu’il ait de bonnes raisons de dire ce qu’il dit, il aurait mieux valu qu’il fasse attention, si je puis me permettre, de le dire autrement …mais je peux me tromper ».).
Tout va bien.
J’ai sous-entendu qu’une chronique pouvait être médiocre -mais pas toujours!-parce qu’elle serait le fruit d’une commande, ça oui.
Je n’ai pas sous-entendu que les chroniques de Jacquard (ou de Serres) sont -parfois- médiocres parce qu’elles sont le fruit d’une pensée médiocre, ça jamais.
Je ne me suis scandalisé de rien.
Je n’ai pas crié: « Mon Dieu! mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête? », mais j’ai tenté d’expliquer que certaines choses ne lui étaient peut-être pas passé par la tête mais par le coeur (qui n’est pas le siège de la pensée).
Quand à l’intégrité des penseurs, elle n’a pas besoin pour me plaire d’aller jusqu’à leur refus de tout travail de commande ou de toute tentative d’exposition médiatique à leur profit. La sainteté n’étant pas fréquente, je sais faire la part des choses.
Je pense avoir fait preuve d’une manière conséquente, sans mépris et détours.
Pour finir (si j’ai compris la valse des formes négatives de votre dernière phrase, Martine), je n’ai pas envie de me restreindre à ne juger que ce avec quoi je suis en désaccord, que ce qui est indigne ou que ce qui est démagogique. Ni a m’obliger à juger ces choses-là avec mépris et détours!
Comme Desproges pensait qu’on peut rire de tout avec tout le monde, j’estime qu’il n’est pas interdit de penser sur tout avec tout le monde.
…mais je peux me tromper.
@Jean-Luc
Je vais prendre des précautions oratoires rien que pour vous faire bisquer dans ce cas !
D’abord je vous aime bien, j’apprécie votre style fluide et coulé, cette manière bien à vous de glisser du récit, du vivant, du sensuel, dans la défense d’idées. Vous n’êtes pas ici pour persuader qui que ce soit de quoi que ce soit, point de technique sophiste chez vous, vous devez faire plaisir à Timiota ! ;]
« Mon dieu, mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? » était évidemment une allusion à cet autre débat. Ce que vous savez puisque vous avez visiblement suivi mes échanges avec jducac concernant la déclaration de Michel Serres dans le Parisien. Il m’arrive parfois de croire que certains lecteurs suivent les conversations… Je me suis donc laissée aller à juxtaposer deux manières de faire, la votre et celle de jducac, qui avaient, selon moi, la faiblesse de discréditer la position adverse.
Sur le fond.
Je considère qu’Albert Jacquard exprime un étonnement compréhensible.
Le 14 juillet 1789 est une insurrection tandis que les défilés militaires sont des manifestations de l’ordre en puissance. Je n’ai rien contre l’ordre, rien contre sa garantie. Du tout. Je suis pour l’ordre adossé au droit et à la justice. Point barre. Simplement, dans le cas de la critique présente, je partage l’idée que l’énergie d’une insurrection est à l’antithèse de l’énergie militaire et que nous avons dès lors effectivement affaire à une inversion de symboles.
Ceci étant. Fêter un évènement – une insurrection, une naissance, une survenue qui change le cours des choses – me semble la chose la plus difficile qui soit. Je ne sais donc pas bien ce que nous aurions pu trouver pour fêter avec cohérence une révolution.
Sauf, peut-être : faire en sorte que nous n’ayons plus besoin de 14 juillet.
@ Martine Mounier,
Ha ha, Martine, vos précautions oratoires ressemblent à de la tentative de corruption! Ceci dit, vous le savez déjà, j’aime aussi beaucoup la façon dont vous vous exprimez et la justesse de vos interventions. Si l’écriture peut se comparer à la parole, votre voix est claire et franche. A mon tour de vous dire que vous avez surtout une qualité que j’apprécie beaucoup, qui est celle de savoir écouter, pour ne pas manquer l’occasion d’apprendre des autres, et surtout pour répondre de façon précise aux interrogations qu’on vous fait. J’étais très heureux de voir apparaître votre commentaire derrière celui que je faisais à coco.
Vous avez proposez dans cet échange avec jducac un extrait d’interview dans laquelle le philosophe développe l’idée que toute guerre est « le meurtre des fils ». Il extrapole ensuite à la situation du moment (nous sommes, vous le rappelez, au moment des manifestations anti-CPE d’il y a quatre ans), pour nous affirmer que « les pères d’aujourd’hui ont inventé autre chose pour tuer leurs fils, cela s’appelle le chômage et la précarité ».
Je ne veux pas entrer tout à fait dans le sujet, mais je note que jducac vous propose ensuite une réfutation possible de Michel Serres.
Je résume ce que j’ai compris de jducac:
Pour qu’il y ait « meurtre » il faut une volonté, même symbolique, or le chômage et la précarité sont des « conséquences indésirées » (donc, je traduis, il n’y a pas meurtre mais, s’il faut chercher à tout prix du fait divers, « homicide involontaire »). Selon jducac, Michel Serres est peut-être plutôt enclin à donner des arguments de combat aux jeunes contre les aînés, habillés par lui en « meurtriers », car, faisant lui-même partie de la classe montante -non par l’âge mais par sa situation- il restera dans le camp des vainqueurs. Jducac s’excuse presque de présenter les choses ainsi, mais vous demande de venir le rejoindre pour discuter de cette interprétation.
Et c’est dans votre réponse que je vous trouve soudain un peu hors sujet avec la proposition de jducac. Vous commentez simplement Michel Serres. Et lorsque jducac recentre ensuite son propos en argumentant correctement, vous lui répondez que la « force d’une argumentation n’en garantit malheureusement pas toujours le succès! ».
Vieux, jeunes. Ascendants, descendants. Jducac vous demande de ne pas opposer, à l’inverse de Michel Serres, les uns aux autres dans des grandes phrases définitives, et vous lui répondez qu’il doit « se débarrasser de l’utopie d’une générosité inconditionnelle des ascendants ».
Je ne suis pas toujours d’accord avec jducac mais je pense qu’on peut lui faire crédit de n’être jamais dans l’utopie.
Lorsqu’ensuite vous parlez d’un « appel à la vie » de Michel Serres, lorsque vous dites que le « meurtre des fils (…) s’oppose à la roue de la vie », je pense au nom qu’à donné Philippe Muray (dans « L’Empire du Bien » je crois) à notre société; il la nomme Cordicopolis (de cor, cordis, n.: coeur). Vous connaissez la théorie développée par Muray, Martine. Selon lui, Homo sapiens, constitué du bien et du mal et qui pensait avec l’esprit, à définitivement été remplacé par Homo festivus, qui pense avec le coeur. Homo festivus pense avec le coeur après avoir avalé le Mal qu’il avait dans l’esprit, pour vivre heureux dans l’Empire du Bien. Certains jours j’ai le sentiment que beaucoup de monde essaie de lui donner raison.
Je supposais qu’Albert Jacquard avait écrit son article avec le coeur, et je voulais mettre en garde coco. Peine perdu semble-t-il puisqu’en nous disant ensuite que les défilés militaires sont pour lui « anti-humain », coco poursuit dans le langage du coeur. Je suppose que Michel Serres utilise aussi assez souvent cet organe pour présenter sa pensée, et que c’est une des raisons pour lesquels il plaît tant à nos oreilles.
Pour le fond de l’article de Jacquard.
Si l’on considère qu’une insurrection est le renversement d’un ordre afin de le remplacer par un autre, il est normal que ce nouvel ordre, issu de l’insurrection, cherche ensuite à symboliser sa puissance et à manifester l’existence de cet ordre. Il n’y a pas inversion de symboles mais succession de périodes. Jacquard s’amuse à inventer une ambiguïté en nous faisant croire que le 14 juillet, nous fêtons l’insurrection, la révolution permanente. Nous ne fêtons pas la révolution ce jour-là, nous rendons hommage au nouvel ordre que ce jour de juillet a permis de créer, en espérant qu’aucune insurrection ne viendra le renverser.
Peut-être que l’ambiguïté qu’aurait pu relever Jacquard est que ce nouvel ordre, que nous fêtons le 14 juillet, ressemble fâcheusement à l’ancien.
Dans cette ambiguïté-là les militaires ne sont pour rien.
@Jean-Luc
« Je ne suis pas toujours d’accord avec jducac mais je pense qu’on peut lui faire crédit de n’être jamais dans l’utopie. »
Je suis contre le crédit subprime ! ;]
Plus sérieusement, vous savez bien que notre résistance aux faits est souvent le fruit d’utopies qui s’ignorent. Je ne bottais donc nullement en touche en écrivant que « la générosité inconditionnelle des ascendants » est une idée certes plaisante mais qu’il n’est pas besoin d’être psychanalyste pour savoir que les rapports générationnels sont autrement plus complexes. Demandez donc à Liliane Bettencourt et à sa fille ce qu’elles en pensent en ce moment ! Dans le même ordre d’idées, le désir de meurtre inconscient ne peut à mon sens être qualifié de volontaire/involontaire, et je réalise, grâce à votre commentaire, que c’est probablement cette dimension psychanalytique en filigrane dans l’affirmation de Michel Serres qui, m’étant particulièrement familière, ne m’entraîne pas à extrapoler. Autrement dit, je ne me formalise pas.
Je vous réponds sur le reste demain. Là, dodo.
@Jean-luc
(Suite.)
Sans que Muray soit particulièrement ma tasse de thé, je comprends vos agacements concernant certains discours lyrico-émotionnels faciles. J’ai suffisamment montré en quoi je me méfie des théories sur l’amour et la générosité, pour que vous me croyez sans peine, je pense.
Le problème c’est que Jducac, qui est un homme bon et d’honneur, parle à mon sens essentiellement avec le cœur quand il s’évertue, contre la psychanalyse, les faits économiques et l’Histoire, à absoudre par avance les aînés de toute erreur, de toute négativité possible. Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas exactement la même chose que de plaider en faveur d’une générosité.
En ce qui concerne le 14 juillet, vous me dites : « Si l’on considère qu’une insurrection est le renversement d’un ordre afin de le remplacer par un autre, il est normal que ce nouvel ordre, issu de l’insurrection, cherche ensuite à symboliser sa puissance et à manifester l’existence de cet ordre. »
Comme vous venez par cette phrase d’éclairer ma lanterne, je vous réponds volontiers : eureka !, j’ai enfin compris votre position.
Je vais donc tâcher d’être aussi lumineuse que vous.
A mon sens, l’ordre renversé le 14 juillet (la monarchie) n’a été remplacé que par un système (la République) qui n’a pas encore réussi. C’est la raison pour laquelle je faisais remarquer sur un autre billet que le principe d’égalité : devant la loi, la justice, le fisc (Bettencourt, bis), l’école, fait bien parti des grands principes républicains. Même s’il semble que nous l’ayons oublié.
L’ordre républicain étant un ordre malmené par le Capitalisme, je ne crois pas que nous puissions fêter son avènement. Tout au plus pourrions-nous fêtons l’espoir qui a conduit des hommes et des femmes, le 14 juillet 1789, à prendre les rennes de leur destin collectif en main, contre l’oppression et l’injustice.
@ Martine Mounier,
Alors là, d’accord sur tout!
(au bémol près que je goûte Muray un peu plus que vous)
Oublions le défilé militaire. Pour symboliser et fêter cette prise en main du destin collectif que vous dites à la fin il nous reste heureusement le bal du 14 juillet, et on peut donc s’y retrouver tous les deux, si vous ne craignez pas la compagnie d’un échalas piètre danseur.
Cet accident ne saurait mieux tomber pour la redistribution du capital -chute de plus de 50% de l’action-de British Petroleum dans un environnement géo-politique tendu, sur fond du oil-peak.
81% des réserves ultimes appartiennent désormais à des National Oil Company – NOC –
La réponse géo-politique pourrait se trouver dans l’analyse des détenteurs d’actions avant l’accident et après!
Statistiquement un tel accident est dans la moyenne acceptable pour le politique et accepté par l’industrie, imposé aux peuples pour leur plus grand bien matériel et notre besoin du toujours plus de croissance.
Cet accident est plus visible que d’autres, car aux USA. L’activité industrielle implique de tels dégâts.
La probabilité de l’accident dans la manipulation des hautes technologies augmente drastiquement dès qu’elles sont utilisées en-dehors du laboratoire de recherche, et encore plus, loin des civilisations qui en ont la culture !
Il me semble que ces accidents sont moins dus à la complexité des technologies ou à un éloignement des cultures etc…qu’à des recherches d’économies, en moyens matériels et humains nécessaires pour les éviter, une logique de contrôleur de gestion, alors que BP comme ses concurrents font des bénéfices faramineux.
Allez voir Total vers Pau qui fait venir et emploie des ingénieurs indiens sous payés, pour faire des économies. C’est bien leur rapacité qui est en partie responsable.
De même le pétrolier Erika dans un état lamentable affrété par Elf, c’est pas la technologie qui est en cause, c’est justement le manque de respect de celle ci qui pose problème.
Si les mesures et les moyens d’audits techniques étaient à la hauteur, les risques seraient bien moindres.
C’est un peu comme dans l’affaire Kerviel, où étaient les mesures de vérifications ?
Mais non, toujours faire plus de pognon par ceux qui en ont d’ailleurs déjà beaucoup.
Regardez également les moyens mis à la disposition des inspecteurs du travail ou du fisc, toujours moins.
Donc toujours plus de fuites en tous genres.
C’est le principe du libéralisme actuel en grandeur nature, et non pas en labo.
N’y a t-il pas eu de grosses catastrophes technologiques dans des pays qui n’étaient pas libéraux ?
Ce ne sont pas les systèmes qui font les catastrophes mais simplement les Hommes …
Bonjour !
@ Mr JORION
Vous devriez contacter l’ingénieur Stefan TAR KOVACS, qui pourra vous apporter certaines précisions sur cet événèment, mais aussi et surtout sur les actions préventives et curatives.
Notamment au travers de son projet TAR KOVACS SYSTEM, dans le cadre du projet NEPTUNE.
Vous devriez pouvoir entrer en contact avec lui, par l’intermédiaire de ce site:
Les energies de la mer.
http://energiesdelamer.blogspot.com/search?updated-max=2010-06-07T08%3A08%3A00%2B02%3A00&max-results=15
Un article lui est dédié ( le 25 mai 2010).
Je serais très surpris qu’il refuse d’apporter certains éclaircissements relatif à l’évenement deep water, tout en présentant son projet.
BWE
Très bien ce site, l’intérêt, entre autres, des énergies renouvelables est très probablement qu’elles permettraient d’éviter les catastrophes subites liées au pétrole ou au nucléaire, moins de risques incontrôlables et gravissimes en cas de défaillance technique ou humaine.
Rebonjour !
Avec moins d’assurance quant aux résultats relatif à l’appel à compétences sur ce point précis,
vous devriez également contacter l’ingénieur RENE LOIRE.
Connu et respecté pour ces travaux et projets ( notamment dans le domaine militaire) menés en france et aux USA, notamment avec son concept FRAPPEUR, il s’est notamment intéressé à tout ce qui touche de près à l’offshore, les techniques de forage, la logistique, les techniques de soudage à grandes profondeurs.
En revanche, je ne sais ou le trouver.
Neammoins, vous devez pouvoir le joindre par l’intermédiaire du site suivant:
MER et MARINE.
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=108141&u=36733
BWE
A mon avis le plus didactique , critique, original et politiquement vierge.
JP Petit:
http://www.jp-petit.org/nouv_f/maree_noire_golfe_Mexique/avis_specialiste.htm
J’ai reçu courant juin un saoudien qui revenait de Louisiane.
Il était lié au pétrole et invité à cette réunion car il est responsable de la bibliothèque financière de l’Etat puisque l’Etat d’Arabie Saoudite est constitué à 80% de fonds émanant du pétrole.
Il disait que cela paraissait incroyable mais que c’était la première fois que les grandes compagnies pétrolières se réunissaient pour parler des problèmes techniques ! Je trouve cela incroyable autant qu’étrange.
Et bien sur des répercussions financières et jeux de pouvoir ….
Si on s’occupe de la fuite maintenant alors qu’elle semble être bouchée, il y a deux pistes :
(1) Le nettoyage, Kevin Costner s’en occupe (vrai à 5%, une start’up de centrifugation d’eau de mer qu’il a fondé dans l’après Exxon Valdez)) bon je blague pour expédier cette piste.
(2) Que le sous-sol ne re-fracture pas autour du puits, victime de la poussée du pétrole qui veut sourdre (surgir étymologiquement : « sorgente » en italien).
Et autour de cela, il me semble que la question des clathrates est très importante. On ne peut plus toucher au fond sans avoir une idée de ce qui se passe entre hydrocarbure et roche un brin humide.
ALORS pourquoi pas une approche académique :
ci-joint en bas de message une liste de 7 articles repérés par le sujet (« clathrate deep water ») et la date (« > 2006 »).
Je trouve que les auteurs suivants sont peut être joignables :
–Record 1
[Barone, Guido] Univ Naples Federico 2, Dept Chem, Naples, Italy; [Chianese, Elena] Parthenope Univ Naples, Dept Environm Sci, Naples, Italy
Reprint Address: Barone, G, Univ Naples Federico 2, Dept Chem, Complesso Monte S Angelo Via Cintia, Naples, Italy.
E-mail Address: guido.barone@unina.it
–Record 2 : sans doute pas les auteurs, iranien, mais l’éditeur lié à Technip (?) de la revue Oil Gas Sci. Technol.
— Record 3 : des auteurs coréens… un peu trop thermodynamiciens ?
— Record 4 :
Addresses: [van Groos, A. F. Koster; Guggenheim, Stephen] Univ Illinois, Dept Earth & Environm Sci, Chicago, IL 60607 USA
Reprint Address: van Groos, AFK, Univ Illinois, Dept Earth & Environm Sci, 845 W Taylor St, Chicago, IL 60607 USA.
E-mail Address: kvg@uic.edu
— Record 5 (? lié à Technip ?) [Socolofsky, Scott A.] Texas A&M Univ, Coastal & Ocean Engn Div, Zachry Dept Civil Engn, College Stn, TX 77843 USA
Reprint Address: Socolofsky, SA, Texas A&M Univ, Coastal & Ocean Engn Div, Zachry Dept Civil Engn, 3136 TAMU, College Stn, TX 77843 USA.
E-mail Address: socolofs@tamu.edu; tbhaumik@technip.com
— Record 6 : des auteurs japonais de Tsukuba : pas évident (?).
— Record 7 des canadiens d’Ottawa.
Dornan P (Dornan, Peter), Alavi S (Alavi, Saman), Woo TK (Woo, T. K.)
Addresses:
1. Univ Ottawa, Dept Chem, Ctr Catalysis Res & Innovat, Ottawa, ON K1N 6N5 Canada
E-mail Addresses: saman.alavi@nrc.ca, twoo@uottawa.ca
Liste complète (modérable, Julien, je n’ai pas su trouver le juste milieu)
——— Record 1 of 6
Author(s): Barone, G (Barone, Guido); Chianese, E (Chianese, Elena)
Title: Hydrates of Natural Gases and Small Molecules: Structures, Properties, and Exploitation Perspectives
Source: CHEMSUSCHEM, 2 (11): 992-1008 2009
Document Type: Review
Author Keywords: clathrates; environmental chemistry; fossil fuels; hydrates; hydrocarbons
KeyWords Plus: GULF-OF-MEXICO; STRUCTURE-H HYDRATE; METHANE HYDRATE; CLATHRATE HYDRATE; CONTINENTAL-SLOPE; PHASE-EQUILIBRIUM; NANKAI TROUGH; BLAKE RIDGE; DEEP-WATER; BLACK-SEA
Abstract: Starting from the discovery, in the mid-1930s, that petroleum pipelines in the colder regions of the Northern hemisphere contained crusts of some crystals, and were often blocked by them, a short history of the development of research on the structures, properties, and possible exploitation of the class of inclusion compounds known as gas hydrates is given. The state of the assessment of the natural reservoirs and their perspectives for exploitation are presented, together with an analysis of the hypotheses on the origins of the hydrates. Finally, the phase diagrams are shown in relation to environmental problems arising from the instability of the hydrate fields due to global warming or geological activity.
Addresses: [Barone, Guido] Univ Naples Federico 2, Dept Chem, Naples, Italy; [Chianese, Elena] Parthenope Univ Naples, Dept Environm Sci, Naples, Italy
Reprint Address: Barone, G, Univ Naples Federico 2, Dept Chem, Complesso Monte S Angelo Via Cintia, Naples, Italy.
E-mail Address: guido.barone@unina.it
Cited Reference Count: 191
——— Record 2 of 6
Author(s): Mokhtari, B (Mokhtari, B.); Enayati, M (Enayati, M.); Pourabdollah, K (Pourabdollah, K.)
Title: Correction of Hydrate Dissociation in Shale Media via Correlation of Kim’s Model
Source: OIL & GAS SCIENCE AND TECHNOLOGY-REVUE DE L INSTITUT FRANCAIS DU PETROLE, 64 (2): 133-140 MAR-APR 2009
Language: English
Document Type: Article
KeyWords Plus: EOCENE THERMAL MAXIMUM; OCEANIC METHANE HYDRATE; PALEOCENE; GAS
Abstract: Correction of Hydrate Dissociation in Shale Media via Correlation of Kim’s Model Deep-sea gas hydrates are ice-like crystalline substances in which hydrocarbon and non-hydrocarbon gases of specific molecular diameters are held by hydrogen bonding within rigid cages of water molecules. Sudden release of 1100-2100 Gt of carbon from dissociation of up) to 10% of the global hydrate reservoir has been suggested as the cause of both the C-isotope excursion and coeval global atmospheric warming through an enhanced greenhouse effect. Kim’s model assigned that, at a constant temperature. a two-step process could describe gas hydrate decomposition, including destruction of the clathrate host lattice at the surface of a particle and desorption of the guest molecule from the surface. In this paper. first, the thermodynamics and the kinetics of gas hydrate decomposition via Kim’s model in the seafloors was reviewed; then, by a stainless steel test cell reactor and Omega Data Acquisition software, their correlation to sandy environments was formulated via numerical fitting of experimental data. The correlation of the conventional Kim’s model is that the configuration of gas hydrate formation as a type of surface coating around sand grains was assumed. In the first stage of new mechanism dissociation, when the rate-controlling factor is dissociation heat, the formulation of the correlated of the mechanism, when the rate-controlling factor dissociation rate was expressed. In the second stage a is mass transfer, the modified rate constant factor instead of Kim’s constant,factor was determined. The coefficient of correlation between the results of the estimation and experiment was more than 0.98 for both 85 and 216-mu m sands.
Addresses: [Mokhtari, B.; Enayati, M.] Iranian Offshore Oil Co, Lavan Isl Oil Lab, Tehran, Iran; [Pourabdollah, K.] Islamic Azad Univ, Dept Chem Engn, Shahreza, Iran
Reprint Address: Mokhtari, B, Iranian Offshore Oil Co, Lavan Isl Oil Lab, Pk Way, Tehran, Iran.
E-mail Address: mokhtari.bahram@gmail.com; pourabdollah64@gmail.com
Cited Reference Count: 22
Times Cited: 1
Publisher: EDITIONS TECHNIP
ISO Source Abbrev.: Oil Gas Sci. Technol.
——— Record 3 of 6
Author(s): Seo, Y (Seo, Yongwon); Lee, S (Lee, Seungmin); Cha, I (Cha, Inuk); Lee, JD (Lee, Ju Dong); Lee, H (Lee, Huen)
Title: Phase Equilibria and Thermodynamic Modeling of Ethane and Propane Hydrates in Porous Silica Gels
Source: JOURNAL OF PHYSICAL CHEMISTRY B, 113 (16): 5487-5492 APR 23 2009
Language: English
Document Type: Article
KeyWords Plus: PORE-SIZE DISTRIBUTIONS; CLATHRATE HYDRATE; CARBON-DIOXIDE; METHANE HYDRATE; DISSOCIATION; MEDIA; TEMPERATURES; PRESSURES; MIXTURES; BEHAVIOR
Abstract: In the present study, we examined the active role of porous silica gels when used as natural gas storage and transportation media. We adopted the dispersed water in silica gel pores to substantially enhance active surface for contacting and encaging gas molecules. We measured the three-phase hydrate (H)-water-rich liquid (L-W)-vapor (V) equilibria of C2H6 and C3H8 hydrates in 6.0, 15.0, 30.0, and 100.0 nm silica gel pores to investigate the effect of geometrical constraints on gas hydrate phase equilibria. At specified temperatures, the hydrate stability region is shifted to a higher pressure region depending on pore size when compared with those of bulk hydrates. Through application of the Gibbs-Thomson relationship to the experimental data, we determined the values for the C2H6 hydrate-water and C3H8 hydrate-water interfacial tensions to be 39 +/- 2 and 45 +/- 1 mJ/m(2), respectively. By using these values, the calculation values were in good agreement with the experimental ones. The overall results given in this study could also be quite useful in various fields, such as exploitation of natural gas hydrate in marine sediments and sequestration of carbon dioxide into the deep ocean.
Addresses: [Seo, Yongwon; Lee, Seungmin; Cha, Inuk] Changwon Natl Univ, Dept Chem Engn, Chang Won 641773, Gyeongnam, South Korea; [Lee, Ju Dong] Korea Inst Ind Technol, Adv Energy Resource Dev Team, Pusan 618230, South Korea; [Lee, Huen] Korea Adv Inst Sci & Technol, Dept Chem & Biomol Engn, Taejon 305701, South Korea
Reprint Address: Seo, Y, Changwon Natl Univ, Dept Chem Engn, 9 Sarim Dong, Chang Won 641773, Gyeongnam, South Korea.
E-mail Address: yseo@changwon.ac.kr
Funding Acknowledgement:
Funding Agency Grant Number
Korea Ministry of Knowledge Economy (MKE)
Changwon National University
Brain Korea 21 project
The authors acknowledge funding from the Korea Ministry of Knowledge Economy (MKE) through « Energy Technology Innovation Program ». This research is also financially supported by Changwon National University in 2008 and partially supported by the Brain Korea 21 project.
Cited Reference Count: 23
Times Cited: 3
——— Record 4 of 6
Author(s): van Groos, AFK (van Groos, A. F. Koster); Guggenheim, S (Guggenheim, Stephen)
Title: The stability of methane hydrate intercalates of montmorillonite and nontronite: Implications for carbon storage in ocean-floor environments
Source: AMERICAN MINERALOGIST, 94 (2-3): 372-379 FEB-MAR 2009
Document Type: Article
Author Keywords: Methane hydrate; smectite; carbon cycle; carbon storage
KeyWords Plus: SOCIETY SOURCE CLAYS; SODIUM-CHLORIDE; GAS-HYDRATE; BASE-LINE; PRESSURE; TEMPERATURE; SEDIMENTS; WATER; DEEP; CLATHRATE
Abstract: Sodium-rich montmorillonite, Na-exchanged montmorillonite, and Na-exchanged nontronite form intercalate complexes with methane hydrate, identified by a characteristic d(001) value of similar to 2.2 nm. The upper stability of both Na-rich montmorillonite-methane-hydrate complexes is nearly identical to that of methane hydrate, whereas that of Na-exchanged nontronite-methane-hydrate complex is similar to 1 degrees C lower. The low-temperature stability of these complexes is controlled by dehydration reactions of the montmorillonite and nontronite. At temperatures of 2 degrees C, the d(001) value of the montmorillonite complex decreases step-wise with decreasing temperature from similar to 2.2 nm at 2 degrees C to 1.6 nm at <=-5 degrees C, indicating that H2O is progressively expelled from the interlayer. All methane is probably expelled at similar to 0 degrees C. The d(001) value of the nontronite complex did not show a similar step-wise reduction and, consequently, the lower stability of this complex is not well established. We conclude that under conditions of reduced salinity, smectite may sufficiently swell and intercalate with methane hydrate in an intermediate to deep-ocean floor environment. Consequently, these smectite-methane-hydrate complexes in the sub-ocean-floor surface may store substantial quantities of carbon.
Addresses: [van Groos, A. F. Koster; Guggenheim, Stephen] Univ Illinois, Dept Earth & Environm Sci, Chicago, IL 60607 USA
Reprint Address: van Groos, AFK, Univ Illinois, Dept Earth & Environm Sci, 845 W Taylor St, Chicago, IL 60607 USA.
E-mail Address: kvg@uic.edu
Cited Reference Count: 57
Times Cited: 1
ISO Source Abbrev.: Am. Miner.
——— Record 5 of 6
Author(s): Socolofsky, SA (Socolofsky, Scott A.); Bhaumik, T (Bhaumik, Tirtharaj)
Title: Dissolution of Direct Ocean Carbon Sequestration Plumes Using an Integral Model Approach
Source: JOURNAL OF HYDRAULIC ENGINEERING-ASCE, 134 (11): 1570-1578 NOV 2008
Document Type: Article
KeyWords Plus: BUBBLE PLUMES; STRATIFIED ENVIRONMENTS; MULTIPHASE PLUMES; DEEP OCEAN; LIQUID CO2; FLOWS; WATER
Abstract: We present the results of a double-plume integral model for a positively buoyant multiphase plume of liquid carbon dioxide injected at mid-depths (500-2000 m) in the ocean. In addition to the relevant plume physics, the model accounts for dissolution of the carbon dioxide droplets, the effect on dissolution of clathrate hydrate films, and the increase in seawater density due to enrichment by dissolved carbon dioxide. Due to the creation of negative buoyancy in the entrained fluid through dissolution of carbon dioxide, the near-field mixing exhibits a complex set of energetic descending outer plume structures that do not converge to a steady state. The unsteady near field is shown to be inherent in the plume physics, resulting in enhanced distribution of the dissolved carbon dioxide over the plume height and formation of multiple, unsteady intrusion layers. Despite the complex plume near field, we demonstrate that the height of maximum plume rise has a steady solution. A general empirical design equation for the maximum height of plume rise is presented from the model results, dependent on the initial droplet diameter and buoyancy flux, the strength of the ambient stratification, and the linear mass transfer reduction factor due to hydrate formation. A sensitivity analysis of the design equation highlights the droplet diameter as the most important design variable and demonstrates that current uncertainty in the value of the mass transfer reduction factor results in uncertainty of the plume rise height within a factor of three.
Addresses: [Socolofsky, Scott A.] Texas A&M Univ, Coastal & Ocean Engn Div, Zachry Dept Civil Engn, College Stn, TX 77843 USA
Reprint Address: Socolofsky, SA, Texas A&M Univ, Coastal & Ocean Engn Div, Zachry Dept Civil Engn, 3136 TAMU, College Stn, TX 77843 USA.
E-mail Address: socolofs@tamu.edu; tbhaumik@technip.com
Funding Acknowledgement: Funding Agency National Science Foundation Grant Number CTS-0348572
Cited Reference Count: 31
ISO Source Abbrev.: J. Hydraul. Eng.-ASCE
Record 6 of 6
Author(s): Abe, Y (Abe, Yutaka); Abe, Y (Abe, Yuichi); Aya, I (Aya, Izuo); Yamane, K (Yamane, Kenji)
Title: The Optical Measurement of CO2 Clathrate Hydrate Membrane Thickness
Source: JOURNAL OF THERMAL SCIENCE AND TECHNOLOGY, 2 (1): 13-18 2007
Document Type: Article
Author Keywords: CO2 Hydrate; Ocean Storage; Intensity Anomaly; Hydrate Membrane Thickness; Laser-Light Interference
Abstract: The technology of the deep-ocean CO2 storage is expected to directly mitigate the source of the global warming. At deep-ocean condition above 4.45 MPa and below 283 K, the CO2 clathrate hydrate crystals are formed as membrane at the interface between the liquid-water phase and the liquid-CO2 phase. Since the strength and the thickness of the hydrate membrane are crucial to the storage period, it is important to experimentally measure the mechanical characteristics of the CO2 hydrate membrane and the hydrate droplet. In the present study, the CO2 hydrate membrane thickness is measured by using the laser-light interference method. It is clarified that the present method by using the beam light interference method is applicable to measure the CO2 hydrate membrane. The hydrate membrane thickness is estimated to be about 7 mu m similar to 12 mu m at 10MPa and 275 K similar to 283 K. It is also clarified that thickness of the CO2 hydrate membrane is in proportion to the temperature.
Addresses: [Abe, Yutaka; Abe, Yuichi] Univ Tsukuba, Tsukuba, Ibaraki 3058573, Japan; [Aya, Izuo; Yamane, Kenji] Natl Maritime Res Inst, Osaka 5760034, Japan
Reprint Address: Abe, Y, Univ Tsukuba, 1-1-1 Tennodai, Tsukuba, Ibaraki 3058573, Japan.
Cited Reference Count: 5
Times Cited: 1
ISO Source Abbrev.: J Therm. Sci. Technol.
Record 7 of 6
Title : Free energies of carbon dioxide sequestration and methane recovery in clathrate hydrates
Context Sensitive Links
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Author(s): Dornan P (Dornan, Peter), Alavi S (Alavi, Saman), Woo TK (Woo, T. K.)
Title : Free energies of carbon dioxide sequestration and methane recovery in clathrate hydrates
Source: JOURNAL OF CHEMICAL PHYSICS Volume: 127 Issue: 12 Article Number: 124510 Published: SEP 28 2007
Times Cited: 6 References: 36
Abstract: Classical molecular dynamics simulations are used to compare the stability of methane, carbon dioxide, nitrogen, and mixed CO2/N-2 structure I (sI) clathrates under deep ocean seafloor temperature and pressure conditions (275 K and 30 MPa) which were considered suitable for CO2 sequestration. Substitution of methane guests in both the small and large sI cages by CO2 and N-2 fluids are considered separately to determine the separate contributions to the overall free energy of substitution. The structure I clathrate with methane in small cages and carbon dioxide in large cages is determined to be the most stable. Substitutions of methane in the small cages with CO2 and N-2 have positive free energies. Substitution of methane with CO2 in the large cages has a large negative free energy and substitution of the methane in the large cages with N-2 has a small positive free energy. The calculations show that under conditions where storage is being considered, carbon dioxide spontaneously replaces methane from sI clathrates, causing the release of methane. This process must be considered if there are methane clathrates present where CO2 sequestration is to be attempted. The calculations also indicate that N-2 does not directly compete with CO2 during methane substitution or clathrate formation and therefore can be used as a carrier gas or may be present as an impurity. Simulations further reveal that the replacement of methane with CO2 in structure II (sII) cages also has a negative free energy. In cases where sII CO2 clathrates are formed, only single occupancy of the large cages will be observed.
Document Type: Article
KeyWords Plus: THERMO-PHYSICAL PROPERTIES; MOLECULAR-DYNAMICS; SIMULATIONS; HYDROGEN; CO2; ETHYLENE; FLUIDS; MODEL; WATER
Reprint Address: Dornan, P (reprint author), Univ Ottawa, Dept Chem, Ctr Catalysis Res & Innovat, Ottawa, ON K1N 6N5 Canada
Addresses:
1. Univ Ottawa, Dept Chem, Ctr Catalysis Res & Innovat, Ottawa, ON K1N 6N5 Canada
E-mail Addresses: saman.alavi@nrc.ca, twoo@uottawa.ca
Plutôt la page sur le sujet de J-P Petit qui à mon avis aussi est le plus pédagogique :
http://www.jp-petit.org/nouv_f/maree_noire_golfe_Mexique/maree_noire_golfe_Mexique.htm
« Fonds de pension : des vessies, des lanternes et des fous furieux
D’après l’agence d’infos économiques Bloomberg, la Chine, la Norvège, Singapour et le Koweït ont déjà perdu plus de quatre milliards de dollars à cause du désastre écologique en Louisiane. Mais ils ne sont pas les seuls. Le désastre fait tache d’huile chez tous les actionnaires de fonds de pension qui misaient sur la redistribution généreuse de dividendes de la BP en oubliant que cela était possible grâce aux impasses faites sur la politique de sécurité environnementale pratiquées par le pétrolier britannique une fois qu’il avait décidé de « garantir » un sixième des revenus des retraités. »
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fonds-de-pension-des-vessies-des-78304
« Marée noire: une nouvelle fuite détectée
Cette fuite pourrait être due au nouveau dôme de confinement mis en place la semaine dernière.
Le gouvernement américain a ordonné dimanche à BP de l’informer sur «une fuite détectée» et sur «d’autres anomalies» près du puits à l’origine de la marée noire dans le golfe du Mexique sans pour autant exiger de BP qu’il enlève l’entonnoir qui empêche le jaillissement du pétrole depuis jeudi pour la première fois depuis avril. »
http://www.liberation.fr/terre/0101647730-maree-noire-une-nouvelle-fuite-detectee
Facile de trouver des gens compétents pour expliquer le pourquoi du comment… Plus difficile de les convaincre de témoigner…
Dans ma quête de ce témoin, extrait d’une conversation ce soir avec un prospect… « On ne nous demande pas de bien travailler, on nous demande de travailler moins cher »…. « Tout ça pour les seules actionaires »…
C’est dit de manière triviale, mais ça résume bien la situation dans laquelle se trouve nos sociétés…
Une chose est certaine, P90 comme on dit, il y aura d’autres BP… Car pendant le rafistolage, le bricolage continue…