Illustration Stable Diffusion (+PJ)
« Envolée d’Air Frais est inspirée par les dernières tendances et combine savamment la fleur d’œillet au jasmin, au néroli et à l’ylang-ylang ».
Comme ma capacité à arrêter les massacres est quasi nulle, je m’en prends plutôt dernièrement à tout ce qui bouge à ma portée et, dernière victime, une odeur de chiotte envahissant mon espace à l’heure de la lessive (dont j’ai récemment délégué la responsabilité à une personne plus compétente que moi – le partage global et équitable des responsabilités étant revu par une commission ad hoc se réunissant une fois par semaine) et dont j’ai su retracer l’origine jusqu’à un récipient plastique clamant fièrement : « senteurs de Provence ».
J’ignore la catastrophe dont a été victime la Provence depuis 1950, époque où je l’ai visitée pour la première fois, pour qu’on l’accuse d’une telle pestilence aujourd’hui, mais je vois que la senteur « air frais » au nom fleurant l’innocence participe au même titre à la guerre des gaz : avez-vous jamais entendu parler d’un air frais « inspiré par les dernières tendances » ? On croit rêver !
Bon, soyons sérieux un moment. Durant mon enfance (qui se perd, je sais, dans la nuit des temps) on était déjà très content que le linge lavé soit propre, pourquoi les lessives ont-elles cessé de se contenter de laver et ont-elles désormais en plus l’ambition de vous irriter les yeux et de vous empester de leur venin chimique ?
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